Re: La génération Z attaque les études supérieures

par gauvain31 Dim 6 Oct 2019 - 15:07

roxanne a écrit:Ceci étant, il y a quinze jours, j'ai eu la formation sur le réforme, on était une quarantaine de profs de français, 3 IPRS et deux profs collègues qui proposaient leurs ressources. Et bien, une personne a été particulièrement incivile, se levant, sortant, rentrant, baillant, regardant son portable. C'était un des IPRS qui par ailleurs n'a proposé aucune ressource et n'est intervenu que pour pontifier . C'était assez hallucinant .

Non moi ça ne m'étonne pas du tout. Certains IPR sont réellement malpolis. C'est à ça qu'on les reconnaît .Ils doivent ostensiblement montré qu'ils sont au-dessus de tout, que notre présence à cette réunion les importune plus que tout, leur agenda de ministre étant très chargé. Lors d'une réunion d'accueil des nouveaux arrivants à Toulouse, une dame s'est approché de moi. Sans même me présenter , elle m'a demandé sur un ton condescendant mon nom. Sur le moment j'ai été étonné, mais quand je le lui ai donné , elle connaissait mon affectation, j'en avais déduis que c'était une IPR. Elle devait se considérer comme forcément célèbre. Et ce n'est pas la chose la plus incivile et malpolie qu'elle ait faite au cours de sa vie.

par roxanne Dim 6 Oct 2019 - 15:21

C'était en décalage avec les deux autres qui au moins ont mouillé leur chemise et qui écoutaient les interventions. Lui , il a sorti quelques mots de glose comme on n'en fait plus " scripteurs" "texte cible" .

par Kimberlite Dim 6 Oct 2019 - 16:25

Carabas a écrit:

Kimberlite a écrit:

Pour en revenir aux étudiants: en école de soins infirmiers, globalement le public est agréable (ça me change du collège), mais j'ai quand même dû hausser plusieurs fois la voix contre des bavardages. Certains arrivent après avoir échoué en PACES ou après des bacs technologiques (santé...) et ont l'impression de toute connaître. J'ai, à côté de ça, d'autres élèves adorables, curieux et motivés, beaucoup en reconversion (mais pas seulement) qui ne comprennent pas une telle attitude et ne se gênent parfois pas pour leur dire.

J'ai été surprise par ce type de public : j'ai eu des étudiants qui tentaient le concours d'infirmier (disparu l'an dernier) en cours et je m'attendais à plus de sérieux, plus de maturité, et plus de connaissances. Entre celle qui croyait que le sida était une maladie génétique, celle qui n'aimait pas la vue du sang, celui qui n'aimait pas les vieux, celui qui, ouvertement homophobe, disait qu'il ne soignerait pas un patient homo et ceux qui n'aimaient pas se lever tôt et du coup séchaient les cours se déroulant avant 11h... je me demandais pourquoi ils voulaient exercer ce métier. L'avantage du concours, c'est qu'il permettait de filtrer un peu. Maintenant que ça passe par parcoursup, je me demande bien comment se fait le recrutement et comment se déroulent les cours en IFSI avec ce public...

On a déjà eu un désistement (et une nouvelle qui arrive du coup après la rentrée: très courageuse et motivée... tant mieux pour elle).
La biologie fondamentale, que j'enseigne, est apparemment un des modules où il y a le plus d'échec. Pour l'instant, j'ai l'impression que ça roule, car j'ai peu de questions (toujours les mêmes, qui, à mon avis, vont s'en sortir, car motivés et apprennent). J'ai même donné mon adresse mail, et pas reçu un seul mail. Globalement, c'est un public pas désagréable je trouve.

par pseudo-intello Dim 6 Oct 2019 - 17:12

cassiopella a écrit:

Zagara a écrit:Ben s'ils sont comme ça à 20 ans, on ne peut plus rien pour eux, effectivement.
La pédagogie, c'est pour les enfants, par définition.

Pourquoi? Il faut être pédagogue pour enseigne aux étudiants et aux adultes.

Parce que c'est un mot grec. La pédagogie, dans son sens premier, c'est l'art de conduire, de mener les enfants.

D'ailleurs, à chaque fois que j'entends ce terme employé à destination d'adulte, c'est pour des raisons malsaines et infantilisantes, comme les types des gouvernements qui disent que les gentils petits citoyens français n'ont rien compris à la réforme et que promis, on va bien la leur expliquer, et quand ils ont compris, ils seront d'accord.

par Lefteris Dim 6 Oct 2019 - 17:19

pseudo-intello a écrit:
Parce que c'est un mot grec. La pédagogie, dans son sens premier, c'est l'art de conduire, de mener les enfants.

D'ailleurs, à chaque fois que j'entends ce terme employé à destination d'adulte, c'est pour des raisons malsaines et infantilisantes, comme les types des gouvernements qui disent que les gentils petits citoyens français n'ont rien compris à la réforme et que promis, on va bien la leur expliquer, et quand ils ont compris, ils seront d'accord.

Macron dit bien "les enfants" en parlant aux adultes. humhum

Il est vrai qu'à chaque fois que les Français rejettent une réforme, on y a droit : "on va faire de la pédagogie", comme s'il y avait à apprendre une règle de grammaire ou de physique, et non à discuter un choix politique.
Ceci dit, le pédagogue menait les enfants à l'école ,les ramenait, les faisait réciter, et les fouettait également à l'occasion.

par Carabas Dim 6 Oct 2019 - 18:40

Kimberlite a écrit:
On a déjà eu un désistement (et une nouvelle qui arrive du coup après la rentrée: très courageuse et motivée... tant mieux pour elle).
La biologie fondamentale, que j'enseigne, est apparemment un des modules où il y a le plus d'échec. Pour l'instant, j'ai l'impression que ça roule, car j'ai peu de questions (toujours les mêmes, qui, à mon avis, vont s'en sortir, car motivés et apprennent). J'ai même donné mon adresse mail, et pas reçu un seul mail. Globalement, c'est un public pas désagréable je trouve.

Effectivement, le concours ne contenait pas d'épreuve de biologie et les candidats viennent de tous horizons, donc je conçois que la biologie soit un gros morceau dans lequel ils ne sont pas à l'aise. Public pas désagréable, dans lequel on peut trouver des perles, mais quand même très hétéroclite (d'autant plus que j'avais des candidats aux concours, donc qui n'étaient pas passés par le filtre).