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- kensingtonEsprit éclairé
Hocam a écrit:D'accord avec tout ce qui a été dit. Dernièrement, une inflation de « Monsieur, comment on dit X ? », où X est précisément l'une des expressions à connaître pour la mini-interrogation, suivi d'un apparemment sincère « Nan mais comment je peux dire la phrase si vous me dites pas comment on dit X ? ». Exaspérant à plus d'un titre (je ne les écoute de toute façon plus quand ils commencent par « Monsieur » en français).
Oh oui, que c'est énervant ça aussi!
- piescoModérateur
kensington a écrit:La suite?
Anglish Test ou Test d'englais? (déjà vu!)
Panta
Oh non, moi c'est "Espagnole".
New Zealand a écrit:piesco a écrit:Contrôle de conjugaison en Tle. Une élève a mal écrit son prénom. Imaginez la suite.
Désolée mais... merci pour le fou rire. Avant, on pleurait de joie, maintenant, on rit de désarroi.
Je t'en prie.
- scot69Modérateur
Je confisque récemment un portable à un élève qui trichait pendant une interro (de façon bien peu discrète). Le gamin: non mais c'est bon, je regardais juste un truc, mais pour les autres questions j'ai pas triché donc vous devez pas me mettre zéro...
C'est ça oui...
(et la mère qui le soutient car "mon fils n'a jamais menti")
C'est ça oui...
(et la mère qui le soutient car "mon fils n'a jamais menti")
- Baie d'OrNiveau 5
Je viens râler un peu aussi tiens. J'ai passé mon week-end à corriger des DS de première et de TS. Pour les premières, UN SEUL élève de la classe a su me donner le prétérit de "think". J'ai eu sur la majorité des copies "she thank". D'un côté il y a une certaine logique mais pitié, en première et après l'avoir noté x fois dans le cahier ! Même constat que vous, parfois les élèves font bien illusion en classe, en étant volontaires et attentifs, mais ils n'apprennent pas et c'est la douche froide lors des évaluations. Et pour les TS ohlala... DS type bac, première phrase du sujet "answer in English, using your own words". Résultat deux élèves ont répondu à toutes les questions de la partie CE en français et plus de la moitié me recopient bêtement des paragraphes entiers sans rien comprendre (et bien sûr en essayant de les intégrer dans leur phrase de réponse mais sans modifier quoi que ce soit au niveau des verbes et des pronoms ou en s'arrêtant avant l'élément demandé, ce qui crée des phrases sans aucun sens, mais ils ne s'en rendent même pas compte).
Ah et ce qui me fait sortir les yeux par les trous de nez aussi : je n'ai pas appris le vocabulaire ? Pas grave, je vais mettre le mot en français en espérant que ce soit transparent. Mini florilège : "me i think it's very interessant" "she was enerving" "the Earth is victime the climatic rechauffement"
Ah et ce qui me fait sortir les yeux par les trous de nez aussi : je n'ai pas appris le vocabulaire ? Pas grave, je vais mettre le mot en français en espérant que ce soit transparent. Mini florilège : "me i think it's very interessant" "she was enerving" "the Earth is victime the climatic rechauffement"
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Fear no more, says the heart.
- JayKewNiveau 9
Et avec tout cet “actionnel” révolutionnaire de ces 12 dernières années, les élèves en sont encore là ?
Ironie mise à part, les élèves de Terminale ont des notes extrêmement élevées au Bac qui ne reflètent généralement pas leur niveau. Je n’incrimine pas les collègues, bien entendu, mais le système qui vise à produire de bons chiffres et de bonnes statistiques, ainsi que des réformes qui s’enchaînent où il s’agit de mettre “l’élève au centre” et de bâtir des scénarios, au détriment de la consolidation des structures de la langue. (Je n’ai en réalité rien contre les scénarios ni l’actionnel en soi, mais c’est toute l’idéologie véhiculée derrière qui pose problème).
Les élèves que j’accueille en 1ere année de CPGE ont pour beaucoup une syntaxe incohérente, un lexique très pauvre et des notions de grammaire très déficientes. Ils ne savent pas à quoi sert un auxiliaire, ne savent pas poser des questions, s’emmêlent les pinceaux dans les pronoms, conjuguent les verbes irréguliers de manière aléatoire, etc.
Lorsque je découvre les notes qu’ils ont obtenues au Bac, je suis sidéré: en gros, entre 13 et 17-18. Les bons ont 20. Les très faibles, au pire 10, le plus souvent 13-14 voire plus. Une élève dont le premier thème était catastrophique (ignorance totale des structures de base de la langue) avait eu... 17 au Bac !
La situation est telle que nous sommes souvent en difficulté, au vu des bulletins, de savoir comment trier les candidats lors des procédures de recrutement en CPGE.
Bref, je comprends votre désarroi. Le système a produit une situation intenable.
Ironie mise à part, les élèves de Terminale ont des notes extrêmement élevées au Bac qui ne reflètent généralement pas leur niveau. Je n’incrimine pas les collègues, bien entendu, mais le système qui vise à produire de bons chiffres et de bonnes statistiques, ainsi que des réformes qui s’enchaînent où il s’agit de mettre “l’élève au centre” et de bâtir des scénarios, au détriment de la consolidation des structures de la langue. (Je n’ai en réalité rien contre les scénarios ni l’actionnel en soi, mais c’est toute l’idéologie véhiculée derrière qui pose problème).
Les élèves que j’accueille en 1ere année de CPGE ont pour beaucoup une syntaxe incohérente, un lexique très pauvre et des notions de grammaire très déficientes. Ils ne savent pas à quoi sert un auxiliaire, ne savent pas poser des questions, s’emmêlent les pinceaux dans les pronoms, conjuguent les verbes irréguliers de manière aléatoire, etc.
Lorsque je découvre les notes qu’ils ont obtenues au Bac, je suis sidéré: en gros, entre 13 et 17-18. Les bons ont 20. Les très faibles, au pire 10, le plus souvent 13-14 voire plus. Une élève dont le premier thème était catastrophique (ignorance totale des structures de base de la langue) avait eu... 17 au Bac !
La situation est telle que nous sommes souvent en difficulté, au vu des bulletins, de savoir comment trier les candidats lors des procédures de recrutement en CPGE.
Bref, je comprends votre désarroi. Le système a produit une situation intenable.
- New ZealandNiveau 9
Je vais peut-être me faire descendre, mais peu importe. J'ai effectué un court remplacement en REP+. En 15 jours (je sais, c'est très court), je me suis rendu compte que j'avais des classes extrêmement hétérogènes.
- Quelques élèves très bons (deux, du moins dans une classe)
- De bons élèves (qui s'ennuient, mais travaillent quand même)
- Des élèves qui sont plutôt bons, mais qui s’ennuient, donc n'en br*nlent pas une ; ils pourraient être bien meilleurs, mais comme on doit sans cesse ressasser les mêmes notions, ils s'ennuient
- Des élèves moyens (qui pourraient facilement être meilleurs)
- Des élèves nuls
- Des élèves qui ne savent pas vraiment lire ni écrire (ils savent recopier, mais c'est à peu près tout)
- Des élèves non-francophones qui ne parlent pas encore français et pas toujours anglais
Les deux dernières catégories formaient la moitié de mes classes (à la louche - ça dépendait des classes, à un ou deux élèves près). Mais quand on n'est pas capable, en 4ème, de dire "Je m'appelle X", c'est qu'il y a un problème. Je rappelle que l'établissement était classé en REP+. A Marseille. Quartier difficile.
Ces établissements bénéficieraient de classes de niveau. Je sais que c'est souvent mal vu, mais quand on voit ce que donne des classes hétérogènes, on ne peut pas les cautionner. On prive les bons éléments de la promotion sociale et on empêche les élèves les plus démunis d'acquérir les bases.
Pour revenir au fil, ce que je voulais dire, c'est comment demander aux profs de faire cours à des profils parfois aussi variés. Certains me diront "DIFFÉRENCIATION" ! Youpi ! C'est impossible avec ce type de classe, ne serait-ce que parce que certains ne savent pas lire. Et de toute façon, la différenciation implique que les élèves soient autonomes.
Au lycée, comme tout le monde passe, on retrouve des élèves qui ne parlent pas anglais, qui baragouinent un gloubi-boulga imbitable (d'après vos témoignages). Je ne fais pas avancer le débat, je le sais, mais plutôt que de critiquer les élèves, on devrait critiquer le système qui fait que les élèves passent en 2nde générale sans connaissances de base. Je me doute bien que la plupart d'entre vous l'avez déjà fait ailleurs.
En fait, je me dis que quand je serai prof de collège, je ferai de la différenciation à outrance. Les bases pour la plupart, avec répétitions ad nauseam, et une ouverture au monde pour les autres. Ne pas me prendre la tête en ce qui concerne le programme. Mais ça, c'est peut-être parce que je ne suis pas encore prof... C'est plus facile à dire qu'à faire, hein...
PS : une des profs de l'établissement, qui était formatrice, très sympathique et enthousiaste par ailleurs, a proposé pendant un de ses cours la création d'un quartier. Le tout en dessin, format A3. Tout ça pour illustrer les notions de localisation. Ça a dû prendre des plombes ! Certains élèves étaient ravis, mais je m'étais demandé quel était l'intérêt pédagogique, autre que ludique, d'une telle séquence. C'est chronophage et je n'ai pas l'impression que les élèves aient mieux mémorisé les termes relatifs à la localisation. Tout ça pour dire, l'actionnel... no comment.
- Quelques élèves très bons (deux, du moins dans une classe)
- De bons élèves (qui s'ennuient, mais travaillent quand même)
- Des élèves qui sont plutôt bons, mais qui s’ennuient, donc n'en br*nlent pas une ; ils pourraient être bien meilleurs, mais comme on doit sans cesse ressasser les mêmes notions, ils s'ennuient
- Des élèves moyens (qui pourraient facilement être meilleurs)
- Des élèves nuls
- Des élèves qui ne savent pas vraiment lire ni écrire (ils savent recopier, mais c'est à peu près tout)
- Des élèves non-francophones qui ne parlent pas encore français et pas toujours anglais
Les deux dernières catégories formaient la moitié de mes classes (à la louche - ça dépendait des classes, à un ou deux élèves près). Mais quand on n'est pas capable, en 4ème, de dire "Je m'appelle X", c'est qu'il y a un problème. Je rappelle que l'établissement était classé en REP+. A Marseille. Quartier difficile.
Ces établissements bénéficieraient de classes de niveau. Je sais que c'est souvent mal vu, mais quand on voit ce que donne des classes hétérogènes, on ne peut pas les cautionner. On prive les bons éléments de la promotion sociale et on empêche les élèves les plus démunis d'acquérir les bases.
Pour revenir au fil, ce que je voulais dire, c'est comment demander aux profs de faire cours à des profils parfois aussi variés. Certains me diront "DIFFÉRENCIATION" ! Youpi ! C'est impossible avec ce type de classe, ne serait-ce que parce que certains ne savent pas lire. Et de toute façon, la différenciation implique que les élèves soient autonomes.
Au lycée, comme tout le monde passe, on retrouve des élèves qui ne parlent pas anglais, qui baragouinent un gloubi-boulga imbitable (d'après vos témoignages). Je ne fais pas avancer le débat, je le sais, mais plutôt que de critiquer les élèves, on devrait critiquer le système qui fait que les élèves passent en 2nde générale sans connaissances de base. Je me doute bien que la plupart d'entre vous l'avez déjà fait ailleurs.
En fait, je me dis que quand je serai prof de collège, je ferai de la différenciation à outrance. Les bases pour la plupart, avec répétitions ad nauseam, et une ouverture au monde pour les autres. Ne pas me prendre la tête en ce qui concerne le programme. Mais ça, c'est peut-être parce que je ne suis pas encore prof... C'est plus facile à dire qu'à faire, hein...
PS : une des profs de l'établissement, qui était formatrice, très sympathique et enthousiaste par ailleurs, a proposé pendant un de ses cours la création d'un quartier. Le tout en dessin, format A3. Tout ça pour illustrer les notions de localisation. Ça a dû prendre des plombes ! Certains élèves étaient ravis, mais je m'étais demandé quel était l'intérêt pédagogique, autre que ludique, d'une telle séquence. C'est chronophage et je n'ai pas l'impression que les élèves aient mieux mémorisé les termes relatifs à la localisation. Tout ça pour dire, l'actionnel... no comment.
- Thierry75Niveau 10
scot69 a écrit:Autre erreur fréquente: je donne comme consigne de compléter par who ou which (car je suis un méchant prof qui fait des exercices de grammaire). J'ai droit à des wich, wish, witch, wisch... alors que le mot est dans la consigne!!! Je compte donc systématiquement faux et les gamins ne comprennent pas...!
Je n'ai pas pu m'empêcher de rire.
C'est à pleurer ou à rire.
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Le moi est haïssable.
- IlonaHabitué du forum
Je suis étonnée de ne pas voir wesh dans la liste.
- gauvain31Empereur
Ilona a écrit:Je suis étonnée de ne pas voir wesh dans la liste.
pardon, c'est pas drôle en plus
- tchanq'Neoprof expérimenté
Ah mais moi l'actionnel j'en fait au lycée ! De la production orale et ils s'enregistrent en cours sans leur texte avec prise de notes (Vous êtes un orateur qui ...) ou de l'expression écrite (vous êtes un journaliste qui vient d'assister à xxx et vous rentrez écrire votre article). Vous êtes vraiment sûrs que ça donne des moyennes élevées ? Est-ce que c'est parce que je ne fais pas faire le coloriage qui va avec ?
Je viens de corriger des copies de EE avec 0 marqueurs de ponctuation. Rien, pas un point, pas une virgule ! En LLCE ! Je n'ai absolument rien compris. :pleurs:
Je viens de corriger des copies de EE avec 0 marqueurs de ponctuation. Rien, pas un point, pas une virgule ! En LLCE ! Je n'ai absolument rien compris. :pleurs:
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Failure is not an option
- Lord StevenExpert
JayKew a écrit:Et avec tout cet “actionnel” révolutionnaire de ces 12 dernières années, les élèves en sont encore là ?
Ironie mise à part, les élèves de Terminale ont des notes extrêmement élevées au Bac qui ne reflètent généralement pas leur niveau. Je n’incrimine pas les collègues, bien entendu, mais le système qui vise à produire de bons chiffres et de bonnes statistiques, ainsi que des réformes qui s’enchaînent où il s’agit de mettre “l’élève au centre” et de bâtir des scénarios, au détriment de la consolidation des structures de la langue. (Je n’ai en réalité rien contre les scénarios ni l’actionnel en soi, mais c’est toute l’idéologie véhiculée derrière qui pose problème).
Les élèves que j’accueille en 1ere année de CPGE ont pour beaucoup une syntaxe incohérente, un lexique très pauvre et des notions de grammaire très déficientes. Ils ne savent pas à quoi sert un auxiliaire, ne savent pas poser des questions, s’emmêlent les pinceaux dans les pronoms, conjuguent les verbes irréguliers de manière aléatoire, etc.
Lorsque je découvre les notes qu’ils ont obtenues au Bac, je suis sidéré: en gros, entre 13 et 17-18. Les bons ont 20. Les très faibles, au pire 10, le plus souvent 13-14 voire plus. Une élève dont le premier thème était catastrophique (ignorance totale des structures de base de la langue) avait eu... 17 au Bac !
La situation est telle que nous sommes souvent en difficulté, au vu des bulletins, de savoir comment trier les candidats lors des procédures de recrutement en CPGE.
Bref, je comprends votre désarroi. Le système a produit une situation intenable.
Je suis quand même un peu dubitatif sur votre constat, ou alors c'est propre à Marseille et là aussi j'ai un doute, quant aux notes du baccalauréat. Lorsque je corrige des copies de bac je mets des charrettes de notes entre 3 et 5, pareil pour les oraux de TL. Les élèves au dessus de 15 se comptent, littéralement, sur une poignée. Bon, il est vrai que je viens de revoir l'une ds mes élèves qui m a avoué avec un sourire avoir davantage en prépa qu'avec moi en terminale.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- Pourquoi 3,14159Expert
N'aie pas de doute. En tant que professeur du dessus de la Loire j'ai eu l'occasion de suivre un cours d'un collègue du dessous de la Loire. Les élèves sont bien les mêmes mais les résultats ne sont pas les mêmes, on est quand même plus "relatif" en bas. Certainement un problème de vitamine D...Lord Steven a écrit:
Je suis quand même un peu dubitatif sur votre constat, ou alors c'est propre à Marseille et là aussi j'ai un doute, quant aux notes du baccalauréat. Lorsque je corrige des copies de bac je mets des charrettes de notes entre 3 et 5, pareil pour les oraux de TL. Les élèves au dessus de 15 se comptent, littéralement, sur une poignée. Bon, il est vrai que je viens de revoir l'une ds mes élèves qui m a avoué avec un sourire avoir davantage en prépa qu'avec moi en terminale.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- JayKewNiveau 9
[quote="Lord Steven"]
Je ne suis à Marseille que depuis deux ans. Avant cela, j'étais en prépa parisienne pendant 10 ans, et le constat est le même. Autant vous dire que des élèves venant de Terminale (de toute la France, les sélections se faisant à l'échelle nationale), j'en ai vu défiler pas mal !
Je pense que vous devez être l'exception, plutôt que la règle, cher collègue.
JayKew a écrit:Et avec tout cet “actionnel” révolutionnaire de ces 12 dernières années, les élèves en sont encore là ?
Je suis quand même un peu dubitatif sur votre constat, ou alors c'est propre à Marseille et là aussi j'ai un doute, quant aux notes du baccalauréat. Lorsque je corrige des copies de bac je mets des charrettes de notes entre 3 et 5, pareil pour les oraux de TL. Les élèves au dessus de 15 se comptent, littéralement, sur une poignée. Bon, il est vrai que je viens de revoir l'une ds mes élèves qui m a avoué avec un sourire avoir davantage en prépa qu'avec moi en terminale.
Je ne suis à Marseille que depuis deux ans. Avant cela, j'étais en prépa parisienne pendant 10 ans, et le constat est le même. Autant vous dire que des élèves venant de Terminale (de toute la France, les sélections se faisant à l'échelle nationale), j'en ai vu défiler pas mal !
Je pense que vous devez être l'exception, plutôt que la règle, cher collègue.
- kensingtonEsprit éclairé
Baie d'Or a écrit:
Ah et ce qui me fait sortir les yeux par les trous de nez aussi : je n'ai pas appris le vocabulaire ? Pas grave, je vais mettre le mot en français en espérant que ce soit transparent. Mini florilège : "me i think it's very interessant" "she was enerving" "the Earth is victime the climatic rechauffement"
JayKew a écrit:
Les élèves que j’accueille en 1ere année de CPGE ont pour beaucoup une syntaxe incohérente, un lexique très pauvre et des notions de grammaire très déficientes. Ils ne savent pas à quoi sert un auxiliaire, ne savent pas poser des questions, s’emmêlent les pinceaux dans les pronoms, conjuguent les verbes irréguliers de manière aléatoire, etc.
Lorsque je découvre les notes qu’ils ont obtenues au Bac, je suis sidéré: en gros, entre 13 et 17-18. Les bons ont 20. Les très faibles, au pire 10, le plus souvent 13-14 voire plus. Une élève dont le premier thème était catastrophique (ignorance totale des structures de base de la langue) avait eu... 17 au Bac !
Et voilà le résultat. :decu:
Ils commencent au primaire, enfilent 7 ans collège/lycée pour arriver à ça. Le plus scandaleux est ce que ça donne comme notes au bac.
Ne pas négliger que le constat doit être à peu près le même en ce qui concerne leur maîtrise du français.
New Zealand a écrit:
Les deux dernières catégories formaient la moitié de mes classes (à la louche - ça dépendait des classes, à un ou deux élèves près). Mais quand on n'est pas capable, en 4ème, de dire "Je m'appelle X", c'est qu'il y a un problème. Je rappelle que l'établissement était classé en REP+. A Marseille. Quartier difficile.
Ces établissements bénéficieraient de classes de niveau. Je sais que c'est souvent mal vu, mais quand on voit ce que donne des classes hétérogènes, on ne peut pas les cautionner. On prive les bons éléments de la promotion sociale et on empêche les élèves les plus démunis d'acquérir les bases.
PS : une des profs de l'établissement, qui était formatrice, très sympathique et enthousiaste par ailleurs, a proposé pendant un de ses cours la création d'un quartier. Le tout en dessin, format A3. Tout ça pour illustrer les notions de localisation. Ça a dû prendre des plombes ! Certains élèves étaient ravis, mais je m'étais demandé quel était l'intérêt pédagogique, autre que ludique, d'une telle séquence. C'est chronophage et je n'ai pas l'impression que les élèves aient mieux mémorisé les termes relatifs à la localisation. Tout ça pour dire, l'actionnel... no comment.
Entièrement d'accord avec le texte en gras.
Quant à l'exemple du plan, c'est trop croustillant! L'actionnel dans toute sa splendeur. :thebest:
- EU1Fidèle du forum
@New Zealand : la différenciation pédagogique est bien quand on a un don d'ubiquité (je n'ai jamais connu personne le possédant). Quand vous devrez être à un bout de la classe pour lancer une activité avec certains élèves et qu'au bout de deux minutes vous devrez revenir vers l'autre moitié des élèves n'auront pas compris quelque chose vous comprendrez vite que la différenciation est bien plus difficile à mettre en œuvre que ce que l'on souhaiterait.
Ensuite, vous évoquez les "répétitions ad nauseam" pour les élèves les plus fragiles.
Vous pensez que des élèves en fragilité vont supporter de travailler une séquence sur les présentations et le présent de l'indicatif (par exemple) toute l'année ? pour certains, ce n'est pas en faisant 10 fois la même chose qu'ils assimileront, bien au contraire j'ai envie de dire car ils vont se lasser et se dégoûter.
Dernier point : personnellement je ne critique absolument pas les élèves... en faisant le minimum ils ont 12-13 de moyenne, passent les classes supérieures etc. Ils ont bien raison. Pourquoi se fatiguer quand on a ce qu'on veut en faisant le minimum ? Ce qui est critiquable, c'est le peu d'exigence qu'on nous demande d'avoir envers eux.
Souvent en sortant de l'épreuve écrite du bac, mes élèves de Term me disent "mais c'est une blague monsieur" tant l'épreuve est facile...
Ensuite, vous évoquez les "répétitions ad nauseam" pour les élèves les plus fragiles.
Vous pensez que des élèves en fragilité vont supporter de travailler une séquence sur les présentations et le présent de l'indicatif (par exemple) toute l'année ? pour certains, ce n'est pas en faisant 10 fois la même chose qu'ils assimileront, bien au contraire j'ai envie de dire car ils vont se lasser et se dégoûter.
Dernier point : personnellement je ne critique absolument pas les élèves... en faisant le minimum ils ont 12-13 de moyenne, passent les classes supérieures etc. Ils ont bien raison. Pourquoi se fatiguer quand on a ce qu'on veut en faisant le minimum ? Ce qui est critiquable, c'est le peu d'exigence qu'on nous demande d'avoir envers eux.
Souvent en sortant de l'épreuve écrite du bac, mes élèves de Term me disent "mais c'est une blague monsieur" tant l'épreuve est facile...
- New ZealandNiveau 9
EU1 a écrit:@New Zealand : la différenciation pédagogique est bien quand on a un don d'ubiquité (je n'ai jamais connu personne le possédant). Quand vous devrez être à un bout de la classe pour lancer une activité avec certains élèves et qu'au bout de deux minutes vous devrez revenir vers l'autre moitié des élèves n'auront pas compris quelque chose vous comprendrez vite que la différenciation est bien plus difficile à mettre en œuvre que ce que l'on souhaiterait.
Ensuite, vous évoquez les "répétitions ad nauseam" pour les élèves les plus fragiles.
Vous pensez que des élèves en fragilité vont supporter de travailler une séquence sur les présentations et le présent de l'indicatif (par exemple) toute l'année ? pour certains, ce n'est pas en faisant 10 fois la même chose qu'ils assimileront, bien au contraire j'ai envie de dire car ils vont se lasser et se dégoûter.
Dernier point : personnellement je ne critique absolument pas les élèves... en faisant le minimum ils ont 12-13 de moyenne, passent les classes supérieures etc. Ils ont bien raison. Pourquoi se fatiguer quand on a ce qu'on veut en faisant le minimum ? Ce qui est critiquable, c'est le peu d'exigence qu'on nous demande d'avoir envers eux.
Souvent en sortant de l'épreuve écrite du bac, mes élèves de Term me disent "mais c'est une blague monsieur" tant l'épreuve est facile...
Justement, je me demandais comment la mettre en pratique, ça me semble quasiment impossible, ou alors avec des classes pas trop mauvaises et autonomes. Je pense donc mettre en activité autonome les quelques très bons et bons éléments (éventuellement les pas trop mauvais qui font des efforts), le reste fera cours avec moi. Enfin, ça, c'est en théorie. Quant à la répétition, je ne parlais pas de faire répéter la même chose pendant la même heure de cours, mais de rebrasser de TRÈS nombreuses fois le même vocabulaire et les mêmes structures, mais sous formes différentes, tout au long de l'année, afin qu'ils mémorisent même s'ils n'apprennent pas leurs leçons. Evidemment, il n'y aurait pas qu'un seul thème de vocabulaire (ex que vous citez : les présentations).Quand j'ai remplacé, j'ai eu l'impression que certains n'y arrivaient pas parce qu'ils n'apprenaient pas (ou ne savaient pas comment apprendre). Pour certains, il faut leur mâcher le travail.
Et le fait de travailler de manière spiralaire est logique, puisque que c'est ainsi que fonctionne la mémorisation. Je ne sais plus où j'avais lu une critique des manuels actuels qui ne rebrassaient pas suffisamment le vocabulaire. Cela dit, c'est au professeur de trouver des activités permettant de revoir régulièrement le vocabulaire et les structures afin qu'ils ne soient pas oubliés des élèves, notamment de ceux qui ne font même pas l'effort de les apprendre.
Encore une fois, c'est théorique, il se peut que j'aie tout faux ! Mais je ne vois pas l'intérêt de terminer le programme avec tous les élèves quand un certain nombre n'est pas capable, en 4ème, ne serait-ce que de se présenter. Je préférerais enseigner moins, mais mieux. Enfin bon, théorie que tout ça !
- juniper starwebNiveau 5
J'ai lu les 3 pages de ce fil et je partage le constat et la lassitude. C'est au delà du ras-le-bol en ce qui me concerne, et je n'ai plus aucune illusion sur ce métier... Je ne sais plus à quoi me raccrocher pour essayer de voir les choses de manière moins négative.
- Panta RheiExpert
Ce qui me fait tenir, même si je dois me le répéter quand j'ouvre les yeux le matin, c'est que j'ai la chance d'avoir en face de moi des élèves adorables (cette année, en tout cas). Et aussi car sur ces 30 élèves, il y en a -à la louche- une toute petite dizaine qui fait vraiment la différence en ce sens qu'ils sont juste parfaits, voire même plus que parfaits pour certains.
Ce qui me désole, au fond, c'est de ne rien pouvoir faire (je continue à réfléchir) non pas pour les 5 ou 6 en l'état "irrécupérables", mais pour tous les autres; tous ces élèves qui sont moyens, qui font des efforts mais qui n'y arrivent pas.
Je ne comprends pas, par ailleurs, comment il est possible d'être en 5ème et de ne pas être capable d'apprendre et restituer à l'écrit "we are = we're = nous sommes" / "we have got = we've got = nous avons"... Pas de subtilité ici, du bon "vieux" grammatical et rien d'autre qui a quand même été répété des dizaines de fois en classe depuis le mois de septembre (et en 6ème).
Le font-ils exprès? J'ai les copies sous les yeux, et je me pose sérieusement la question!
Si j'étais professeur stagiaire, je rédigerais un mémoire sur l'apprentissage de BE et HAVE au collège! Chaque copie me fascine! *he 'is *he 'is got *he has is *he is got mais le gagnant est un pauvre 6ème BI (ALD-AGL) *her hat got ... Pauvre gamin.
Quand on rassemble une trentaine d'élèves avec des DYS (+/- AVS), des MNA, des "pas DYS" mais en difficulté, un ou trois perturbateurs, comment est-il possible de faire progresser tout le monde?
Ce qui me désole, au fond, c'est de ne rien pouvoir faire (je continue à réfléchir) non pas pour les 5 ou 6 en l'état "irrécupérables", mais pour tous les autres; tous ces élèves qui sont moyens, qui font des efforts mais qui n'y arrivent pas.
Je ne comprends pas, par ailleurs, comment il est possible d'être en 5ème et de ne pas être capable d'apprendre et restituer à l'écrit "we are = we're = nous sommes" / "we have got = we've got = nous avons"... Pas de subtilité ici, du bon "vieux" grammatical et rien d'autre qui a quand même été répété des dizaines de fois en classe depuis le mois de septembre (et en 6ème).
Le font-ils exprès? J'ai les copies sous les yeux, et je me pose sérieusement la question!
Si j'étais professeur stagiaire, je rédigerais un mémoire sur l'apprentissage de BE et HAVE au collège! Chaque copie me fascine! *he 'is *he 'is got *he has is *he is got mais le gagnant est un pauvre 6ème BI (ALD-AGL) *her hat got ... Pauvre gamin.
Quand on rassemble une trentaine d'élèves avec des DYS (+/- AVS), des MNA, des "pas DYS" mais en difficulté, un ou trois perturbateurs, comment est-il possible de faire progresser tout le monde?
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- CalandriaGrand sage
Le constat est identique ici... J'ai ceux qui sont totalement perdus que je ne peux pas aider (l'an dernier 3 élèves n'ayant jamais fait d'anglais parachutés en 3eme général). Ceux qui sont à la ramasse par faute de travail mais qui attendent toujours que ça leur tombe tout cuit dans le bec et, si ça n'est pas le cas, s'exclame que "c'est trop dur !", "je ne comprends rien !", "je n'y arrive pas" histoire de monopoliser encore plus l'attention et gêner le cours. Ceux qui sont moyens mais il y en a finalement peu. Ceux qui ont de bonnes bases pour qui je culpabilise de ne pas donner assez de mon temps. J'aimerais différencier. Je le fais un peu mais différencier ça signifie que les élèves puissent être calmes, silencieux et autonomes.... Au final, j'ai l'impression de saupoudrer de tout sans jamais faire le boulot comme il faudrait, sans faire progresser les plus faibles, sans nourrir les plus à l'aise. Bref, je sature aussi.
- TardisNiveau 9
Il faut avoir de l'humour pour tenir le coup. Presque aucun élève de mes 6ème savait ce matin que 'mouse' veut dire 'souris'. Quand j'ai évoqué Mickey Mouse une fille m'a dit que Mickey Mouse était un ours...
- New ZealandNiveau 9
Panta Rhei a écrit:Ce qui me fait tenir, même si je dois me le répéter quand j'ouvre les yeux le matin, c'est que j'ai la chance d'avoir en face de moi des élèves adorables (cette année, en tout cas). Et aussi car sur ces 30 élèves, il y en a -à la louche- une toute petite dizaine qui fait vraiment la différence en ce sens qu'ils sont juste parfaits, voire même plus que parfaits pour certains.
Ce qui me désole, au fond, c'est de ne rien pouvoir faire (je continue à réfléchir) non pas pour les 5 ou 6 en l'état "irrécupérables", mais pour tous les autres; tous ces élèves qui sont moyens, qui font des efforts mais qui n'y arrivent pas.
Je ne comprends pas, par ailleurs, comment il est possible d'être en 5ème et de ne pas être capable d'apprendre et restituer à l'écrit "we are = we're = nous sommes" / "we have got = we've got = nous avons"... Pas de subtilité ici, du bon "vieux" grammatical et rien d'autre qui a quand même été répété des dizaines de fois en classe depuis le mois de septembre (et en 6ème).
Le font-ils exprès? J'ai les copies sous les yeux, et je me pose sérieusement la question!
Si j'étais professeur stagiaire, je rédigerais un mémoire sur l'apprentissage de BE et HAVE au collège! Chaque copie me fascine! *he 'is *he 'is got *he has is *he is got mais le gagnant est un pauvre 6ème BI (ALD-AGL) *her hat got ... Pauvre gamin.
Quand on rassemble une trentaine d'élèves avec des DYS (+/- AVS), des MNA, des "pas DYS" mais en difficulté, un ou trois perturbateurs, comment est-il possible de faire progresser tout le monde?
Désolée, mais j'ai eu un gros fou rire. Ces temps-ci, je remets en question mon envie de reconversion. Le niveau est tellement faible... Comment aider ceux qui sont motivés mais qui clairement n'y arrivent pas ? J'ai été confrontée à quelques cas au cours de mon remplacement, mais comment aider des élèves qui ne comprennent pas l'utilisation de CAN ? Parce que, franchement, y'a pas plus simple ! CAN + base verbale. C'est vraiment TRÈS simple. Pourtant, ça bloque. Certains élèves ont vraiment envie d'y arriver, sont motivés, mais n'y arrivent pas... J'espère que je saurai les aider. C'est vraiment l'ensemble du système qu'il faudrait revoir.
- liroxNiveau 6
New Zealand a écrit:
Désolée, mais j'ai eu un gros fou rire. Ces temps-ci, je remets en question mon envie de reconversion. Le niveau est tellement faible... Comment aider ceux qui sont motivés mais qui clairement n'y arrivent pas ? J'ai été confrontée à quelques cas au cours de mon remplacement, mais comment aider des élèves qui ne comprennent pas l'utilisation de CAN ? Parce que, franchement, y'a pas plus simple ! CAN + base verbale. C'est vraiment TRÈS simple. Pourtant, ça bloque. Certains élèves ont vraiment envie d'y arriver, sont motivés, mais n'y arrivent pas... J'espère que je saurai les aider. C'est vraiment l'ensemble du système qu'il faudrait revoir.
Franchement, si tu as un autre métier, fuis l'EN! Parce que c'est tout comme ça... Même les choses les plus simples sont insurmontables pour beaucoup d'élèves, et ce dans beaucoup (toutes?) les matières.
- EU1Fidèle du forum
@New Zealand : je comprends parfaitement ce que tu veux dire. Mais à un moment, on ne travaille pas que pour les élèves faibles et/ou fainéants. Il faut bien avancer pour donner du contenu aux autres élèves.
Et c'est là, à mon avis, le gros problème, c'est que nous devons nous adapter systématiquement aux élèves faibles ou perturbateurs.
On délaisse les bons élèves ou les élèves sympas. Personnellement, ça me dérange beaucoup.
PS : concernant la non-maitrise de certaines structures, il y a un réel lien avec la motivation des élèves. Faites-les copier 10 fois un verbe en AR, ER et IR s'ils font une erreur et vous verrez qu'ils maitriseront très vite leur présent...
Et c'est là, à mon avis, le gros problème, c'est que nous devons nous adapter systématiquement aux élèves faibles ou perturbateurs.
On délaisse les bons élèves ou les élèves sympas. Personnellement, ça me dérange beaucoup.
PS : concernant la non-maitrise de certaines structures, il y a un réel lien avec la motivation des élèves. Faites-les copier 10 fois un verbe en AR, ER et IR s'ils font une erreur et vous verrez qu'ils maitriseront très vite leur présent...
- mafalda16Modérateur
Ah toi aussi t'es un méchant qui fait copier la conjugaison ?
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- MelanieSLBDoyen
1re spé (LLCE anglais): His brother have 20 years. Que dire de plus?
_________________
La réforme du collège en clair : www.reformeducollege.fr .
Et pour ceux qui voudraient en comprendre quelques fondements idéologiques:
De l’école, Jean-Claude Milner, visionnaire en 1984 (ça ne s'invente pas!) de ce qui nous arrive: "On ne dira pas que les enseignants sont l'appendice inutile d'une institution dangereuse et presque criminelle; on dira seulement qu'ils doivent devenir Autres: animateurs, éducateurs, grands frères, nourrices, etc. La liste est variable. Que, par là, les enseignants cessent d’être ce qu'ils doivent être, c'est encore une fois sortir de la question. On ne dira pas que les enseignants n'ont pas à exister, mais qu'ils ont à exister Autrement. Que cette Autre existence consiste à renoncer à soi-même pour disparaître dans la nuit éducative et s'y frotter, tous corps et tous esprits confondus, avec les partenaires de l'acte éducatif - manutentionnaires, parents, élèves, etc. -, seul un méchant pourrait en prendre ombrage." (page 24)
- Ajonc35Sage
Un de mes neveux enseigne l'anglais. Il n'est pas favorable en soi à des classes de niveaux, mais il déplore les mêmes difficultés que toi dans des classes très hétérogènes dans lesquelles il pourrait faire 5,6, 10 groupes de niveaux et il a un grand sentiment d'impuissance à savoir aider les plus faibles, booster les meilleurs ( quoique deux-là avec un peu l'autonomie, c'est possible) , etc .... Très frustrant. Sans compter que des élèves moyens + ne sont pas stimulés et se contentent du minimum, ce qui ne les prépare pas au lycée.EU1 a écrit:@New Zealand : je comprends parfaitement ce que tu veux dire. Mais à un moment, on ne travaille pas que pour les élèves faibles et/ou fainéants. Il faut bien avancer pour donner du contenu aux autres élèves.
Et c'est là, à mon avis, le gros problème, c'est que nous devons nous adapter systématiquement aux élèves faibles ou perturbateurs.
On délaisse les bons élèves ou les élèves sympas. Personnellement, ça me dérange beaucoup.
PS : concernant la non-maitrise de certaines structures, il y a un réel lien avec la motivation des élèves. Faites-les copier 10 fois un verbe en AR, ER et IR s'ils font une erreur et vous verrez qu'ils maitriseront très vite leur présent...
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