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- EoleNiveau 9
Ujine a écrit:Oui, c'est valable pour l'essai aussi.
Bon courage pour trouver des sujets... J'ai dit à l'IPR qui était venu nous voir pour une réunion d'informations sur la réforme que les professeurs de lettres qui enseignaient en techno avaient été abandonnés, vu le vide sidéral de sujet dans les manuels et dans les ressources officielles, il m'a assuré que sur le site officiel de l'académie il y avait pléthore de sujets, mais je n'ai rien trouvé.
J'en cherche aussi désespérément car ça reste encore bien flou pour moi (alors, pour les élèves, n'en parlons pas...).
Comme je suis quasi seul dans mon établissement à avoir les techno, c'est sûr qu'on se sent abandonné.
Mes techno vont avoir un essai sur table mardi et je ne sais toujours pas sur quel sujet je vais les faire plancher : en effet, puisqu'on a traité un sujet ensemble sur "imagination et pensée" (le parcours qu'on a traité), je ne vois pas comment rester sur le thème, mais en proposant quelque chose de différent quand même...
Galère...
- TivinouDoyen
C'est pour cette raison que j'ai choisi Montaigne. Le parcours me semble plus facile pour traiter les exercices des EAF.
- VivivavaNiveau 10
Effectivement, quand on choisit un parcours, c'est en réfléchissant aux possibilités de sujets possibles et faisables par les élèves.
Mais il ne s'agit pas de se moquer des collègues qui n'ont pas songé à cela quand ils ont choisi d'étudier les fables. Ils ne sont pas responsables de l'absence totale de lien, par les concepteurs de la liste des œuvres et parcours, avec les programmes et les épreuves.
Entre nous, les collègues en commission de création de sujets ont eu toutes les peines du monde à trouver un texte contemporain sur le thème "Imagination et pensée" qui soit contractable, même en allant voir les thèmes de BTS sur le détour par l'imagination sur l'apport du rêve pour penser, dans les anthologies.
Ici, pour le bac blanc, nous n'avons toujours pas réussi à trouver un texte pour "Imagination et pensée".
Pour "l'esprit des Lumières" nous sommes allés voir des textes de critiques ou d'histoire littéraire.
Mais il ne s'agit pas de se moquer des collègues qui n'ont pas songé à cela quand ils ont choisi d'étudier les fables. Ils ne sont pas responsables de l'absence totale de lien, par les concepteurs de la liste des œuvres et parcours, avec les programmes et les épreuves.
Entre nous, les collègues en commission de création de sujets ont eu toutes les peines du monde à trouver un texte contemporain sur le thème "Imagination et pensée" qui soit contractable, même en allant voir les thèmes de BTS sur le détour par l'imagination sur l'apport du rêve pour penser, dans les anthologies.
Ici, pour le bac blanc, nous n'avons toujours pas réussi à trouver un texte pour "Imagination et pensée".
Pour "l'esprit des Lumières" nous sommes allés voir des textes de critiques ou d'histoire littéraire.
- EoleNiveau 9
Pour ma part, j'ai surtout choisi en regardant les textes eux-mêmes, et clairement, La Fontaine me paraissait le plus accessible des trois pour des techno.
Merci pour ton témoignage, @vivivava. Pour nous aussi, la question du bac blanc va se poser... Si jamais vous trouvez quelque chose (ou inversement), on se tient informé ?
Merci pour ton témoignage, @vivivava. Pour nous aussi, la question du bac blanc va se poser... Si jamais vous trouvez quelque chose (ou inversement), on se tient informé ?
- TivinouDoyen
Vivivava a écrit:Effectivement, quand on choisit un parcours, c'est en réfléchissant aux possibilités de sujets possibles et faisables par les élèves.
Mais il ne s'agit pas de se moquer des collègues qui n'ont pas songé à cela quand ils ont choisi d'étudier les fables. Ils ne sont pas responsables de l'absence totale de lien, par les concepteurs de la liste des œuvres et parcours, avec les programmes et les épreuves.
Entre nous, les collègues en commission de création de sujets ont eu toutes les peines du monde à trouver un texte contemporain sur le thème "Imagination et pensée" qui soit contractable, même en allant voir les thèmes de BTS sur le détour par l'imagination sur l'apport du rêve pour penser, dans les anthologies.
Ici, pour le bac blanc, nous n'avons toujours pas réussi à trouver un texte pour "Imagination et pensée".
Pour "l'esprit des Lumières" nous sommes allés voir des textes de critiques ou d'histoire littéraire.
Je ne disais pas ça pour me moquer des autres. J'adore La Fontaine et je suis frustrée de ne pas l'avoir choisi. Montaigne c'est très difficile pour les élèves. Donc, en privilégiant les écrits je pénalise peut-être mes élèves pour l'oral. Une preuve de plus que tout ça a été mal pensé dès le début.
Pour ceux qui travaillent sur Montaigne, le vieux livre de BTS d'Hélène Sabbah propose des textes intéressants dans le chapitre "l'autre, identité et difference".
- gregforeverGrand sage
Si ça peut vous aider à trouver des textes argumentatifs, le thème de l'imagination était au programme de CPGE en 2006/2008 dans mon souvenir; le résumé (ou contraction de texte) étant un des exercices à certains concours, ça doit pouvoir se prouver (même si du coup le niveau de difficulté n'est pas le même!).
- MathadorEmpereur
Plus précisément, « Puissances de l'imagination » en 2006-2007.gregforever a écrit:Si ça peut vous aider à trouver des textes argumentatifs, le thème de l'imagination était au programme de CPGE en 2006/2008 dans mon souvenir; le résumé (ou contraction de texte) étant un des exercices à certains concours, ça doit pouvoir se prouver (même si du coup le niveau de difficulté n'est pas le même!).
Je ne sais plus précisément quels concours de l'époque avaient une épreuve de résumé mais voici celle des CCP. Pas le même niveau, effectivement…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- EoleNiveau 9
Merci beaucoup pour ces pistes. Il faut que j'y réfléchisse, mais comme là, comme ça, ça me paraît en effet inadapté à mes technos...
- VivivavaNiveau 10
Je ne parlais pas de toi, ni des collègues sur le forum. J'ai entendu des IPR pas très sympas vis-à-vis des collègues qui se sont retrouvés à se demander : dois-je choisir une oeuvre plus facile au risque de ne pas avoir de quoi travailler la contraction, ou l'inverse ?Tivinou a écrit:Vivivava a écrit:Effectivement, quand on choisit un parcours, c'est en réfléchissant aux possibilités de sujets possibles et faisables par les élèves.
Mais il ne s'agit pas de se moquer des collègues qui n'ont pas songé à cela quand ils ont choisi d'étudier les fables. Ils ne sont pas responsables de l'absence totale de lien, par les concepteurs de la liste des œuvres et parcours, avec les programmes et les épreuves.
Entre nous, les collègues en commission de création de sujets ont eu toutes les peines du monde à trouver un texte contemporain sur le thème "Imagination et pensée" qui soit contractable, même en allant voir les thèmes de BTS sur le détour par l'imagination sur l'apport du rêve pour penser, dans les anthologies.
Ici, pour le bac blanc, nous n'avons toujours pas réussi à trouver un texte pour "Imagination et pensée".
Pour "l'esprit des Lumières" nous sommes allés voir des textes de critiques ou d'histoire littéraire.
Je ne disais pas ça pour me moquer des autres. J'adore La Fontaine et je suis frustrée de ne pas l'avoir choisi. Montaigne c'est très difficile pour les élèves. Donc, en privilégiant les écrits je pénalise peut-être mes élèves pour l'oral. Une preuve de plus que tout ça a été mal pensé dès le début.
Pour ceux qui travaillent sur Montaigne, le vieux livre de BTS d'Hélène Sabbah propose des textes intéressants dans le chapitre "l'autre, identité et difference".
On se tient au courant si on parvient à trouver des textes intéressants pour la contraction.
Pour l'essai sur "esprit des Lumières": "est-il encore vivant aujourd'hui ?"
Pour l'essai sur "imagination et pensée" : "passer par l'imagination empêche-t-il de penser ?"
- gregforeverGrand sage
Les sujets de concours oui mais dans les livres sur le thème on peut trouver des textes plus appropriés.
- VivivavaNiveau 10
A propos d' "imagination et pensée", nous avons aussi cherché du côté des textes parlant de la science-fiction, des pouvoirs et dangers de la science, sans trouver de texte accessible à la voie technologique.
- MathadorEmpereur
Il y a aussi une épreuve de résumé dans les concours de catégorie B de la DGDDI (douanes), mais je suis tout sauf certain qu'il y ait des sujets sur le thème idoine.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- TivinouDoyen
Pour imagination et pensée : Un extrait de Bettelheim sur les contes de fée ? Il me semble que j'en ai vu un dans de vieilles annales de BTS.
- RyuzakiNiveau 9
Si ça peut intéresser quelqu'un, voici le texte de Bettelheim que nous allons donner à nos premières au bac blanc :
- Spoiler:
- Pourquoi tant de parents intelligents, bien intentionnés, modernes et appartenant aux classes aisées, soucieux du bon développement de leurs enfants, dévaluent-ils les contes de fées et privent-ils leurs enfants de ce que ces histoires pourraient leur apporter ? Le plus simple serait de mettre cet interdit sur le compte de l’étroitesse d’esprit, mais ce n’est pas le cas.
Certains disent que les contes de fées sont malsains parce qu’ils ne présentent pas le tableau « vrai » de la vie réelle. Il ne vient pas à l’esprit de ces personnes que le « vrai », dans la vie d’un enfant, peut-être tout différent de ce qu’il est pour l’adulte. Ils ne comprennent pas que les contes de fées n’essaient pas de décrire le monde extérieur et la « réalité ». Ils ne se rendent pas compte que l’enfant sain d’esprit ne croit jamais que ces histoires décrivent le monde d’une façon réaliste.
Certains parents ont peur de « mentir » à leurs enfants en leur racontant les évènements fantastiques contenus dans les contes de fées. Ils sont renforcés dans cette idée par cette question que leur pose l’enfant : « Est-ce que c’est vrai ? » De nombreux contes de fées, dès leurs premiers mots, répondent à cette question avant même qu’elle puisse être formulée. L’histoire des frères Grimm, « Le Roi Grenouille ou Henri le Ferré » s’ouvre par ces mots : « Dans l’ancien temps, quand les désirs s’exauçaient encore… » Des débuts de ce genre marquent clairement que l’histoire se situe à un niveau très différent de la « réalité » d’aujourd’hui. Certains contes de fées commencent d’une façon très réaliste : « Il était une fois un homme et une femme qui désiraient en vain, depuis très longtemps, avoir un enfant. » Mais pour l’enfant qui est familiarisé avec les contes de fées, « il était une fois » a le même sens que « dans la nuit des temps ». Cela montre qu’en racontant toujours la même histoire au détriment des autres, on affaiblit la valeur que les contes de fées ont pour l’enfant tout en soulevant des problèmes qui sont tout naturellement résolus si l’enfant en connaît un grand nombre.
La « vérité » des contes de fées est celle de notre imagination et non pas d’une causalité normale. Tolkien, à propos de la question « Est-ce que c’est vrai ? », remarque : « Il ne faut pas répondre à la légère de façon inconsidérée. » Il ajoute que la question suivante a beaucoup plus d’importance pour l’enfant : « Est-ce qu’il est gentil ? Est-ce qu’il est méchant ? » C'est-à-dire que l’enfant veut avant tout distinguer ce qui est mal de ce qui est bien.
Avant d’être à même d’appréhender la réalité, l’enfant, pour l’apprécier, doit disposer d’un cadre de référence. En demandant si telle ou telle histoire est vraie, il veut savoir si cette histoire fournit quelque chose d’important à son entendement, et si elle a quelque chose de significatif à lui dire en ce qui concerne SES préoccupations les plus importantes.
Citons Tolkien une fois de plus : « Le plus souvent, ce que veut dire l’enfant quand il demande « Est-ce que c’est vrai ? » c’est « J’aime bien cette histoire, mais est-ce qu’elle se passe aujourd’hui ? Est-ce que je suis en sécurité dans mon lit ? » La seule réponse qu’il souhaite entendre est la suivante : « Il n’y a certainement plus de dragons en Angleterre aujourd’hui ! » Et Tolkien continue : « Les contes de fées se rapportent essentiellement non pas à une « possibilité », mais à la « désirabilité. » Voilà quelque chose que l’enfant comprend très bien : pour lui rien n’est plus vrai que ce qu’il désire.
Parlant de son enfance, Tolkien raconte : « J’avais un désir très profond de dragons. Evidemment, dans ma peau d’enfant timide, je n’avais pas la moindre envie d’en avoir dans le voisinage, ni de les voir envahir mon petit monde où je me sentais plus ou moins en sécurité. »
Lorsque l’enfant demande si le conte dit la vérité, la réponse devrait tenir compte non pas des faits réels, pris à la lettre, mais du souci momentané de l’enfant. Pour le reste, il suffit en général de lui expliquer que ces histoires ne se passent pas de nos jours, dans le monde où nous vivons, mais dans un pays inaccessible. Les parents qui, d’après les expériences de leur propre enfance, sont convaincus de l’importance des contes de fées, n’auront aucune peine à répondre aux questions de leurs enfants. Mais l’adulte qui pense que ces histoires ne sont que des tissus de mensonges ferait mieux de s’abstenir de les raconter. Ils seraient incapables de les dire d’une façon qui pourrait enrichir la vie de leurs enfants.
Certains parents redoutent que leurs enfants se laissent emporter par leur fantasmes ; que mis en contact avec les contes de fées, ils puissent croire au magique. Mais tous les enfants croient au magique, et ils ne cessent de le faire qu’en grandissant (à l’exception de ceux qui ont été trop déçus par la réalité pour en attendre des récompenses). J’ai connu des enfants perturbés qui n’avaient jamais entendu de contes de fées mais qui investissaient un moteur électrique ou un moteur quelconque d’un pouvoir magique ou destructeur qu’aucun conte de fées n’a jamais prêté au plus puissant et au plus néfaste des personnages.
D’autres parents craignent que l’esprit de l’enfant puisse être saturé de fantasmes féeriques au point de ne plus pouvoir apprendre à faire face à la réalité. C’est le contraire qui est vrai. Si complexe qu’elle soit (bourrée de conflits, ambivalente, pleine de contradictions), la personnalité humaine est indivisible. Toute expérience, quelle qu’elle soit, affecte toujours les divers aspects de la personnalité d’une façon globale. Et l’ensemble de la personnalité, pour pouvoir affronter les tâches de la vie, a besoin d’être soutenue par une riche imagination mêlée à un conscient solide et à une compréhension claire de la réalité.
D'après Bruno Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées, 1976
- Thierry75Niveau 10
Super. Merci du partage !
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Le moi est haïssable.
- VittorioNiveau 1
Sympa le sujet sur l'imagination !
Moi je vais traiter Voltaire donc bon... En revanche j'ai appris à mes élèves à compter les mots mais les règles sont-elles les mêmes
que pour les concours type gendarmerie ou les prépas HEC ?
J'ai trouvé ce doc destiné aux gendarmes mais je ne sais pas si toutes les règles sont correctes...
Mes élèves ont dû mal à repérer une thèse, et les textes de réflexion longs sont durs à aborder. Bref, merci pour vos contribution
Moi je vais traiter Voltaire donc bon... En revanche j'ai appris à mes élèves à compter les mots mais les règles sont-elles les mêmes
que pour les concours type gendarmerie ou les prépas HEC ?
J'ai trouvé ce doc destiné aux gendarmes mais je ne sais pas si toutes les règles sont correctes...
Mes élèves ont dû mal à repérer une thèse, et les textes de réflexion longs sont durs à aborder. Bref, merci pour vos contribution
- Fichiers joints
- harry jamesNeoprof expérimenté
Bonjour à toutes et tous,
Pardon de débarquer, je n'avais pas fait attention, enseignant au collège..... C'est le retour du résumé/discussion?
Pardon de débarquer, je n'avais pas fait attention, enseignant au collège..... C'est le retour du résumé/discussion?
_________________
Merdre lachez tout! Partez sur les routes!
Out of sorrow entire worlds have been built
Out of longing great wonders have been willed
[...]
Outside my window, the world has gone to war
Are you the one that I've been waiting for?
- asoph17Niveau 4
bonjour, avez vous eu des stages concernant la contraction de texte et l'essai. A t-on une idée plus précise du barème pour la contraction ? pour l'essai ? les élèves ont beaucoup de mal avec cet exercice. Ils mettent un temps fou rien que pour la lecture et compréhension du texte, la rédaction de la contraction, du coup il reste peu de temps pour l'essai, hélas, alors que c'est le seul endroit où ils pourraient gagner des points, à mon sens.
_________________
ASoph
- VivivavaNiveau 10
Nous avons eu une réunion de bassin en vue de la rédaction d'une charte qui interviendrait en 2020-2021.asoph17 a écrit:bonjour, avez vous eu des stages concernant la contraction de texte et l'essai. A t-on une idée plus précise du barème pour la contraction ? pour l'essai ? les élèves ont beaucoup de mal avec cet exercice. Ils mettent un temps fou rien que pour la lecture et compréhension du texte, la rédaction de la contraction, du coup il reste peu de temps pour l'essai, hélas, alors que c'est le seul endroit où ils pourraient gagner des points, à mon sens.
On nous a proposé un texte à contracter sur un autre objet d'étude ("science et fiction", un article de Serge Lehman paru dans Le Monde diplomatique en juillet 2009 : "De la science-fiction comme laboratoire métaphysique")
https://www.monde-diplomatique.fr/2009/07/LEHMAN/17449
On nous a fait imaginer des critères d'évaluation à partir d' "observables" dans des copies ayant traité la contraction sur cet article.
Pour l'essai, on nous a juste dit que nous avions raison d'imaginer évaluer cela à la manière de l'expression personnelle en BTS :Evaluation sur des observables :
longueur respectée +/- 10% tolérée (sinon pénalisation réelle de la trop grande longueur ou de la trop grande brièveté); ne pas tricher sur le nombre de mots (cela se verra)
la qualité de la langue obtenue à la fin de la contraction
reformulation des idées et non collage d’expressions du texte
respect des idées principales
respect de l’énonciation
respect de la progression logique du cheminement (reproduction de la composition du texte, repérage de la progression thématique)
compréhension de la thèse du texte
N’a pas été évoquée la question de l’ajout d’idées extérieures au texte.
https://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_637635/charte-des-examinateurs-bts-ile-de-france
On a soigneusement évité de répondre à nos questions sur la contraction de texte et l'essai en lien avec les parcours de cette année (et de l'année prochaine puisque les parcours restent).
On attend un engagement personnel dans la réflexion. L’essai, étymologiquement, signifie “mettre à l’examen, mettre à l’épreuve une idée”. L’exercice est donc intrinsèquement subjectif.
Organisation de la démarche : une pensée qui progresse
Dynamique de la convocation de références : triple mobilisation
Qualité de l’expression
le texte à contracter,
l’oeuvre étudiée en classe, passée au filtre de l’actualisation
les textes du parcours étudiés en classe
et éventuellement ses lectures et sa culture personnelle (les annales zéro montrent un corrigé où l’élève partage son expérience personnelle à travers ses voyages : possible mais préférer la culture personnelle à l’expérience personnelle).
=> S’il faut prendre une fois dans l’année le temps d’étudier des documents complémentaires, et des actualisations, ce devrait être pour cet objet d’étude, de manière à permettre aux élèves de réfléchir (et d’avoir recours) à des éléments modernes en lien avec des objets littéraires passés.
- TivinouDoyen
J'ai remis en page un texte de Jacquard pour le parcours "notre monde vient d'en trouver un autre " si ça intéresse quelqu'un.
- asoph17Niveau 4
je reste perplexe quand aux propositions de texte....je ne trouve pas cela vraiment accessible... je parle pour mes STI, pour qui le mot "rame" "rame de métro" pose problème...et c'est difficile de trouver des textes modernes, accessibles, , avec une question partant du texte qui se rattache à l'OI étudiée, en l'occurence Montaigne, pour ma part. J'avais éliminé La Fontaine et Voltaire, en raison du parcours, et de mes interrogations sur ce fameux essai en lien avec le parcours, et non parce que je n'aime pas ces auteurs...total, la lecture a été laborieuse et trouver des textes d'essai en lien, l'est tout autant...je suppose qu'au bac on nous dira de ne pas tenir compte de ci et de ça...au final, on a l'impression de torturer les élèves pour rien. Une question de débat à partir d'un texte ou d'un corpus , comme visiblement c'était prévu au départ, aurait été plus simple et plus riche enseignement pour nos élèves.Mais , bon. merci pour les liens, on va essayer de faire au mieux.
_________________
ASoph
- VivivavaNiveau 10
Vous avez dû trouver ce texte de Foucart sur Internet :
https://ubri.fr/cours/lycee/public/imaginationXVII.html
https://ubri.fr/cours/lycee/public/imaginationXVII.html
- Spoiler:
C'est une photo entêtante. De celles qui demeurent en mémoire longtemps après que le journal a fini au rebut. Publié fin mars dans l'édition internationale du New York Times, le cliché semble tout droit sorti d'une fiction d'anticipation post-apocalyptique. Il montre un paysage d'inondation. Sous un ciel gris-blanc, une dizaine d'hommes dépenaillés et hirsutes sont là, au milieu de ballots de paille, accroupis sur une digue de fortune, une sorte d'empierrement en fragile surplomb d'une vaste plaine de boue et de vase, dont l'humidité miroite jusqu'à l'horizon, où l'on devine que les eaux du Gange et du Brahmapoutre se mêlent au golfe du Bengale.
L'image, signée Kadir von Lohuizen, ne montre pas les conséquences d'un de ces désastres ponctuels qui scandent depuis des siècles l'histoire de cette région du Bangladesh. Elle donne à voir une lente tragédie en cours, celle des paysans bangladais face à la montée de l'océan, l'une des conséquences majeures du réchauffement. Un titre chapeaute la photo : "Jours comptés sur une terre qui disparaît". Et le texte au-dessous raconte des histoires à vous crever le coeur, celles des hommes et des femmes qui chaque année doivent quitter leurs terres, peu à peu rendues stériles par l'irrépressible avancée de la mer.
S'il ne fallait retenir qu'une seule photo de l'année qui s'achève, ce pourrait être celle-ci. D'abord parce que 2014 aura été l'année du cinquième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Mais aussi, et surtout, parce que cette image dit quelque chose de notre incrédulité face aux conséquences de nos propres actions : l'histoire qu'elle raconte nous semble si lointaine et si irréelle qu'elle pourrait tout aussi bien former l'arrière-plan d'une oeuvre de science-fiction.
C'est la rapidité des bouleversements imposés à l'environnement qui produit cette étrangeté. Alors que les citadins occidentaux imaginent que ces bouleversements ne seront un problème que dans un futur lointain et hypothétique - une bonne part les tient même pour de purs fantasmes -, d'autres populations les vivent et les affrontent déjà au quotidien. La science-fiction des uns est, en somme, devenue l'actualité des autres.
Ce chevauchement est à double sens. De même que l'actualité nous semble parfois emprunter à la science-fiction, la science-fiction elle-même puise de plus en plus dans l'actualité. Sept secondes pour devenir un aigle (Le Bélial', 352 p., 19 euros), le recueil de nouvelles de Thomas Day couronné cette année au Festival Étonnants Voyageurs par le Grand prix de l'imaginaire, est à ce titre emblématique. Il y est question de la conservation du tigre en Asie du Sud-Est, de minorités ethniques en butte aux sociétés pétrolières, d'éco-terrorisme, de pilleurs écumant la zone interdite autour de la centrale accidentée de Fukushima... Autant d'histoires sur notre relation à la nature qui pourraient, à quelques détails près, faire la "une" de l'actualité.
"La science-fiction est le reflet de la société dans laquelle elle est produite et il est indéniable que la question environnementale prend depuis quelques années de plus en plus de place, rappelle Olivier Girard, patron et fondateur du Bélial, maison d'édition indépendante spécialisée dans les littératures de l'imaginaire. Cela nourrit, par exemple, un retour du genre post-apocalyptique, fruit d'une tradition ancienne de la science-fiction qui avait eu tendance à disparaître pendant les "trente glorieuses"."
Que faut-il savoir, que faut-il lire, pour se faire l'idée la plus vérace de ce qui vient ? La science se construit trop lentement face à l'accélération de la crise écologique; le recours à l'imagination devient de plus en plus naturel. En avril, les historiens Naomi Oreskes (université Harvard) et Erik Conway (NASA) n'ont ainsi pas hésité à passer outre les tabous du monde académique pour composer une oeuvre de pure science-fiction, imaginant les conséquences, à moyen terme, du réchauffement sur la stabilité de nos sociétés (L'Effondrement de la civilisation occidentale, Les Liens qui libèrent, 128 p., 13,90 euros).
La science-fiction peut donc être un outil pour donner à voir les conséquences de nos actions sur l'environnement. Mais elle est bien plus qu'un instrument de diagnostic. "Rattrapée par toutes sortes de réalités, en particulier la réalité écologique, la science-fiction doit se réinventer, dit Olivier Girard. Et l'enjeu dépasse largement le devenir d'un genre littéraire : la science-fiction est aussi ce qui permet aux jeunes générations d'investir et de s'approprier l'avenir."
Faut-il prendre cela au sérieux ? Dans une conférence donnée en octobre 2013 à Londres et accessible depuis peu en français (Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l'imagination, Au Diable Vauvert, 24 p., offert par l'éditeur et l'auteur), le scénariste et romancier britannique Neil Gaiman offre cette histoire édifiante : "Je me trouvais en Chine, en 2007, lors de la première convention de science-fiction et de fantasy de l'histoire chinoise à être approuvée par le Parti. A un moment, j'ai pris à part un officiel de haut rang et je lui ai demandé : "Pourquoi ?" La science-fiction faisait depuis longtemps l'objet d'une désapprobation, qu'est-ce qui avait changé ?" "C'est simple, m'a-t-il répondu. Les Chinois excellaient à créer des choses si d'autres leur en apportaient les plans. Mais ils n'innovaient pas, ils n'inventaient pas. Ils n'imaginaient pas. Aussi ont-ils envoyé une délégation chez Apple, Microsoft, Google et ils ont posé là-bas, aux gens qui inventaient le futur, des questions sur eux-mêmes. Et ils ont découvert que tous lisaient de la science-fiction lorsqu'ils étaient enfants."
Stéphane Foucart, "Les vérités de l'imaginaire", Le Monde, 30 décembre 2014.
- DorineHabitué du forum
J'aimerais bien y jeter un coup d'oeil si ça ne te dérange pas.Tivinou a écrit:J'ai remis en page un texte de Jacquard pour le parcours "notre monde vient d'en trouver un autre " si ça intéresse quelqu'un.
- TivinouDoyen
Pas de souci. Il est dans mon ordi. Demain, je te l'envoie en MP ainsi qu'à l'autre neo qui me l'a demandé.
J'ai aussi trouvé un très beau texte extrait du Silence du monde indien de Le Clezio, mais je sèche sur le sujet de l'essai.
J'ai aussi trouvé un très beau texte extrait du Silence du monde indien de Le Clezio, mais je sèche sur le sujet de l'essai.
- DorineHabitué du forum
Merci Tivinou! Je n'ai pas de STMG cette année mais j'ai donné un coup de main aux collègues qui cherchaient un texte pour la contraction et ce n'était pas évident.
- cannelle21Grand Maître
Je peine à trouver un article récent à contracter sur l'esprit des Lumières. J'ai bossé sur Voltaire.
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
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