- Theriakos96Habitué du forum
Bonsoir à tous ,
Malgré le fait que je prépare l'agrégation cette année, je réfléchis de temps à autre à ce que je souhaiterai faire du reste de ma scolarité de normalien et, de manière plus vague, à la thèse. Mes intérêts touchent un peu à tout (Antiquité et Renaissance au-dessus de tout, mais également le rapport entre littérature et savoirs, la représentation de l'homosexualité en littérature, le Fantasy etc.). Je me demandais donc si des lettres classiques (qui ne se portent pas très bien) il ne valait pas mieux de passer à la littérature comparée (qui me permettrait tout de même de toucher aussi à l'Antiquité) du fait de la plus grande liberté de recherche qu'elle permet.
Mais venons-en au cœur de ma question : en 8ème section je connais l'état peu réjouissant du recrutement, même si l'an dernier il y a eu pas mal de postes ouverts. Quid de la 10ème? J'ai vu qu'il y a eu seulement 2 postes l'an dernier, mais pour environ combien de candidats? Le ratio est aussi faible que pour la 8ème? Est-ce pire? Est-ce possible d'être qualifié en 8ème et 10ème section en même temps?
Je ne veux pas qu'il paraisse que je fonde mon choix sur des mères chiffres et ratios, mais je pense que cela peut rentrer de plein droit dans le calcul à faire avant d'entreprendre un choix de domaine de recherche et donc de carrière. Je remercie par avance tous ceux qui maîtrisent le sujet (ou ont des conseils à me donner) pour leur réponses
Malgré le fait que je prépare l'agrégation cette année, je réfléchis de temps à autre à ce que je souhaiterai faire du reste de ma scolarité de normalien et, de manière plus vague, à la thèse. Mes intérêts touchent un peu à tout (Antiquité et Renaissance au-dessus de tout, mais également le rapport entre littérature et savoirs, la représentation de l'homosexualité en littérature, le Fantasy etc.). Je me demandais donc si des lettres classiques (qui ne se portent pas très bien) il ne valait pas mieux de passer à la littérature comparée (qui me permettrait tout de même de toucher aussi à l'Antiquité) du fait de la plus grande liberté de recherche qu'elle permet.
Mais venons-en au cœur de ma question : en 8ème section je connais l'état peu réjouissant du recrutement, même si l'an dernier il y a eu pas mal de postes ouverts. Quid de la 10ème? J'ai vu qu'il y a eu seulement 2 postes l'an dernier, mais pour environ combien de candidats? Le ratio est aussi faible que pour la 8ème? Est-ce pire? Est-ce possible d'être qualifié en 8ème et 10ème section en même temps?
Je ne veux pas qu'il paraisse que je fonde mon choix sur des mères chiffres et ratios, mais je pense que cela peut rentrer de plein droit dans le calcul à faire avant d'entreprendre un choix de domaine de recherche et donc de carrière. Je remercie par avance tous ceux qui maîtrisent le sujet (ou ont des conseils à me donner) pour leur réponses
- UjineNiveau 5
Bonsoir
Tu peux tout à fait passer des lettres classiques à la littérature comparée, c'est même un parcours que bien d'autres ont emprunté.
Par contre, je ne veux pas être trop rabat-joie, mais les perspectives sont très très minces en littérature comparée pour le recrutement dans le supérieur. Très très peu de postes, beaucoup de candidats, une forte tendance au localisme ces dernières années. Tout le monde est concerné, beaucoup de normaliens agrégés sont sans poste à la fac, après soutenance et publication de thèse. Mieux vaut faire une thèse en te disant que c'est avant tout pour ton plaisir personnel et peut-être, sait-on jamais, pour un recrutement si le kaïros te sourit. A noter que la thèse en littérature comparée peut te permettre de demander ensuite des qualifications dans d'autres sections (9, 8...) et donc augmenter tes chances de recrutement - même si, ne nous mentons pas, les perspectives restent maigres dans ces disciplines.
Tu peux tout à fait passer des lettres classiques à la littérature comparée, c'est même un parcours que bien d'autres ont emprunté.
Par contre, je ne veux pas être trop rabat-joie, mais les perspectives sont très très minces en littérature comparée pour le recrutement dans le supérieur. Très très peu de postes, beaucoup de candidats, une forte tendance au localisme ces dernières années. Tout le monde est concerné, beaucoup de normaliens agrégés sont sans poste à la fac, après soutenance et publication de thèse. Mieux vaut faire une thèse en te disant que c'est avant tout pour ton plaisir personnel et peut-être, sait-on jamais, pour un recrutement si le kaïros te sourit. A noter que la thèse en littérature comparée peut te permettre de demander ensuite des qualifications dans d'autres sections (9, 8...) et donc augmenter tes chances de recrutement - même si, ne nous mentons pas, les perspectives restent maigres dans ces disciplines.
- Theriakos96Habitué du forum
Salut,
Merci d'avoir pris le temps de me répondre et désolé d'avoir mis de mon côté un peu de temps à réagir, mais la prépa-agrèg oblige. En ce qui concerne la situation du recrutement universitaire en lettres, je sais qu'elle est un peu sinistrée partout. Ma question portait plutôt sur la comparaison entre 8ème et 10ème section (pas forcément au chiffre près, mais de manière générale : le ratio postes/candidats est-il plus avantageux en littérature comparée ou en LC?) : je ne pense absolument pas fonder tout mon projet d'études et de recherche sur ce point, mais cela aiderait tout de même à décider, ne serait-ce qu'en donnant plus d'éléments de réflexion.
Je me demandais également si avec un parcours hybride (LC & Littérature comparée) il ne serait pas plus simple d'obtenir un poste à l'étranger par rapport à quelqu'un qui s'occupe exclusivement de philologie classique (étant étranger, obtenir par exemple un poste dans le supérieur dans mon Pays d'origine en langue et littérature française tout en gardant une partie de ma recherche sur la réception des Anciens dans la littérature européenne).
Voilà le genre de questions que je me pose (entre une version, un thème et une dissertation) pour aérer mon esprit.
Je remercie ceux qui voudront prendre le temps de donner leur avis !
Merci d'avoir pris le temps de me répondre et désolé d'avoir mis de mon côté un peu de temps à réagir, mais la prépa-agrèg oblige. En ce qui concerne la situation du recrutement universitaire en lettres, je sais qu'elle est un peu sinistrée partout. Ma question portait plutôt sur la comparaison entre 8ème et 10ème section (pas forcément au chiffre près, mais de manière générale : le ratio postes/candidats est-il plus avantageux en littérature comparée ou en LC?) : je ne pense absolument pas fonder tout mon projet d'études et de recherche sur ce point, mais cela aiderait tout de même à décider, ne serait-ce qu'en donnant plus d'éléments de réflexion.
Je me demandais également si avec un parcours hybride (LC & Littérature comparée) il ne serait pas plus simple d'obtenir un poste à l'étranger par rapport à quelqu'un qui s'occupe exclusivement de philologie classique (étant étranger, obtenir par exemple un poste dans le supérieur dans mon Pays d'origine en langue et littérature française tout en gardant une partie de ma recherche sur la réception des Anciens dans la littérature européenne).
Voilà le genre de questions que je me pose (entre une version, un thème et une dissertation) pour aérer mon esprit.
Je remercie ceux qui voudront prendre le temps de donner leur avis !
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Ça vaut peut-être aussi la peine de se renseigner sur le projet de loi pluriannuelle de la recherche.
Tenure-track à l'anglo-saxonne et stress qui l'accompagne, recrutement sur projets et licenciement si objectifs jugés non atteints, accroissement de la concurrence pour les financements...
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid39124/loi-de-programmation-pluriannuelle-de-la-recherche.html?une_8113=1#mod_une_8113
Tous les textes sont en ligne.
C'est une vraie révolution qui pourrait s'opérer.
Tenure-track à l'anglo-saxonne et stress qui l'accompagne, recrutement sur projets et licenciement si objectifs jugés non atteints, accroissement de la concurrence pour les financements...
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid39124/loi-de-programmation-pluriannuelle-de-la-recherche.html?une_8113=1#mod_une_8113
Tous les textes sont en ligne.
C'est une vraie révolution qui pourrait s'opérer.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Oui, j'ai reçu ces textes récemment — et j'en ai lu une partie… Dans le premier téléchargé, j'ai en particulier relevé:
Diantre que c'est bien dit et que c'est clair!
Sur le fond, et dans l’esprit d’un service organisé de manière pluriannuelle avec des variations entre les différentes activités, il ne devrait plus, logiquement, y avoir des versements d’heures complémentaires à des enseignants-chercheurs. Des indemnités forfaitisées, pour charges lourdes d’enseignement, pourraient progressivement remplacer les heures complémentaires. Cette mesure irait de pair avec l’assouplissement des règles de modulation, évoqué précédemment. Ceci implique toutefois le déploiement d’une vraie culture du management et de l’évaluation.
Diantre que c'est bien dit et que c'est clair!
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Si tu vales valeo.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Une modulation de services sans accord des personnes concernées, la fin de la référence aux 192 heures TD, la disparition de la qualification, etc.
Une révolution dans la droite ligne de CAP22 (part croissante des contrats, etc.)... Un gouvernement qui a le mérite de la cohérence.
Une révolution dans la droite ligne de CAP22 (part croissante des contrats, etc.)... Un gouvernement qui a le mérite de la cohérence.
- Theriakos96Habitué du forum
Ce qui ne me semble pas très réjouissant, n'est-ce pas?
L'étranger devient une possibilité de plus en plus alléchante !
L'étranger devient une possibilité de plus en plus alléchante !
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- RuthvenGuide spirituel
Rien n'est perdu, parfois, on recrute des latinistes comparatistes :
https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/ListesPostesPublies/FIDIS/0062205P/FOPC_0062205P_6.pdf
https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/ListesPostesPublies/FIDIS/0062205P/FOPC_0062205P_6.pdf
- Theriakos96Habitué du forum
Il est en or ce poste !!! Cela fait rêver...
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
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