Neo défi lecture 2020 - Ici, on papote !

Ryuzaki a écrit:Défi 49, Un livre dont le titre mentionne une partie du corps : Le coeur est un chasseur solitaire, Carson Mc Cullers

Mc Cullers a écrit:Aussi les rumeurs au sujet du muet furent nombreuses et variées. Les Juifs disaient qu'il était juif. Les commerçants de la grand-rue racontaient qu'il avait fait un héritage considérable et qu'il était très riche.  On chuchota dans un syndicat rouge du textile que le muet était un organisateur de la C.I.O. Un Turc isolé, installé dans la ville depuis des années et qui languissait avec sa famille derrière la petite boutique où il vendait des étoffes, prouvait passionnément à sa femme que le muet était turc. Il disait que, lorsqu'il parlait sa langue natale, le muet comprenait.  Et, lorsqu'il expliquait cela, sa voix s'échauffait, il oubliait de rudoyer ses enfants et faisait des projets d'avenir.

C'est l'histoire d'un sourd-muet, que tout le monde aime parce qu'il donne l'impression de comprendre tout le monde. C'est l'histoire d'un homme noir communiste, qui voudrait conduire son peuple à se soulever contre l'oppression. C'est l'histoire d'une petite fille trop mature pour son âge et qui a toujours de la musique dans la tête. C'est l'histoire de tous ses personnages dont les chemins se croisent, qui vont connaître les drames, les désillusions, mais aussi l'espoir. Ce fut une très belle découverte, j'ai beaucoup aimé le lire.

Verdict : touchant

J'avais bien aimé La Ballade du café triste de la même auteure. Elle a une manière de rentrer dans les têtes de ses personnages qui est assez singulière.

Ryuzaki a écrit:Défi 49, Un livre dont le titre mentionne une partie du corps : Le coeur est un chasseur solitaire, Carson Mc Cullers

Mc Cullers a écrit:Aussi les rumeurs au sujet du muet furent nombreuses et variées. Les Juifs disaient qu'il était juif. Les commerçants de la grand-rue racontaient qu'il avait fait un héritage considérable et qu'il était très riche.  On chuchota dans un syndicat rouge du textile que le muet était un organisateur de la C.I.O. Un Turc isolé, installé dans la ville depuis des années et qui languissait avec sa famille derrière la petite boutique où il vendait des étoffes, prouvait passionnément à sa femme que le muet était turc. Il disait que, lorsqu'il parlait sa langue natale, le muet comprenait.  Et, lorsqu'il expliquait cela, sa voix s'échauffait, il oubliait de rudoyer ses enfants et faisait des projets d'avenir.

C'est l'histoire d'un sourd-muet, que tout le monde aime parce qu'il donne l'impression de comprendre tout le monde. C'est l'histoire d'un homme noir communiste, qui voudrait conduire son peuple à se soulever contre l'oppression. C'est l'histoire d'une petite fille trop mature pour son âge et qui a toujours de la musique dans la tête. C'est l'histoire de tous ses personnages dont les chemins se croisent, qui vont connaître les drames, les désillusions, mais aussi l'espoir. Ce fut une très belle découverte, j'ai beaucoup aimé le lire.

Verdict : touchant

Ah, merci de m'y faire penser ! C'est un livre que je veux lire depuis longtemps, je n'avais pas réalisé qu'il rentrait dans le défi, parfait.

Au milieu de mes cinq livres qui tournent en boucle pour l'agreg, je viens m'aérer l'esprit ici et voir tout ce que je pourrai lire après. Je pense à un livre pour celles et ceux qui cherchent un livre écrit en français avec un titre étranger: California girls de Simon Liberati. Quand j'ai vu le dernier film de Tarantino, Once upon a time... in Hollywood, j'ai été frappée de voir que l'atmosphère qui ressortait du film était ce que j'avais trouvé dans le livre. California Girls présente les jeunes filles sous l'influence de Charles Manson, leur vie dans le ranch des hauteurs de Los Angeles et les nuits des meurtres qu'elles ont perpétrés.

Iliana a écrit:

Ryuzaki a écrit:Défi 49, Un livre dont le titre mentionne une partie du corps : Le coeur est un chasseur solitaire, Carson Mc Cullers

Mc Cullers a écrit:Aussi les rumeurs au sujet du muet furent nombreuses et variées. Les Juifs disaient qu'il était juif. Les commerçants de la grand-rue racontaient qu'il avait fait un héritage considérable et qu'il était très riche.  On chuchota dans un syndicat rouge du textile que le muet était un organisateur de la C.I.O. Un Turc isolé, installé dans la ville depuis des années et qui languissait avec sa famille derrière la petite boutique où il vendait des étoffes, prouvait passionnément à sa femme que le muet était turc. Il disait que, lorsqu'il parlait sa langue natale, le muet comprenait.  Et, lorsqu'il expliquait cela, sa voix s'échauffait, il oubliait de rudoyer ses enfants et faisait des projets d'avenir.

C'est l'histoire d'un sourd-muet, que tout le monde aime parce qu'il donne l'impression de comprendre tout le monde. C'est l'histoire d'un homme noir communiste, qui voudrait conduire son peuple à se soulever contre l'oppression. C'est l'histoire d'une petite fille trop mature pour son âge et qui a toujours de la musique dans la tête. C'est l'histoire de tous ses personnages dont les chemins se croisent, qui vont connaître les drames, les désillusions, mais aussi l'espoir. Ce fut une très belle découverte, j'ai beaucoup aimé le lire.

Verdict : touchant

Ah, merci de m'y faire penser ! C'est un livre que je veux lire depuis longtemps, je n'avais pas réalisé qu'il rentrait dans le défi, parfait.

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Deux nouvelles lectures pour moi cette semaine.

Pour le défi Livre traduit de l'hébreu, j'ai finalement renoncé à Aaron appelfeld. J'ai découvert Charlotte Delbo cet été, c'était très beau, mais bon, la shoah, c'est lourd, tout de même. J'avais envie de choses plus légères, par les temps qui courent. J'ai cherché un peu et jeté mon dévolu sur Sept années de bonheur, d'Etgar Keret. Il s'agit d'une suite de récits courts et drolatiques, une chronique de la vie à Tel Aviv entre les trépidations de l'actualité et celles de la vie. Les tensions israélo-palestiniennes, la guerre, la peur, l'antisémitisme et les contradictions d'un peuple passé d'opprimé à oppresseur sont abordés avec humour. L'ensemble est plaisant à lire, mais je doute qu'il m'en reste grand chose sur le long terme.

Sinon, j'ai suivi les recommandations relatives aux éditions Gallmeister pour le défi naturewrintig. En effet, quel beau catalogue. Beaucoup de titres me font envie. J'ai commencé par My absolute darling, de Gabriel Tallent. C'est un roman saisissant qui met en scène une enfant qui grandit avec un père marginal, écolo radical, et abusif, qui l'élève comme si elle devait se confronter bientôt à un monde post-apocalyptique. La gamine, devenue jeune fille, est plus experte en maniement des armes et survie dans la nature sauvage que douée pour l'école. Elle est totalement sous l'emprise de ce père et l'aspiration à la liberté qu'elle ressent à l'adolescence ne peut que virer au drame. C'est un texte fort, terrible, avec des scènes très dures, et une montée de la tension tout au long du récit, des personnages attachants, une poésie décalée et une réflexion sur le lien avec la nature, mais aussi entre les gens. Celui-là, par contre, me marquera. Mais, comme j'ai envie de lire d'autres titres de la collection et que celui-ci explore largement les relations parent/enfant, l'éducation, la transmission, je le classerai dans l'entrée "Transmettre". Il convient aussi pour naturewriting, évidemment, ou roman sur le thème de l'abandon.

Je suis contente que ta lecture chez Gallmeister t’ait plu.

*Ombre* a écrit:
Sinon, j'ai suivi les recommandations relatives aux éditions Gallmeister pour le défi naturewrintig. En effet, quel beau catalogue. Beaucoup de titres me font envie. J'ai commencé par My absolute darling, de Gabriel Tallent. C'est un roman saisissant qui met en scène une enfant qui grandit avec un père marginal, écolo radical, et abusif, qui l'élève comme si elle devait se confronter bientôt à un monde post-apocalyptique. La gamine, devenue jeune fille, est plus experte en maniement des armes et survie dans la nature sauvage que douée pour l'école. Elle est totalement sous l'emprise de ce père et l'aspiration à la liberté qu'elle ressent à l'adolescence ne peut que virer au drame. C'est un texte fort, terrible, avec des scènes très dures, et une montée de la tension tout au long du récit, des personnages attachants, une poésie décalée et une réflexion sur le lien avec la nature, mais aussi entre les gens. Celui-là, par contre, me marquera. Mais, comme j'ai envie de lire d'autres titres de la collection et que celui-ci explore largement les relations parent/enfant, l'éducation, la transmission, je le classerai dans l'entrée "Transmettre". Il convient aussi pour naturewriting, évidemment, ou roman sur le thème de l'abandon.

Très tentant. Merci pour le compte rendu.
De mon côté, je viens de finir Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon de Jean-Paul Dubois pour l'item 6. Un livre dont le titre est à la forme négative. Comme il a eu le Goncourt, j'imagine que tout le monde en a déjà bien entendu parler. Un homme est en prison, pour une raison qu'on découvrira vers la fin du roman. Le récit alterne entre deux périodes. Le présent : sa vie dans une cellule de 6 mètres carré avec un colosse violent et benêt mais finalement attendrissant. Son passé : son enfance, le couple improbable que formaient ses parents, et la suite. Un récit empreint d'une douce mélancolie et d'une profonde humanité. J'ai souri à plusieurs reprises. J'ai été charmée mais pas emportée. Je reste assez circonspecte, cette année encore, quant à l'attribution du Goncourt, même si je reconnais que l'auteur est parvenu à créer un monde et à l'habiter.

Je déplace The Girls dans l'item 15. Un livre à la couverture multicolore, bariolée. Et je vais sans doute enchaîner sur le roman qui se passe en Australie.

J'ai lu dernièrement Les choses humaines de Karine Thuil et le premier tome de La Passe-miroir ( vos remarques m'avaient alléchée et je n'ai pas été déçue ) mais je peine à les faire rentrer dans le défi, quelqu'un les ayant lus peut-il m'éclairer ?

Bonjour à tous et bon week end,
pour les défis 7 et 8, indifféremment, j'ai pris au rayon documentaire que je fréquente rarement Alfred Hitchcock, filmographie complète de Paul DUNCAN et (rien à voir) le saisonnier Bonne année, la France ! Les voeux présidentiels depuis 1958 édité par la documentation française. L'une et l'autre se déroulent sur plusieurs année et contiennent des photos (de tournages, de publicités, d'événements marquants).
La filmo d'Hitchcock est chronologique, depuis ses débuts dans le cinéma muet, puis  les passages au cinéma parlant, du noir et blanc à la couleur, de metteur en scène à réalisateur, les échecs, les succès. Certains aspects thématiques reviennent aussi : le maître du suspens, évidemment, ses personnages féminins, une bonne synthèse de son oeuvre bien illustrée.
En ouvrant Les voeux présidentiels,  je pensais le feuilleter et pas du tout l'intégrer au défi (idem pour Hitchcock), regarder les images pour réactiver mes connaissances de la Ve République, sans plus. Et en fait, la préface de Xavier Patier donne très envie de lire les discours et c'est très intéressants d'y retrouver année après année les mêmes incontournables (les pensées pour ceux qui sont seuls, qui vivent dans le dénuement), le bilan de l'année écoulée, les projets à venir, sans oublier la Communauté (terme que j'ignorais pour désigner les habitant des "colonies"), les Français d'Algérie, les territoires d'Outre-Mer et les différences d'un président à l'autre, d'une année à l'autre. Les années d'élection présidentielle par exemple sont envisagées très différemment selon que le président sortant se représente ou non ! Le "rayonnement de la France", l'apparition progressive de "la crise", la volonté de s'adresser aux Français comme un proche, un membre de la famille le ferait et avec la volonté affirmée de ne pas faire un "discours politique" (ce qui reste discutable). Chaque président a ses traits marquants, mais la ligne générale reste la même pour tous, avec plus ou moins d'optimisme selon les années (et même plutôt de moins en moins, devrais-je dire, mais j'avoue que les derniers, ceux de Sarkozy, m'ont moins plu, mais je suis de parti pris). Le recueil s'arrête en 2011.

J'ai aussi feuilleté en médiathèque Les pu tes voilées n'iront pas au paradis parce qu'il en avait déjà été question ici, j'ai lu deux passages au hasard et j'en ai eu la nausée. Je ne l'ai pas emprunté pour le moment, je ne sais pas si je le lirai entièrement pour en avoir le coeur net ou si je préfère ne pas savoir.
Pas 'autres projets de lecture pour le défi actuellement, je lis au fil de l'eau. Ah si, une question pour un titre qui me tente, pour le 17 auteur iranien, est-ce qu'on accepte auteur français d'origine iranienne ? J'ai l'intention de relire Marx et la poupée de Mariam Magidi pour éventuellement le proposer à mes 3e, je n'ai pas pensé à eux lors de ma première lecture.

selampru a écrit:J'ai lu dernièrement Les choses humaines de Karine Thuil et le premier tome de La Passe-miroir ( vos remarques m'avaient alléchée et je n'ai pas été déçue ) mais je peine à les faire rentrer dans le défi, quelqu'un les ayant lus peut-il m'éclairer ?

Pour la passe miroir : un livre avec des cartes

Tremere a écrit:

selampru a écrit:J'ai lu dernièrement Les choses humaines de Karine Thuil et le premier tome de La Passe-miroir ( vos remarques m'avaient alléchée et je n'ai pas été déçue ) mais je peine à les faire rentrer dans le défi, quelqu'un les ayant lus peut-il m'éclairer ?

Pour la passe miroir : un livre avec des cartes

Pour le livre de Karine Thuil (que je n'ai pas lu) peut-être le défi 36: l'or et la boue

La Passe-miroir entre aussi dans la catégorie Femmes fortes.

Jenny, oui, merci pour la découverte de Gallmesiter. J'ai envie de passer un peu de temps dans leur catalogue.

Merci pour vos suggestions, je vais creuser ça quand j'aurai un peu de temps devant moi...

Adren : d’origine iranienne, pourquoi pas ?

14. Un livre coréen - Lee Seung-U, Ici comme ailleurs.

*Ombre* a écrit: J'ai commencé par My absolute darling, de Gabriel Tallent. C'est un roman saisissant qui met en scène une enfant qui grandit avec un père marginal, écolo radical, et abusif, qui l'élève comme si elle devait se confronter bientôt à un monde post-apocalyptique. La gamine, devenue jeune fille, est plus experte en maniement des armes et survie dans la nature sauvage que douée pour l'école. Elle est totalement sous l'emprise de ce père et l'aspiration à la liberté qu'elle ressent à l'adolescence ne peut que virer au drame. C'est un texte fort, terrible, avec des scènes très dures, et une montée de la tension tout au long du récit, des personnages attachants, une poésie décalée et une réflexion sur le lien avec la nature, mais aussi entre les gens. Celui-là, par contre, me marquera. Mais, comme j'ai envie de lire d'autres titres de la collection et que celui-ci explore largement les relations parent/enfant, l'éducation, la transmission, je le classerai dans l'entrée "Transmettre". Il convient aussi pour naturewriting, évidemment, ou roman sur le thème de l'abandon.

J'ai lu ce livre l'année dernière et je l'ai beaucoup aimé même s'il m'a aussi mise mal à l'aise à plusieurs reprises.

Bonjour à tous,
pour le défi "femme(s) forte(s)", j'ai enfin lu Culottées de Pénélope Bagieu. Honte sur moi, sur les 24 portraits de femmes, je n'en connaissais que deux. Je pensais trouver davantage de "visages connus", c'est donc une belle surprise et une belle découverte, que je dois être une des dernières à faire...

3. Transmettre.
Tous tes enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse.
Un très beau livre sur la transmission qui a pour toile de fond le génocide au Rwanda.
Il ne s'agit pas d'une autobiographie mais l'autrice raconte l' histoire de Blanche qui, comme elle, a fui le génocide et s'est installée à Bordeaux.
Le début peut être déstabilisant car il y a plusieurs narrateurs, des retours en arrière  mais les personnages sont touchants et  l'écriture poétique ne vous  laissera pas indifférents.
Pour vous convaincre, voici quelques phrases extraites de la quatrième de couverture :
"Peut-on réparer l'irréparable,  rassembler ceux que l'histoire a dispersés?
Ode aux mères persévérantes, à la transmission, à la pulsion de vie qui anime chacun d'entre nous[...] ce premier roman fait preuve d'une sensibilité impressionnante et signe la naissance d'une voix importante."
Ce livre peut également convenir pour les défis 10, 28 et 30.

7. Un livre qui comporte des photographies. Le Voile noir, Anny Duperey
C'est un livre autobiographique : l'auteur (l'actrice Anny Duperey) revient sur la cassure intervenue dans son enfance, lorsqu'elle a découvert les corps inanimés de ses parents, morts d'une intoxication au monoxyde de carbone alors qu'elle n'avait que huit ans. Elle a perdu le souvenir de toutes les années précédent le drame, et donc de ses parents, disparus sous un "voile noir". Elle revient sur ce passé perdu, en nourrissant sa réflexion des photographies prises par son père, et qu'elle a finalement trouvé le courage de regarder.
C'est un beau livre (les photos en noir et blanc ont un charme certain), très intéressant, qui relate une expérience douloureuse et fait bien comprendre la difficulté de faire son deuil.

39. Un livre dont le titre comporte un terme familier ou un gros mot. La P*tain respectueuse, Jean-Paul Sartre
C'est une pièce de théâtre très courte. Dans une ville du Sud des Etats-Unis, on essaie de faire pression sur une prostituée afin qu'elle apporte un faux témoignage en accusant un noir de viol, pour couvrir les actes racistes de blancs hauts placés. Elle refuse, ou du moins tente de refuser...
La pièce se lit vite, et je l'ai plutôt appréciée. Il me semble qu'elle insiste moins sur le racisme que sur l'impossibilité de s'en tenir à ses principes (ici, ne pas mentir, pour le personnage principal) quand le monde extérieur s'en mêle.

41. Un livre dont le titre contient un nom de pays ou de continent. Les Oiseaux vont mourir au Pérou, Romain Gary
C'est un recueil de nouvelles. Je n'ai pas particulièrement aimé celle qui donne son titre au recueil, mais il y en a de vraiment très réussies, en particulier : "Un humaniste", "Le faux", "Tout va bien sur le Kilimandjaro" et "J'ai soif d'innocence", que je ne saurais que conseiller. On y retrouve à peu près toujours la même idée : si on place trop d'espoirs dans l'être humain, à la manière de l'humaniste juif qui confie sa vie à ses domestiques en leur donnant ses biens et se cachant dans la cave de son ancienne demeure), on s'expose irrémédiablement à la désillusion.

5. Une histoire de vacances. Evil under the sun, Agatha Christie
Peut-être ai-je un peu triché sur celui-ci, dans la mesure où les vacances passent très vite au second plan. Hercule Poirot séjourne dans une station balnéaire située sur une île, avec un petit groupe d'individus divers qui ont comme toujours des secrets. Un meurtre est commis. Il va falloir démêler tout ça.
Je pense - sans en être certaine - que je l'avais déjà lu (j'ai été une très grande lectrice d'Agatha Christie, à une époque). Pas le meilleur, mais un livre de bonne facture.

Défi 3 : Transmettre (ou Hériter)
L'assassin royal t.6
Suite des aventures de Fitz, toujours à la recherche de Vérité, recherche qui l'amène à réfléchir sur lui, mais plus généralement sur sa lignée : ce dont il a hérité - un don (l'Art) qui le dévore de plus en plus et un métier d'assassin dont il se passerait bien - et ce qu'il doit transmettre ou non à sa fille, au risque de devoir la sacrifier pour accomplir un destin qui les dépasse tous les deux et engage la destinée du royaume.

Défi 43 : Une histoire dans l'Histoire
L'arabe du Futur, tome 1 : les années 78-84 de Riad Sattouf, entre la Lybie et la Syrie, entre l'Europe et l'Arabie. L'Histoire de deux pays vue à hauteur d'enfant.

Pour le défi 47 Un livre choisi pour son titre intrigant, j'ai lu Étrange suicide dans une Fiat rouge à faible kilométrage de L.C. Tyler.

Ethelred Tressider est un écrivain, notamment de romans policiers (mais aussi de romans à l'eau de rose). La police fait irruption dans sa vie pour le prévenir que son ex-femme a disparu. On retrouve le corps de celle-ci peu de temps après et Ethelred décide de mener l'enquête.

Mon avis : un roman anglais vraiment drôle, très pince sans rire. Le personnage d'Ethelred multiplie les phrases pleine d'humour. A l'enquête policière se rajoute une réflexion sur le métier d'écrivain. Aux côtés du héros se tient son agent, Elsie et quelques chapitres sont écrits  avec elle comme narratrice. Le livre multiplie cependant les personnages et la fin du livre devient un peu moins intéressante. La quatrième de couverture promet mille rebondissements et survend un peu le livre.

Mes trois première lectures de 2019 :
1. Un livre d'un auteur de langue allemande (mais pas allemand) : Siddartha, Herman Hesse.
Roman philosophie et roman d'apprentissage relevant aussi de l'orientalisme, Siddartha raconte la vie d'un fils de brahmane qui cherche toute sa vie à atteindre l'Éveil.

23. Un livre évoquant un épisode biblique (réécriture ou simple clin d'œil) : Le chat du Rabbin. La reine de Shabbat, Joann Sfar.
Dans ce nouvel opus du chat du rabbin, plusieurs citations de l'Ancien Testament, et un chat toujours aussi truculent.

26. Un livre qui fait rire ou sourire : Les cahiers d'Esther. Histoire de mes dix ans, Riad Sattouf.
Riad Sattouf vient d'être mentionné pour l'arabe du futur. Sur un ton plus léger, il écrit aussi tous les ans les cahiers d'Esther, qui suivent les récits d'une petite fille : les parents, l'école, les copains. Un petit Nicolas du XXIe siècle.

Défi 12, Un recueil de poèmes paru ces 40 dernières années : Éloge pour une cuisine de province, Guy Goffette

Goffette a écrit:10 mars 86
Premier soleil sur les sillons comme
après la chute invisible d'Icare
cette légère écume où la lumière poudroie
où s'efface la main du maître sur la toile
Plus près, comme une ultime retouche à la signature
ce couteau de neige ouvert à la lisière du bois

Goffette a écrit:Et si le poème, c'était plus simplement
ce qui reste en souffrance dans la déchirure
du ciel, comme une valise sans couleur
un gant dans l'herbe – et le rayon de soleil
s'amuse avec les serrures, l'agrafe en fer blanc
cependant que nous restons en retrait
empêtrés dans nos ombres
comme un enfant grandi trop vite
et qui ne sait plus rire.

Voilà un recueil typique d'une certaine modernité poétique : des poèmes très courts, écrits dans une sorte de prose disloquée sans vraiment de mélodie, souvent hermétiques et qui cherchent à toucher la sensibilité, par le biais d'images poétiques, plus que la raison. Il faut aimer. Pour ma part, ce n'est pas ce que je préfère, même si j'en reconnais les qualités et que j'ai pu en apprécier certains. C'eût été encore mieux avec quelques notes pour éclaircir les difficultés.


Verdict : moderne

Dorine a écrit:3. Transmettre.
Tous tes enfants dispersés de Beata Umubyeyi Mairesse.
Un très beau livre sur la transmission qui a pour toile de fond le génocide au Rwanda.
Il ne s'agit pas d'une autobiographie mais l'autrice raconte l' histoire de Blanche qui, comme elle, a fui le génocide et s'est installée à Bordeaux.
Le début peut être déstabilisant car il y a plusieurs narrateurs, des retours en arrière  mais les personnages sont touchants et  l'écriture poétique ne vous  laissera pas indifférents.
Pour vous convaincre, voici quelques phrases extraites de la quatrième de couverture :
"Peut-on réparer l'irréparable,  rassembler ceux que l'histoire a dispersés?
Ode aux mères persévérantes, à la transmission, à la pulsion de vie qui anime chacun d'entre nous[...] ce premier roman fait preuve d'une sensibilité impressionnante et signe la naissance d'une voix importante."
Ce livre peut également convenir pour les défis 10, 28 et 30.

Merci pour ton compte-rendu, je découvre ce titre et il me donne très envie!

Issonoukwa a écrit:Mes trois première lectures de 2019 :
1. Un livre d'un auteur de langue allemande (mais pas allemand) : Siddartha, Herman Hesse.
Roman philosophie et roman d'apprentissage relevant aussi de l'orientalisme, Siddartha raconte la vie d'un fils de brahmane qui cherche toute sa vie à atteindre l'Éveil.

H. Hesse est allemand, ce n'est qu'après son mariage qu'il obtient la nationalité suisse.

Amaliah a écrit:

H. Hesse est allemand, ce n'est qu'après son mariage qu'il obtient la nationalité suisse.

Oui, c'est vrai que c'est un petit twist qui n'en vaut vraiment pas la peine, étant donné que Siddharta convient pour beaucoup d'autres entrées (au moins 8, 9, 24, 27 et 37). Je le déplace dans Métamorphoses, en attendant les chaises musicales habituelles.

Bonjour à tous,
pour le défi n n°17 j'ai donc (re)lu Marx et la poupée  de Maryam MADJIDI. Le récit de l'enfance iranienne puis de l'exil en France de l'auteur. Elle alterne première et troisième personne pour parler d'elle-même, depuis le ventre de sa mère dans les premiers chapitres, à son retour en Iran à l'âge adulte. Plusieurs passages font penser à Persepolis de Marjane Satrapi.
Extrait d'un dialogue : "Tu sais ce que ça fait d'^tre nulle part chez soi ? En France, on me dit que je suis iranienne. En Iran, on me dit que je suis française. TU la veux ma double culture ? Je te la donne, va vivre avec et tu viendras me dire si c'est une "belle richesse" ou pas.
L'auteur est franco-iranienne, le livre est écrit en français et non traduit. La langue y tient une grande place : comment elle a désappris la langue de ses parents en voulant apprendre le français, puis comme elle est revenue à sa langue maternelle une fois adulte.
Changement de case pour ce défi, le bandeau indique qu'il a reçu le Pris Ouest France étonnants voyageurs en 2017 (et le Goncourt du premier roman), je le place donc en n°33 "un livre primé par les lecteurs d'un journal". J'ai autre chose pour l'auteure iranienne.
Pour le défi  n°45, un jeu de mots dans le titre, j'ai lu 50 nuances de Grecs, tome 2 apporté par le Père Noël. Des mythes illustrés avec beaucoup d'humour par Jul' sur la page de gauche, mais aussi expliqués très sérieusement sur la page de droite.