- *Ombre*Grand sage
Ne connaissant pas la chaîne, j'ai du mal à interpréter la situation.
D'un côté, les nanas ont l'air de bien se foutre de la tête de tous ces marchands de bonheur, et la sentence énoncée par l'une d'elles ("Tu es responsable de ton bonheur, alors sois heureux et fais pas shier") résume bien mon avis sur la question : il y a quelque chose de fallacieux, voire de franchement scabreux, dans cette façon de faire du bonheur une affaire purement individuelle, voire une question de talent (de travail ?) et non plus le Souverain Bien qui est aussi un Bien commun. C'est dédouaner le politique de sa responsabilité à lui en la matière : T'es employé par une société uberisée et maltraité quotidiennement dans ton travail ? Sois heureux et fais pas shier. T'es sous-payé par rapport à ta qualification et perpétuellement humilié par ton ministre et une bonne partie de la société ? Sois heureux et fais pas shier. On ruine le système de retraite, bientôt le système de santé, hypothéquant ton avenir et même ton présent ? Sois heureux et fais pas shier. Médite avec Christophe André, ouvre tes shakras, pense positif, cherche tes trois kifs par jour (tu es pauvre, humilié, mais yabon le rayon de soleil qui te chatouille le nez), mais surtout, ne vas pas défiler, c'est mauvais pour la zénitude.
Finalement, à force de vendre le bonheur comme une affaire purement individuelle, exempte de toute vision collective, ces marchands m'apparaissent comme le serpent Ka chargé d'endormir nos consciences et de mieux nous asservir à un système bien peu propice au bonheur du plus grand nombre.
Mais si ces nanas sont vraiment critiques, pourquoi présenter ces livres ? J'avoue que je ne comprends pas et que je doute, hélas, que mon interprétation soit la bonne.
D'un côté, les nanas ont l'air de bien se foutre de la tête de tous ces marchands de bonheur, et la sentence énoncée par l'une d'elles ("Tu es responsable de ton bonheur, alors sois heureux et fais pas shier") résume bien mon avis sur la question : il y a quelque chose de fallacieux, voire de franchement scabreux, dans cette façon de faire du bonheur une affaire purement individuelle, voire une question de talent (de travail ?) et non plus le Souverain Bien qui est aussi un Bien commun. C'est dédouaner le politique de sa responsabilité à lui en la matière : T'es employé par une société uberisée et maltraité quotidiennement dans ton travail ? Sois heureux et fais pas shier. T'es sous-payé par rapport à ta qualification et perpétuellement humilié par ton ministre et une bonne partie de la société ? Sois heureux et fais pas shier. On ruine le système de retraite, bientôt le système de santé, hypothéquant ton avenir et même ton présent ? Sois heureux et fais pas shier. Médite avec Christophe André, ouvre tes shakras, pense positif, cherche tes trois kifs par jour (tu es pauvre, humilié, mais yabon le rayon de soleil qui te chatouille le nez), mais surtout, ne vas pas défiler, c'est mauvais pour la zénitude.
Finalement, à force de vendre le bonheur comme une affaire purement individuelle, exempte de toute vision collective, ces marchands m'apparaissent comme le serpent Ka chargé d'endormir nos consciences et de mieux nous asservir à un système bien peu propice au bonheur du plus grand nombre.
Mais si ces nanas sont vraiment critiques, pourquoi présenter ces livres ? J'avoue que je ne comprends pas et que je doute, hélas, que mon interprétation soit la bonne.
- JaneBNeoprof expérimenté
Tu résumes parfaitement les choses! J'ai ri … mais c'est à pleurer!*Ombre* a écrit:Ne connaissant pas la chaîne, j'ai du mal à interpréter la situation.
D'un côté, les nanas ont l'air de bien se foutre de la tête de tous ces marchands de bonheur, et la sentence énoncée par l'une d'elles ("Tu es responsable de ton bonheur, alors sois heureux et fais pas shier") résume bien mon avis sur la question : il y a quelque chose de fallacieux, voire de franchement scabreux, dans cette façon de faire du bonheur une affaire purement individuelle, voire une question de talent (de travail ?) et non plus le Souverain Bien qui est aussi un Bien commun. C'est dédouaner le politique de sa responsabilité à lui en la matière : T'es employé par une société uberisée et maltraité quotidiennement dans ton travail ? Sois heureux et fais pas shier. T'es sous-payé par rapport à ta qualification et perpétuellement humilié par ton ministre et une bonne partie de la société ? Sois heureux et fais pas shier. On ruine le système de retraite, bientôt le système de santé, hypothéquant ton avenir et même ton présent ? Sois heureux et fais pas shier. Médite avec Christophe André, ouvre tes shakras, pense positif, cherche tes trois kifs par jour (tu es pauvre, humilié, mais yabon le rayon de soleil qui te chatouille le nez), mais surtout, ne vas pas défiler, c'est mauvais pour la zénitude.
Finalement, à force de vendre le bonheur comme une affaire purement individuelle, exempte de toute vision collective, ces marchands m'apparaissent comme le serpent Ka chargé d'endormir nos consciences et de mieux nous asservir à un système bien peu propice au bonheur du plus grand nombre.
- AsarteLilithEsprit sacré
Je pense qu'il y a un côté caricature assumé....après, je me trompe peut-être. Les autres vidéos me semblent mieux
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- JaneBNeoprof expérimenté
Je ne parlais pas de la vidéo mais de l'analyse d'Ombre sur ces " marchands de bonheur" !
- AsarteLilithEsprit sacré
Au temps pour moi, mes excuses
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ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- *Ombre*Grand sage
AsarteLilith a écrit:Je pense qu'il y a un côté caricature assumé....après, je me trompe peut-être. Les autres vidéos me semblent mieux
Oui, ya des trucs pas mal du tout, version dépotante.
https://www.youtube.com/watch?v=BVhWVpfKrpg
https://www.youtube.com/watch?v=2D0pDtBP2PA
C'est qui, la nana ? Une étudiante ? Une prof de français ? Elle décape en tout cas.
- AphrodissiaMonarque
Moi aussi, j'aime énormément Coe et je suis d'accord pour dire que La pluie avant qu'elle tombe est un très beau roman et La vie très privée de Mr Sim est une réussite de loufoquerie. Je rajoute à mon podium La Maison du sommeil. Je n'ai pas lu Numéro 11 mais je vais y remédier.DesolationRow a écrit:*Ombre* a écrit:Je n'ai jamais lu Coe mais ça me fait bien envie : quel titre me recommanderiez-vous ?
Edit : Ah ! si, j'ai lu Testament à l'anglaise (enfin, je crois que c'est de lui) : j'ai le souvenir d'une lecture sympathique, mais qui ne m'a pas beaucoup marquée, finalement (au point que j'en oublie que, si, si, j'ai déjà lu Coe) : il y a sans doute mieux ?
J’ai vraiment beaucoup aimé La pluie avant qu’elle tombe. Sont aussi très bien la Vie privé de Maxwell Sim et Numéro 11.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- JaneBNeoprof expérimenté
AsarteLilith a écrit:Au temps pour moi, mes excuses
C'est moi qui n'étais pas très claire!
- *Ombre*Grand sage
Merci pour vos conseils. Une amie vient de me prêter La Maison du sommeil : je vais donc commencer par là. (Toujours pas reçu le Haasse commandé d'occas.)
Je viens de terminer Martin Eden, de Jack London, récit largement autobiographique. Il y a quelques longueurs (les passages sur la politiques ou les mérites comparés de différents poètes) mais dans l'ensemble, ce texte qui relate l'ascension d'un ouvrier pauvre mais brillant, qui s'arrache à son milieu par l'étude sans jamais voir s'ouvrir les portes de la bourgeoisie si convoitée, est très touchant. Je vais relire les catégories du défi pour voir dans laquelle il pourrait entrer, mais comme ça, je pense au thème de l'abandon.
Je viens de terminer Martin Eden, de Jack London, récit largement autobiographique. Il y a quelques longueurs (les passages sur la politiques ou les mérites comparés de différents poètes) mais dans l'ensemble, ce texte qui relate l'ascension d'un ouvrier pauvre mais brillant, qui s'arrache à son milieu par l'étude sans jamais voir s'ouvrir les portes de la bourgeoisie si convoitée, est très touchant. Je vais relire les catégories du défi pour voir dans laquelle il pourrait entrer, mais comme ça, je pense au thème de l'abandon.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Aphrodissia a écrit:La dernière fois que je suis allée à la médiathèque, il était référencé dans la base comme disponible mais je ne l'ai pas trouvé sur l'étagère. J'ai hâte de pouvoir le lire, mais ne faudrait-il pas relire Bienvenue au club et Le cercle fermé d'abord? Cela ferait quand même beaucoup de préalables.Agrippina furiosa a écrit:Toujours pas en vacances et beaucoup de boulot : j'avance à la vitesse du colimaçon enragé !
- Pour le défi n°11 (Nature writing), je me suis attaqué à "Walden" de Thoreau. Dans ce livre, l'auteur fait une sorte de bilan des deux années qu'il a passées (de 1845 à 1847) en pleine forêt, sur les bords du lac Walden, dans une cabane construite de ses mains. Ce fut une lecture assez laborieuse : certains chapitres abordent des sujets très pragmatiques, comme comment se nourrir, passer ses journées, vivre au contact de la nature. Et d'autres sont comme des gros plans sur un minuscule aspect de cette nouvelle vie : la couleur du lac Walden, les oiseaux aux environs, une bataille entre deux colonies de fourmis ... Donc j'ai trouvé ça plutôt intéressant, mais parfois un peu longuet. J'ai été assez contente de retrouver du narratif pur et dur !
- Pour le défi n°15 (Un livre à la couverture bariolée, multicolore), j'ai moi aussi tapé dans la collection Zulma, que j'aime beaucoup pour leurs textes atypiques. J'ai lu "Un monstre et un chaos" de H. Haddad. Le récit se passe en grande partie à Lodz, en Pologne, à partir de l'année 1941. Alter, un gamin de 12 ans qui a perdu la mémoire après avoir vu mourir sous ses yeux son frère jumeau, Ariel, erre dans le ghetto. Il y rencontre un acteur farfelu qui l'aide à se cacher (dans le tombeau familial !) et l'initie au monde de l'illusion. Alter se réfugie alors autant que possible chez un maître marionnettiste, façonne une marionnette qui est son double et devient un prodige de la scène ... le tout dans un ghetto mené à la baguette par un notable juif qui entend sauver son peuple en faisant du ghetto un pôle industriel de premier ordre. J'ai beaucoup aimé ce très beau et très poétique roman qui entremêle avec subtilités le monde noir et laborieux de ces esclaves au service du Reich et celui du rêve et de l'illusion du théâtre. Une réussite.
- Pour le défi n°28 (femmes fortes), j'ai lu "La tresse" de L. Colombani. Ce roman entrelace le destin de 3 femmes : Smita, l'Intouchable indienne, qui refuse pour sa fille le destin tout tracé qui a été le sien, Giulia, la sicilienne, qui se retrouve à devoir éponger les dettes de la petite entreprise familiale sous peine de tout perdre, et Sarah, l'avocate réputée, la working girl impeccable, qui découvre qu'elle est gravement malade au moment précis où elle devrait atteindre l'apogée de sa carrière. Un roman prenant et très efficace, avec lequel j'ai passé un très bon moment !
Pour la suite, ce sera le dernier Jonathan Coe, trouvé hier à la médiathèque !
Je suis épatée par vos avancées et votre rapidité. Pour le moment, moi, je n'arrive pas à lire grand-chose à part des Mary Higgins Clark : il faut reconnaître que c'est très efficace en terme de frissons et de suspense. Le fantôme de Lady Margareth, c'est un recueil de nouvelles, alors cela se lit assez vite (défi 20 qui parle d'écriture: l'héroïne de la première nouvelle écrit un livre sur l'histoire de l'Angleterre). J'ai enchaîné avec Nous n'irons plus au bois de la même mais il est encore en cours. J'ai aussi lu de Frédéric Lenormand, La nuit des juges, une nouvelle enquête du juge Ti (défi 3: transmettre ou hériter). Je ne connaissais pas le juge Ti mais il ne remplacera pas Hercule Poirot dans mon coeur. L'histoire se passe dans la Chine médiévale, l'histoire et ses rebondissements sont assez prévisibles. Un juge cherche celui à qui il transmettra sa juridiction. Pour le trouver, il lance un défi à 6 juges: celui qui résoudra l'énigme héritera de son fief; s'ensuivent des meurtres, des interrogatoires et le lecteur malin découvre assez vite le coupable, un peu moins vite le mobile.
J'ai entrepris la lecture de Petits suicides entre amis qui avait bien amusé Ryuzaki mais je l'ai abandonné avant la fin de la première moitié: le style est plaisant mais l'ensemble m'a paru prévisible et je me suis lassée; mais je crois que je n'ai pas le goût de lire en ce moment et peut-être un peu trop de travail. J'ai aussi un peu laissé en plan un Balzac mais je vais le reprendre bientôt. Donc depuis le début de l'année, j'ai réussi à lire deux livres en entier. Wouah !
Pour répondre à ton interrogation concernant J. Coe, je ne pense pas : j'en ai lu une bonne cinquantaine de pages (pour l'instant, j'adore !) et pas de problème. Te voilà rassurée, ne te reste plus qu'à trouver l'objet tant convoité !
- AsarteLilithEsprit sacré
Je raffole des aventures du juge Ti. Je trouve souvent que c'est assez fin.
J'ai commencé il y a peu Rouge Brésil, de Ruffin et Le roi Arthur, de Morpurgo
J'ai commencé il y a peu Rouge Brésil, de Ruffin et Le roi Arthur, de Morpurgo
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- OudemiaBon génie
Livre qui parle d’écriture : Ursula Le Guin Conduire sa barque sous-titre : L'écriture, ses écueils, ses hauts-fonds : un guide de navigation littéraire à l'usage des auteurs du XXIe siècle.
Ursula Le Guin a dirigé des ateliers d’écriture, et donne ici des conseils (et des exercices !) tirés de cette expérience et de sa pratique d’écrivain.
La limite de ce livre vient de ce qu’il est traduit, difficile, donc, d’apprécier justement des pages d’auteurs de langue anglaise données en exemple de sonorité, et pas toujours bien traduit ( « temps passé » pour « imparfait » , c’est irritant !).
Cela dit, c’est une mine, qu’on pourrait utiliser en cours : Le Guin s’élève contre la narration au présent, les phrases systématiquement courtes, donne des exemples lumineux sur le point de vue, s’élève contre des injonctions de mode ; et pour ceux qui n’enseignent pas le français, c’est une belle réflexion sur la langue et la lecture
A lire en anglais de préférence, mais à lire !
Livre qui fait rire ou sourire P.G. Wodehouse La jeune fille en bleu
Pas de Jeeves ici, ni de Blandings Castle, mais, bien sûr, un récit léger fait de quiproquo et de coups de théâtre.
J’avais souri également en relisant, une fois de plus, Le petit lord Fauntleroy, que je vais mettre en 10, car l'action se déroule sur plusieurs continents.
Ursula Le Guin a dirigé des ateliers d’écriture, et donne ici des conseils (et des exercices !) tirés de cette expérience et de sa pratique d’écrivain.
La limite de ce livre vient de ce qu’il est traduit, difficile, donc, d’apprécier justement des pages d’auteurs de langue anglaise données en exemple de sonorité, et pas toujours bien traduit ( « temps passé » pour « imparfait » , c’est irritant !).
Cela dit, c’est une mine, qu’on pourrait utiliser en cours : Le Guin s’élève contre la narration au présent, les phrases systématiquement courtes, donne des exemples lumineux sur le point de vue, s’élève contre des injonctions de mode ; et pour ceux qui n’enseignent pas le français, c’est une belle réflexion sur la langue et la lecture
A lire en anglais de préférence, mais à lire !
Livre qui fait rire ou sourire P.G. Wodehouse La jeune fille en bleu
Pas de Jeeves ici, ni de Blandings Castle, mais, bien sûr, un récit léger fait de quiproquo et de coups de théâtre.
J’avais souri également en relisant, une fois de plus, Le petit lord Fauntleroy, que je vais mettre en 10, car l'action se déroule sur plusieurs continents.
- DesolationRowEmpereur
Oudemia a écrit:
J’avais souri également en relisant, une fois de plus, Le petit lord Fauntleroy, que je vais mettre en 10, car l'action se déroule sur plusieurs continents.
C'est le film que j'ai le plus regardé dans mon enfance, et un merveilleux souvenir... mais je crois n'avoir jamais lu le livre, dis donc.
- OudemiaBon génie
Il y a eu plusieurs adaptations au cinéma, je n'en ai vu aucune.
- DesolationRowEmpereur
Je regardais celle avec Alec Guinness, j'en garde vraiment un souvenir ému
- *Ombre*Grand sage
DesolationRow a écrit:Oudemia a écrit:
J’avais souri également en relisant, une fois de plus, Le petit lord Fauntleroy, que je vais mettre en 10, car l'action se déroule sur plusieurs continents.
C'est le film que j'ai le plus regardé dans mon enfance, et un merveilleux souvenir... mais je crois n'avoir jamais lu le livre, dis donc.
Moi aussi, j'avais adoré le film.
J'ai acheté le livre pour ma fille, qui a beaucoup aimé Petite Princesse, de la même autrice, mais pour l'instant, elle écume les Harry Potter.
- *Ombre*Grand sage
Sinon, j'ai commencé La Maison du sommeil, de Coe, sur les conseils de certains ici (merci, merci) et c'est vraiment prenant. Une ambiance de thriller, même si ce n'en est pas un a priori. Je me suis couchée tard hier soir, je me suis dit, allez, juste quelques pages pour voir, et je n'ai pas pu le lâcher avant une bonne centaine de pages, quand vraiment mes yeux papillotaient trop pour continuer. Ça promet.
Compte-rendu plus complet à la fin de la lecture.
Compte-rendu plus complet à la fin de la lecture.
- DesolationRowEmpereur
*Ombre* a écrit:Sinon, j'ai commencé La Maison du sommeil, de Coe, sur les conseils de certains ici (merci, merci) et c'est vraiment prenant. Une ambiance de thriller, même si ce n'en est pas un a priori. Je me suis couchée tard hier soir, je me suis dit, allez, juste quelques pages pour voir, et je n'ai pas pu le lâcher avant une bonne centaine de pages, quand vraiment mes yeux papillotaient trop pour continuer. Ça promet.
Compte-rendu plus complet à la fin de la lecture.
J'en ai bon souvenir, ce n'est pas le meilleur de Coe, mais c'est vaguement angoissant et très prenant.
- AphrodissiaMonarque
Petite Princesse: dans le top 5 de mes romans d'enfance.*Ombre* a écrit:DesolationRow a écrit:Oudemia a écrit:
J’avais souri également en relisant, une fois de plus, Le petit lord Fauntleroy, que je vais mettre en 10, car l'action se déroule sur plusieurs continents.
C'est le film que j'ai le plus regardé dans mon enfance, et un merveilleux souvenir... mais je crois n'avoir jamais lu le livre, dis donc.
Moi aussi, j'avais adoré le film.
J'ai acheté le livre pour ma fille, qui a beaucoup aimé Petite Princesse, de la même autrice, mais pour l'instant, elle écume les Harry Potter.
Ah ! Il faut que je trouve le temps de le relire.*Ombre* a écrit:Sinon, j'ai commencé La Maison du sommeil, de Coe, sur les conseils de certains ici (merci, merci) et c'est vraiment prenant. Une ambiance de thriller, même si ce n'en est pas un a priori. Je me suis couchée tard hier soir, je me suis dit, allez, juste quelques pages pour voir, et je n'ai pas pu le lâcher avant une bonne centaine de pages, quand vraiment mes yeux papillotaient trop pour continuer. Ça promet.
Compte-rendu plus complet à la fin de la lecture.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- OudemiaBon génie
En plus de Petite princesse (à qui je crains que le dessin animé Princesse Sarah ait porté grand tort), il y a le remarquable Jardin secret, avec deux jeunes héros, une fille et un garçon.
J'avais trouvé sur une brocante un très ancien livre de prix (Delagrave 1913), La fillette au héron bleu, acheté parce que de F.H.Burnett : c'est, hélas, sans grand intérêt, même si on peut supposer que l'original est meilleur que ce texte "imité de l'anglais par Eudoxie Dupuis". Je ne l'ai pas trouvé sur sa fiche Wikipedia en français, et j'ignore le titre anglais.
J'avais trouvé sur une brocante un très ancien livre de prix (Delagrave 1913), La fillette au héron bleu, acheté parce que de F.H.Burnett : c'est, hélas, sans grand intérêt, même si on peut supposer que l'original est meilleur que ce texte "imité de l'anglais par Eudoxie Dupuis". Je ne l'ai pas trouvé sur sa fiche Wikipedia en français, et j'ignore le titre anglais.
- nicole 86Expert spécialisé
Oudemia a écrit:Livre qui parle d’écriture : Ursula Le Guin Conduire sa barque
Ursula Le Guin a dirigé des ateliers d’écriture, et donne ici des conseils (et des exercices !) tirés de cette expérience et de sa pratique d’écrivain.
La limite de ce livre vient de ce qu’il est traduit, difficile, donc, d’apprécier justement des pages d’auteurs de langue anglaise données en exemple de sonorité, et pas toujours bien traduit ( « temps passé » pour « imparfait » , c’est irritant !).
Cela dit, c’est une mine, qu’on pourrait utiliser en cours : Le Guin s’élève contre la narration au présent, les phrases systématiquement courtes, donne des exemples lumineux sur le point de vue, s’élève contre des injonctions de mode ; et pour ceux qui n’enseignent pas le français, c’est une belle réflexion sur la langue et la lecture
A lire en anglais de préférence, mais à lire !
Oudemia pourrais-tu nous donner le titre anglais ?
Est-ce qu'il s'agit de celui-ci :
https://www.amazon.fr/Steering-Craft-Twenty-First-Century-Guide-Sailing/dp/0544611616
Il semble que l'édition française comporte un ajout.
Edit : c'est un auteur dont je connais à peine le nom
- DesolationRowEmpereur
Oudemia a écrit:En plus de Petite princesse (à qui je crains que le dessin animé Princesse Sarah ait porté grand tort), il y a le remarquable Jardin secret, avec deux jeunes héros, une fille et un garçon.
J'avais trouvé sur une brocante un très ancien livre de prix (Delagrave 1913), La fillette au héron bleu, acheté parce que de F.H.Burnett : c'est, hélas, sans grand intérêt, même si on peut supposer que l'original est meilleur que ce texte "imité de l'anglais par Eudoxie Dupuis". Je ne l'ai pas trouvé sur sa fiche Wikipedia en français, et j'ignore le titre anglais.
C'est aussi un merveilleux souvenir de lecture, le Jardin secret
- OudemiaBon génie
nicole 86 a écrit: Oudemia pourrais-tu nous donner le titre anglais ?
Est-ce qu'il s'agit de celui-ci :
https://www.amazon.fr/Steering-Craft-Twenty-First-Century-Guide-Sailing/dp/0544611616
Il semble que l'édition française comporte un ajout.
Edit : c'est un auteur dont je connais à peine le nom
Oui, c'est cela.
Je ne vois aucune mention d'ajout sur mon exemplaire ; en revanche la première édition, en anglais, est de 1998, celle-ci a été revue.
Edit : sur la 4e de couverture, que j'ai sous les yeux parce que j'ai reposé le volume, "édition revue et augmentée" Je ne regarde que rarement les 4e...
Nicole, La main gauche de la nuit est un chef d'oeuvre.
Le sorcier de Terremer est remarquable, et facile à lire (sa suite Les tombeaux d'Atuan, tout autant).
Et il y en a d'autres, bonne découverte de cet auteur !
- nicole 86Expert spécialisé
Merci Oudemia pour ta réponse, je ne lis pas de science-fiction, ce qui explique ma totale ignorance, il serait temps d'y remédier !
- TremereNiveau 9
Bonjour ! Deux belles lectures pour moi.
Pour la catégorie 3. Transmettre (ou Hériter), j'ajoute Feu pour feu de Carole Zalberg, un roman très court, mais fort et singulier. Un père s'adresse à sa fille. Je n'aime pas trop les romans qui disent "tu", mais ici, ce n'est pas gênant. Ce père et sa fille sont des miraculés, ils ont survécu à un charnier et ont été contraints de fuir leur pays pour le "continent blanc". Quinze ans plus tard, le père essaie de comprendre le geste meurtrier de sa fille, il s'adresse à elle, lui raconte ce qu'il lui a toujours caché, la rudesse de son histoire, les épreuves qu'ils ont traversées. Elle est en prison. Pourquoi ? On ne le comprend que dans les dernières lignes ; toutefois, parallèlement à la parole du père, puissante, juste, proférée dans une langue musicale et poétique, on lit les paroles agressives de la jeune fille, maintenant adolescente, et on comprend que, quels que soient les efforts qu'il a faits, son père n'a pas réussi à la protéger de la violence.
Pour la catégorie 8. Un roman dont la trame se déroule sur plusieurs années j'ai lu Chien-Loup de Serge Joncour. Alors déjà c'est une gueule de tigre qui envahit la couverture. Hum... intrigant. Le roman raconte en parallèle deux histoires, à cent ans d'écart, dans un même lieu.
Été 1914 dans un petit village du Lot. Les hommes partent au combat. Un cirque était en ville et le dompteur, un Allemand qui aimerait éviter de servir son pays, demande aux habitants du village s'il peut se réfugier sur le sommet de la colline, là où personne n'ira le chercher. Le truc, c'est que le dompteur n'est pas seul. Il a ses fauves avec lui : des lions, des tigres. Et que ces bêbêtes-là, ça mange. Et qu'en temps de guerre, la nourriture, ce n'est pas facile à trouver. Mais le dompteur assure. En même temps, il sait que le jour où ses fauves ne le respecteront plus, il risque de passer un sale quart d'heure.
Été 2017, un couple de Parisiens décident de louer un gîte très très très isolé, sur une colline, dans le Lot. Si la femme se sent tout de suite à l'aide dans la plénitude de sa solitude, son mari, lui, est un peu angoissé. D'abord, il n'y a pas de réseau. Rien, même pas une barre qu'on capterait, juché sur un tabouret. Ensuite, le silence, la nuit l'angoissent. Surtout quand il entend les cris des bêtes sauvages derrière les collines. Heureusement, un chien au regard indéchiffrable vient lui tenir compagnie.
À travers ces deux histoires qui vont peu à peu se rejoindre, une réflexion sur notre rapport à l'animal et à la nature, sur notre sauvagerie et sa manifestation dans un monde civilisé.
Pour la catégorie 3. Transmettre (ou Hériter), j'ajoute Feu pour feu de Carole Zalberg, un roman très court, mais fort et singulier. Un père s'adresse à sa fille. Je n'aime pas trop les romans qui disent "tu", mais ici, ce n'est pas gênant. Ce père et sa fille sont des miraculés, ils ont survécu à un charnier et ont été contraints de fuir leur pays pour le "continent blanc". Quinze ans plus tard, le père essaie de comprendre le geste meurtrier de sa fille, il s'adresse à elle, lui raconte ce qu'il lui a toujours caché, la rudesse de son histoire, les épreuves qu'ils ont traversées. Elle est en prison. Pourquoi ? On ne le comprend que dans les dernières lignes ; toutefois, parallèlement à la parole du père, puissante, juste, proférée dans une langue musicale et poétique, on lit les paroles agressives de la jeune fille, maintenant adolescente, et on comprend que, quels que soient les efforts qu'il a faits, son père n'a pas réussi à la protéger de la violence.
Pour la catégorie 8. Un roman dont la trame se déroule sur plusieurs années j'ai lu Chien-Loup de Serge Joncour. Alors déjà c'est une gueule de tigre qui envahit la couverture. Hum... intrigant. Le roman raconte en parallèle deux histoires, à cent ans d'écart, dans un même lieu.
Été 1914 dans un petit village du Lot. Les hommes partent au combat. Un cirque était en ville et le dompteur, un Allemand qui aimerait éviter de servir son pays, demande aux habitants du village s'il peut se réfugier sur le sommet de la colline, là où personne n'ira le chercher. Le truc, c'est que le dompteur n'est pas seul. Il a ses fauves avec lui : des lions, des tigres. Et que ces bêbêtes-là, ça mange. Et qu'en temps de guerre, la nourriture, ce n'est pas facile à trouver. Mais le dompteur assure. En même temps, il sait que le jour où ses fauves ne le respecteront plus, il risque de passer un sale quart d'heure.
Été 2017, un couple de Parisiens décident de louer un gîte très très très isolé, sur une colline, dans le Lot. Si la femme se sent tout de suite à l'aide dans la plénitude de sa solitude, son mari, lui, est un peu angoissé. D'abord, il n'y a pas de réseau. Rien, même pas une barre qu'on capterait, juché sur un tabouret. Ensuite, le silence, la nuit l'angoissent. Surtout quand il entend les cris des bêtes sauvages derrière les collines. Heureusement, un chien au regard indéchiffrable vient lui tenir compagnie.
À travers ces deux histoires qui vont peu à peu se rejoindre, une réflexion sur notre rapport à l'animal et à la nature, sur notre sauvagerie et sa manifestation dans un monde civilisé.
- OudemiaBon génie
Mise à jour du jour : n°4, auteur néerlandais - Hella S. Haasse Une liaison dangereuse Lettres de La Haye
Je connaissais l’auteur pour sa belle biographie, présentée sous forme de roman, de Charles d’Orléans Dans la forêt de longue attente (que je conseille vivement !), et pour deux ou trois autres titres, en lien avec la colonisation de l’Indonésie.
Ombre a déjà présenté ce livre, échanges entre l’auteur et Mme de Merteuil. J’ajoute qu’on y trouve une réflexion sur les héroïnes dans la littérature, sur Médée ; que les derniers chapitres donnent le tournis, on ne sait plus si on est dans la fiction ou la réalité historique ; et que la traduction est d’une grande qualité.
Je connaissais l’auteur pour sa belle biographie, présentée sous forme de roman, de Charles d’Orléans Dans la forêt de longue attente (que je conseille vivement !), et pour deux ou trois autres titres, en lien avec la colonisation de l’Indonésie.
Ombre a déjà présenté ce livre, échanges entre l’auteur et Mme de Merteuil. J’ajoute qu’on y trouve une réflexion sur les héroïnes dans la littérature, sur Médée ; que les derniers chapitres donnent le tournis, on ne sait plus si on est dans la fiction ou la réalité historique ; et que la traduction est d’une grande qualité.
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