Page 2 sur 2 • 1, 2
- Thalia de GMédiateur
Je connais deux cas, l'un dans ma famille paternelle et l'autre dans ma belle-famille de veufs qui se sont remariés avec la sœur de leur défunte. Le reliquat de la tradition que tu évoques ?NLM76 a écrit:Voilà. On peut aussi penser aux enfants recueillis dans la comédie (Molière, Plaute, Ménandre...) Daphnis et Chloé ? Et... je ne me souviens plus : il y a qqch dans Manon Lescaut ?
Je me demande si ce n'est pas lié aussi à l'histoire de l'orphelinat. Au fond, les institutions sociales pré-modernes ne confient-elles pas les orphelins aux oncles et tantes, etc. ? Ce n'était pas une question de charité, mais d'organisation sociale bien fixée. (Qu'en dites-vous, les historiens ?) Comment l'assistance publique s'est-elle constituée ? Histoire des orphelinats ?
Pour les "bouches à nourrir", il faut sans doute aussi tenir compte de la pratique de l'exposition des enfants.
Maintenant, il reste le thème de la générosité des pauvres.
- SergeMédiateur
La nouvelle "La rempailleuse", de Maupassant. L'histoire d'une femme très pauvre qui se saigne au quatre veines pour donner le peu qu'elle a à un garçon (pas spécialement pauvre), dans l'espoir d'être aimée. Ce n'est cependant pas à proprement parler de la générosité pure, même si sa naïveté et son côté sacrificiel semble montrer qu'elle le perçoit ainsi.
- IphigénieProphète
Bon, on s'éloigne du littéraire mais tes questions m'ont poussée à chercher un peu pour ma région sudiste au XVII et XVIIIe: il semble que la "générosité" des pauvres dans l'adoption soit à nuancer par au moins deux-trois éléments: l'adoption peut être un moyen commode d'"acquérir" des bras pour aider au travail, ou pour s'assurer de soins dans la vieillesse quand on manque d'enfants (ou que le taux effarant de mortalité infantile en a privé) ou encore de toucher une subvention par la pratique de l'"abonnement" (sic) qui permettait aux familles pauvres de toucher une pension pour s'occuper d'un orphelin (J'ai trouvé cela entre autre là:
https://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1991_act_140_1_4481
....Du coup, la grande bonté des pauvres est peut-être un mythe littéraire, justement?....
(J'ai d'ailleurs découvert avec surprise, en montant vers le "nord" qu'il y avait une pratique équivalente concernant les personnes âgées, que l'on place encore aujourd'hui dans des familles plus ou moins nécessiteuses pour qu'elles s'occupent d'elles, ce qui leur permet d'avoir un revenu supplémentaire.)
PS ce sont les actes d'un colloque: en regardant les références de toutes les communications tu trouveras peut-être des pistes qui t'intéresseront davantage?
https://www.persee.fr/issue/efr_0000-0000_1991_act_140_1
https://www.persee.fr/doc/efr_0000-0000_1991_act_140_1_4481
....Du coup, la grande bonté des pauvres est peut-être un mythe littéraire, justement?....
(J'ai d'ailleurs découvert avec surprise, en montant vers le "nord" qu'il y avait une pratique équivalente concernant les personnes âgées, que l'on place encore aujourd'hui dans des familles plus ou moins nécessiteuses pour qu'elles s'occupent d'elles, ce qui leur permet d'avoir un revenu supplémentaire.)
PS ce sont les actes d'un colloque: en regardant les références de toutes les communications tu trouveras peut-être des pistes qui t'intéresseront davantage?
https://www.persee.fr/issue/efr_0000-0000_1991_act_140_1
- NLM76Grand Maître
Au fait j'avoue : il s'agit de dire comment ce texte colle au parcours "modernité poétique". Peu importe qu'on n'ait pas de réponse définitive, on s'interrogera un peu à la fois sur la pauvreté, la générosité, l'orphelinat, l'adoption et la modernité de tout ça.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
Bien sûr! car le poète est l'homme des utopies...NLM76 a écrit:Au fait j'avoue : il s'agit de dire comment ce texte colle au parcours "modernité poétique". Peu importe qu'on n'ait pas de réponse définitive, on s'interrogera un peu à la fois sur la pauvreté, la générosité, l'orphelinat, l'adoption et la modernité de tout ça.
Page 2 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum