- HimpyExpert spécialisé
J'ajoute à la liste ci-dessus : si l'on a du trajet ou non, si l'on est sur plusieurs établissements, si l'on multiplie les niveaux...
- CasparProphète
Himpy a écrit:J'ajoute à la liste ci-dessus : si l'on a du trajet ou non, si l'on est sur plusieurs établissements, si l'on multiplie les niveaux...
Ce qui est souvent le cas en SVT.
Bon en tout cas, la preuve est faite que nous avons la réputation de faire un métier cool, qui laisse plein de temps libre (et toutes ces vacances n'est-ce pas...).
- DanskaProphète
Himpy a écrit:J'ajoute à la liste ci-dessus : si l'on a du trajet ou non, si l'on est sur plusieurs établissements, si l'on multiplie les niveaux...
Si on est TZR et qu'on change de niveaux, d'établissement, d'emploi du temps souvent, également.
- DaphNenyaNeoprof expérimenté
Danska a écrit:Himpy a écrit:J'ajoute à la liste ci-dessus : si l'on a du trajet ou non, si l'on est sur plusieurs établissements, si l'on multiplie les niveaux...
Si on est TZR et qu'on change de niveaux, d'établissement, d'emploi du temps souvent, également.
Exactement.
TZR, cette année j'ai déjà eu des collégiens (de la 6ème à la 3ème), des 1èresG et STMG, des TL, des BTS CI 1ère et 2ème année, 5 emplois du temps différents et des trajets qui ont varié de 15 mins à pieds à 45 mins en voiture.
Je dois subir des soins dentaires, suivie à l'hôpital universitaire, parce que que ça coûte moins cher qu'un dentiste à son compte, j'ai pris un rdv en janvier pour avril (pas de créneaux disponibles plus tôt), sans savoir si je devrai déplacer des heures de cours / si je travaillerai ce jour là.
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On her finger was Nenya, the ring wrought of mithril, that bore a single white stone flickering like a frosty star.
JRR Tolkien
- AustrucheerranteHabitué du forum
J'ajoute, en plus de tout ce qui a déjà été dit et qui me semble assez universel quand on est prof, la simple fatigue de faire cours (enfin, "faire cours"... être en classe devant les gamins). Je pense, honnêtement, que je suis plutôt efficace dans les préparations/corrections (même si ça me bouffe quand même un temps fou), mais le fait de devoir sans cesse surveiller des ados dont tu es responsable, de les rappeler à l'ordre, de voir leur regard complètement vide quand tu parles de choses qui te tiennent à coeur, de voir que quels que soient tes efforts le système fait qu'ils ne progresseront à peu près jamais pour l'immense majorité d'entre eux, c'est moralement épuisant.
- ShajarVénérable
Pour nuancer un peu ce que disent mes collègues, même si je suis tout à fait d'accord avec eux quant à la charge de travail, l'un des avantages du métier de professeur est qu'il est possible d'organiser soi même une partie de son temps de travail. Par exemple, aujourd'hui j'ai travaillé toute la journée, mais j'ai utilisé mon vendredi après-midi pour faire autre chose, parce que je n'ai pas cours à ce moment là. Le cadre est donc moins rigide que celui d'une entreprise où l'on pointe et où l'on travaille dans les horaires de l'entreprise.
Il n'est donc pas impossible de caser quelques heures de travail dans une autre structure, par exemple le mercredi ou le samedi après-midi, pour autant que l'administration le permette. 15 heures, ça me paraît beaucoup, mais je connais des professeurs de musique qui donnaient quelques heures au conservatoire chaque semaine (et cela leur demandait aussi de la préparation et l'entretien de leurs compétences en instrument).
En tout cas, ce n'est pas impossible quand on est jeune, qu'on a de l'énergie à revendre et qu'on a une structure familiale qui peut assurer pour tout le reste.
Tout dépend du projet aussi : quel métier secondaire et quelles exigences.
Mais évidemment, imaginer faire corriger aux élèves pour gagner du temps, c'est du sabotage et c'est inenvisageable pour peu qu'on ait une conscience professionnelle.
Il n'est donc pas impossible de caser quelques heures de travail dans une autre structure, par exemple le mercredi ou le samedi après-midi, pour autant que l'administration le permette. 15 heures, ça me paraît beaucoup, mais je connais des professeurs de musique qui donnaient quelques heures au conservatoire chaque semaine (et cela leur demandait aussi de la préparation et l'entretien de leurs compétences en instrument).
En tout cas, ce n'est pas impossible quand on est jeune, qu'on a de l'énergie à revendre et qu'on a une structure familiale qui peut assurer pour tout le reste.
Tout dépend du projet aussi : quel métier secondaire et quelles exigences.
Mais évidemment, imaginer faire corriger aux élèves pour gagner du temps, c'est du sabotage et c'est inenvisageable pour peu qu'on ait une conscience professionnelle.
- CasparProphète
Shajar a écrit:Pour nuancer un peu ce que disent mes collègues, même si je suis tout à fait d'accord avec eux quant à la charge de travail, l'un des avantages du métier de professeur est qu'il est possible d'organiser soi même une partie de son temps de travail. Par exemple, aujourd'hui j'ai travaillé toute la journée, mais j'ai utilisé mon vendredi après-midi pour faire autre chose, parce que je n'ai pas cours à ce moment là. Le cadre est donc moins rigide que celui d'une entreprise où l'on pointe et où l'on travaille dans les horaires de l'entreprise.
Il n'est donc pas impossible de caser quelques heures de travail dans une autre structure, par exemple le mercredi ou le samedi après-midi, pour autant que l'administration le permette. 15 heures, ça me paraît beaucoup, mais je connais des professeurs de musique qui donnaient quelques heures au conservatoire chaque semaine (et cela leur demandait aussi de la préparation et l'entretien de leurs compétences en instrument).
En tout cas, ce n'est pas impossible quand on est jeune, qu'on a de l'énergie à revendre et qu'on a une structure familiale qui peut assurer pour tout le reste.
Tout dépend du projet aussi : quel métier secondaire et quelles exigences.
Mais évidemment, imaginer faire corriger aux élèves pour gagner du temps, c'est du sabotage et c'est inenvisageable pour peu qu'on ait une conscience professionnelle.
Oui,mais ça reste de l'enseignement, de même que beaucoup d'entre nous font des vacations dans le supérieur. Quinze heures ça me semble énorme, surtout quand on est débutant et qu'on a tout à construire.
- MariekeNiveau 7
Je m'organise. Je passe l'intégralité du mois de juillet et des vacances de novembre à travailler. Je tente de préparer ma progression, les cours au moins jusqu'aux vacances d'hiver, voire plus, y compris les évaluations. Ce que je prévois en 3h, ils le font la plupart du temps en 5 à 6h. Ben oui, on ne peut pas répondre à ses SMS, écouter de la musique, raconter son WE magique à son petit camarade, gratter scrupuleusement la table avec un cutter, balancer des boulettes, et travailler.
Ce n'est pas le travail de préparation qui m'épuise, mais les élèves, la gestion de classe incessante, quand bien même les élèves savent que tu ne lâchent rien, la pression des parents, de la direction, de l'IEN, des échéances, des réunions déprogrammées le jour même, des réunions blabla dont tu en sors hébétée, sans trop savoir ce qui s'y est dit
J'ai des collègues qui travaillent plus en flux tendu et c'est vrai qu'en novembre, ils sont déjà épuisés.
J'ai remarqué cette année qu'il y a une chose nouvelle qui m'épuise : le bruit. Les hUUUUUUUrlement dans les couloirs, les travées, la cantine. Les élèves ne savent plus se parler sans hurler.
Ce n'est pas le travail de préparation qui m'épuise, mais les élèves, la gestion de classe incessante, quand bien même les élèves savent que tu ne lâchent rien, la pression des parents, de la direction, de l'IEN, des échéances, des réunions déprogrammées le jour même, des réunions blabla dont tu en sors hébétée, sans trop savoir ce qui s'y est dit
J'ai des collègues qui travaillent plus en flux tendu et c'est vrai qu'en novembre, ils sont déjà épuisés.
J'ai remarqué cette année qu'il y a une chose nouvelle qui m'épuise : le bruit. Les hUUUUUUUrlement dans les couloirs, les travées, la cantine. Les élèves ne savent plus se parler sans hurler.
- lene75Prophète
Marieke a écrit:Les élèves ne savent plus se parler sans hurler.
Ni s'insulter.
Leur agressivité, rien que dans le ton qu'ils utilisent, m'épuise aussi.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- MariekeNiveau 7
Y compris en cours. Un mot, un regard malheureux, et les choses dérapent. L'année dernière, pendant une inspection, un collègue de français a été obligé de s'interposer dans une bagarre naissante pour une sombre histoire de 4 couleurs non rendus. Il a réussi le tour de force de terminer la séance.lene75 a écrit:Marieke a écrit:Les élèves ne savent plus se parler sans hurler.
Ni s'insulter.
Leur agressivité, rien que dans le ton qu'ils utilisent, m'épuise aussi.
Dans mes cours, il n'est pas rare que les insultes fusent. Souvent, je fais celle qui n'a rien entendu.
Sans compter l'agressivité des élèves à l'égard des profs. On frise l'inacceptable, sans tomber dans l'interdit. Difficile de rédiger un rapport dans ces conditions.
- mariemathsNiveau 3
Je viens de partir à la retraite et j'ai vu l'évolution du temps de travail très défavorable, va voir la partie " les enseignants croulent sous le travail"de ce blog.
Oui le métier est devenu épuisant et par exemple en collège quand tu sors tu es crevé presque un zombie la plupart du temps ( sauf cas particulier ) je le vois pour tous mes collègues même jeunes et cela n'existait pas avant : je ne pense pas que tu puisses enchaîner une autre activité à part être un Macron bis .
Quelques pistes :
-Déjà l'éducation nationale fonctionne je dirais maintenant à contre courant de l'énergie de nos élèves qui par ex ne savent pas ce qu'ils font là, qui n'ont pas le niveau requis quel qu'il soit etc....on pourrait creuser, ce n'est plus du tout l'enseignement d'il y a 30 ans ou même 15 ans ni de l'enseignement tout court....Cela génère une très grande fatigue pour tous.
il y a de très nombreuses charges en plus de la préparation des cours et des copies qui se sont ajoutées ces dernières années, on pourrait créer un sujet rien que pour les lister.
Mais je vais te faire rire quid des 18 h ? : j'étais certifiée : oui au début de ma carrière au collège , j'arrivais à 8h moins 5 je déposais un stencil chez la personne chargée de cela et montais en 2 min dans ma classe ... et oui les élèves m'attendaient en salle et je sortais la première ... drôle d'époque! où je faisais 18 heures....…..après il a fallu arriver 10 min plus tôt pour faire monter les rangs...en fin de carrière j'arrivais à 6h 40 pour un début de cours à 7h le temps de récupérer les clés de salle, le vidéo projecteur, de monter avec le matériel d'installer ordi et vidéo et oui comme cela dans mon collège pour récupérer les rangs à 6h 50 et les faire monter ...A midi même rebelote je ferme la salle en dernier! je ramène le matériel et je passe à la vie scolaire pour parler avec le CPE du cas d'un élève etc...donc déjà pour 7 demi journées au moins c'est 3, 5 h en plus -j'aurais aimé pointer !
Avant le cahier de texte c'était 3 à 5 minutes durant ton cours maintenant c'est électronique et c'est pas loin de 10 minutes par cours et bien plus et comme les élèves ont changé, que tu as des tas de choses à gérer en classe ou qu'il n'y a pas de wifi ou ceci cela, nombres d'enseignants se retrouvent à la faire à la maison en rentrant. Donc compte le temps...
Nombre de collègues sont sur 2 établissements pour faire 18H je te dis pas les transferts.
Les emplois du temps actuels n'ont rien à voir avec ceux d'il y a 30 ans et pleins de trous et tu n'as pas les bonnes conditions pour travailler dans les établissements
Et quand à la surcharge de travail due à l'informatique : on peut rire encore il y a 40 ans j'arrivais dans une classe de 1ère C j'écrivais en 6 minutes tout un tableau pour un contrôle ou un DM et tout était recopié et juste en même temps aujourd'hui il me faut mettre en ordi mes textes ( et en maths c'est du boulot pour taper les formules insérer une figure etc..)ou faire des copiés collés de la mise en page etc... puis les imprimer chez moi (ou au collège moi même , gérer les bourrages de papier les cartouches etc...) bref tu peux rajouter 3h de plus, sans compter les mails à ouvrir la concertation que tu fais avec tes collègues par mails pour les devoirs communs ou les sorties ou les projets etc que tu faisais pas avant.
Je pourrai t'écrire un roman , je peux te dire que j'étais organisée pour éviter tout cela il y a des astuces mais j'ai du compter mes heures depuis 15 ans pour me limiter à 40h et certains collègues font beaucoup plus !!!
Et surtout aujourd'hui les heures devant les élèves comptent double en fatigue...
PS : j'avoue avoir eu un petit répit pour le temps passé avec les copies ( que n'ont pas les profs de français) par exemple en 4 ème un DM c'était une feuille double ou plus 4-5 6 pages remplies il y a 20 ans , à la fin c'était soit vide soit tous pareils tout bon car ils s'envoient les copies entre eux, bon et en classe c'était soit vide soit faux plutôt les deux....
Et bien sûr cela dépend de la discipline du type de public et d'établissement, j'ai un collègue en prépa privée qui se régale...
Oui le métier est devenu épuisant et par exemple en collège quand tu sors tu es crevé presque un zombie la plupart du temps ( sauf cas particulier ) je le vois pour tous mes collègues même jeunes et cela n'existait pas avant : je ne pense pas que tu puisses enchaîner une autre activité à part être un Macron bis .
Quelques pistes :
-Déjà l'éducation nationale fonctionne je dirais maintenant à contre courant de l'énergie de nos élèves qui par ex ne savent pas ce qu'ils font là, qui n'ont pas le niveau requis quel qu'il soit etc....on pourrait creuser, ce n'est plus du tout l'enseignement d'il y a 30 ans ou même 15 ans ni de l'enseignement tout court....Cela génère une très grande fatigue pour tous.
il y a de très nombreuses charges en plus de la préparation des cours et des copies qui se sont ajoutées ces dernières années, on pourrait créer un sujet rien que pour les lister.
Mais je vais te faire rire quid des 18 h ? : j'étais certifiée : oui au début de ma carrière au collège , j'arrivais à 8h moins 5 je déposais un stencil chez la personne chargée de cela et montais en 2 min dans ma classe ... et oui les élèves m'attendaient en salle et je sortais la première ... drôle d'époque! où je faisais 18 heures....…..après il a fallu arriver 10 min plus tôt pour faire monter les rangs...en fin de carrière j'arrivais à 6h 40 pour un début de cours à 7h le temps de récupérer les clés de salle, le vidéo projecteur, de monter avec le matériel d'installer ordi et vidéo et oui comme cela dans mon collège pour récupérer les rangs à 6h 50 et les faire monter ...A midi même rebelote je ferme la salle en dernier! je ramène le matériel et je passe à la vie scolaire pour parler avec le CPE du cas d'un élève etc...donc déjà pour 7 demi journées au moins c'est 3, 5 h en plus -j'aurais aimé pointer !
Avant le cahier de texte c'était 3 à 5 minutes durant ton cours maintenant c'est électronique et c'est pas loin de 10 minutes par cours et bien plus et comme les élèves ont changé, que tu as des tas de choses à gérer en classe ou qu'il n'y a pas de wifi ou ceci cela, nombres d'enseignants se retrouvent à la faire à la maison en rentrant. Donc compte le temps...
Nombre de collègues sont sur 2 établissements pour faire 18H je te dis pas les transferts.
Les emplois du temps actuels n'ont rien à voir avec ceux d'il y a 30 ans et pleins de trous et tu n'as pas les bonnes conditions pour travailler dans les établissements
Et quand à la surcharge de travail due à l'informatique : on peut rire encore il y a 40 ans j'arrivais dans une classe de 1ère C j'écrivais en 6 minutes tout un tableau pour un contrôle ou un DM et tout était recopié et juste en même temps aujourd'hui il me faut mettre en ordi mes textes ( et en maths c'est du boulot pour taper les formules insérer une figure etc..)ou faire des copiés collés de la mise en page etc... puis les imprimer chez moi (ou au collège moi même , gérer les bourrages de papier les cartouches etc...) bref tu peux rajouter 3h de plus, sans compter les mails à ouvrir la concertation que tu fais avec tes collègues par mails pour les devoirs communs ou les sorties ou les projets etc que tu faisais pas avant.
Je pourrai t'écrire un roman , je peux te dire que j'étais organisée pour éviter tout cela il y a des astuces mais j'ai du compter mes heures depuis 15 ans pour me limiter à 40h et certains collègues font beaucoup plus !!!
Et surtout aujourd'hui les heures devant les élèves comptent double en fatigue...
PS : j'avoue avoir eu un petit répit pour le temps passé avec les copies ( que n'ont pas les profs de français) par exemple en 4 ème un DM c'était une feuille double ou plus 4-5 6 pages remplies il y a 20 ans , à la fin c'était soit vide soit tous pareils tout bon car ils s'envoient les copies entre eux, bon et en classe c'était soit vide soit faux plutôt les deux....
Et bien sûr cela dépend de la discipline du type de public et d'établissement, j'ai un collègue en prépa privée qui se régale...
- henrietteMédiateur
Autre chose aussi : avec la réforme du lycée et la réduction de trois spécialités en 1ère à deux en terminale, les profs de SVT risquent d'être les dindons de la farce de la triplette Math PC SVT en termes d'abandon de spé et donc de suppressions de postes...
Donc prévoir d'être d'entrée prof de SVT au lycée me semble pour le moins optimiste.
Quant au cumul d'activité, renseigne-toi bien car c'est très réglementé, et sur autorisation.
Donc prévoir d'être d'entrée prof de SVT au lycée me semble pour le moins optimiste.
Quant au cumul d'activité, renseigne-toi bien car c'est très réglementé, et sur autorisation.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- gauvain31Empereur
henriette a écrit:Autre chose aussi : avec la réforme du lycée et la réduction de trois spécialités en 1ère à deux en terminale, les profs de SVT risquent d'être les dindons de la farce de la triplette Math PC SVT en termes d'abandon de spé et donc de suppressions de postes...
Donc prévoir d'être d'entrée prof de SVT au lycée me semble pour le moins optimiste.
Quant au cumul d'activité, renseigne-toi bien car c'est très réglementé, et sur autorisation.
Oui cela devient clairement difficile. Dans mon lycée, on a clairement dit aux élèves de PACES qu'il valait mieux garder Maths et SPC. On table au mieux pour deux groupes de spé SVT en Terminale (il y a cinq groupes de 1ère spé-SVT cette année). Je vais rester TZR encore un bon moment. Je ne compte pas faire de vœux ces trois prochaines années.
Ce qui est inquiétant par contre, ce seront les retours des collègues du sup : si les très bons élèves de lycée se destinant aux études de médecine ou de biologie prennent tous en Terminale Maths-Physique-chimie , la tentation sera de dire "ben vous voyez il vaut mieux prendre Maths SPC que les deux autres combinaisons de Sciences!!!", ce qui encouragera à l'avenir plus de lycéens à garder cette combinaison en Terminale et à accélérer la disparition des postes en SVT. Bref nous deviendrons une discipline de seconde zone, comme en collège....
Mais surtout nous nous interrogeons avec les collègues : que deviendront les postes en SVT s'il y a des variations aléatoires du nombre de groupe de spé-SVT au fil des années ? Des suppression puis des recréations de postes ? Cela n'aurait pas de sens... Mon collègue dont le poste est clairement menacé l'an prochain projette déjà d'enseigner dans le supérieur
Les collègues de SI ont le même souci également.
- HORAHabitué du forum
Austrucheerrante a écrit:J'ajoute, en plus de tout ce qui a déjà été dit et qui me semble assez universel quand on est prof, la simple fatigue de faire cours (enfin, "faire cours"... être en classe devant les gamins). Je pense, honnêtement, que je suis plutôt efficace dans les préparations/corrections (même si ça me bouffe quand même un temps fou), mais le fait de devoir sans cesse surveiller des ados dont tu es responsable, de les rappeler à l'ordre, de voir leur regard complètement vide quand tu parles de choses qui te tiennent à coeur, de voir que quels que soient tes efforts le système fait qu'ils ne progresseront à peu près jamais pour l'immense majorité d'entre eux, c'est moralement épuisant.
Je confirme, c'est peut-être ça qui me mine le plus et dont je cherche à me protéger maintenant car ça devient une question de survie mentale, sachant que le deal désormais est de tenir 43 années, jusqu'à une retraite indigne : mais qu'est-ce que je fais là, à dépenser beaucoup d'énergie personnelle (vraiment beaucoup : il faut avoir enseigné à des groupes d'enfants ou d'adolescents pour prendre la mesure du coût émotionnel d'une seule heure de cours), pour des individus qui s'en tamponnent complètement ?
Pour parler de ma discipline, je constate que le fossé est béant entre ce que les Lettres peuvent apporter à la culture d'un élève et les conditions dans lesquelles elles sont enseignées dans les pétaudières-garderies qu'on continue à appeler établissements scolaires.
- ElaïnaDevin
Danska a écrit:C'est-à-dire que si on pouvait travailler moins aussi facilement, on le ferait : on ne travaille pas autant d'heures juste pour l'amour de notre boulot
Je nuancerais en disant que certains s'investissent plus ou moins et donc travaillent plus ou moins par amour du boulot (oui, il y en a). J'admire par exemple sincèrement l'abnégation des collègues qui organisent un voyage chaque année, vu le temps que ça leur prend. Personnellement je n'aime pas assez mon taf pour me lancer dans ce genre de trucs, alors que j'ai des collègues qui multiplient les sorties à droite et à gauche, tandis que moi ça m'épuise d'avance. Je me fixe une charge hebdomadaire de 35h max de boulot par semaine, je ferai plus quand on me filera le salaire de mon mari cadre, pour le moment je m'économise.
C'est un peu pareil pour la charge de PP : on me la propose/impose (oui, il y a des façons d'imposer, dans mon cas c'est clairement l'avis favorable pour mes autorisations de cumul qui est mis dans la balance) chaque année, alors que je ne fais aucun zèle - je fais le job mais je refuse de me transformer en mélange de PsyEN, de directeur de conscience, de conseiller conjugal pour les parents et de GO tout à la fois. J'ai des collègues qui passent quasiment un AM par semaine à la charge de PP, et je pense qu'il s'agit clairement d'une certaine appétence pour ce genre de job, que personnellement je déteste et pour lequel je ne me sens du reste aucunement légitime (j'hallucine toujours, du reste, de voir des collègues multiplier les entretiens pour que Jean-Kévin et Dylan-Alexandre décident de leur orientation : ça me paraît tout autant intrusif que d'aller les border chez eux).
Pour la préparation de cours c'est pareil : il y a des professeurs qui aiment bricoler LEUR séance avec douze manuels différents, aller à la recherche du texte original, etc, même s'ils ont un chouette manuel à portée de main. Je ne juge pas, chacun son trip après tout (je ne parle pas de ceux qui n'ont pas de manuel à disposition évidemment).
Pour répondre à la question posée : bah, c'est difficile à dire. En ce qui me concerne j'ai un temps plein d'agrégée, le moins d'HSA possible (une seule cette année), une charge de PP et celle de coordo, et j'arrive quand même à me dégager deux AM par semaine pour faire des colles en prépa. Mais je suis sur un poste fixe sympa, avec des collègues sympas (et qui comprennent qu'un email groupé remplace avantageusement des tas de réunions inutiles), pas loin de chez moi. Oui, tu peux avoir une 2e activité à côté du boulot de prof, mais déjà pas quand tu es stagiaire ou T1 vu la dose de boulot qu'on a ces années-là, et ensuite, eh bien, il faut sacrifier des choses. Par exemple, dans mon cas, ça veut dire que les mercredis sont passés à corriger des copies en attendant que les enfants fassent leurs activités du matin, et l'après-midi, les emmener à la garderie pendant que je vais coller. Et rebelote le vendredi. Et cavaler dans le RER, surtout par ces temps de grève... Mes enfants ne sont pas spécialement enchantés d'aller à la garderie ces jours-là. Mais ils savent que leur mère a aussi besoin de ce travail pour s'aérer le cerveau, et qu'ils seront bien contents quand ça payera les vacances de l'été prochain. Autre truc que j'ai sacrifié : la publication de ma thèse, soutenue en 2015, au point mort depuis. J'ai des confrères qui ont de même un boulot à plein temps de conservateur, enchaînent les articles et les livres, les colloques, bossent 60 h par semaine minimum, etc, mais ils n'ont pas d'enfants, ou bien ont un conjoint qui assure 99 % de la gestion des mioches.
En l'état actuel des choses, on ne peut pas savoir ce que l'on arrivera à enquiller comme charge de travail dans quelques années (bon, normalement, la prépa donne de bonnes habitudes de travail, mais bon...), ni ce qu'on sera prêt à sacrifier pour son boulot.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ElbertaHabitué du forum
Marieke a écrit:
Ce n'est pas le travail de préparation qui m'épuise, mais les élèves, la gestion de classe incessante, quand bien même les élèves savent que tu ne lâchent rien,
J'ai remarqué cette année qu'il y a une chose nouvelle qui m'épuise : le bruit. Les hUUUUUUUrlement dans les couloirs, les travées, la cantine. Les élèves ne savent plus se parler sans hurler.
Tout-à-fait d'accord avec ça. J'en deviens sourde. Je ne vois pas comment supporter ça jusqu'à 65 ans.
- KimberliteExpert
AH ah ah... excuse-moi, mais penser faire corriger par les élèves eux-même, oublie. J'ai essayé avec des QCM (oui, il leur suffisait d'entourer les bonnes réponses et compter)... de toute façon, j'ai eu autant de boulot (plein d'erreurs).nicolas47 a écrit:henriette a écrit:Pour te donner une petite idée, réfléchis juste au temps de correction.
Une classe de collège, c'est 30 élèves (en lycée par contre, c'est plus).
Une copie à corriger, annoter, c'est entre 3 et 20 minutes, selon qu'il s'agit d'un petit contrôle ou d'une plus longue évaluation.
Multiplie pour avoir le temps de correction d'un paquet : entre 1h30 pour un paquet de petits contrôles, et 10 heures pour une longue évaluation.
Et on a plusieurs classes : classiquement 4 ou 5 en francais par exemple. Donc tu multiplies ce temps par le nombre de classes, et par le nombre de notes par trimestre...
Et là, on ne parle que de temps de correction, il y a encore le temps de préparation de cours, de recherches dicumentaires, d'actualisation de ses connaissances dans sa discipline, etc.
En me basant sur la méthode de mes professeurs actuels de prépa, je me suis dis qu'il serait possible d'optimiser le temps de correction en faisant des petits contrôles, mais les faire corriger par les élèves eux-mêmes. Certes il resterait le temps de correction des gros contrôles, mais ce serait toujours quelques heures de gagner. Après, je veux bien vous croire au niveau du temps de préparation des cours.
Non, franchement, je suis biologiste, j'ai un doctorat, j'ai bossé à l'étranger, j'ai bossé dans le privé, notamment en bureau d'étude, et je peux te dire que c'est un métier épuisant et très prenant (une heure avec une classe de collégien, ça prend bien plus d'énergie que faire une réponse à un appel d'offre, gérer un client difficile, rédiger avec une deadline super proche, etc...). Et la correction des copies est tout bonnement une torture (enfin c'est mon avis, car entre les fautes de français, les phrases sans queue ni tête, le manque de travail sensible... quand on aimerait faire progresser les élèves, ça fait mal).
Si tu vas faire de la biologie, oriente-toi par exemple vers des métiers liées au médicament (une amie l'a fait, elle a fait moins d'années que moi, et gagne nettement plus, avec la possibilité de changer de boîte quand elle veut tellement ils cherchent du monde).
Pour info: la réforme des retraites va de plus diminuer encore l'intérêt de faire ce métier, et les gouvernements successifs ne savent qu'alourdir la charge de travail en faisant baisser les salaires (contrairement à ce qu'annoncent les médias).
Comme dit auparavant, en SVT, on a beaucoup de classes (j'ai plus de 300 élèves). Les connaître en les voyant 1,5 h par semaine est une gageure (or, pour "survivre", il faut quand même les connaître assez vite: repérer les pénibles, tenir compte des multiples élèves nécessitant des adaptations particulières car dyslexiques, malvoyants, ayant un trouble de l'attention, un trouble autistique...), tenir compte des problèmes spécifiques (mal-être, se scarifie, ne doit pas être placée avec untel, est allergique aux fleurs ou au poisson... important à ne pas oublier pour certains TP! Etc.).
La préparation des activités prend du temps (en collège, pas de laborantin, et il y en a de moins en moins au lycée aussi, il me semble).
Le dédoublement des classes pour réaliser des TP se fait de plus en plus rare (youpi, les TP avec 28 4ème... c'est très sportif!).
On peut parler aussi des lubies de réforme des gouvernements successifs: la réforme du collège nous a fait refaire nos cours pour tous les niveaux à la fois... et apparemment la prochaine est pour bientôt. Réforme qui nous a plus ou moins forcés (selon les établissements et les choix faits plus ou moins collégialement) à noter par compétences: extrêmement chronophage... et de plus les intitulés des compétences changent très régulièrement (et on le découvre parfois à la rentrée!).
On peut aussi parler de l'horreur de la charge de professeur principal, rémunérée des clopinettes, où l'on doit faire des réunions sans arrêt (élèves à besoin particulier, préparation des conseils de classe, rencontre des parents, etc...), où l'on doit s'occuper de l'orientation des élèves, du climat de la classe, des élections des délégués, de la distribution des papiers, des signatures dans le carnet de liaison, surveiller le nombre de mots du carnet, alerter si un élève se scarifie/est anorexique/est violent/est battu par son père/est abandonné seul à la maison par sa mère/est harcelé/répand des rumeurs...
Pour ma part, j'ai abandonné cette tâche cette année, ce qui m'a libéré de l'énergie pour assurer des cours dans une autre structure 4h/semaine le mercredi après-midi (public adulte, ça change tout ; inconvénient: ne pas passer ce temps avec mon fils), mais j'ai dû demander l'autorisation (non acquise par avance), et ce n'était que sur deux mois, je n'aurais jamais tenu plus longtemps. Donc, oui, c'est possible, mais pas les premières années (là, mes cours étaient prêts), et c'est quand même très chaud (il est aussi à noter que je n'ai pas d'heures sup... selon les établissements, c'est plus ou moins possible, surtout depuis qu'on peut nous imposer deux heures en plus).
_________________
- Spoiler:
- TivinouDoyen
Pour répondre à la question initiale:
Je suis agrégée de lettres en lycée; je fais donc 15 heures devant les élèves (3 niveaux, 4 classes, 125 élèves).
Depuis le début de l'année, je compte mes heures pour savoir à quoi m'en tenir, donc les chiffres sont très précis.
- Une semaine normale, c'est 46 heures. Et je travaille au moins un jour sur deux le week-end.
- Les semaines de conseils de classe ou de réunion parents-profs, c'est 50 heures.
- Les semaines de bac blanc c'est... l'enfer: 60 copies qui demandent chacune 30 minutes de correction.
- Pendant les vacances de Noël j'ai travaillé 38 heures.
Je SAIS que je travaille lentement, mais il n'empêche.
Edit : je ne suis plus PP malgré la pression, surtout en première où les profs du tronc commun sont sollicités. Je ne peux matériellement pas en faire davantage.
Je suis agrégée de lettres en lycée; je fais donc 15 heures devant les élèves (3 niveaux, 4 classes, 125 élèves).
Depuis le début de l'année, je compte mes heures pour savoir à quoi m'en tenir, donc les chiffres sont très précis.
- Une semaine normale, c'est 46 heures. Et je travaille au moins un jour sur deux le week-end.
- Les semaines de conseils de classe ou de réunion parents-profs, c'est 50 heures.
- Les semaines de bac blanc c'est... l'enfer: 60 copies qui demandent chacune 30 minutes de correction.
- Pendant les vacances de Noël j'ai travaillé 38 heures.
Je SAIS que je travaille lentement, mais il n'empêche.
Edit : je ne suis plus PP malgré la pression, surtout en première où les profs du tronc commun sont sollicités. Je ne peux matériellement pas en faire davantage.
- fifi51Fidèle du forum
Après, toutes les matières ne sont pas égales entre elles, pour les temps de préparation.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- ElaïnaDevin
C'est évident. En HG, hors réforme (gniiiiiiii), le temps de préparation est quand même vachement moins lourd qu'en lettres par exemple. Mes deux parents étaient prof de LC, et clairement le français leur demandait énormément plus de taf (mon père enseignait aussi le latin et le grec et là je pense que c'était quand même pas super chronophage...) que ce que je peux avoir.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DerborenceModérateur
Je suis professeur de lettres classiques en collège.
Le temps de préparation est énorme, surtout les premières années.
Les années suivantes, on travaille plus vite, on est plus efficace, on dispose d'une base de travail à modifier.
Reste qu'en cas de changement de programme, d’œuvres donc, le travail demeure très important.
En lycée, c'est encore pire qu'au collège.
La correction de copies est très chronophage, plus encore quand on débute.
En lycée, les copies sont longues, les classes très chargées.
En collège, certains contrôles sont rapides à corriger mais ce n'est pas le cas de tous ! Tout ce qui demande beaucoup de rédaction (les devoirs type brevet et les rédactions en français) prend un temps infini. De plus, en collège, on multiplie les évaluations : les domaines à évaluer sont nombreux.
Je suis étonnée de ce qu'écrit Elaïna sur la préparation des cours de grec et de latin : la préparation de ces cours me prend énormément de temps. Je pense surtout aux cours de civilisation : comme en histoire ou en géographie (je suppose), il faut actualiser son cours régulièrement, chercher de nouveaux documents, les retravailler.
Je ne reviens pas sur tout le reste d travail, même si on n'est pas PP.
Bref, je ne vois pas comment tu pourrais envisager un cumul d'activités (quand bien même tu en obtiendrais l'autorisation).
Le temps de préparation est énorme, surtout les premières années.
Les années suivantes, on travaille plus vite, on est plus efficace, on dispose d'une base de travail à modifier.
Reste qu'en cas de changement de programme, d’œuvres donc, le travail demeure très important.
En lycée, c'est encore pire qu'au collège.
La correction de copies est très chronophage, plus encore quand on débute.
En lycée, les copies sont longues, les classes très chargées.
En collège, certains contrôles sont rapides à corriger mais ce n'est pas le cas de tous ! Tout ce qui demande beaucoup de rédaction (les devoirs type brevet et les rédactions en français) prend un temps infini. De plus, en collège, on multiplie les évaluations : les domaines à évaluer sont nombreux.
Je suis étonnée de ce qu'écrit Elaïna sur la préparation des cours de grec et de latin : la préparation de ces cours me prend énormément de temps. Je pense surtout aux cours de civilisation : comme en histoire ou en géographie (je suppose), il faut actualiser son cours régulièrement, chercher de nouveaux documents, les retravailler.
Je ne reviens pas sur tout le reste d travail, même si on n'est pas PP.
Bref, je ne vois pas comment tu pourrais envisager un cumul d'activités (quand bien même tu en obtiendrais l'autorisation).
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- ElaïnaDevin
Derborence a écrit:J
Je suis étonnée de ce qu'écrit Elaïna sur la préparation des cours de grec et de latin : la préparation de ces cours me prend énormément de temps. Je pense surtout aux cours de civilisation : comme en histoire ou en géographie (je suppose), il faut actualiser son cours régulièrement, chercher de nouveaux documents, les retravailler.
Je ne reviens pas sur tout le reste d travail, même si on n'est pas PP.
Bref, je ne vois pas comment tu pourrais envisager un cumul d'activités (quand bien même tu en obtiendrais l'autorisation).
Mon père avait dans son service une classe de 1eL, du grec en seconde (donc des débutants), du latin en première et du grec en terminale (on était du genre 8 élèves en plus...). A l'époque les cours de civilisation n'existaient pas (enfin, je me rappelle d'une fois où en fin d'année après harcèlement du groupe, il nous a appris à danser le sirtaki ...) et on passait un tiers du temps à faire de la grammaire,un tiers à faire de la version (en travaillant avec ces petits livres blancs tout pourris qui partaient en morceaux dès le début du mois d'octobre, mais si, vous vous rappelez, les machins de chez Hatier) ou du thème, et un petit tiers (mais un petit hein) à faire les commentaires des textes en terminale pour la partie commentaire de l'épreuve (commentaire dont pas mal de monde se foutait à l'époque à l'oral : ni moi ni mes camarades qui le passaient à l'oral de grec n'ont eu de questions autres que de la grammaire).
Je ne pense clairement pas que c'étaient les cours les plus fatigants du monde, en tout cas c'étaient sûrement les paquets de copies les plus rapides du monde à corriger (je suis retombée sur mon sujet de spé latin à l'écrit du bac il y a peu : ça devait prendre à peu près trois minutes par copie à corriger, vu le niveau des questions, et encore en corrigeant à la vitesse de l'escargot asthmatique).
A côté de ça, j'ai toujours halluciné de voir le temps que leur prenait la préparation des cours de français. C'est aussi pour ça que j'ai passé l'agrégation d'histoire, prof de lettres c'est trop fatigant (et puis l'agreg de LC, faut faire du thème grec, ).
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- JennyMédiateur
+1.Derborence a écrit:Je suis étonnée de ce qu'écrit Elaïna sur la préparation des cours de grec et de latin : la préparation de ces cours me prend énormément de temps. Je pense surtout aux cours de civilisation : comme en histoire ou en géographie (je suppose), il faut actualiser son cours régulièrement, chercher de nouveaux documents, les retravailler.
Toujours très étonnée aussi (et pour l’histoire/géo)
- HermionyGuide spirituel
Himpy a écrit:J'ajoute à la liste ci-dessus : si l'on a du trajet ou non, si l'on est sur plusieurs établissements, si l'on multiplie les niveaux...
+1
En résumé, le temps de travail, c'est :
-les heures de cours effectives
-les heures de creux dans l'EDT (et la note peut vite grimper, il y a 2 ans, j'avais 11h de creux dans la semaine + 16h de cours...)
-les copies (de plus en plus nombreuses) et la préparation de cours
-les réunions et les rencontres de parents (ici, j'en serai à 5 réunions parents-profs cette année, 17h-20h à chaque fois).
Comme beaucoup ici, il me semble totalement utopique d'envisager une seconde activité à 15h en plus d'un temps plein. Une activité annexe de quelques heures / semaines, c'est déjà chronophage en ayant de la bouteille, alors en débutant...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- henrietteMédiateur
Vous n'êtes pas les seules, du reste on a déjà eu plein de fois ce débat sur le forum, et au final il ressort toujours que le peu de temps qu'Elaïna dit consacrer à son travail représente une partie extrêmement minoritaire des membres du forum.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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