- Holly SmithNiveau 1
Bonjour à tous, je ne sais pas si je poste au bon endroit et je m'en excuse. J'ai déjà visité votre site plusieurs fois mais sans jamais m'inscrire.
Voilà je suis étudiante en L3 d'histoire, j'ai 22 ans. J'ai aussi fait une licence en sciences politiques mais ça ne m'intéressait vraiment pas du tout. Je pense peut-être pouvoir faire un master de recherches mais devenir prof d'histoire m'intéresse vraiment beaucoup. Le problème, c'est que j'ai vraiment du mal à parler en public et suis quelqu'un d'assez stressée, nerveuse. J'ai déjà interviewé deux profs pour un travail de construction de projet professionnel et toutes les deux m'ont dit qu'elles ne me voyaient pas en prof. Pourtant, j'aimerais beaucoup pouvoir transmettre ma passion pour l'histoire, lutter contre le négationnisme, aider des jeunes en difficulté, explique à quel point l'histoire est importante etc... Déjà petite, je voulais être maitresse. Je pourrais passer des concours mais j'ai vraiment peur de cette difficulté à l'oral qui me freine. Pourtant, j'essaye de m'améliorer, j'ai fait un peu de théâtre et je vais surement passé mon BAFA. Etre prof, c'est un peu un métier rêvé mais je ne sais pas si j'y arriverais vraiment.
Alors voilà, je sais pas si vous avez des témoignages de profs qui étaient timides avant ou si vous me déconseillez totalement d'être prof par rapport à ça. Je sais que j'ai le temps mais je suis un peu perdue.
Merci pour vos réponses
Voilà je suis étudiante en L3 d'histoire, j'ai 22 ans. J'ai aussi fait une licence en sciences politiques mais ça ne m'intéressait vraiment pas du tout. Je pense peut-être pouvoir faire un master de recherches mais devenir prof d'histoire m'intéresse vraiment beaucoup. Le problème, c'est que j'ai vraiment du mal à parler en public et suis quelqu'un d'assez stressée, nerveuse. J'ai déjà interviewé deux profs pour un travail de construction de projet professionnel et toutes les deux m'ont dit qu'elles ne me voyaient pas en prof. Pourtant, j'aimerais beaucoup pouvoir transmettre ma passion pour l'histoire, lutter contre le négationnisme, aider des jeunes en difficulté, explique à quel point l'histoire est importante etc... Déjà petite, je voulais être maitresse. Je pourrais passer des concours mais j'ai vraiment peur de cette difficulté à l'oral qui me freine. Pourtant, j'essaye de m'améliorer, j'ai fait un peu de théâtre et je vais surement passé mon BAFA. Etre prof, c'est un peu un métier rêvé mais je ne sais pas si j'y arriverais vraiment.
Alors voilà, je sais pas si vous avez des témoignages de profs qui étaient timides avant ou si vous me déconseillez totalement d'être prof par rapport à ça. Je sais que j'ai le temps mais je suis un peu perdue.
Merci pour vos réponses
- JennyMédiateur
J’ai beaucoup de mal à prendre la parole en public, passer un oral est compliqué... mais bizarrement, je n’ai pas ce problème devant une classe. Essaie de faire un stage ou un remplacement rapidement pour voir.
- stenchMonarque
J'ai toujours eu du mal à parler en public. J'ai repris mes études alors que j'ai 43 ans et les exposés devant les autres étudiants est une torture, je stresse pendant des semaines. En revanche et sans vraiment savoir pourquoi, je n'ai jamais eu le moindre problème devant une classe.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- HarkonnenNiveau 2
Idem, je n'ai jamais été très à l'aise en public mais aucun problème devant les élèves. Je crois que le moment qui me stresse le plus est finalement le petit speech pendant les réunions profs-élèves. Enfin, cinq minutes par classe et par an, on survit pour l'instant. :lol:
Par ailleurs, j'appuie le propos de Jenny quant à la possibilité d'un stage/remplacement pour que tu sois fixée.
Par ailleurs, j'appuie le propos de Jenny quant à la possibilité d'un stage/remplacement pour que tu sois fixée.
- Holly SmithNiveau 1
Merci beaucoup à vous tous, :-) je ne pensais pas avoir de réponses aussi vite. Vous avez raison, je pense que je vais essayer de faire un stage.
Après, j'avais peur aussi de pas arriver à être assez autoritaire par rapport à ça.
Après, j'avais peur aussi de pas arriver à être assez autoritaire par rapport à ça.
- IrulanHabitué du forum
Je suis ou plutôt j'étais incroyablement timide, et ma timidité s'est estompée au fil du temps, grâce à l'enseignement justement. Je pars de très loin, je t'assure ! Je ne ressens désormais plus le moindre stress à l'idée d'aller chercher les élèves dans la cour, et je suis à l’aise avec mes classes. Je ressens tout de même de l'appréhension quand un adulte assiste à mon cours, mais il n'est pas anormal d'être stressée un jour d'inspection ! J'ai même fini par m'habituer à la présence d'un AESH.
Tu devras au début te faire violence et tu conserveras toujours un fond de timidité, mais tu ne perds rien à faire des remplacements pour répondre toi-même à tes interrogations.;-)
Tu devras au début te faire violence et tu conserveras toujours un fond de timidité, mais tu ne perds rien à faire des remplacements pour répondre toi-même à tes interrogations.;-)
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Ad augusta per angusta.
- AndmaExpert spécialisé
Je suis prof depuis 20 ans, parler devant une classe n'a jamais été trop un souci ...
Mes profs, avant, n'auraient jamais parié sur moi, tellement j'étais l'élève qui se faisait oublier au fond de la classe.
Mais j'ai rencontré des formateurs colo qui m'ont secouée, dans le bon sens du terme, et devant des élèves, il y a quand même une "hiérarchie", donc ça aide. Les enfants dont je me suis occupée en colo m'ont fait confiance et ça m'a aidée.
Par contre, depuis que je suis syndicaliste CGT avec en charge une union locale depuis 2 ans , et que je rédige et prends la parole en public, ou aller enquiquiner des députés, j'avoue, qu'au début j'en ai été malade d'angoisse à en bafouiller, j'étais d'une nullité énorme...j'avais envie de tout plaquer. Maintenant j'adore ça. Encore une histoire de confiance.
Les autres jugent sur ce que tu dis, pas comment tu le dis.
Tu vas y arriver, courage !
Mes profs, avant, n'auraient jamais parié sur moi, tellement j'étais l'élève qui se faisait oublier au fond de la classe.
Mais j'ai rencontré des formateurs colo qui m'ont secouée, dans le bon sens du terme, et devant des élèves, il y a quand même une "hiérarchie", donc ça aide. Les enfants dont je me suis occupée en colo m'ont fait confiance et ça m'a aidée.
Par contre, depuis que je suis syndicaliste CGT avec en charge une union locale depuis 2 ans , et que je rédige et prends la parole en public, ou aller enquiquiner des députés, j'avoue, qu'au début j'en ai été malade d'angoisse à en bafouiller, j'étais d'une nullité énorme...j'avais envie de tout plaquer. Maintenant j'adore ça. Encore une histoire de confiance.
Les autres jugent sur ce que tu dis, pas comment tu le dis.
Tu vas y arriver, courage !
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- NestyaEsprit sacré
Devenir prof est la meilleure des thérapies! J'étais aussi très timide et extrêmement mal à l'aise dans un groupe. Aujourd'hui, après 15 ans dans l'enseignement, je ne suis peut-être pas la personne la plus extravertie du monde mais je n'ai plus aucun problème pour prendre la parole devant un groupe.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- User9397Niveau 9
Je suis ce que l'on peut appeler un "timide maladif"... Je ne pouvais pas répondre au téléphone ou appeler, parler en public a longtemps été un calvaire. Je ne parle même pas de mon oral au concours d'enseignant.
Mais cela se travaille, et devant une classe cela peut être différent. Aujourd'hui, il est compliqué de voir ma timidité.
Donc oui, c'est possible de devenir enseignant tout en étant timide.
Mais cela se travaille, et devant une classe cela peut être différent. Aujourd'hui, il est compliqué de voir ma timidité.
Donc oui, c'est possible de devenir enseignant tout en étant timide.
- MarxouHabitué du forum
L'enseignement est peut-être le moyen radical de lutter contre sa timidité, car on n'a tout bonnement pas le choix! L'exercice peut paraître extrêmement dur a priori: faire le show devant 30-35 élèves qui n'ont pas spécialement demandé à être là , heure après heure, me paraissait à mes débuts une véritable gageure. Et puis, on finit par ressentir un certain plaisir, voire épanouissement à l'exercice.
Mais aussi, et c'est mon cas actuellement, même avec des élèves charmants cette année, une véritable usure après un certain nombre d'années. Cette exposition de soi permanente, dès le petit matin, sans échappée possible (ne serait-ce qu'une minute), s'avère au final éprouvante et intrinsèquement usante, tant le "stress" induit par ces relations humaines (même quand ça se passe bien) est élevé. Il faut être très "solide" psychologiquement et émotionnellement, je pense pour enseigner. Or, on n'est pas des surhumains: on a tous des baisses de régime, des failles, des problèmes.... qui peuvent nous empêcher momentanément de faire face sereinement aux gamins en face de nous. Cet aspect là de notre boulot (surtension émotionnelle et très grande fatigue)) n'est pas assez mis en évidence. Problème accentué et insoluble quand on a affaire à des classes difficiles. Perso, je ne pourrais plus!
Je pense sincèrement qu'on ne peut pas faire ce boulot jusqu'à 60 ans, (voire 64 ou plus!), et c'est ma grande interrogation du moment.
Mais aussi, et c'est mon cas actuellement, même avec des élèves charmants cette année, une véritable usure après un certain nombre d'années. Cette exposition de soi permanente, dès le petit matin, sans échappée possible (ne serait-ce qu'une minute), s'avère au final éprouvante et intrinsèquement usante, tant le "stress" induit par ces relations humaines (même quand ça se passe bien) est élevé. Il faut être très "solide" psychologiquement et émotionnellement, je pense pour enseigner. Or, on n'est pas des surhumains: on a tous des baisses de régime, des failles, des problèmes.... qui peuvent nous empêcher momentanément de faire face sereinement aux gamins en face de nous. Cet aspect là de notre boulot (surtension émotionnelle et très grande fatigue)) n'est pas assez mis en évidence. Problème accentué et insoluble quand on a affaire à des classes difficiles. Perso, je ne pourrais plus!
Je pense sincèrement qu'on ne peut pas faire ce boulot jusqu'à 60 ans, (voire 64 ou plus!), et c'est ma grande interrogation du moment.
- RogerMartinBon génie
Je ne recommanderais pas l'enseignement comme carrière ces jours-ci. Il y a d'autres manières de diffuser la connaissance historique, et j'irais plutôt voir du côté de la médiation culturelle, de la mise en valeur et conservation d'archives d'entreprises, etc.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- User20159Esprit éclairé
Marxou a écrit:L'exercice peut paraître extrêmement dur a priori: faire le show devant 30-35 élèves qui n'ont pas spécialement demandé à être là , heure après heure, me paraissait à mes débuts une véritable gageure. Et puis, on finit par ressentir un certain plaisir, voire épanouissement à l'exercice.
Faire le pitre ou l'histrion seraient des termes plus appropriés, surtout quand on pense à certaines classes.
Mais le métier de prof' n'a rien à voir avec la timidité, on peut être un grand timide et être un très bon prof'. Il faut juste intégrer qu'il s'agit d'un métier de la scène, et qu'il faut (oui ce n'est pas une option), se produire 15 à 25h par semaines devant un public qui n'a pas payé de ticket pour vous voir.
Alors, timide ou pas timide, si la scène est préparée,
Au bout de bientôt 15 ans, j'ai encore des crises d'angoisse voire de panique, quelques dizaines de minutes avant de
Et merci à ceux et celles qui rêvent encore d'être profs
- MarxouHabitué du forum
Ha@_x a écrit:Marxou a écrit:L'exercice peut paraître extrêmement dur a priori: faire le show devant 30-35 élèves qui n'ont pas spécialement demandé à être là , heure après heure, me paraissait à mes débuts une véritable gageure. Et puis, on finit par ressentir un certain plaisir, voire épanouissement à l'exercice.
Faire le pitre ou l'histrion seraient des termes plus appropriés, surtout quand on pense à certaines classes.
Mais le métier de prof' n'a rien à voir avec la timidité, on peut être un grand timide et être un très bon prof'. Il faut juste intégrer qu'il s'agit d'un métier de la scène, et qu'il faut (oui ce n'est pas une option), se produire 15 à 25h par semaines devant un public qui n'a pas payé de ticket pour vous voir.
Alors, timide ou pas timide, si la scène est préparée,si la pièce est répétée, si le cours est prêt ça roule, et face à certains publics, timidité ou non timidité deviennent vite le cadet de tes soucis...
Au bout de bientôt 15 ans, j'ai encore des crises d'angoisse voire de panique, quelques dizaines de minutes avant demonter sur les planchesprendre ma première classe à la rentrée de septembre (le comble c'est que la première classe, c'est celle dont tu es le PP, quand tu es PP ).
Et merci à ceux et celles qui rêvent encore d'être profs
Je rajouterai que cette fonction, posture du prof (s'exhiber jour après jour devant une classe d'ados amorphes ou surexités) est "a-naturelle", timidité ou pas: elle ne va absolument pas de soi dans la mesure où elle exige une énergie extraordinaire: obtenir le silence, les faire travailler, devoir parler..( la voix, notre organe sensible, si fragile et soumis à rude épreuve), et ce, quelle que soit ta forme: tu peux être mal embouché après un W.E de merde, à moitié dépressif, avoir des problèmes sérieux dans ta vie perso... qu'importe! Tu dois assurer face à 35-36 gamins et paraître quoi qu'il en soit,"enjoué" et "dynamique", alors qu'il me semble, que dis-je! Il est évident, que dans des boulots de bureau, quels qu'ils soient, tu n'as pas à démontrer cette énergie relationnelle ô combien exigeante et ô combien exténuante.
On pourrait faire un parallèle (improbable) avec les acteurs de théâtre: public a priori conquis, qui a acheté sa place.
Mais peut-on avoir le même "feu sacré" que Gérard Philippe, officiant dans la cour d'honneur d'Avignon, quand on doit faire face le lundi matin, (puis le mardi, etc) au collège X, murs gris, à des publics contraints, kevinou et Jennifer de la 5ème B, hostiles et réfractaires à tout travail, et complètement indifférents à notre "charisme" surjoué (et parfois très faiblard, faute d'énergie suffisante?) Ce boulot n'est pas possible dans le long terme. Encore une fois, la difficulté, pénibilité voire douleur (et oui, parfois, voire souvent) de ce boulot et de cette surexposition de soi ne sont pas assez soulignées et mises en évidence. Or, il me semble que c'est le nerf de la guerre: nous devons alerter encore et encore sur cette pénibilité intrinsèque de notre profession.
- User20159Esprit éclairé
Marxou a écrit:Mais peut-on avoir le même "feu sacré" que Gérard Philippe, officiant dans la cour d'honneur d'Avignon, quand on doit faire face le lundi matin, (puis le mardi, etc) au collège X, murs gris, à des publics contraints, kevinou et Jennifer de la 5ème B, hostiles et réfractaires à tout travail, et complètement indifférents à notre "charisme" surjoué (et parfois très faiblard, faute d'énergie suffisante?) Ce boulot n'est pas possible dans le long terme. Encore une fois, la difficulté, pénibilité voire douleur (et oui, parfois, voire souvent) de ce boulot ne sont pas assez soulignées et mises en évidence. Or, il me semble que c'est le nerf de la guerre: nous devons alerter encore et encore sur la pénibilité intrinsèque de notre profession.
Dans nos cas, le feu sacré, à 2000 balles net mensuels (au bout de 10 ans de carrière, pour 80 heures de scène mensuelles on va dire, c'est à peu près la quotité du certifié ), on se le carre quelque part le feu sacré .
C'est un métier où le public est toujours contraint, il l'est aujourd'hui, il l'était il y a un siècle (sauf qu'il y a un siècle on en scolarisaient beaucoup, beaucoup moins dans le secondaire) et la majorité des
Le problème ce n'est pas le public captif. Ni les murs gris du collège X ou Y ,d'ailleurs quand tu as ta salle, c'est hyper simple de ne plus avoir de murs gris, et c'est d'ailleurs hyper-important pour ton rôle d'acteur justement , mais bon tout le monde n'a pas ce luxe.
Pour la pénibilité, sujet récurrent, je ne suis pas sûr que ce soit pénible pareil, partout. Faire le guignol sur scène devant public captif est pénible partout. Mais ça l'est quand même moins dans un bon établissement que dans un collège classé.
Le problème est que l'enseignant est un acteur fichtrement important, mais fichtrement sous-payé pour le boulot qu'il fait
- JaneBNeoprof expérimenté
+ 1.RogerMartin a écrit:Je ne recommanderais pas l'enseignement comme carrière ces jours-ci. Il y a d'autres manières de diffuser la connaissance historique, et j'irais plutôt voir du côté de la médiation culturelle, de la mise en valeur et conservation d'archives d'entreprises, etc.
Je conseillerais encore moins ce métier à quelqu'un de timide ( je le suis moi-même) car il faut beaucoup prendre sur soi et il est préférable d'avoir de l'assurance dans ce métier pour y être vraiment épanoui.
Mais à cœur vaillant, rien d'impossible si tu en as vraiment envie ...
- Dadoo33Grand sage
Si ça peut te rassurer, je suis du genre extravertie avec de l’assurance et extrêmement bavarde. Je n’ai jamais eu de mal à parler devant/ à un large public. Par exemple, je suis stressée lors des exposés mais cela ne se voyait nullement parce-qu’il y avait du monde.
Alors je te dis même pas en classe, c’est le show !! Je me la « pète ». Je sais très bien d’ailleurs que je n’ai pas choisi ce boulot par hasard.
En revanche, mets-moi face à un groupe restreint de 3-4 personnes par exemple et c’est la cata assurée alors une personne, n’en parlons même pas. Si je pouvais m’enfoncer sous Terre, je le ferais.
Je suis d’une timidité maladive.
Personne ne me croit lorsque je le raconte jusqu’à ce que les gens le voient.
Tu vois,donc, rien est arrêté et défini.
Ne te laisse pas décourager !
Alors je te dis même pas en classe, c’est le show !! Je me la « pète ». Je sais très bien d’ailleurs que je n’ai pas choisi ce boulot par hasard.
En revanche, mets-moi face à un groupe restreint de 3-4 personnes par exemple et c’est la cata assurée alors une personne, n’en parlons même pas. Si je pouvais m’enfoncer sous Terre, je le ferais.
Je suis d’une timidité maladive.
Personne ne me croit lorsque je le raconte jusqu’à ce que les gens le voient.
Tu vois,donc, rien est arrêté et défini.
Ne te laisse pas décourager !
- Pat BÉrudit
Je ne peux qu'eller dans le sens de ce qui a été dit. Je suis, ou plutôt j'étais, hyper timide, et mal dans ma peau face à des jeunes de mon âge ou à des adultes, limite asociale. J'ai pourtant été animatrice de camps d'ados et en centre de loisirs, et constaté que j'avais bien moins de timidité face aux enfants et aux jeunes ados. Et je voulais être prof depuis toujours.
Et effectivement, je n'ai jamais été timide face à mes élèves. J'avais le trac au premier cours chaque année (plus maintenant, mais c'est récent), j'étais terrifiée de devoir rencontrer les parents, et j'osais à peine adresser la parole à mes collègues expérimentés et sûrement bien meilleurs que moi... Mais, une fois le premier cours passé, je n'étais pas intimidée par mes élèves. En fait, une fois dans la classe, tu n'as pas d'autre choix que de faire ton cours, comme tu l'as planifié, jusqu'au bout : si tu hésites, que tu laisses un gros temps mort, c'est fichu. Donc tu avances, tu les obliges à te suivre... et, miracle, ça roule !
Bref, la timidité, ça n'a, bizarrement, rien à voir, ce n'est pas un obstacle. Mais les collègues ont raison concernant l'usure au fil des années.
Cela dit, au bout de presque 20 ans, j'ai fini par vaincre ma timidité face aux adultes (même si je déteste toujours autant le téléphone et si j'ai le trac face aux parents), suffisamment pour songer à devenir déléguée syndicale... et je n'ai pas encore atteint mon point d'usure (mon homme, en revanche, si, mais il en est à 35 ans de carrière...)
Et effectivement, je n'ai jamais été timide face à mes élèves. J'avais le trac au premier cours chaque année (plus maintenant, mais c'est récent), j'étais terrifiée de devoir rencontrer les parents, et j'osais à peine adresser la parole à mes collègues expérimentés et sûrement bien meilleurs que moi... Mais, une fois le premier cours passé, je n'étais pas intimidée par mes élèves. En fait, une fois dans la classe, tu n'as pas d'autre choix que de faire ton cours, comme tu l'as planifié, jusqu'au bout : si tu hésites, que tu laisses un gros temps mort, c'est fichu. Donc tu avances, tu les obliges à te suivre... et, miracle, ça roule !
Bref, la timidité, ça n'a, bizarrement, rien à voir, ce n'est pas un obstacle. Mais les collègues ont raison concernant l'usure au fil des années.
Cela dit, au bout de presque 20 ans, j'ai fini par vaincre ma timidité face aux adultes (même si je déteste toujours autant le téléphone et si j'ai le trac face aux parents), suffisamment pour songer à devenir déléguée syndicale... et je n'ai pas encore atteint mon point d'usure (mon homme, en revanche, si, mais il en est à 35 ans de carrière...)
- MarxouHabitué du forum
Dans nos cas, le feu sacré, à 2000 balles net mensuels (au bout de 10 ans de carrière, pour 80 heures de scène mensuelles on va dire, c'est à peu près la quotité du certifié ), on se le carre quelque part le feu sacré .
On est bien d'accord
Ce que je voulais souligner, c'est le côté "extraordinaire" (hors-norme) de notre boulot: faire le zouave, le "prof" devant 35 sensibilités adolescentes, souvent en pleine crise: dès lors, la question de timidité ne se pose même plus: tu dois y aller, point barre. Ménager plein de susceptibilités éruptives (adolescentes), puis penser au programme, essayer de faire travailler ces ados malgré eux (bon dieu, ont-ils acquis le minimum des requis du bac, du brevet, etc..) , Faire face aux assauts souvent angoissés (parfois agressifs) des parents, supporter les réformes et lubies débilissimes et dévastatrices des ministres qui se succèdent (Blanquer, je te HAIS!), sans parler des injonctions des CDE....
En y pensant, c'est un boulot de ouf: et je ne parle même pas des conditions d'enseignement désastreuses que Ha@_x souligne, dans des REP++++.
Ce boulot exige une ENERGIE de DINGUE!! Que ce soit au niveau physique, émotionnel, etc. C'est absolument dingue que ce fait là ne soit pas davantage souligné!
Je pense qu'il est temps de signifier enfin (bien fort) à la société la véritable pénibilité de notre boulot, (car qui pourrait assurer parmi tous nos contempteurs, ne serait-ce qu'une heure face à 35 ados?? Qui?) et de faire reconnaître cette dernière dans notre carrière!
On est bien d'accord
Ce que je voulais souligner, c'est le côté "extraordinaire" (hors-norme) de notre boulot: faire le zouave, le "prof" devant 35 sensibilités adolescentes, souvent en pleine crise: dès lors, la question de timidité ne se pose même plus: tu dois y aller, point barre. Ménager plein de susceptibilités éruptives (adolescentes), puis penser au programme, essayer de faire travailler ces ados malgré eux (bon dieu, ont-ils acquis le minimum des requis du bac, du brevet, etc..) , Faire face aux assauts souvent angoissés (parfois agressifs) des parents, supporter les réformes et lubies débilissimes et dévastatrices des ministres qui se succèdent (Blanquer, je te HAIS!), sans parler des injonctions des CDE....
En y pensant, c'est un boulot de ouf: et je ne parle même pas des conditions d'enseignement désastreuses que Ha@_x souligne, dans des REP++++.
Ce boulot exige une ENERGIE de DINGUE!! Que ce soit au niveau physique, émotionnel, etc. C'est absolument dingue que ce fait là ne soit pas davantage souligné!
Je pense qu'il est temps de signifier enfin (bien fort) à la société la véritable pénibilité de notre boulot, (car qui pourrait assurer parmi tous nos contempteurs, ne serait-ce qu'une heure face à 35 ados?? Qui?) et de faire reconnaître cette dernière dans notre carrière!
- User20159Esprit éclairé
Non mais en fait tout le monde (ou à peu près) sait que :
- prof c'est pénible.
-prof c'est mal payé.
-et que prof, plus personne n'a envie de le faire.
Mais en fait tout le monde s'en fout.....
Sinon la caisse de grève pour fiche en l'air le bac on en cause ???
Ce qui est désastreux en REP +, c'est pas les conditions d'enseignement (elles sont meilleures que dans beaucoup de collèges pas classés qui devraient l'être, nous au moins on a quelques moyens supplémentaires) , c'est le niveau des élèves, et ça malheureusement, on peut rarement faire des miracles...
- prof c'est pénible.
-prof c'est mal payé.
-et que prof, plus personne n'a envie de le faire.
Mais en fait tout le monde s'en fout.....
Sinon la caisse de grève pour fiche en l'air le bac on en cause ???
Marxou a écrit:En y pensant, c'est un boulot de ouf: et je ne parle même pas des conditions d'enseignement désastreuses que Ha@_x souligne, dans des REP++++.
Ce qui est désastreux en REP +, c'est pas les conditions d'enseignement (elles sont meilleures que dans beaucoup de collèges pas classés qui devraient l'être, nous au moins on a quelques moyens supplémentaires) , c'est le niveau des élèves, et ça malheureusement, on peut rarement faire des miracles...
- MarxouHabitué du forum
Ha@_x a écrit:Non mais en fait tout le monde (ou à peu près) sait que :
- prof c'est pénible.
-prof c'est mal payé.
-et que prof, plus personne n'a envie de le faire.
Mais en fait tout le monde s'en fout.....
Sinon la caisse de grève pour fiche en l'air le bac on en cause ???
Oui, tout à fait d'accord, il est temps d'y penser....
- User17095Érudit
Je recommande aussi de te positionner comme contractuelle ou de voir directement un établissement pour un stage.
L'expérience montre que, pour la plupart des enseignants, la question de la timidité est finalement très abstraite. On peut être timide et réservé en tant que personne... mais ce n'est pas la personne privée qui est devant les élèves, c'est le prof. L'image de la scène est très juste : on joue un rôle.
L'expérience montre que, pour la plupart des enseignants, la question de la timidité est finalement très abstraite. On peut être timide et réservé en tant que personne... mais ce n'est pas la personne privée qui est devant les élèves, c'est le prof. L'image de la scène est très juste : on joue un rôle.
- AscagneGrand sage
Je suis introverti et généralement timide. Je stresse parfois beaucoup quand je dois communiquer à un colloque. En situation de cours, c'est différent. Ma tendance à la timidité, avec l'habitude et devant la nécessité d'être le professeur, n'est finalement pas un problème de ce côté-là (ce qui ne m'empêche pas d'être timide dans d'autres situations). En revanche, c'est mon tempérament et mon fonctionnement d'introverti qui peuvent poser problème : à l'université, ça va encore, mais dans le secondaire, surtout face aux classes difficiles, c'est une autre paire de manche, et c'est l'une des raisons qui fait que je doute de faire de cette voie-là mon métier pour longtemps.
La timidité, c'est quelque chose de surmontable. En revanche, il est utile de bien se connaître, de savoir comment on fonctionne, et de se tester.
La timidité, c'est quelque chose de surmontable. En revanche, il est utile de bien se connaître, de savoir comment on fonctionne, et de se tester.
- palefireNiveau 1
Coucou. J'ai obtenu mon CAPES et ma titularisation du premier coup alors que je suis plutôt très timide et légèrement bègue. Je me suis lancé dans l'aventure de l'enseignement avec plein d'appréhension et au final ça se passe vraiment bien pour moi en classe.
La timidité n'est pas forcément un frein à l'enseignement et devant une classe, la timidité peut tendre à s'effacer. Si tu sens que tu as envie d'être prof, n'hésite pas une seconde même si tu te penses timide !
La timidité n'est pas forcément un frein à l'enseignement et devant une classe, la timidité peut tendre à s'effacer. Si tu sens que tu as envie d'être prof, n'hésite pas une seconde même si tu te penses timide !
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