Neo défi lecture 2020 - Ici, on papote !

De retour après une grosse période de non lecture...
Je valide 3 défis et j'espère retrouver le rythme car d'autres sont en cours.

9. Un roman sur le thème de l'abandon. Miroir de nos peines de Pierre Lemaître (convient aussi pour 29, pour 31)
J'ai beaucoup aimé ce troisième tome. Le thème de l'abandon ne saute pas aux yeux au départ, mais je ne peux pas expliquer pourquoi je le classe dans cette catégorie sauf à spoiler le roman. la description de la France en pleine débâcle dans les années 40 est saisissante, et les personnages comme toujours vraiment bien brossés, on a vraiment envie de savoir ce qui valeur arriver!

22. Un livre en français dont le titre est écrit dans une autre langue. All clear, de Connie Willis
J'ai un peu calé sur le début de ce tome 2, un peu lent, avant de finalement me reprendre au jeu ensuite: la fin est plus satisfaisante que ce que j'ai craint à un moment donné. En plein Blitz, j'étais assez raccord avec l'autre livre, celui de Lemaître!

27. Un livre dans lequel se produit une métamorphose. Midi Pile de Rébéca Dautremer
L'expression "dans lequel se produit une métamorphose" est ici à prendre au pied de la lettre: il s'agit d'un livre à découpes vraiment stupéfiant. Livre pour enfant en principe, mais vraiment incroyable, et tout au long des pages qu'il faut ici tourner avec de grandes précautions pour ne rien abîmer, l'univers se transforme et se métamorphose, donc, très progressivement... Magnifique!

Pour le défi "Transmettre (ou hériter)", je conseille le doux et mélancolique Idiss, du nom de la grand-mère de Robert Badinter. Il évoque le souvenir affectueux d'une femme réservée et courageuse qui naît dans le Yiddishland au XIXème siècle et meurt à Paris sous l'Occupation, qui sépare tragiquement les membres de la famille.
Ici, l'interview donnée par l'auteur à La Grande Librairie :

Spoiler:

Ce livre convient aussi entre autres pour "Femmes fortes", pour "une histoire dans l'histoire", "un titre sans la lettre E", notamment.

J’ai feuilleté Midi pile en librairie, c’est effectivement magnifique.

Ca bouge bien par ici et que de lectures alléchantes !!!
Ici, j'avance ...
- Pour le défi n°3 (Transmettre ou Hériter), j'ai ENFIN lu le tome 4 de La Passe-miroir, La tempête des échos. Comme tout le monde, un peu déçue par la fin (mais c'est mon côté midinette !), mais j'ai quand même passé un excellent moment, et je l'ai dévoré aussi rapidement que les trois autres !
- Pour le défi n°41 (Un livre dont le nom contient un nom de pays ou de continent), j'ai lu "Le coeur de l'Angleterre"de J. Coe. L'idée de Coe est somme toute assez simple : expliquer, en analysant la situation bien en amont et dans différentes endroits et couches sociales du pays comment sa patrie en est venue au cataclysme du Brexit ... Et pour ce faire, il reprend ses fidèles personnages de "Bienvenue au club" des années plus tard. On obtient un fabuleux livre choral très prenant et qui permet à "l'étranger" (qui peut aussi être le Londonien anti-brexit de base que le non britannnique !) de comprendre la décision, pour nous assez insensée, du "coeur de l'Angleterre". J'ai vraiment adoré, mais si vous n'êtes pas intéressée par la politique, ce n'est peut-être pas le livre idéal !
- Pour le défi n°14 (un livre coréen), j'ai lu un drôle de roman d'une jeune auteure coréenne (jeune au sens que c'est son premier roman), Cho Nam-Joo. Le roman s'appelle "Kim Jiyoung, née en 1982" et il commence plutôt bizarrement : Kim Jiyoung est une trentenaire heureuse en ménage et qui, comme la plupart des femmes de son pays, vient de s'arrêter de travailler pour s'occuper de son adorable petite fille. Tout semble aller pour le mieux. Mais voilà qu'un jour, Kim Jiyoung se met à se comporter et à parler exactement comme sa mère ... Le début, un peu insolite et déconcertant, est en fait un prétexte à une remontée dans le temps : on revit l'enfance, puis l'adolescence et la jeunesse de l'héroïne au travers des différents sacrifices et compromis, parfois très douloureux, que devait faire une petite fille, puis une ado, puis une jeune femme née en 1982 en Corée du Sud. C'est passionnant, car très bien documenté, et très éclairant sans avoir l'extrême lourdeur (c'est un avis personnel : ne pas taper, merci !) de certains discours féministes actuels, et ça se lit vraiment très bien. Une très belle découverte !
- Pour le défi n°9 (Un roman sur le thème de l'abandon), j'ai lu "La plus précieuse des marchandises" de JC. Grumberg. C'est un auteur que j'aime beaucoup et dont je guette chaque bouquin, et je n'ai pas été déçue ! C'est un conte que nous propose ici Grumberg : Pauvre Bûcheron et Pauvre Bûcheronne vivent pauvrement dans une forêt profonde. Le froid et la faim y règnent en maître. Et Pauvre Bûcheronne se désole de rester sans petit à câliner, à consoler. A des kilomètres de là, un jeune couple amoureux veille sur ses tout nouveaux jumeaux, un petit garçon et une petite fille, dans le camp de Drancy. Puis le couple et ses jumeaux s'embarquent dans un train sans fenêtres pour une destination aussi lointaine qu'inconnue ... un train qui, chaque jour, traverse la parcelle de forêt de Pauvre Bûcheronne, qui le guette, priant pour qu'une marchandise quelconque en tombe. Et à force d'invoquer le "dieu des marchandises et du train", un jour, le miracle se produit pour Pauvre Bûcheronne : une main inconnue et désespérée lui lance un paquet, précautionneusement emmitouflé, qui atterrit dans la neige, à ses pieds. Et à l'intérieur d'un précieux châle de prière, elle découvre un bébé, qui va devenir son bébé et qui va changer sa vie, et pas que la sienne ... Un très beau conte, court (102 pages), mais bouleversant. Un belle réussite !

Pour la suite, merci Ryuzaki ! J'ai été attirée par ton compte-rendu sur "La fin de l'homme rouge" et je me disais que ce bouquin devait être vraiment bien ... tout en pensant qu'il me disait tout de même quelque chose ... et j'ai retrouvé le pourquoi du comment : je l'ai offert à mon mari il y a un an et je l'ai donc piqué dans sa PAL ! J'ai commencé : j'adore !
Et grosse cerise sur le gâteau : il est écrit au dos qu'il a reçu le prix de meilleur livre de l'année 2013 par le magazine Lire !!! Nicole, si tu passes par là ...

Agrippina furiosa a écrit:
- Pour le défi n°9 (Un roman sur le thème de l'abandon), j'ai lu "La plus précieuse des marchandises" de JC. Grumberg. C'est un auteur que j'aime beaucoup et dont je guette chaque bouquin, et je n'ai pas été déçue ! C'est un conte que nous propose ici Grumberg : Pauvre Bûcheron et Pauvre Bûcheronne vivent pauvrement dans une forêt profonde. Le froid et la faim y règnent en maître. Et Pauvre Bûcheronne se désole de rester sans petit à câliner, à consoler. A des kilomètres de là, un jeune couple amoureux veille sur ses tout nouveaux jumeaux, un petit garçon et une petite fille, dans le camp de Drancy. Puis le couple et ses jumeaux s'embarquent dans un train sans fenêtres pour une destination aussi lointaine qu'inconnue ... un train qui, chaque jour, traverse la parcelle de forêt de Pauvre Bûcheronne, qui le guette, priant pour qu'une marchandise quelconque en tombe. Et à force d'invoquer le "dieu des marchandises et du train", un jour, le miracle se produit pour Pauvre Bûcheronne : une main inconnue et désespérée lui lance un paquet, précautionneusement emmitouflé, qui atterrit dans la neige, à ses pieds. Et à l'intérieur d'un précieux châle de prière, elle découvre un bébé, qui va devenir son bébé et qui va changer sa vie, et pas que la sienne ... Un très beau conte, court (102 pages), mais bouleversant. Un belle réussite !

Pour la suite, merci Ryuzaki ! J'ai été attirée par ton compte-rendu sur "La fin de l'homme rouge" et je me disais que ce bouquin devait être vraiment bien ... tout en pensant qu'il me disait tout de même quelque chose ... et j'ai retrouvé le pourquoi du comment : je l'ai offert à mon mari il y a un an et je l'ai donc piqué dans sa PAL ! J'ai commencé : j'adore !
Et grosse cerise sur le gâteau : il est écrit au dos qu'il a reçu le prix de meilleur livre de l'année 2013  par le magazine Lire !!! Nicole, si tu passes par là ...

merci Agrippina, j'avais pensé au livre de Grumberg, prix des lecteurs de l'Express (2018 ?) !
Les grands esprits ... toussa toussa

La fin de l'homme rouge  me dépaysera davantage et il est à la médiathèque, il rejoint ma liste à lire !

Et il est super bien : je n'arrive pas à le lâcher, ce qui n'est pas très raisonnable car j'ai du boulot ...

J'avais choisi de lire Le Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux pour le défi "un livre qui fait peur" mais je trouve qu'il correspond bien mieux au défi 26 un livre qui fait rire ou sourire ! En effet, je connaissais bien le film et j'ai également vu la comédie musicale mais en lisant le livre j'ai eu la bonne surprise de découvrir le ton sarcastique du narrateur qui n'hésite pas à se moquer des personnages. Les portraits en particulier sont pour certains truculents ! Une chouette lecture donc dont j'ai eu envie après avoir visité l'opéra Garnier pendant les vacances.

Agrippina furiosa a écrit:
Et grosse cerise sur le gâteau : il est écrit au dos qu'il a reçu le prix de meilleur livre de l'année 2013  par le magazine Lire !!! Nicole, si tu passes par là ...

Sauf erreur de ma part, il me semble que c'est la rédaction du magazine Lire qui vote pour le prix, non les lecteurs.

Tous ces comptes rendus donnent envie !
Le Lemaître me fait très envie !

Dernière lecture en date ici, pour le défi 22 : un livre en français dont le titre est écrit dans une autre langue, j'ai lu Felicidad de Jean Molla. J'ai piqué l'idée à je ne sais plus quelle participante du défi !
Grande amatrice de dystopies, je dois dire que celle-ci m'a laissée sur ma faim. J'ai trouvé dommage que la société ne soit pas décrite plus en détails. La narration se concentre uniquement sur l'enquête et les manigances et je trouve que les questions éthiques et sociales ne sont pas assez traitées. J'en sors un peu frustrée.

Pour le défi 22 aussi (livre en français dont le titre est dans une autre langue), j'ai exhumé de ma bibliothèque Anna, soror de Marguerite Yourcenar. Ce court récit narre la vie d'Anna de Cerna, fille du gouverneur d'Espagne en Sicile à la fin du XVIe siècle, une vie tout entière consumée par une passion interdite. Au-delà de cette belle histoire d'amour impossible, ce qui est toujours merveilleux, avec Yourcenar, c'est la précision et la beauté de sa langue, et sa capacité à nous plonger dans une époque, non seulement son Histoire, ses moeurs, sa culture, mais le mode de pensée, la philosophie des personnages. Comme toujours chez cet auteur, à travers le gouverneur tout à sa lutte contre l'hérésie et ses terreurs dévotes, sa femme davantage nourrie de philosophie antique que des pères de l'Église, Anna qui s'abandonne à la passion avec la même intégrité qu'elle avait mise dans la piété, ou le vieux Caraffa qui continue de tirer une joie toute épicurienne dans le simple spectacle d'une fleur du couvent où il s'est retiré, le passage des grands de ce monde, le récit déploie une méditation sur la vie et la mort.
Une oeuvre mineure, sans doute, à côté de Zénon ou des Mémoires d'Hadrien, mais qui n'est pas à dédaigner. En tout cas, j'ai beaucoup aimé.

Merci, Ombre, pour cette suggestion. Je n'avais pas pensé à ce titre pour valider cet item, et pourtant il se trouve dans ma liste d'œuvres à lire.

Bonjour à tous,
Felicidad, c'était moi  
Pour le défi n°38 un vêtement ou un accessoire, j'ai lu Les Botte suédoises d'Henning Mankell, suite de ma précédente lecture, mais qui peut se lire indépendamment. Fredrik vit toujours seul sur son île mais un incendie détruit sa maison. Il hésite à la faire reconstruire, il est aussi soupçonné d'escroquerie à l'assurance, ses relations avec sa fille, qui vit en France, restent difficiles et il aimerait séduire la journaliste Lina Molin, mais il est évident qu'elle ne partage pas son intérêt. La lecture reste agréable, mais j'ai moins aimé ce volume, peut-être que l'évolution des personnages m'a moins plus ou plutôt que je préférais Harriet qui n'est plus dans celui-ci. Je lirai peut-être encore un livre de lui pour un autre défi.

Je reste dans le défi 38 (un livre dont le titre mentionne un vêtement ou un accessoire vestimentaire) avec la BD Dans la combi de Thomas Pesquet de Marion Montaigne. On y découvre l'envers du décors depuis la sélection et la préparation de l'astronaute, jusqu'à son retour sur terre. La BD est instructive, j'y ai appris des choses sur l'histoire de la conquête spatiale et revu des notions de physique vues au cours de ma scolarité. Tout ça de manière ludique et plaisante, alors que je dois le reconnaitre, la physique, l'espace et tout le reste, ce n'est vraiment pas mon truc. Un très bon point donc pour le format BD et le fait que ce soit vraiment abordable pour le commun des mortels. Je dois toutefois reconnaitre que le portrait de surhomme bourré d'autodérision et au sex appeal de Brad Pitt, George Clooney et Ryan Gosling réunis fait par Marion Montaigne de Thomas Pesquet, s'il m'a d'abord amusé, a fini par m'irriter un peu.

lulucastagnette a écrit:

Agrippina furiosa a écrit:
Et grosse cerise sur le gâteau : il est écrit au dos qu'il a reçu le prix de meilleur livre de l'année 2013  par le magazine Lire !!! Nicole, si tu passes par là ...

Sauf erreur de ma part, il me semble que c'est la rédaction du magazine Lire qui vote pour le prix, non les lecteurs.

Tous ces comptes rendus donnent envie !
Le Lemaître me fait très envie !

Dernière lecture en date ici, pour le défi 22 : un livre en français dont le titre est écrit dans une autre langue, j'ai lu Felicidad de Jean Molla. J'ai piqué l'idée à je ne sais plus quelle participante du défi !
Grande amatrice de dystopies, je dois dire que celle-ci m'a laissée sur ma faim. J'ai trouvé dommage que la société ne soit pas décrite plus en détails. La narration se concentre uniquement sur l'enquête et les manigances et je trouve que les questions éthiques et sociales ne sont pas assez traitées. J'en sors un peu frustrée.

Et bien soit je déplace Grumberg dans cette catégorie, soit je me lance dans La chambre des dames de J. Bourin que je peux piquer chez ma mère ... A méditer !

*Ombre* a écrit:Pour le défi 22 aussi (livre en français dont le titre est dans une autre langue), j'ai exhumé de ma bibliothèque Anna, soror de Marguerite Yourcenar. Ce court récit narre la vie d'Anna de Cerna, fille du gouverneur d'Espagne en Sicile à la fin du XVIe siècle, une vie tout entière consumée par une passion interdite. Au-delà de cette belle histoire d'amour impossible, ce qui est toujours merveilleux, avec Yourcenar, c'est la précision et la beauté de sa langue, et sa capacité à nous plonger dans une époque, non seulement son Histoire, ses moeurs, sa culture, mais le mode de pensée, la philosophie des personnages. Comme toujours chez cet auteur, à travers le gouverneur tout à sa lutte contre l'hérésie et ses terreurs dévotes, sa femme davantage nourrie de philosophie antique que des pères de l'Église, Anna qui s'abandonne à la passion avec la même intégrité qu'elle avait mise dans la piété, ou le vieux Caraffa qui continue de tirer une joie toute épicurienne dans le simple spectacle d'une fleur du couvent où il s'est retiré, le passage des grands de ce monde, le récit déploie une méditation sur la vie et la mort.
Une oeuvre mineure, sans doute, à côté de Zénon ou des Mémoires d'Hadrien, mais qui n'est pas à dédaigner. En tout cas, j'ai beaucoup aimé.

Quel compte-rendu alléchant !

Me faudra finir mon Ruffin et mon Vian d'abord !

Merci pour l’idée, @Ombre ! Je cherchais à caser un Yourcenar dans le défi.

Bonjour,

Pour le 9. Un roman sur le thème de l'abandon, j'ai lu Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin dont Escargot géant avait parlé lors du défi de l'an dernier.

Violette est gardienne de cimetière. Elle a vécu une vie très difficile : c'était une enfant sous X ballottée de foyers en familles d'accueil , puis elle fut abandonnée par son mari, parti un jour sans laisser d'adresse. Dans la petite maison qui jouxte le cimetière, elle entame sa reconstruction, entourée des fossoyeurs, du prêtre, des habitués du cimetière et de la dizaine d'animaux qui sont venus accompagner leur maître jusqu'à leur dernière demeure. Le roman croise les portraits et les destins de différents personnages, de Violette en premier lieu qui revient sur son enfance, son mariage.

C'est un livre où, bien sûr, la mort est omniprésente, ça touche chez nous des points sensibles, c'est souvent très émouvant. Mais ça reste une lecture optimiste, avec une écriture délicate (bon, y a des bouts de Jean-Jacques Goldman et de Johnny Halliday dedans, je vous préviens quand même !), une évocation juste poétique des choses simples de la vie. Ça pourrait être gnangnan, moi ça m'a attendrie.

De mon côté, pour accompagner ma fille qui est plongée dans la série et a envie d'en parler, alors que je ne suis jamais allée plus loin que le tome 2, je décide de reprendre les Harry Potter. Je ne suis pas sûre de pouvoir les faire entrer tous dans le défi, on verra bien. En parallèle, je commence La Route du retour, de Jim Harrison (parce que même si Harry est très sympathique, je ne suis pas sûre de pouvoir ne lire que ça pendant des semaines entières). C'est fou, je considère Dalva comme un des plus grands chef d'oeuvres de la littérature du XXe siècle, et je découvre seulement qu'il y a une suite. Impatiente de la découvrir je suis.

Pour le défi 5 (une histoire de vacances), bien moins léger que les titres que j'avais proposés plus haut : Une semaine de vacances de Christine Angot (2012).
Ce récit consiste essentiellement en une description très factuelle et précise d’actes sexuels qui se répètent entre un homme et une jeune fille que nous comprenons être sa propre fille, prise dans une relation d’emprise intellectuelle et de dépendance affective. Le malaise est intensifié par le fait que Christine Angot s’en tient à une extériorité dans la narration : elle rapporte ce que font l’un et l’autre et ce que dit l’homme, mais nous n’avons quasiment pas les pensées ou sentiments de la jeune fille (seulement deux ou trois fois, comme : « Elle projette, pour le lendemain matin, pendant le petit déjeuner, au moment où il prendra sa première cigarette, dans la cuisine, de lui demander comme preuve d’amour qu’il n’y ait pas de gestes physiques de toute la journée. » Chose qu’il promettra mais ne tiendra pas.). Dérangeant.

Pour le défi 33 : un livre primé par les lecteurs d'un journal ou d'une revue, j'ai lu Né d'aucune femme de Franck Bouysse que j'ai dévoré.
" Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile.
— Et alors, qu’y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je.
— Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.
— De quoi parlez-vous ?
— Les cahiers… Ceux de Rose."
Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin.
Je l'ai presque lu d'une traite tant je voulais connaître le dénouement. Un récit éprouvant avec quelques passages très durs, mais le personnage de Rose est si attachant qu'on tremble avec elle jusqu'au bout. Je vous le conseille vivement !
Il convient aussi pour le défi 28 ou 6.
Je choisis de le mettre dans le défi 33 car il est lauréat du Grand prix des lectrices de Elle.

Pour le défi 22: Un livre en français dont le titre est écrit dans une autre langue : j'ai lu Pactum salis d'Olivier Bourdeaut.

Il s'agit de la rencontre, dans les marais salants d'un paludier solitaire et d'un agent immobilier bling-bling. Une étrange relation, faite de confidences, de moments de travail harassant et de discorde s'installe entre eux.

Mon avis : un excellent livre. L'auteur parvient parfaitement à décrire l'atmosphère des marais salants, les mille et une tâches du métier de paludier. Les deux personnages sont très bien décrits. Le livre se déroule sur quelques jours et l'on ressent bien l'évolution des sentiments de chacun d'entre eux. Enfin, la richesse de la langue rend la lecture de ce livre particulièrement agréable. Une jolie découverte.

lulucastagnette a écrit:Pour le défi 33 : un livre primé par les lecteurs d'un journal ou d'une revue, j'ai lu Né d'aucune femme de Franck Bouysse que j'ai dévoré.
" Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d’une femme à l’asile.
— Et alors, qu’y-a-t-il d’extraordinaire à cela ? demandai-je.
— Sous sa robe, c’est là que je les ai cachés.
— De quoi parlez-vous ?
— Les cahiers… Ceux de Rose."
Ainsi sortent de l’ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin.
Je l'ai presque lu d'une traite tant je voulais connaître le dénouement. Un récit éprouvant avec quelques passages très durs, mais le personnage de Rose est si attachant qu'on tremble avec elle jusqu'au bout. Je vous le conseille vivement !
Il convient aussi pour le défi 28 ou 6.
Je choisis de le mettre dans le défi 33 car il est lauréat du Grand prix des lectrices de Elle.

Merci pour cette piste Lulu...

Merci @lulucastagnette pour le CR. Je vais de fait confirmer l’achat de cet ouvrage qui semble vraiment intéressant et qui m’avait attiré dès le départ.

Bonjour,

Défi 7: un livre qui comporte des photographies: L'espionne de Coelho.
Résumé: Arrivée à Paris sans un sou en poche, Mata Hari s’impose rapidement comme une danseuse vedette du début du XXe siècle. Insaisissable et indépendante, elle séduit le public, ensorcelle les hommes les plus riches et les plus puissants de l’époque. Mais son mode de vie flamboyant fait scandale et attire bientôt les soupçons tandis que la paranoïa s’empare du pays en guerre. Arrêtée en 1917 dans sa chambre d’hôtel sur les Champs-Élysées, elle est accusée d’espionnage.
Lecture agréable. L'auteur développe davantage la vie de Mata Hari avant qu'elle ne se lance dans du pseudo espionnage. D'ailleurs je pense que le titre joue là-dessus: on s'attend à des péripéties avec une femme-espionne piégée mais en fait, non justement. La pauvre s'est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. C'est l'impression que j'ai eue en tout cas en lisant cette biographie romancée.

Défi 20: Un livre qui parle d'écriture(s): Cosme de Guillaume Meurice.
Résumé: Cosme ou l'histoire d'un fils d'immigrés espagnols, agrégé de rien, pas même bachelier, qui découvre le Graal de la poésie française : le sens caché du sulfureux et mystique poème de Rimbaud, 'Voyelles'.
Belle lecture. On découvre l'enfance de cet homme intelligent, ses années de galère et de délinquance puis sa passion pour les échecs et la lecture. C'est un livre poétique.

Défi 28: Femmes fortes: Crazy Brave de Joy Harjo.
Autobiographie. Joy Harjo est poète, lauréate des Etats-Unis 2019-2021. Amérindienne. Elle nous faire découvrir les traditions et les croyances de son peuple qui ont façonné sa personnalité. Son adolescence est rude, elle est battue par son beau-père alcoolique qu'elle cherche à fuir. C'est une forme de récit initiatique au bout duquel elle trouve enfin la liberté: la poésie.

Spoiler:

Pour le défi 45 (un jeu de mots ou une figure de style dans le titre) et aussi le 20 (un livre qui parle d'écriture) : Je marche au bras du temps d’Alain Rémond (2006).
Après la parution de trois récits autobiographiques (dont Chaque jour est un adieu que j’avais beaucoup aimé) et de nombreuses rencontres avec ses lecteurs, Alain Rémond a ressenti un épuisement à parler de sa vie et a tenté l’écriture d’un roman. Il raconte l’échec de cette expérience, l’occasion de réfléchir sur ce qu’est la littérature et sur son propre rapport à l’écriture. Des pages d’une grande sincérité, en toute simplicité.

Jenny a écrit:Ryuzaki : ça passe pour moi, l’auteur persan.

Merci.

Défi 46, Un livre dont l'action se situe en Australie : Le koala tueur, Kenneth Cook

Cook a écrit:Je n'aime pas les koalas. Ces sales bêtes, aussi hargneuses que stupides, n'ont pas un poil de gentillesse. Leur comportement social est effroyable – les mâles n'arrêtent pas de se tabasser ou de voler les femelles de leurs semblables. Ils ont des mécanismes de défense répugnants. Leur fourrure est infestée de vermine. Ils ronflent. Leur ressemblance avec les nounours est une vile supercherie. Il n'y a rien de bon chez eux.

Les aventures rocambolesques d'un écrivain désabusé affrontant la faune australienne. Entre les serpents, les crocodiles, les koalas et les chameaux, il apparaît clairement que l'Australie est un pays absurdement dangereux, où toute créature vivante cherche à vous tuer.
C'était fun. C'est du pur divertissement, ça se lit très vite et si vous cherchez une façon agréable de passer une heure, ça vaut la peine d'essayer.


Verdict : divertissant

Pour le défi 35 : un livre traduit de l'hébreu, j'ai lu Scènes de vie villageoise d'Amos Oz.
C'est un recueil de huit nouvelles qui se lisent comme un roman dans la mesure où l'auteur crée une société villageoise imaginaire et où les personnages sont récurrents d'une nouvelle à l'autre. Une sorte de comédie humaine israélienne. Chaque nouvelle se termine de façon très ouverte, ce qui peut frustrer le lecteur. Moi j'ai été séduite par ces bouts de vie.