- DicloniaExpert
Niang973 a écrit:C'est bien ce que pensais: ce n'est pas une science exacte ce truc.
Mieux vaut ne rien espérer, comme cà pas de déception.
J'ai eu 8E et 3TS, je pars du principe qu'ils peuvent me mettre un simple S en appréciation finale ou un TS si j'ai de la chance
TS en final (je déteste cette abréviation !), et puis quoi ?... ben... rien !
Rien de rien...
Tout ça pour... rien !
je crois qu'au prochain passage de l'inspecteur je risque d'être fort peu souriante...
Courage à tous et toutes !
- lectioleHabitué du forum
Donc "satisfaisant" = faire partie des 25% d'enseignants les pires de France ?
J'en fais donc partie sans savoir pourquoi.
Je suis rarement absente. Je n'ai pas de problèmes d'autorité. Les élèves et leurs familles sont contents. Ils progressent.
Bon.
Après, comme me l'a dit un collègue : toutes ses inspections, en trente ans, se sont mal passées. Un IPR lui a même dit qu'heureusement qu'il avait un doctorat parce qu'enseignant dans le secondaire, ça ne lui allait pas.
Dans le même temps, j'ai entendu beaucoup d'élèves dire que c'est le meilleur professeur qu'ils ont eu.
J'en fais donc partie sans savoir pourquoi.
Je suis rarement absente. Je n'ai pas de problèmes d'autorité. Les élèves et leurs familles sont contents. Ils progressent.
Bon.
Après, comme me l'a dit un collègue : toutes ses inspections, en trente ans, se sont mal passées. Un IPR lui a même dit qu'heureusement qu'il avait un doctorat parce qu'enseignant dans le secondaire, ça ne lui allait pas.
Dans le même temps, j'ai entendu beaucoup d'élèves dire que c'est le meilleur professeur qu'ils ont eu.
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Vivre dans l'instant me semble une mort constante.
- roxanneOracle
Non mais moi j’ai un avis final satisfaisant avec de très bonnes appréciations du CDe et del’IPR.
- ZeSandmanFidèle du forum
lectiole a écrit:Donc "satisfaisant" = faire partie des 25% d'enseignants les pires de France ?
J'en fais donc partie sans savoir pourquoi.
Je suis rarement absente. Je n'ai pas de problèmes d'autorité. Les élèves et leurs familles sont contents. Ils progressent.
Bon.
Je trouve aussi la formulation d'Audrey un peu maladroite.
Qu'on le veuille ou non, on finit à force de baigner dedans par se laisser intoxiquer par l'esprit de la méritocratie sous-jacent de l'évaluation par compétences.
Et pourtant, pour la lire souvent, il me semble qu'Audrey est à l'opposé de ces idées.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- VivivavaNiveau 10
Je n'ai pas de statistiques mais les professeurs les pires de France doivent être ceux qui ont eu "à consolider". Je doute qu'il existe des personnes qui aient eu cela, du coup, effectivement, le "satisfaisant" amalgame les professeurs les pires de France et les bons professeurs. C'est ce qui peut amener à être très insatisfait de "satisfaisant"...
- olive-in-oilSage
Et dire que certains ont applaudi la suppression des notes administratives et pédagogiques ! Y a t-on gagné ?
- lectioleHabitué du forum
Non, on n'y a rien gagné parce qu'avant, chaque année, le CDE mettait trois TB (le plus souvent) et +0,5 sauf si on avait vraiment des problèmes d'assiduité ou d'autorité. La seule année où j'ai eu B en autorité, j'avais vraiment des soucis avec la classe dont j'étais PP.
Mais là, on est noté sur "la vitrine", sur l'image qu'on renvoie et pas sur notre travail. De plus, ce sont des notes 2 ou 3 fois dans la carrière. Ce qui m'agace, c'est qu'alors que les critères sont liés à notre investissement pour la promotion de l'établissement (?), on finit en effet par se faire intoxiquer et par considérer comme mauvais l'enseignant qui enseigne bien (notre métier, après tout...) mais qui se contente d'enseigner. On connaît pourtant tous des enseignants sans autorité et/ou dont les anciens élèves ont des lacunes mais qui finissent formateurs et mettent en avant leurs nombreux projets ou une pédagogie révolutionnaire... Assez souvent, la vitrine masque la réalité même s'il y a aussi des enseignants qui font plein d'heures supplémentaires en enseignant bien, mais c'est finalement la base du métier qui apparaît le moins sur ces fiches PPCR (notamment dans la partie du CDE).
Mais là, on est noté sur "la vitrine", sur l'image qu'on renvoie et pas sur notre travail. De plus, ce sont des notes 2 ou 3 fois dans la carrière. Ce qui m'agace, c'est qu'alors que les critères sont liés à notre investissement pour la promotion de l'établissement (?), on finit en effet par se faire intoxiquer et par considérer comme mauvais l'enseignant qui enseigne bien (notre métier, après tout...) mais qui se contente d'enseigner. On connaît pourtant tous des enseignants sans autorité et/ou dont les anciens élèves ont des lacunes mais qui finissent formateurs et mettent en avant leurs nombreux projets ou une pédagogie révolutionnaire... Assez souvent, la vitrine masque la réalité même s'il y a aussi des enseignants qui font plein d'heures supplémentaires en enseignant bien, mais c'est finalement la base du métier qui apparaît le moins sur ces fiches PPCR (notamment dans la partie du CDE).
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- LefterisEsprit sacré
Voilà : une pièce maîtresse de la "transformation du métier", en langage technocratique, donc de la dégradation des statuts, en traduction simultanée. On veut des animateurs, présents partout et tout le temps (fêtes avec les parents, sorties, projets, animations travail de surveillant et de répétiteur et autres branquignoleries). Le PPCR est à l'image du "prof" de l'avenir, qu'il entend contribuer à construire.lectiole a écrit: mais c'est finalement la base du métier qui apparaît le moins sur ces fiches PPCR (notamment dans la partie du CDE).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- VivivavaNiveau 10
On y a aussi perdu le fait qu'on pouvait progresser par trois paliers, l'ancienneté, le choix et le grand choix, et qu'il n'y a plus que deux paliers.
- LefterisEsprit sacré
Su r l'ensemble du corps, la moyenne correspond à un avancement au choix, un peu plus lent même. Donc gain sur la masse salariale, qui se conjugue avec l'allongement global de la carrière en gains cumulés, par une répartition différente ds indices correspondant aux échelons.Vivivava a écrit:On y a aussi perdu le fait qu'on pouvait progresser par trois paliers, l'ancienneté, le choix et le grand choix, et qu'il n'y a plus que deux paliers.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- VivivavaNiveau 10
Avant ou maintenant ? Maintenant, j'observe surtout une progression à l'ancienneté autour de moi. Sauf si on est en REP+, où il y a des avantages spécifiques d'ancienneté, mais cela concerne très peu de collègues. Cela permet des économies importantes, c'est certain.Lefteris a écrit:Su r l'ensemble du corps, la moyenne correspond à un avancement au choix, un peu plus lent même. Donc gain sur la masse salariale, qui se conjugue avec l'allongement global de la carrière en gains cumulés, par une répartition différente ds indices correspondant aux échelons.Vivivava a écrit:On y a aussi perdu le fait qu'on pouvait progresser par trois paliers, l'ancienneté, le choix et le grand choix, et qu'il n'y a plus que deux paliers.
- AmaliahEmpereur
Vivivava a écrit:On y a aussi perdu le fait qu'on pouvait progresser par trois paliers, l'ancienneté, le choix et le grand choix, et qu'il n'y a plus que deux paliers.
Sauf que comme tu pouvais passer x années sans être inspecté malgré des demandes répétées (neuf ans pour ma part...), tu ne pouvais pas non plus progresser.
Personnellement, je trouve les deux systèmes absurdes et le nouveau encore plus criant d'injustice.
- ElietteNiveau 9
Au 10eme échelon, je n’ai pas eu de rendez-vous PPCR.
J’ai vu que j’ai eu un « satisfaisant » du recteur (sur iprof nulle mention d’une appréciation du cde ou de l’inspecteur qui ne m’a jamais vue d’ailleurs ( une seule inspection de ma vie, inspecteur en retraite) ??? )
Je ne m’émeus guère de cette appréciation vu que côté investissement dans la gesticulation et la communication je reconnais ne rien faire du tout, aucun café pédagogique, aucune participation à un quelconque groupe de travail ou concours type « bouge ton espace », je ne cherche même pas à rendre ma matière sexy, je ne fais que ce que juge utile ( cours)
Pour autant j’aime ce que je fais, je chiade mes cours, je me forme, je suis ponctuelle, disponible aux élèves qui bossent et progressent et je n’aurais pas cru que ce satisfaisant me classerait aux yeux des autres comme médiocre.
J’ai vu que j’ai eu un « satisfaisant » du recteur (sur iprof nulle mention d’une appréciation du cde ou de l’inspecteur qui ne m’a jamais vue d’ailleurs ( une seule inspection de ma vie, inspecteur en retraite) ??? )
Je ne m’émeus guère de cette appréciation vu que côté investissement dans la gesticulation et la communication je reconnais ne rien faire du tout, aucun café pédagogique, aucune participation à un quelconque groupe de travail ou concours type « bouge ton espace », je ne cherche même pas à rendre ma matière sexy, je ne fais que ce que juge utile ( cours)
Pour autant j’aime ce que je fais, je chiade mes cours, je me forme, je suis ponctuelle, disponible aux élèves qui bossent et progressent et je n’aurais pas cru que ce satisfaisant me classerait aux yeux des autres comme médiocre.
- amalricuNeoprof expérimenté
De toutes façons, quel que soit le système, au vu du fromage de plus en plus réduit, il y a davantage de cocus que de satisfaits. Je m'étonne que certains s'y laissent encore prendre.
- ZeSandmanFidèle du forum
Vivivava a écrit:Je n'ai pas de statistiques mais les professeurs les pires de France doivent être ceux qui ont eu "à consolider". Je doute qu'il existe des personnes qui aient eu cela, du coup, effectivement, le "satisfaisant" amalgame les professeurs les pires de France et les bons professeurs. C'est ce qui peut amener à être très insatisfait de "satisfaisant"...
Parler des pires professeurs, se comparer aux collègues, le bon chasseur et le mauvais chasseur, c'est selon moi déjà mettre un pied dans l'esprit de compétition et par là même cautionner ce système de méritocratie.
J'ai déjà dit ici ce que je pensais des collègues qui viennent exposer, dans un but purement statistique bien sûr, et sans vanité aucune, le nombre d'excellents obtenus. Je n'arrive pas à comprendre, au sens premier du terme, cette manière de penser ; c'est tout sauf anodin.
Je reconnais en revanche que j'aurais contesté de toutes mes forces si l'on m'avait jugé "à consolider", que ce soit sur un des 11 items ou sur l'avis final. Non pas que j'estime qu'il n'y ait rien à consolider dans mes pratiques professionnelles, pas plus parce que cela ferait de moi un des pires enseignants.
En fait je ne reconnais pas à ceux qui sont censés me juger, de l'IPR au recteur en passant par le CDE, le droit d'émettre un avis si méprisant sur mon travail, celui-ci n'étant absolument pas celui décrit par le référentiel de compétences qui plus est.
Et je ne voudrais pas qu'on se serve de cela pour m'humilier en m'imposant une formation tout aussi inutile qu'infantilisante.
Après, et pour les mêmes raisons, obtenir un S, un TS ou un E m'indiffère au plus haut point.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- VivivavaNiveau 10
Ah mais je suis tout à fait d'accord avec toi ! C'est le système PPCR qui encourage à se comparer aux collègues...ZeSandman a écrit:Vivivava a écrit:Je n'ai pas de statistiques mais les professeurs les pires de France doivent être ceux qui ont eu "à consolider". Je doute qu'il existe des personnes qui aient eu cela, du coup, effectivement, le "satisfaisant" amalgame les professeurs les pires de France et les bons professeurs. C'est ce qui peut amener à être très insatisfait de "satisfaisant"...
Parler des pires professeurs, se comparer aux collègues, le bon chasseur et le mauvais chasseur, c'est selon moi déjà mettre un pied dans l'esprit de compétition et par là même cautionner ce système de méritocratie.
J'ai déjà dit ici ce que je pensais des collègues qui viennent exposer, dans un but purement statistique bien sûr, et sans vanité aucune, le nombre d'excellents obtenus. Je n'arrive pas à comprendre, au sens premier du terme, cette manière de penser ; c'est tout sauf anodin.
Je reconnais en revanche que j'aurais contesté de toutes mes forces si l'on m'avait jugé "à consolider", que ce soit sur un des 11 items ou sur l'avis final. Non pas que j'estime qu'il n'y ait rien à consolider dans mes pratiques professionnelles, pas plus parce que cela ferait de moi un des pires enseignants.
En fait je ne reconnais pas à ceux qui sont censés me juger, de l'IPR au recteur en passant par le CDE, le droit d'émettre un avis si méprisant sur mon travail, celui-ci n'étant absolument pas celui décrit par le référentiel de compétences qui plus est.
Et je ne voudrais pas qu'on se serve de cela pour m'humilier en m'imposant une formation tout aussi inutile qu'infantilisante.
Après, et pour les mêmes raisons, obtenir un S, un TS ou un E m'indiffère au plus haut point.
- ddalcatelNiveau 9
Oui. Et dire qu'on nous a vendu le PPCR comme une avancée. Une revalorisation de la profession !amalricu a écrit:De toutes façons, quel que soit le système, au vu du fromage de plus en plus réduit, il y a davantage de cocus que de satisfaits. Je m'étonne que certains s'y laissent encore prendre.
Mais il est vrai que beaucoup de collègues ne savaient même pas de quoi il s'agissait...
- LefterisEsprit sacré
Oui, l'ancienneté actuelle correspond à peu près à l'ancien choix. Une vraie revalorisation aurait consisté à mettre tout le monde au rythme de l'ancien GC, ou à diminuer le nombre d'échelons.Vivivava a écrit:
Avant ou maintenant ? Maintenant, j'observe surtout une progression à l'ancienneté autour de moi. Sauf si on est en REP+, où il y a des avantages spécifiques d'ancienneté, mais cela concerne très peu de collègues. Cela permet des économies importantes, c'est certain.
Voilà, encore pire... chaque mesure détruit la précédente pour faire pire.Et encore, il existait dans l'ancien système le "vieillissement" de la note, et pour la HC, une forte bonif à l'ancienneté dans le 11e, qui limitait les dégâts.Amaliah a écrit:
Personnellement, je trouve les deux systèmes absurdes et le nouveau encore plus criant d'injustice.
Exactement. C'est accepter intimement la règle du "jeu", qui doit être rejetée, niée. Il n'y a ni mérite à passer, ni démérite à ne pas pas passer.ZeSandman a écrit:
Parler des pires professeurs, se comparer aux collègues, le bon chasseur et le mauvais chasseur, c'est selon moi déjà mettre un pied dans l'esprit de compétition et par là même cautionner ce système de méritocratie.
Avant , ça ne voulait rien dire, puisque les avis correspondaient automatiquement à un nombre de points (liés à la notation, elle-même encadrée + l"ancienneté d'échelon), mais au moins c'était mieux -ou moins mal- partagé, la seule chose qui compte étant de voir un chiffre en augmentation sur la fiche de paie.
On l'a vendu à certains, imposée aux autres. Quand aux collègues, beaucoup ne voulaient surtout rien savoir. J'ai affiché régulièrement, fait des infos, envoyé de mails, et encore récemment j'ai eu droit à "Hein ? PPCR ? c'est quoi ? ".ddalcatel a écrit:
Oui. Et dire qu'on nous a vendu le PPCR comme une avancée. Une revalorisation de la profession !
Mais il est vrai que beaucoup de collègues ne savaient même pas de quoi il s'agissait...
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- MarxouHabitué du forum
Et n'oublions pas que le PPCR s'est accompagné de la suppression de la bi-admissibilité à l'agreg... :decu: .Une belle vacherie et mesquinerie. Merci le Snes! :
- MathadorEmpereur
L'avantage spécifique d'ancienneté est lié au classement PLV (qui existe aussi en lycée), pas au classement REP+.Vivivava a écrit:Avant ou maintenant ? Maintenant, j'observe surtout une progression à l'ancienneté autour de moi. Sauf si on est en REP+, où il y a des avantages spécifiques d'ancienneté, mais cela concerne très peu de collègues. Cela permet des économies importantes, c'est certain.Lefteris a écrit:Su r l'ensemble du corps, la moyenne correspond à un avancement au choix, un peu plus lent même. Donc gain sur la masse salariale, qui se conjugue avec l'allongement global de la carrière en gains cumulés, par une répartition différente ds indices correspondant aux échelons.Vivivava a écrit:On y a aussi perdu le fait qu'on pouvait progresser par trois paliers, l'ancienneté, le choix et le grand choix, et qu'il n'y a plus que deux paliers.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- KilmenyEmpereur
lectiole a écrit:Donc "satisfaisant" = faire partie des 25% d'enseignants les pires de France ?
J'en fais donc partie sans savoir pourquoi.
Je suis rarement absente. Je n'ai pas de problèmes d'autorité. Les élèves et leurs familles sont contents. Ils progressent.
Bon.
Après, comme me l'a dit un collègue : toutes ses inspections, en trente ans, se sont mal passées. Un IPR lui a même dit qu'heureusement qu'il avait un doctorat parce qu'enseignant dans le secondaire, ça ne lui allait pas.
Dans le même temps, j'ai entendu beaucoup d'élèves dire que c'est le meilleur professeur qu'ils ont eu.
Les élèves sont-ils vraiment aptes à juger ? Dans le couloir au lycée, j'étais derrière deux élèves qui discutaient pour savoir qui était le meilleur professeur de l'établissement. Ils ont fini par élire un collègue "parce qu'il ne donne jamais de devoirs et qu'on travaille très peu dans ses cours".
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- AudreyOracle
ZeSandman a écrit:lectiole a écrit:Donc "satisfaisant" = faire partie des 25% d'enseignants les pires de France ?
J'en fais donc partie sans savoir pourquoi.
Je suis rarement absente. Je n'ai pas de problèmes d'autorité. Les élèves et leurs familles sont contents. Ils progressent.
Bon.
Je trouve aussi la formulation d'Audrey un peu maladroite.
Qu'on le veuille ou non, on finit à force de baigner dedans par se laisser intoxiquer par l'esprit de la méritocratie sous-jacent de l'évaluation par compétences.
Et pourtant, pour la lire souvent, il me semble qu'Audrey est à l'opposé de ces idées.
Je voulais dire "estimés les plus mauvais par l'institution".
- lectioleHabitué du forum
Kilmeny a écrit:lectiole a écrit:Donc "satisfaisant" = faire partie des 25% d'enseignants les pires de France ?
J'en fais donc partie sans savoir pourquoi.
Je suis rarement absente. Je n'ai pas de problèmes d'autorité. Les élèves et leurs familles sont contents. Ils progressent.
Bon.
Après, comme me l'a dit un collègue : toutes ses inspections, en trente ans, se sont mal passées. Un IPR lui a même dit qu'heureusement qu'il avait un doctorat parce qu'enseignant dans le secondaire, ça ne lui allait pas.
Dans le même temps, j'ai entendu beaucoup d'élèves dire que c'est le meilleur professeur qu'ils ont eu.
Les élèves sont-ils vraiment aptes à juger ? Dans le couloir au lycée, j'étais derrière deux élèves qui discutaient pour savoir qui était le meilleur professeur de l'établissement. Ils ont fini par élire un collègue "parce qu'il ne donne jamais de devoirs et qu'on travaille très peu dans ses cours".
En l'occurrence, là, c'est l'inverse : les élèves le trouvaient passionnant et ce qui est remonté, c'est qu'ils étaient tous très tristes quand il a été affecté dans un autre collège mais pas parce qu'il ne les faisait pas bosser, bien au contraire.
Or quand il m'a dit n'avoir jamais eu de "bonne inspection", ça m'a semblé contradictoire. Un enseignant apprécié par ses élèves et ses collègues, sans problème particulier, et une phrase assassine lors d'une inspection lui disant qu'il n'est pas fait pour ce métier alors que les faits, objectivement et sur une période de trente ans, prouvent l'inverse.
D'ailleurs, les élèves sont-ils aptes à juger ? Il me semble que tu y réponds toi-même en précisant que s'ils l'ont jugé "meilleur enseignant" "c'est parce qu'ils ne donnent jamais de devoirs...". Donc ils précisent. Leur conclusion est erronée, mais pour un adulte qui entend ce témoignage, ce qui en ressort, c'est qu'avec cet enseignant, les élèves travaillent peu et que comme ils sont fainéants, ils sont très contents. On comprend bien qu'il y a un problème et que c'est un faux compliment.
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- LefterisEsprit sacré
*Kilmeny a écrit:lectiole a écrit:Donc "satisfaisant" = faire partie des 25% d'enseignants les pires de France ?
J'en fais donc partie sans savoir pourquoi.
Je suis rarement absente. Je n'ai pas de problèmes d'autorité. Les élèves et leurs familles sont contents. Ils progressent.
Bon.
Après, comme me l'a dit un collègue : toutes ses inspections, en trente ans, se sont mal passées. Un IPR lui a même dit qu'heureusement qu'il avait un doctorat parce qu'enseignant dans le secondaire, ça ne lui allait pas.
Dans le même temps, j'ai entendu beaucoup d'élèves dire que c'est le meilleur professeur qu'ils ont eu.
Les élèves sont-ils vraiment aptes à juger ? Dans le couloir au lycée, j'étais derrière deux élèves qui discutaient pour savoir qui était le meilleur professeur de l'établissement. Ils ont fini par élire un collègue "parce qu'il ne donne jamais de devoirs et qu'on travaille très peu dans ses cours".
Pas vraiment. Les élèves aiment ou n'aiment pas un enseignant selon des critères très variables, souvent opposés, le plus souvent éloignés de l'enseignement.Et en plus ça dépend des élèves, des classes. Détesté des uns, aimé des autres. Bref, l'avis du public pas mieux que le PPCR .
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- lectioleHabitué du forum
Sur plusieurs années, avec des classes différentes, ça donne quand même une idée.
On ne peut pas faire reposer notre progression dessus. Encore heureux.
Mais ça me semble moins arbitraire que l'inspection tous les dix ans, ou trois fois dans la carrière, sur des séances d'une heure.
Imaginons un boulanger qui a une clientèle, aime son métier, l'exerce pendant 10 ans sans problème. Un client vient, lui dit "Bonjour, je suis inspecteur. Vos baguettes sont légèrement trop cuites et la décoration ne me plait pas donc vous ne me semblez pas fait pour ce métier."
On ne peut pas faire reposer notre progression dessus. Encore heureux.
Mais ça me semble moins arbitraire que l'inspection tous les dix ans, ou trois fois dans la carrière, sur des séances d'une heure.
Imaginons un boulanger qui a une clientèle, aime son métier, l'exerce pendant 10 ans sans problème. Un client vient, lui dit "Bonjour, je suis inspecteur. Vos baguettes sont légèrement trop cuites et la décoration ne me plait pas donc vous ne me semblez pas fait pour ce métier."
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- LefterisEsprit sacré
Ca reste quand même arbitraire, nous n'avons pas une clientèle, et si c'était le cas, ils ne voient pas forcément le but de ce qu'ils font. Les seules choses non arbitraires ce sont les connaissances disciplinaires, et le fait de faire les programmes et pas n'importe quoi.lectiole a écrit:Sur plusieurs années, avec des classes différentes, ça donne quand même une idée.
On ne peut pas faire reposer notre progression dessus. Encore heureux.
Mais ça me semble moins arbitraire que l'inspection tous les dix ans, ou trois fois dans la carrière, sur des séances d'une heure.
Imaginons un boulanger qui a une clientèle, aime son métier, l'exerce pendant 10 ans sans problème. Un client vient, lui dit "Bonjour, je suis inspecteur. Vos baguettes sont légèrement trop cuites et la décoration ne me plait pas donc vous ne me semblez pas fait pour ce métier."
Pour le côté administratif, le fait d'être ponctuel. Le reste,ça ouvre la porte à tout l'arbitraire.
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