Arrêt du latin en cours d'année

Je m'adresse à vous tous assez désespérée car, outre les mésaventures que je rencontre avec mon CDE à la fois lors du PPCR mais aussi de la VS, je viens de recevoir un message de sa part m'avertissant qu'un élève de 5° arrêtait le latin au retour des vacances. Pas de motif, si ce n'est "personnel".
J'enrage.
Il a déjà autorisé 4 élèves l'an passé à arrêter (tous niveaux confondus) sans m'en avertir, mais là... en pleine année scolaire ! En plus, l’élève en question savait un peu quand même ce qu’est le latin car une de ses sœurs a fait 3 ans de latin avec moi...
Que puis-je lui opposer pour manifester tant mon mécontentement que mon désaccord ?

La circulaire citée dans le fil d'Anthinéa (pas le temps de rechercher maintenant), mais si le chef est buté il n'y a pas grand chose à faire, j'ai connu moi aussi, comme tant d'autres.
De la fermeté, ça peut marcher !

Essaie de contacter ton ipr de Lettres classiques.

J'ai retrouvé, c'est à la page 3 de ce fil :

https://www.neoprofs.org/t125437p50-mon-fils-ne-veut-plus-faire-latin-1-jour-avant-sa-rentree


et la circulaire :

https://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=125517

Merci, je vais retenter pour la circulaire mais mon chef m'a déjà expliqué qu'elle n'avait rien de contraignant et qu'il faisait ce qu'il voulait...
Quant à mon inspecteur... Comment dire ? Autant ne pas compter sur lui, hélas. J'en ai fait l'expérience...
Bon, un petit mot poli mais ferme sera ma réponse...

Je lui expliquerais que permettre à un adolescent d'arrêter une option au gré de ses envies, c'est ouvrir grand la porte à tous les autres, et que s'il tient à ruiner une option que l'on considère comme attractive dans la plupart des établissements, c'est effectivement son problème à lui et pas le tien. Montre-lui ce qu'il perd, et aussi que tu t'en laves les mains et que tu ne feras pas le travail de recrutement à sa place, même si tu bous intérieurement - cela il ne faut pas le lui montrer. Depuis que j'ai décidé de m'en laver les mains, de faire avec les élèves qu'on me donne et de mettre les points sur les i en démontrant à ma chef que les déperditions de l'option sont dues à elle et à elle seule (et aux parents), je me sens beaucoup plus sereine.

Contacte ton ARELA.

Kilmeny, que peut faire l'ARELA en la matière ?

Sphinx, je pense que ces propos sont très intéressants et qu'il est tentant de les tenir en conseil pédagogique, surtout quand on a un chef sourd à nos arguments en matière de LC...

Sphinx a écrit:Je lui expliquerais que permettre à un adolescent d'arrêter une option au gré de ses envies, c'est ouvrir grand la porte à tous les autres, et que s'il tient à ruiner une option que l'on considère comme attractive dans la plupart des établissements, c'est effectivement son problème à lui et pas le tien. Montre-lui ce qu'il perd, et aussi que tu t'en laves les mains et que tu ne feras pas le travail de recrutement à sa place, même si tu bous intérieurement - cela il ne faut pas le lui montrer. Depuis que j'ai décidé de m'en laver les mains, de faire avec les élèves qu'on me donne et de mettre les points sur les i en démontrant à ma chef que les déperditions de l'option sont dues à elle et à elle seule (et aux parents), je me sens beaucoup plus sereine.

J’ai adopté exactement la même attitude. Je ne passe pas dans les classes de 6e car les autres matières ne se décarcassent pas et je veux quel le latin soit considéré comme une discipline à part entière. Et je préfère 14 élèves motivés à 30 élèves qui geignent que c’est trop dur.
Ils veulent faire latin, ils se renseignent !

A rebours a écrit:Kilmeny, que peut faire l'ARELA en la matière ?

Sphinx, je pense que ces propos sont très intéressants et qu'il est tentant de les tenir en conseil pédagogique, surtout quand on a un chef sourd à nos arguments en matière de LC...

Parler avec le CDE, lui rappeler la circulaire. Un collège que je connais bien a récupéré des heures de latin grâce à notre ARELA par exemple. Leur appel a été plus qu'efficace alors que le collègue avait tout essayé.

Ah très bien, merci. Je vais donc tenter le coup, surtout que mon CDE m'a prévenu que l'an prochain il comptait diminuer l'horaire de latin pour passer de 7h à 5h...

N'hésite donc pas à faire intervenir la cavalerie. Ton CDE est en train de procéder à une liquidation des LCA.

Kilmeny a écrit:N'hésite donc pas à faire intervenir la cavalerie. Ton CDE est en train de procéder à une liquidation des LCA.

Liquidation non dissimulée car il s'est glorifié auprès d'une collègue de pouvoir fermer les LC d'un coup...

A rebours a écrit:

Kilmeny a écrit:N'hésite donc pas à faire intervenir la cavalerie. Ton CDE est en train de procéJe suis der à une liquidation des LCA.

Liquidation non dissimulée car il s'est glorifié auprès d'une collègue de pouvoir fermer les LC d'un coup...

Je suis sûre que cette vantardise va faciliter l'action de ton ARELA.

A rebours, même si ton proviseur ne te l'a pas dit, est-ce que tu as une idée de la raison pour laquelle l'élève en question arrête l'option?
Si la situation te semble s'y prêter, pourquoi pas un appel aux parents?
Pour la suite, n'est-il pas possible de faire voter au CA l'impossibilité d'arrêter l'option en cours d'année et de cycle?

Pas du tout... Paresse d'aller en cours ou un peu de suffisance envers l'institution (déjà exprimé par la fratrie !), en tout cas, ce n'est pas la masse de travail ni une mauvaise ambiance en cours.

Bon alors l'appel à la famille peut se justifier. Tu t'étonnes de cet arrêt qui rien ne semble justifier, tu t'inquiètes, et tu temporises: pas de décision hâtive. Bon maintenant, toi seule peut voir si c'est jouable avec la famille (ça ne l'est peut-être pas) et si c'est possible d'aller si ouvertement au conflit avec ton CDE.

Le conflit ouvert avec le CDE, non franchement même si ça me démange ! Je suis certaine que ça me serait préjudiciable.
Je pourrais envoyer un message à la famille, mais la maman est une enquiquineuse... Alors j'hésite

Oui, ta situation est déjà bien tendue comme ça. Savoir aussi se protéger en cas de conflit est essentiel. Bon courage à toi en tout cas

Merci ! Si vous saviez, vous tous, comme cet espace de Néo me permet de me sentir moins isolée dans mon enseignement (et combat)... Vraiment, merci de tout cœur

Et quelque chose comme : "Supposant que vous me savez suffisamment professionnelle pour qu'on puisse sans risque partager avec moi un motif relevant d'une maladie grave ou d'une situation familiale soudainement compliquée, je déduis de l'absence de raison apportée à cet arrêt subit qu'il n'y en a aucune de valable, hors la paresse et l'adolescence.
Est-ce vraiment rendre service à cet adolescent que d'accéder ainsi à ses caprices ?
Je ne me battrai certes pas pour garder en classe un élève qui pourrait s'y montrer désagréable et qui ne tirera aucun bénéfice des cours s'il ne le souhaite pas. Cependant je tiens à manifester, tant auprès de vous qu'auprès de ce garçon et de ses parents, mon profond désaccord quant à la décision prise, ainsi que ma surprise devant l'impolitesse du procédé puisque personne ne m'a consultée ni prévenue." ?

C'est sans doute trop...

En tout cas, je n'écrirais pas à la mère si c'est une enquiquineuse, sauf pour lui faire savoir que tu n'apprécies pas la méthode. Le fils comme les parents auraient pu se tourner vers toi avant de contacter le chef d'établissement. Même si la décision ne relève pas de toi, c'est toi la première concernée.

Ah quel joli message qui tente le diable ! J'adore, c'est tout à fait ça !