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- VerduretteModérateur
Rassurez-vous, je suis d'accord avec l'essentiel de vos posts, oui, bien sûr, la parole des élèves est à vérifier, je me plains suffisamment des récriminations des parents pour ne pas donner un blanc-seing aux grands élèves pour tout et n'importe quoi.
Il n'en demeure pas moins que je n'apprécie pas qu'un professeur parle grossièrement à ses élèves. C'est inapproprié, et on ne peut pas demander le respect à des élèves tout en leur parlant mal. Même le "j'en ai marre" ou "je m'en fous" me paraissent inadaptés, c'est vous dire si je suis chatouilleuse sur la question.
Il n'en demeure pas moins que je n'apprécie pas qu'un professeur parle grossièrement à ses élèves. C'est inapproprié, et on ne peut pas demander le respect à des élèves tout en leur parlant mal. Même le "j'en ai marre" ou "je m'en fous" me paraissent inadaptés, c'est vous dire si je suis chatouilleuse sur la question.
- ElaïnaDevin
Lédissé a écrit:Non, pas du tout.pogonophile a écrit:Si je comprends bien, peu importent les problèmes décrits par des élèves, le fait qu'ils se permettent (mais comment osent-ils !?) de le faire les disqualifie ?
Oui, des retards répétés, des propos grossiers, le fait de ne pas fournir de travail, tout cela est anormal.
Seulement :
1) les élèves peuvent mentir, ou exagérer ; vérification s'impose
2) le CPE, ou tout autre collègue, n'est pas l'interlocuteur "habilité" en ce cas ; donc la seule réponse à faire, c'est grosso modo "s'il y a un problème, un vrai problème, vous vous adressez au CDE ; moi, tout ce que je veux savoir, c'est si vous êtes irréprochables en cours" ; parce que toute autre attitude, même si les accusations sont parfaitement fondées (ce qu'elles ne sont pas forcément, mais même en ce cas), encourage les élèves en général à se permettre de juger les enseignants (ou les adultes de l'établissement) en général, de se mettre à leur niveau ; ce qu'ils ne sont pas
3) de manière générale, on constate que de plus en plus d'élèves se permettent de se mettre au niveau de l'enseignant, de lui demander de se justifier (je dis bien : se justifier ; pas une explication légitime, une curiosité, une envie de comprendre, "monsieur, vous pourriez nous expliquer pourquoi on procède de telle manière ?", mais plutôt "ça sert à rien ce truc" ; l'attitude est clairement différente) ; alors forcément, on se hérisse un peu Tu remarqueras d'ailleurs que tu parles de "décrire un problème", alors qu'il s'agit ici de "se plaindre" ; l'image qui me vient face à chaque expression est très différente : dans le premier cas, des élèves soucieux de leur scolarité qui expriment une inquiétude sincère ; dans le deuxième, des élèves pénibles, ou tout simplement "moyens" (dans l'attitude, je ne parle pas du niveau), qui n'ont donc que moyennement envie de travailler, choisissent un enseignant qui leur revient moins que d'autres, en profitant de certaines failles, et lui tombent dessus.
Tout à fait.
J'y vais aussi de mon anecdote personnelle. Lors de ma dernière année d'enseignement à la fac, le petit groupe que j'avais en charge (niveau master hein) s'est braqué contre moi : j'étais méchante, mes cours étaient nuls, etc. Jusqu'à présent je n'avais jamais eu, en cinq ans, le moindre problème, au contraire, l'ambiance était plutôt détendue et sympa, mais là ça n'a pas pris.
Etant enceinte pendant l'année, j'ai été plusieurs fois en retard à mon cours car prise de difficultés soudaines à marcher sur le chemin : les charmants étudiants sont allés se plaindre au directeur des études (qui ne savait pas encore que j'étais enceinte). Puis des petits rigolos de la bande ont décidé... de pirater ma boîte mail pour envoyer des messages farfelus voire orduriers à des contacts importants, et enfin, ont posté des gifs diffamants sur un tumblr, me traitant publiquement d'incompétente, de prof nulle, etc.
J'ai donc déposé une plainte au commissariat et je ne sais pas ce que ça a donné, mais pas grand chose, j'imagine. Je suis un peu déçue du reste que ça en soit resté là car j'ai l'impression qu'on les a beaucoup écoutés et que les pauvres chouchous, finalement, ce n'était pas si grave ce qu'ils ont fait, au fond, s'ils avaient des choses à me reprocher ils avaient sûrement une raison. J'aurais dû être plus combative mais bon j'étais fatiguée par ma grossesse.
Tout ça pour dire qu'en tant que pp, quand les élèves viennent couiner, je me méfie grandement.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- skindiverÉrudit
Il y a des profs qui dysfonctionnent c'est une réalité mais ce n'est pas à nous d'en juger. Nous ne sommes ni CDE ni inspecteurs.
Si les élèves constatent des problèmes qu'ils en parlent au CDE, à leurs parents qui feront le relai mais nous n'avons pas à le faire à leur place (sauf en cas bien sur de faits graves qu'un élève viendrait à nous confier, ce qui est rare mais qui nous est arrivé).
Si les élèves constatent des problèmes qu'ils en parlent au CDE, à leurs parents qui feront le relai mais nous n'avons pas à le faire à leur place (sauf en cas bien sur de faits graves qu'un élève viendrait à nous confier, ce qui est rare mais qui nous est arrivé).
- User5455Niveau 5
pogonophile a écrit:Il n'y a jamais que deux possibilités : soit les élèves disent n'importe quoi (pour quelque motif), soit l'enseignant dysfonctionne.
C'est un bel exemple d'argument du tiers exclu, qui consiste à faire croire (dans sa définition la plus simple et la plus large) qu'il n'existe aucune troisième voie. Il n'y a pas que deux possibilités, mais bien autant de possibilités que de nombres entre 1 et 2 !
Elaïna a écrit: Tout ça pour dire qu'en tant que pp, quand les élèves viennent couiner, je me méfie grandement.
C'est la preuve d'un vrai professionnalisme. Quand les pp n'ont pas cette posture, les élèves et les enseignants en souffrent beaucoup.
- demain est un autre jourNiveau 7
Bonjour à tous
Je me pose la question suivante : quel est le diplôme (ou quels sont les diplômes) préparé (s) par ces "étudiants" dans ce CFA ?
Je me pose la question suivante : quel est le diplôme (ou quels sont les diplômes) préparé (s) par ces "étudiants" dans ce CFA ?
- Manu7Expert spécialisé
Dans la classe où je suis prof principal, quand on fait le point sur une période, les élèves tentent toujours de signaler des problèmes avec les autres profs. Et ils comprennent très vite que je ne suis pas ouvert pour écouter les critiques sur les profs. Je rappelle simplement comment fonctionne l'institution. Ce sont les inspecteurs qui contrôlent le travail des profs et les profs contrôlent le travail des élèves. Quand la classe rencontre une difficulté avec un prof, je leur explique comment éviter ce problème car finalement à chaque fois (sauf une) le problème vient des élèves. Je dis des banalités dans le style : "vous êtes tous d'accord pour dire que Monsieur crie trop fort quand vous faites trop de bruit, donc finalement vous devriez trouver un terrain d'entente car personne n'aime le bruit...". Même quand il y a un remplaçant totalement incompétent, en discutant avec les élèves on peut réussir à trouver un climat assez acceptable, en disant que même si vous pensez que le prof n'est pas à la hauteur, et bien c'est toujours mieux que faire étude. Et si le CDE pense vraiment comme vous alors c'est à lui de trouver une solution. Dans le cas auquel je pense, le remplaçant a été remplacé, et j'étais assez content d'avoir trouver un climat correct avec ma classe, j'ai aussi beaucoup insisté sur le fait que le prof soit bon ou pas, tout manque de respect serait sanctionné comme il se doit. Au moins ma classe se tenait assez bien, tout comme les autres où le PP avait un discours analogue. Ce n'est pas le cas pour tous les PP, car il y a trop souvent des PP qui veulent jouer les médiateurs entre les élèves et les collègues ce qui dégénèrent très souvent, et les conseils de classe sont souvent houleux car ces PP aiment recevoir des bons points de la part de leurs élèves délégués, qui sont tellement à l'aise qu'ils se permettent aussi de distribuer les mauvais points en plein conseil de classe !!! Avec ces PP, il est assez courant que les petits caïds de la classe dépassent les limites car ils se sentent protégés par leur PP, mais quand les sanctions tombent ils ne comprennent pas pourquoi.
La seule fois où j'ai été scandalisé par le comportement d'un collègue, c'est quand j'ai appris qu'il donnait des coups aux élèves... J'ai d'ailleurs appris ce qu'était un coco sur la tête... C'était un remplaçant, et au début nous avons eu des doutes et quand le CDE a compris que les faits étaient vrais, il a été viré.
La seule fois où j'ai été scandalisé par le comportement d'un collègue, c'est quand j'ai appris qu'il donnait des coups aux élèves... J'ai d'ailleurs appris ce qu'était un coco sur la tête... C'était un remplaçant, et au début nous avons eu des doutes et quand le CDE a compris que les faits étaient vrais, il a été viré.
- KimberliteExpert
Pour le "je m'en fous", je comprends, mais pour "j'en ai marre", là, franchement, je ne vois pas du tout quel est le problème...Verdurette a écrit:Même le "j'en ai marre" ou "je m'en fous" me paraissent inadaptés, c'est vous dire si je suis chatouilleuse sur la question.
- amalricuNeoprof expérimenté
"J'en ai marre" c'est familier mais pas grossier. Après il faut voir le ton et le contexte, mais l'expression ne mérite pas tant d'opprobre.
- FlanoirNiveau 2
Je confirme que la posture de certains PP peut être toxique.
J'ai eu droit à pas mal de choses improbables pendant ma première année de stage.
Un mardi, la PP d'une classe particulièrement turbulente - brouhaha sans nom dès le 1er cours, les mêmes élèves avaient poussé une autre stagiaire à la démission en 6e - n'a rien trouvé de mieux à dire que "vous n'êtes pas obligés d'aller au cours de Flanoir demain." Non, ce n'était pas ironique. J'ai eu 5 élèves le lendemain. La classe se plaignait que je les détestais et que je faisais des choses trop dures pour eux. Le second point était vrai. Le premier a fini par le devenir. La PP n'a rien fait à part faire suivre les remarques des gamins.
Même une AED s'est sentie autorisée à me critiquer, y compris devant une autre classe - celle de son fils - avec laquelle ça se passait beaucoup mieux. Certains des élèves de la première classe sont venus me hurler dessus et ricaner pendant que je faisais mes courses, me suivaient jusqu'à la résidence étudiante où j'habitais encore...
J'ai eu droit à pas mal de choses improbables pendant ma première année de stage.
Un mardi, la PP d'une classe particulièrement turbulente - brouhaha sans nom dès le 1er cours, les mêmes élèves avaient poussé une autre stagiaire à la démission en 6e - n'a rien trouvé de mieux à dire que "vous n'êtes pas obligés d'aller au cours de Flanoir demain." Non, ce n'était pas ironique. J'ai eu 5 élèves le lendemain. La classe se plaignait que je les détestais et que je faisais des choses trop dures pour eux. Le second point était vrai. Le premier a fini par le devenir. La PP n'a rien fait à part faire suivre les remarques des gamins.
Même une AED s'est sentie autorisée à me critiquer, y compris devant une autre classe - celle de son fils - avec laquelle ça se passait beaucoup mieux. Certains des élèves de la première classe sont venus me hurler dessus et ricaner pendant que je faisais mes courses, me suivaient jusqu'à la résidence étudiante où j'habitais encore...
- LefterisEsprit sacré
Des gens dont le miroir est le boulot, et dans lequel ils cherchent une image valorisante. Pauvres gens en fait, à la vie creuse, mais qui peuvent faire effectivement des dégâts.Flanoir a écrit:Je confirme que la posture de certains PP peut être toxique.
J'ai eu droit à pas mal de choses improbables pendant ma première année de stage.
Un mardi, la PP d'une classe particulièrement turbulente - brouhaha sans nom dès le 1er cours, les mêmes élèves avaient poussé une autre stagiaire à la démission en 6e - n'a rien trouvé de mieux à dire que "vous n'êtes pas obligés d'aller au cours de Flanoir demain." Non, ce n'était pas ironique. J'ai eu 5 élèves le lendemain. La classe se plaignait que je les détestais et que je faisais des choses trop dures pour eux. Le second point était vrai. Le premier a fini par le devenir. La PP n'a rien fait à part faire suivre les remarques des gamins.
Même une AED s'est sentie autorisée à me critiquer, y compris devant une autre classe - celle de son fils - avec laquelle ça se passait beaucoup mieux. Certains des élèves de la première classe sont venus me hurler dessus et ricaner pendant que je faisais mes courses, me suivaient jusqu'à la résidence étudiante où j'habitais encore...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HocamSage
J'avoue que je ne vois même pas l'intérêt d'aller jusque-là. Je pense qu'il vaut mieux se garder totalement de rentrer dans ce genre de discussion. Pas de comparaison, pas de jugement même indirect et même hypothétique sur le travail des collègues (et je suis tenté d'ajouter des AED, parce que des collègues qui tirent à boulets rouges sur les AED dans leur dos, ça existe aussi, comme l'inverse — dans les deux cas, c'est malsain).Manu7 a écrit:Je dis des banalités dans le style : "vous êtes tous d'accord pour dire que Monsieur crie trop fort quand vous faites trop de bruit, donc finalement vous devriez trouver un terrain d'entente car personne n'aime le bruit...". Même quand il y a un remplaçant totalement incompétent, en discutant avec les élèves on peut réussir à trouver un climat assez acceptable, en disant que même si vous pensez que le prof n'est pas à la hauteur, et bien c'est toujours mieux que faire étude. Et si le CDE pense vraiment comme vous alors c'est à lui de trouver une solution.
- lene75Prophète
Pinocchio a écrit:Elaïna a écrit: Tout ça pour dire qu'en tant que pp, quand les élèves viennent couiner, je me méfie grandement.
C'est la preuve d'un vrai professionnalisme. Quand les pp n'ont pas cette posture, les élèves et les enseignants en souffrent beaucoup.
+1
Quand ils commencent à vouloir critiquer les collègues, je les envoie balader, mais, n'ayant que des terminales, je m'étonne toujours qu'ils croient pouvoir le faire.
Parfois, quand je suis bien disposée, je leur réponds juste : « Et à moi, qu'avez-vous à me reprocher ? » et comme par hasard ils n'ont jamais de reproches à me faire, je leur montre bien que je ne suis pas dupe de leur petit manège.
L'an dernier je me suis énervée en conseil de classe, les élèves ont passé en revue tous les collègues pour leur faire des reproches et se sont notamment considérablement attardés sur le cas d'une stagiaire qui n'était pas présente au conseil et qu'ils accusaient de tous les maux, entre autres de « noter n'importe comment » (sic), le tout sans que personne ne réagisse, ni adjointe qui présidait le conseil, ni les deux PP, puisqu'il y en a deux en terminale. Quand la proviseure adjointe a conclu par : « J'en prends note, on va voir ça avec elle », j'ai explosé (contre les élèves). Et la déléguée de parents de me répondre : « Ça leur fait du bien de se défouler » (en crachant sur tous les profs, donc). Le lendemain j'ai pris les délégués entre quatre zyeux pour leur dire ce que je pensais de leur attitude, et l'un d'entre eux m'a sorti qu'il ne voyait pas à quoi servaient les délégués en conseil de classe s'ils ne pouvaient pas juger le travail de leurs profs... et qu'il était délégué depuis la 6e. Pour qu'ils se permettent de pareilles choses, c'est bien qu'ils trouvent des adultes pour les y encourager.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- scot69Modérateur
J'en avais déjà parlé mais notre CDE avait démis les délégués de leur fonction en live quand ils ont commencé à reprocher à la méchante prof de physique d'enlever des points si l'unité n'était pas la bonne.
Je ne cesse de répéter à mes élèves qu'un conseil de classe, ce n'est pas le SAV de Darty.
Je ne cesse de répéter à mes élèves qu'un conseil de classe, ce n'est pas le SAV de Darty.
- PoupoutchModérateur
Quand je suis PP, je préviens les délégués que leur rôle envers les collègues se borner à faire part au collègue concerné d'éventuelles doléances et de trouver avec eux la solution. Je leur dis que, quelle que soit la position de la direction, je ne les laisserai pas transformer un conseil de classe en procès de tel ou tel collègue. Je leur explique enfin que je ne suis ni la maman ni le supérieur de mes collègues, qu'ils sont plus compétents que moi dans leur matière et sont donc les seuls à pouvoir juger du bien-fondé de leur méthode pédagogique.
Et, PP ou pas, je refuse systématiquement d'entendre les plaintes et remarques qu'ils peuvent faire sur les collègues.
Quand j'étais en prépa agreg, il y avait un jeune prof qui avait une approche assez spéciale de la pédagogie (remarques méprisantes sur les copies, ou parfois devant certaines interventions orales) et dont le cours n'était pas forcément passionnant. J'ai halluciné quand mes camarades de promo ont décidé d'aller s'en plaindre au secrétariat en exigeant qu'il soit immédiatement remplacé. Le secrétariat a alors fait le tour des élèves pour savoir ce qu'il en et était (c'était Sevigné, alors vu le prix, on y écoute beaucoup les étudiants). Malgré mes réserves envers ce prof, il ne me serait jamais venu à l'idée d'aller me plaindre de lui ; j'en ai pris mon parti et ai complété ses cours par une etude précise du texte et de la critique. Et, surtout, je n'avais pas la prétention, en position d'élève, de décréter qu'il etait incompétent (ce qui fut fait). L'attitude consumériste de certains eleves ressemble à celle de mes camarades de promo de cette année là.
Et, PP ou pas, je refuse systématiquement d'entendre les plaintes et remarques qu'ils peuvent faire sur les collègues.
Quand j'étais en prépa agreg, il y avait un jeune prof qui avait une approche assez spéciale de la pédagogie (remarques méprisantes sur les copies, ou parfois devant certaines interventions orales) et dont le cours n'était pas forcément passionnant. J'ai halluciné quand mes camarades de promo ont décidé d'aller s'en plaindre au secrétariat en exigeant qu'il soit immédiatement remplacé. Le secrétariat a alors fait le tour des élèves pour savoir ce qu'il en et était (c'était Sevigné, alors vu le prix, on y écoute beaucoup les étudiants). Malgré mes réserves envers ce prof, il ne me serait jamais venu à l'idée d'aller me plaindre de lui ; j'en ai pris mon parti et ai complété ses cours par une etude précise du texte et de la critique. Et, surtout, je n'avais pas la prétention, en position d'élève, de décréter qu'il etait incompétent (ce qui fut fait). L'attitude consumériste de certains eleves ressemble à celle de mes camarades de promo de cette année là.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- KsieznicaNiveau 1
Je réponds à ce post, plusieurs jours après ma dernière réponse.
En un mois, il s'est passé énormément de choses. Mon inexpérience dans mon métier et surtout, mon passage du côté de l'administration/direction (alors que j'avais toujours enseigné, ailleurs) m'ont fait occulter quelques réalités que je me suis prise en pleine face ces dernières semaines.
Je me suis rendue compte que les élèves étaient pris à partie dans des querelles entre profs et direction. C'est assez déstabilisant, je dois le reconnaitre et j'ai du mal à trouver ma place dans ces relations, malsaines pour la plupart. Je ne me sens plus à l'aise dans mon poste. Je ne sais plus quelle attitude adopter et je m'exclus de toutes les discussions que je trouve ambiguës. Le CPE est revenu, a repris sa place et essaie de faire tourner l'affaire tant bien que mal.
Finalement, cette histoire d'élèves qui se plaignent d'un prof n'était qu'un élément parmi tant d'autres, dont je n'avais pas connaissance. J'ai fait cas d'un évènement, anecdotique pour la plupart des enseignants tellement les discordances entre équipe pédagogique et équipe de direction sont flagrantes.
Je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre, malgré tout, et d'avoir donné votre avis. Il compte énormément pour moi qui n'ai que peu d'expérience à ces postes-là.
Je vous souhaite un bon dimanche
En un mois, il s'est passé énormément de choses. Mon inexpérience dans mon métier et surtout, mon passage du côté de l'administration/direction (alors que j'avais toujours enseigné, ailleurs) m'ont fait occulter quelques réalités que je me suis prise en pleine face ces dernières semaines.
Je me suis rendue compte que les élèves étaient pris à partie dans des querelles entre profs et direction. C'est assez déstabilisant, je dois le reconnaitre et j'ai du mal à trouver ma place dans ces relations, malsaines pour la plupart. Je ne me sens plus à l'aise dans mon poste. Je ne sais plus quelle attitude adopter et je m'exclus de toutes les discussions que je trouve ambiguës. Le CPE est revenu, a repris sa place et essaie de faire tourner l'affaire tant bien que mal.
Finalement, cette histoire d'élèves qui se plaignent d'un prof n'était qu'un élément parmi tant d'autres, dont je n'avais pas connaissance. J'ai fait cas d'un évènement, anecdotique pour la plupart des enseignants tellement les discordances entre équipe pédagogique et équipe de direction sont flagrantes.
Je vous remercie d'avoir pris le temps de me répondre, malgré tout, et d'avoir donné votre avis. Il compte énormément pour moi qui n'ai que peu d'expérience à ces postes-là.
Je vous souhaite un bon dimanche
- XIIINeoprof expérimenté
Ksieznica a écrit:Bonsoir à toutes et à tous,
La semaine dernière fut assez éprouvante de mon côté. Je suis en CFA, et nous n'avons pas de CPE en cette rentrée scolaire. Je joue donc plus ou moins son rôle en attendant son retour, et j'ai reçu, à ce titre, plusieurs élèves dans "mon" bureau cette semaine.
Ils se sont tous plaint d'un formateur. Ils remettent en cause ses méthodes pédagogiques et son investissement, ils lui reprochent de trop souvent perdre patience, d'arriver en retard, de ne pas donner d'exercices, de ne faire que des cours magistraux, etc. L'enseignante qui était avec moi a approuvé, elle me dit que ce n'est pas la première fois que quelqu'un se plaint de lui, que la direction en est informée mais qu'on ne peut rien faire.
Par ailleurs, l'autre jour, il a exclu un élève de classe. En discutant avec l'élève en question, il me dit qu'il lui a dit : "Ferme ta gu**le". Surprise, je lui ai demandé de me certifier que c'était bien vrai, que s'il me mentait, ça n'allait pas être le même son de cloche ; il m'a promis que c'était bien vrai. Après discussions avec d'autres collègues, ce ne serait pas la première fois.
Plusieurs questions :
- que répondre aux élèves qui se plaignent de ses méthodes pédagogiques ? L'équipe pédagogique a l'air d'accord avec eux ... Mais c'est difficile de se positionner "contre" un enseignant.
- qu'est-il possible de faire concernant cet enseignant ?
J'ai peur que mes questions paraissent maladroites, mais ce sont de réelles interrogations.
Je vous remercie pour l'aide que vous pourrez m'apporter.
Belle soirée à vous
"If you peanuts you get monkeys"....Le manque de valorisation, notamment salariale, peut engendrer, et engendrera de plus en plus ce genre de posture.
- CleroliDoyen
Et à la lecture de certains fils du forum, j'image sans peine que ces mêmes collègues, dans leur posture de parent cette fois, se plaindront de la piètre qualité des cours de leur enfant (ben oui, quoi, on veut bien bosser pour son argent mais on ne veut pas que ses gamins soient sacrifiés par d'autres). Bref, cette situation est intenable et je ne vois pas comment elle peut se régler de façon satisfaisante puisque l'Etat n'a pas l'intention de modifier sa politique salariale (ce n'est pas grave sur le fond, les plus riches continueront d'avoir les moyens de compenser).XIII a écrit:
"If you peanuts you get monkeys"....Le manque de valorisation, notamment salariale, peut engendrer, et engendrera de plus en plus ce genre de posture.
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