Grève contre la réforme des retraites à partir du 05/12.

Nouvelle journée de mobilisation le 17 apparemment. Il serait tps que les syndicats d'enseignants se mobilisent à fond, surtout le SNUIPP dans le primaire pour obtenir le maximum d'écoles fermées et faire en sorte que les collègues ne soient pas pris au dépourvu compte tenu du délai de déclaration obligatoire dans le primaire.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je ne sais pas. Remontez-moi le moral. Sérieusement, ça m'a donné un tel coup de déprime que je me corrige des évaluations de vocabulaire pour ne plus y penser.

Tu vas trop loin là

Laotzi a écrit:

oxa a écrit:Des nouvelles d'un appel intersyndical ce mardi soir?

Oui, sans doute échaudés par la relative baisse de mobilisation aujourd'hui, redoutant sans doute une nouvelle baisse pour une date trop rapprochée, les syndicats appellent à des actions de grèves et de manifs locales jeudi et à une grande journée de mobilisation nationale seulement mardi 17 à Paris. Après ce sont les vacances...
Pour gagner, il aurait fallu un mouvement fort qui ne retombe pas du tout, voire qui s'amplifie. Je pense qu'ils tirent les leçons d'aujourd'hui, pour essayer de préparer une grosse mobilisation mardi prochain. Mais ça sera trop tard je pense, avec la proximité des vacances, et le soufflet risque d'avoir retombé pour beaucoup. A moins d'une immense démonstration de force mardi à Paris avec des cars venus de toute la France et plusieurs centaines de milliers de personnes.
J'en veux beaucoup aux collègues qui ne se sont pas mobilisés (et qui auraient pu financièrement, pour 95 % d'entre eux), et à ceux qui ne se sont mobilisés que jeudi (même si les PE ont peut-être eu trop peu de temps pour réagir).
A noter que la CGC n'a pas signé le communiqué, elle attend le discours de Philippe...

Si le gouvernement recule à cause d'une démonstration de force d'une journée, alors c'est que ce jour là, il ne faut pas demander le retrait du projet mais la démission du gouvernement. Ça n'arrive pas. A moins que les CRS jettent les armes et que la peur, grignote personnellement chaque membre du gouvernement.. Mais une grosse peur hein, genre celle qui fait fuir en courant.

Si vous envisagez des actions aussi lentes qu'éviter l'extra pro, alors autant se donner de vraies ambitions : militer pour les prochaines présidentielles. Convaincre, personne par personne. De toutes façons, il y aura toujours des gens sans honneur qui accepteront de tout faire, même sans être payé, juste pour être bien vu, ou pour l'interetdesélèves

Pour ma part, je serai en grève jusqu'aux vacances (peut-être pas le vendredi, pour éviter d'y perdre mes vacances). Et ensuite, j'aurai tout le temps encore pour être dans la rue TOUS les jours, puisque ça ne me coûtera rien. Si les collègues estiment qu'en vacances, on ne peut plus rien faire, on mérite peut-être notre réputation de fainéants.

Je suis surpris agréablement, au point que je vais finalement entamer ma deuxième semaine de grève continue, il y a quand même pas mal d'espoir :

imaginons en effet que j'aie voté Macron, et que je sois en faveur de cette réforme, ce que j'entends aujourd'hui c'est que près d'un tiers de la population active va échapper à la retraite par points, et qu'un autre tiers gardera quand même une part de ses droits actuels : c'est un recul réel si je crois vraiment à l'universalité du bidule. J'entends également que plus un lobby a des pouvoirs de nuisance, plus il obtient des concessions (cf le curseur de "1985" pour la SNCF et la RATP"). J'entends enfin que les profs, ces feignants, vont garder leur pension intacte...Et ce alors que les chiffres de mardi faisaient état d'une forte démobilisation.

Au total ni les macronistes ni les cédétistes ni les grévistes ne peuvent être suffisamment satisfaits, je croyais vraiment que la CFDT et l'UNSA allaient tout lâcher tout de suite. On va quand même voir si la CFDT obtient d'ici quelques jours la suppression des 64 ans, mais en deux temps pour que la centrale pro-points puisse partir du mouvement en ayant auparavant pu y faire bonne figure. Étonnant aussi que Philippe n'ait pas saisi la perche de la CFDT-cheminots sur la clause du grand père et s'accroche symboliquement à une poignée de cheminots en poste concernés. Tout semble se jouer sur cela pour la pérennité du mouvement dont je croyais qu'il allait se fracasser dès ce jour sur les concessions importantes, peut-être pas pour nous, mais pour les électeurs de Macron et les syndicats réformistes.

Philippe devait obtenir la satisfaction de ses électeurs et la neutralité de syndicats réformateurs, il ne l'a pas car il recule en partie, et il fâche malgré tout les grévistes à coup de références au caractère révolutionnaire grandiose de son oeuvre, ce qui ne peut qu'inquiéter les opposants les plus conservateurs.

Dès lors qu'un tiers des actifs est sorti de la réforme, les grévistes peuvent aller plus loin en demandant que ce soit tout le monde si cette réforme est vraiment une purge au point d'en épargner un tiers des salariés. Quant aux partisans de la réforme, ils sont face aux contradictions d'un gouvernement qui sort  tellement de gens du nouveau monde qu'en faire l'éloge devient du trapézisme sans filet.

Finalement j'ai l'impression de ne pas mener seulement une grève de "témoignage" vouée à une capitulation honorable. A suivre car Philippe peut à tout moment retoucher sa copie pour arracher la neutralité de la CFDT et de l'UNSA sur la seule décision qui les braque.

C'est tout simplement honteux. Il faut que TOUS les enseignants, du primaire et du secondaire réagissent et de suite.
On en à marre d'être mal payé (nous sommes des cadres A de la fonction publique d'après le 1er ministre). Ils sont tous ouverts aux discutions mais jamais rien! Alors on va réagir,.
TOUS les enseignants doivent se sentir concernés et montrons à l'exécutif qu'on est pas tous des laquais.

Beauvoir50 a écrit:Je suis surpris agréablement, au point que je vais finalement entamer ma deuxième semaine de grève continue, il y a quand même pas mal d'espoir :

imaginons en effet que j'aie voté Macron, et que je sois en faveur de cette réforme, ce que j'entends aujourd'hui c'est que près d'un tiers de la population active va échapper à la retraite par points, et qu'un autre tiers gardera quand même une part de ses droits actuels : c'est un recul réel si je crois vraiment à l'universalité du bidule. J'entends également que plus un lobby a des pouvoirs de nuisance, plus il obtient des concessions (cf le curseur de "1985" pour la SNCF et la RATP"). J'entends enfin que les profs, ces feignants, vont garder leur pension intacte...Et ce alors que les chiffres de mardi faisaient état d'une forte démobilisation.

Au total ni les macronistes ni les cédétistes ni les grévistes ne peuvent être suffisamment satisfaits, je croyais vraiment que la CFDT et l'UNSA allaient tout lâcher tout de suite. On va quand même voir si la CFDT obtient d'ici quelques jours la suppression des 64 ans, mais en deux temps pour que la centrale pro-points puisse partir du mouvement en ayant auparavant pu y faire bonne figure. Étonnant aussi que Philippe n'ait pas saisi la perche de la CFDT-cheminots sur la clause du grand père et s'accroche symboliquement à une poignée de cheminots en poste concernés. Tout semble se jouer sur cela pour la pérennité du mouvement dont je croyais qu'il allait se fracasser dès ce jour sur les concessions importantes, peut-être pas pour nous, mais pour les électeurs de Macron et les syndicats réformistes.

Philippe devait obtenir la satisfaction de ses électeurs et la neutralité de syndicats réformateurs, il ne l'a pas car il recule en partie, et il fâche malgré tout les grévistes à coup de références au caractère révolutionnaire grandiose de son oeuvre, ce qui ne peut qu'inquiéter les opposants les plus conservateurs.

Dès lors qu'un tiers des actifs est sorti de la réforme, les grévistes peuvent aller plus loin en demandant que ce soit tout le monde si cette réforme est vraiment une purge au point d'en épargner un tiers des salariés. Quant aux partisans de la réforme, ils sont face aux contradictions d'un gouvernement qui sort  tellement de gens du nouveau monde qu'en faire l'éloge devient du trapézisme sans filet.

Finalement j'ai l'impression de ne pas mener seulement une grève de "témoignage" vouée à une capitulation honorable. A suivre car Philippe peut à tout moment retoucher sa copie pour arracher la neutralité de la CFDT et de l'UNSA sur la seule décision qui les braque.

Parce que tu y crois ? Pour que ça soit vrai, il faudrait qu'il annonce explicitement qu'il ne touche pas aux règles nous concernant. Là, il dit juste qu'il s'occupera de notre cas en profondeur juste après, histoire de bien nous isoler et bien nous acculer pendant les "négociations".

C'est tout à fait ça. Pourquoi ce traitement à part si ce n'est pour mieux isoler et désigner à la vindicte publique ces râleurs de profs qu'on ne cesse de gâter ?

Il est urgent de se révolter massivement !
Chaque décision de ce gouvernement aggrave notre situation, et cela depuis son arrivée au pouvoir !

Ici, quelques collègues et moi relançons la mobilisation.
Je serai en grève demain, et pas seule.

S'il y a des Parisiens qui poursuivent la grève, ça vous dit un café aujourd'hui ou demain ? Histoire que je me sente moins seul

Le 1er ministre d'abord puis Blanquer dans la foulée provoquent un sentiment de colère chez pas mal de mes copains professeurs. La haine monte, monte...

L'AG du coin a lancé un appel à manifester demain, dès hier. Il y a un appel à manifester ce week-end (samedi et dimanche) aussi, avant une grosse journée le 17. Ce qui est bien, c'est que ça fait des loisirs gratuits, la marche à pied, en ces périodes de disette.
Je trouve que c'est très pratique, un collègue a lancé une liste de diffusion et du coup, on arrive à s'organiser.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:S'il y a des Parisiens qui poursuivent la grève, ça vous dit un café aujourd'hui ou demain ? Histoire que je me sente moins seul

Pas parisienne, mais il y a un appel : MANIF de demain jeudi à Paris 14h à NATION (à l'appel FSU, CGT, FO, Solidaires, UNEF, UNL)

Manif demain ici aussi.

DesolationRow a écrit:

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je ne sais pas. Remontez-moi le moral. Sérieusement, ça m'a donné un tel coup de déprime que je me corrige des évaluations de vocabulaire pour ne plus y penser.

Tu vas trop loin là

ça m'a donné envie de brûler mon paquet de copies.

amethyste a écrit:

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:S'il y a des Parisiens qui poursuivent la grève, ça vous dit un café aujourd'hui ou demain ? Histoire que je me sente moins seul

Pas parisienne, mais il y a un appel : MANIF de demain jeudi à Paris 14h à NATION (à l'appel FSU, CGT, FO, Solidaires, UNEF, UNL)

Bien !

les annonces me confortent plus que jamais dans l'idée de partir sur une grève dure et reconduite au jour le jour......mais il me semble que nous, enseignants du secondaire, devront être accompagnés par ceux du primaire comme ce fut le cas le jeudi 05/12 pour que l'impact soit important et visible....sans quoi les chiffres remontés décriront encore une minorité insatisfaite et refusant le dialogue peu représentative.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:S'il y a des Parisiens qui poursuivent la grève, ça vous dit un café aujourd'hui ou demain ? Histoire que je me sente moins seul

J'hésite là...
Il y aura sûrement du monde de mon bahut dans la rue mardi, mais d'ici là je suis un peu seule aussi

Au fait, dans la lettre de notre ministre, n'était-il pas question, pour le personnel EN non enseignant, de tenir compte de la pénibilité ? Quelle pénibilité ?

Ils doivent supporter les enseignants, non ?

Comme je compte un peu les jours de grève que je peux faire, la prochaine grosse journée c'est mardi 17 ?

Himpy a écrit:Comme je compte un peu les jours de grève que je peux faire, la prochaine grosse journée c'est mardi 17 ?

Oui !

Merci.

Dans le coin:

Le mouvement de grève trouve des échos sensibles au lycée de l’Elorn, à Landerneau. Ce lundi matin, près de 40 enseignants et deux accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH, ex-AVS) se sont retrouvés en assemblée générale. Animée par Mathieu André (SNES-FSU) et Valérie Plouchard (FO), cette séance visait à étudier la situation du mouvement social et à discuter des suites à lui donner. Sur ce dernier point, pas d’ambiguïté : 39 participants ont voté, à main levée, la poursuite de grève.

https://www.letelegramme.fr/dossiers/greve-du-10-decembre-a-quoi-faut-il-sattendre/les-grevistes-de-l-elorn-a-landerneau-veulent-propager-la-contestation-09-12-2019-12454002.php

Et à nouveau hier:

Une quarantaine d’enseignants ont voté la poursuite de la grève, ce mercredi midi, devant les grilles du lycée de l’Elorn. Outre des profs du lycée public landernéen (une vingtaine de grévistes), des collègues du collège de Mescoat, du lycée de Landivisiau, de l’école Ferdinand-Buisson, des lycées de Saint-Sé et de Saint-Jo ont répondu à l’appel de cette assemblée générale interétablissements, initiée par des enseignants de l’Elorn avec le soutien du SNES-FSU et de FO.

https://www.letelegramme.fr/finistere/landerneau/des-enseignants-toujours-en-premiere-ligne-sur-le-front-social-11-12-2019-12455913.php

On était moins nombreux en manif mais il pleuvait des seaux.