problème lors d'un premier cours de 3eme. Comment réagir ?

oui je pourrais le faire mais je ne sait pas trop comment cela serait perçu par les élèves.
Mais bon, j'ai été rassurée l'autre jour quand une prof a du intervenir dans le cours d'une autre ( avec une classe de terminale que j'ai aussi) pour dire aux élèves de se taire.

chanig a écrit:oui je pourrais le faire mais je ne sait pas trop comment cela serait perçu par les élèves.
Mais bon, j'ai été rassurée l'autre jour quand une prof a du intervenir dans le cours d'une autre ( avec une classe de terminale que j'ai aussi) pour dire aux élèves de se taire.

J'ai horreur des profs qui interviennent dans le cours d'autres profs. Est-ce qu'ils pensent à l'effet de leur intervention ? Cela m'est arrivée et je l'ai mal pris parce que ça voulait dire que je savais pas gérer ma classe !

Oui ça je comprends...
Mais je me souviens l'année dernière la prof de math était hautement bordélisée et en concertation prélalable avec elle je me suis permise d'aller dans son cours pour remonter les bretelles aux nabots de 6ème que j'avais en français. Pi je lui ai donné ensuite des conseils qu'elle n'a pas suivis...Elle était beaucoup trop gentille, elle allait voir chaque élève au detriment de la classe qui se mettait à couiner dans tous les sens pendant qu'elle était occupée. Elle parlait tout bas, et donnait des signes de timidité. Et quand elle s'enervait c'était contre tout le monde, sans cible particulière, donc sans effet...
Je m'etends un peu sur "ce qu'il ne faudrait pas faire", si ça peut donner des contre-exemple.
On en est tous à chercher ce qui marche !

Tremere a écrit:J'ajoute, au cas où personne ne dénonce l'élève lanceur de boulette : tu mets un mot dans tous les carnets où tu expliques la situation, et mentionne que, comme personne n'a dénoncé l'élève, la classe entière est collée tel jour.

ou alors tu organises une réunion avec le CPE et le PP, à laquelle tu convoques tous les parents pour leur expliquer

chanig a écrit:et qu'avec les autres cela se passe mieux.
J'ai ce sentiment là depuis que j'enseigne et cela ne me quitte pas. J'essaie de travailler dessus mais c'est difficile.

Tu sais, Chanig, ce n'est pas tjrs plus rose dans les autres cours, seulement certains osent le dire qd cela ne va pas et d'autres se taisent et encaissent !

peggy a écrit:

chanig a écrit:et qu'avec les autres cela se passe mieux.
J'ai ce sentiment là depuis que j'enseigne et cela ne me quitte pas. J'essaie de travailler dessus mais c'est difficile.

Tu sais, Chanig, ce n'est pas tjrs plus rose dans les autres cours, seulement certains osent le dire qd cela ne va pas et d'autres se taisent et encaissent !

Oui je pense. Certains ne disent rien car ils le vivent bien. Une fois qu'ils ont quitté l'école, ils ne pensent plus boulot. Ce que , moi, je n'arrive pas à faire.
Et puis, de nos jours, les élèves sont bavards et je pense qu'il faut tolérer certaines choses (dans certaines limites)tout en restant ferme bien entendu.

Moi aussi, à mes débuts, des profs sont intervenus dans mes cours. Cela blesse terriblement. Cela n'a pas du tout amélioré ma confiance en moi puisque ces mêmes profs ne m'ont jamais donné de conseils.

Bon eh bien, je ne connaissais pas trop le niveau 3ème et j'avoue que cela n'est pas mon préféré !
J'effectue un remplacement jusqu'à la Toussaint (les élèves sont au courant) et autant cela se passe bien avec les 6e et mes deux 4e, autant je suis en train de prendre les 3e en grippe pour plusieurs raisons, je pense qui ne sont pas toutes dépendantes de ma volonté. Cette classe de 3e est super serrée par tous les autres profs qui connaissent les loustics depuis la 6e, alors que moi je les ai découverts à la rentrée et du coup ils essaient de se la couler douce dans mon cours... Et j'ai droit de la part de certains gamins à des ruminements répétés qu'ils voudraient généraliser, que j'ignore et dons cela ne prend pas jusqu'ici, et une mauvaise volonté affichée, voire une volonté de se foutre de ma gueule toujours de la part des mêmes loustics. Le truc c'est qu'il y a beaucoup de gamins dan la classe qui subissent aussi et seraient sinon plutôt sympas ! Ce n'est pas des caïds comme Flo peut en avoir, mais cela est tout de même très fatiguant de devoir supporter cela. Le truc c'est que vendredi de 3 à 5, je me suis en plus farci un guignol dont c'était les dernières heures dans ce collège et avec moi puisqu'il part lundi en DP6. Donc impossible d'avoir prise sur lui. Heureusement il n'a finalement pas trop fait chier mais chose que je m'étais interdite jusqu'ici : je me suis mis en colère une fois contre lui et cela l'a fait rire ! bonjour la crédibilité...
Bon j'avais besoin d'en parler je crois... Cela fait du bien...
Lundi je les retrouve, et je n'ai pas envie ! ce métier est dur car c'est de l'humain et les affects nous submergent bien trop souvent? alors qu'il faudrait prendre de la distance. Et puis même si j'aime certains aspects de ce métier, depuis mes début (je suis TZR t3), j'ai envie de ma reconvertir régulièrement. Bon je raconte ma vie là.
Merci de m'avoir lu...

T'inquiète Léon, je pense que tout le monde te comprendra. Ca peut arriver ou c'est deja arrivé à chacun d'entre nous.
Pour ma part, depuis que j'ai compris qu'il y avait un ecart incompresible entre les gosses et nous au niveau intellectuel et maturité, je ne cherche presque plus à les raisonner. Et les traiter en adulte responsable, c'est trop épuisant et cela relève à mon sens de l'education qui doit etre faite par les parents ou qui se fera plus tard, naturellement...( ou pas?)

Ils agissent en sales gosses en testant les profs qui sont là pour eux ; ils ne comprennent ni la finalité d'un cours ni la finalité de leur vie. Bien sûr, d'autres sont sages et refléchis. Mais beaucoup malheureusement vivent avec des oeillères et des envies à consommer immédiatement.
Accepter cela c'est se décharger d'une partie de notre culpabilité il me semble...
Bon courage !

édité

J'ai des troisièmes et des quatrièmes cette année à ma demande surtout le niveau troisième.
Il y a une chose que je fais et qui marche bien: en arrivant en cours ils doivent poser leur carnet sur le bord de la table. Au tableau je marque le mot punition de façon à pouvoir faire une liste évidente. Enfin sur mon bureau je place bien en évidence une pochette sur laquelle il y a marqué brevet: celui qui me fait CH....................anger d'humeur se retrouve en deux secondes avec un sujet de brevet noté à faire signer par les parents.
Par contre si tout se passe bien, je leur fais aussi remarquer.

Enfin si les parents sont derrière leurs rejetons, n'hésite pas à les contacter: au bout de trois mots j'envoie une lettre ou j'appelle.

L'intervention d'un professeur dans la classe, c'est la pire des choses , pire encore quand le professeur qui subit cela n'est absolument pas d'accord. Je ne comprends pas comment on peut se permettre d'aller jouer le sheriff dans le cours d'un collègue...officiellement pour l'aider, officieusement parce que le bruit dérange. Quand on tient ses élèves, le bruit d'une classe voisine ne pose aucun problème, certes c'est un peu déstabilisant mais pas au point d'empêcher le travail. Je parle en connaissance de cause, j'ai connu l'irruption d'un collègue et j'ai connu la position de la prof voisine d'une classe bordélique.
J'ai l'impression parfois que certains collègues aiment à jouer l'autosatisfaction, montrer qu'ils sont respectés que ce sont eux les plus beaux , les meilleurs, et j'en passe... tout comme ceux qui à les entendre se vantent de n'avoir aucun problème quand on vient demander de l'aide avec certains élèves..enfin là dessus j'en ai gros sur la patate comme on dit...

Au risque de susciter un déferlement de colère, j'avoue que je suis intervenue à plusieurs reprises dans les cours des collègues (soit en passant par la porte mitoyenne, soit par le couloir)....
J'explique : la première fois, j'étais morte de trouille, à l'idée de jouer "les sheriff"... mais c'était un gros gros bordel à côté et les miens étaient en interro.... "madame, on peut pas se concentrer...." et c'était vrai !
Je suis retournée voir la collègue à la fin du cours pour lui dire que j'étais gênée d'être intervenue.... et elle de me remercier parce que "au moins, ça les a calmés... moi ils m'écoutent pas.... " Cette collègue a de gros pbs d'autorité, depuis des années tout le monde sait que c'est le foutoir dans son cours, mais rien n'est fait......
Elle leur disait même : "si ça continue, j'en envoie 2 ou 3 faire du français avec Mme marmottine"....
moi de l'autre côté de la porte, en cours avec mes élèves, j'étais
Alors question autorité, je pense qu'elle s'est grillée toute seule !!

Autre intervention : une remplaçante d'anglais... les gamins faisaient des bruits d'animaux et elle de hurler "arrêtez, arrêtez... vous faites ch****"
elle est restée 5 mois.... l'horreur ! pour elle, mais pour les élèves aussi ...
Je suis intervenue en disant : "Bonjour, Mme Marmottine. Je vous informe que je suis juste à côté et que j'aimerai pouvoir répondre aux questions de mes élèves et pour ça il faudrait que je les entende ! Pour l'instant, je n'entends que les animaux de la ferme, alors STOP ! il me semble que vous êtes au collège pour travailler, alors maintenant vous écoutez votre prof pour qu'on puisse tous faire cours ! Merci "

Je ne prétends pas que je sais tout mieux que les autres.... mais la collègue (la première) ne se plaignait jamais, ne punissait jamais..... et il fallait supporter le bordel voisin.... non merci !

C'est vrai qu'il faut supporter le bazar à côté (et quand tu es en interro, ce n'est pas évident), mais ça me dérangerait énormément d'intervenir dans la classe devant ses élèves. Ca lui casse tout après. Mais ça, par contre, le Principal pourrait quand même se balader dans le collège et entendre ce type de bruits qui dépassent les cloisons.

Bon, tu as déjà eu tout plein de bons conseils. J'ai eu à peu près autant de difficultés que toi lors de mes 1ères années en banlieue parisienne : élèves effervescents et colériques, braqués contre l'école.
J'ai testé une chose : un truc du genre "manifestement, je n'ai pas en face de moi des collégiens, je ne fais pas classe dans ces conditions là" => ranger tranquillement ma trousse, ranger mes affaires, fermer mon sac. Silence. Attendre la fin de l'heure : "en rentrant ce soir, pensez bien à expliquer à vos parents pourquoi votre cours n'est pas complet, à demain". Ça a marché. Pas besoin de faire ça deux fois.

Surtout, calme (même si on bout, à cran), visage placide, (ils veulent que leur professeur craque ? Qu'ils essaient...) ne JAMAIS crier ou hausser le ton avec un brin de colère (ils auraient atteint leur but). Plus on parle fort et vite, plus ils font du bruit.

Je n'arrive pas à sanctionner les élèves: pourtant, combien d'avertissements j'aurais pu mettre !!! Les punitions, avertissements et fiches de suivi étaient sans effet, sur nombre de petit(e)s costaud(e)s. Je n'ai (touchons du bois) pas à punir, aujourd'hui. Je fais cours moins vite, je parle moins fort, je blague bien plus. J'ai la vanne comico-acide et une répartie cinglante le cas échéant : ce sont ces loulous là, qui m'ont appris à l'avoir. Les tiens t'aideront vite à les remettre en place verbalement (charrie-les un peu, fais-toi plaisir).

Passerose a écrit:C'est vrai qu'il faut supporter le bazar à côté (et quand tu es en interro, ce n'est pas évident), mais ça me dérangerait énormément d'intervenir dans la classe devant ses élèves. Ca lui casse tout après. Mais ça, par contre, le Principal pourrait quand même se balader dans le collège et entendre ce type de bruits qui dépassent les cloisons.

il disait qu'il y avait des classes sacrifiées et qu'on y pouvait rien !