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- VerduretteModérateur
Ma dernière fille aura bientôt 19 ans, elle est en 2ème année de DUT GEA . Elle est rentrée hier soir assez furibarde après une semaine qui a vu se multiplier les conflits entre certains étudiants et les professeurs. Des gamins de 20 ans, que personne n'oblige à être là, dans cet amphi, qui sifflent pendant le cours, le professeur est parti en claquant la porte (et je le comprends). Résultat : une absence injustifiée pour tout le monde.
Lors d'un autre cours, une étudiante qui bavardait a été priée de sortir, elle a refusé, il y a eu dix minutes de discussion virulente entre elle et le professeur, qu'elle a copieusement insulté...
La promo a été réunie par le directeur des études, on leur a remonté les bretelles (à tous et pas juste aux emm... qu'on connait pourtant parfaitement bien) en leur expliquant que ce comportement était irresponsable, surtout pour de jeunes adultes, que les professeurs étaient pour la plupart des professionnels qui n'hésitaient pas à quitter le cours, comme le premier que j'ai cité, à la différence des "professeurs à plein temps" de l'IUT. Bien évidemment, la majorité des étudiants sont sérieux, mais comment se fait-il qu'il y ait encore ce genre de problèmes dus à quelques petits c... dans le supérieur ? Et qu'on ne les mette pas dehors avec perte et fracas ? On a largement dépassé les 16 ans fatidiques.
Ca m'énerve en plus de penser que des étudiants sérieux sont restés sur le carreau de Parcoursup (et notamment ceux issus de bacs généraux) pendant qu'on acceptait ces petits crétins à cause des quotas.
Lors d'un autre cours, une étudiante qui bavardait a été priée de sortir, elle a refusé, il y a eu dix minutes de discussion virulente entre elle et le professeur, qu'elle a copieusement insulté...
La promo a été réunie par le directeur des études, on leur a remonté les bretelles (à tous et pas juste aux emm... qu'on connait pourtant parfaitement bien) en leur expliquant que ce comportement était irresponsable, surtout pour de jeunes adultes, que les professeurs étaient pour la plupart des professionnels qui n'hésitaient pas à quitter le cours, comme le premier que j'ai cité, à la différence des "professeurs à plein temps" de l'IUT. Bien évidemment, la majorité des étudiants sont sérieux, mais comment se fait-il qu'il y ait encore ce genre de problèmes dus à quelques petits c... dans le supérieur ? Et qu'on ne les mette pas dehors avec perte et fracas ? On a largement dépassé les 16 ans fatidiques.
Ca m'énerve en plus de penser que des étudiants sérieux sont restés sur le carreau de Parcoursup (et notamment ceux issus de bacs généraux) pendant qu'on acceptait ces petits crétins à cause des quotas.
- Dame TartineNeoprof expérimenté
C'est pas possible une telle chose . D'effroyables petits m*****x auto centrés.
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J'peux pas, j'ai piscine !
- amalricuNeoprof expérimenté
C'est pas nouveau. Je connais un professeur de fac qui me dit que les premières années sont affublées du surnom de "singes" tant le comportement immature et nombriliste de quelques-uns ne cesse de les surprendre. Par contre, pourquoi tant de retenue devant ces jeunes majeurs ? La porte et basta.
J'en suis désolé pour nos cousins d'évolution. Il me semble y avoir dans ces espèces plus d'intelligence sociale que dans des foules estudiantines.
J'en suis désolé pour nos cousins d'évolution. Il me semble y avoir dans ces espèces plus d'intelligence sociale que dans des foules estudiantines.
- ZagaraGuide spirituel
Ben jeudi dernier j'ai dû expliquer à deux L1 qu'ils étaient adultes, que le supérieur n'était en rien obligatoire, et que donc, s'ils venaient pour manger (!) et bavarder en cours, personne ne les retenait, ils pouvaient sortir. Pour s'amuser, il y a la Terre entière, et chacun est libre de se mettre en échec s'il en a envie, mais à ce moment-là, il le fait dehors. Ça les a calmés pour le moment.
Je crois fort au droit à la réussite, mais aussi à son inverse, dont on parle rarement : le droit à échouer. Il n'y a pas 50% d'une classe d'âge qui obtient le bac+3, alors je ne vois pas pourquoi on devrait subir des gens immatures et inaptes à comprendre où ils se trouvent. Les enfants n'ont rien à faire dans le supérieur. Donc clairement, si ces deux récidivent, ce ne sera pas une invitation à sortir mais une obligation.
Les plus idiots ne comprennent pas une des différences fondamentales entre le secondaire et le supérieur. Dans le supérieur, les enseignants n'ont pas d'obligation pédagogique vis à vis d'eux et n'ont pas à les forcer à travailler ou à les accompagner. Si Kévin pose son sac sur la table, croise les bras et ne note rien pendant une heure, c'est son droit le plus fondamental, et personne ne sera là pour lui dire qu'il doit se mettre au travail. C'est ce que j'appelle le droit à l'échec : être adulte implique d'être autonome, de se fixer ses propres règles, de tracer son propre chemin, et donc d'être responsable de sa réussite ou de son échec.
Je crois fort au droit à la réussite, mais aussi à son inverse, dont on parle rarement : le droit à échouer. Il n'y a pas 50% d'une classe d'âge qui obtient le bac+3, alors je ne vois pas pourquoi on devrait subir des gens immatures et inaptes à comprendre où ils se trouvent. Les enfants n'ont rien à faire dans le supérieur. Donc clairement, si ces deux récidivent, ce ne sera pas une invitation à sortir mais une obligation.
Les plus idiots ne comprennent pas une des différences fondamentales entre le secondaire et le supérieur. Dans le supérieur, les enseignants n'ont pas d'obligation pédagogique vis à vis d'eux et n'ont pas à les forcer à travailler ou à les accompagner. Si Kévin pose son sac sur la table, croise les bras et ne note rien pendant une heure, c'est son droit le plus fondamental, et personne ne sera là pour lui dire qu'il doit se mettre au travail. C'est ce que j'appelle le droit à l'échec : être adulte implique d'être autonome, de se fixer ses propres règles, de tracer son propre chemin, et donc d'être responsable de sa réussite ou de son échec.
- ForsterÉrudit
Un des problèmes que j'ai constaté depuis mon passage en post-bac est que la plupart des enseignants qui sont en post-bac depuis longtemps ou n'ont jamais fait de secondaire ne sont pas du tout armés pour ce type de public. J'ai des collègues complètement désarmés face à l'insolence et à l'irrespect car ils n'ont jamais eu à intégrer la gestion de classe dans leur cours. Je ne dis pas qu'ils devraient le faire face à un public majeur mais la réalité est que pour certaines filières post-bac, il y a une part de plus en plus importante de public qui n'a pas les codes.
Dans ma CPGE (qui est une CPGE modeste de province), on doit parfois aller très loin dans la liste Parcoursup pour recruter et le rectorat nous impose aussi des élèves s'il reste une ou deux places. Nous avons une promo particulièrement difficile cette année et n'avons quasiment aucun recours contre ces quelques élèves 'erreurs de casting' à part d'attendre qu'ils partent d'eux-mêmes.
Le lycée d'à-côté a des ECT et peine à trouver des enseignants voulant y faire des heures. Ils préfèrent rester dans le secondaire où il y a encore un minimum d'encadrement.
Zagara: tout à fait d'accord avec ce que tu dis mais la frontière entre le supérieur et le secondaire est de plus en plus floue. La présence grandissante des parents dans le supérieur en est la preuve.
Dans ma CPGE (qui est une CPGE modeste de province), on doit parfois aller très loin dans la liste Parcoursup pour recruter et le rectorat nous impose aussi des élèves s'il reste une ou deux places. Nous avons une promo particulièrement difficile cette année et n'avons quasiment aucun recours contre ces quelques élèves 'erreurs de casting' à part d'attendre qu'ils partent d'eux-mêmes.
Le lycée d'à-côté a des ECT et peine à trouver des enseignants voulant y faire des heures. Ils préfèrent rester dans le secondaire où il y a encore un minimum d'encadrement.
Zagara: tout à fait d'accord avec ce que tu dis mais la frontière entre le supérieur et le secondaire est de plus en plus floue. La présence grandissante des parents dans le supérieur en est la preuve.
- User26836Niveau 9
@Zagara et les autres. Quand j'ai demandé à mes anciens Tle comment ça se passait en BTS (ils sont toujours dans mon établissement) et qu'ils m'ont dit qu'ils s'emm***ent pendant les cours, qu'ils ne comprenaient pas, etc, je leur ai demandé pourquoi ils continuaient leur BTS du coup. Réponse : "Pour les bourses Madame !". Pareil au lycée : quasiment tous mes 1ères et Tales ont plus de 16 ans, voire plus de 18 ans, vu le b***el que certains mettent en cours, je leur dis que la porte est grand ouverte s'ils n'aiment pas l'école / mes cours / ma personne, etc. Toujours la même réponse : "Ouais mais y'a les bourses / les allocs.", voilà tout est dit !
Après je ne sais pas pour le supérieur, mais il est clair que certains de mes élèves viennent aussi et surtout en cours pour faire ch*** (moi, les autres collègues, le monde) et parce qu'ils n'ont juste rien d'autre à faire, voire par instinct destructeur c'est à dire empêcher ceux qui veulent travailler, réussir, s'en sortir (mileu très modeste pour la plupart de mes élèves) de le faire, et une envie de faire passer le message suivant : "Je fais tout pour rater ma vie et je refuse que les autres fassent autrement".
Après je ne sais pas pour le supérieur, mais il est clair que certains de mes élèves viennent aussi et surtout en cours pour faire ch*** (moi, les autres collègues, le monde) et parce qu'ils n'ont juste rien d'autre à faire, voire par instinct destructeur c'est à dire empêcher ceux qui veulent travailler, réussir, s'en sortir (mileu très modeste pour la plupart de mes élèves) de le faire, et une envie de faire passer le message suivant : "Je fais tout pour rater ma vie et je refuse que les autres fassent autrement".
- celitianSage
Ce qui est nouveau, c'est que cela se passe dans un IUT où la sélection permettait d'éviter ces profils.
@verdurette a raison, les quotas sont en train de démolir les diplômes encore protégés.
De plus, certains vont valider le BTS/DUT, ce qui entraîne une dévalorisation du diplôme.
@verdurette a raison, les quotas sont en train de démolir les diplômes encore protégés.
De plus, certains vont valider le BTS/DUT, ce qui entraîne une dévalorisation du diplôme.
- VerduretteModérateur
Les parents interviennent encore dans le supérieur ? Franchement, je m'interdis de le faire, il faudrait vraiment qu'on arrive à une situation gravissime pour que je m'en mêle, comme une injustice vraiment flagrante et préjudiciable dont ma fille soit victime. Mais après m'être renseignée objectivement sur TOUS les tenants et aboutissants, et de façon courtoise.
- ZagaraGuide spirituel
@Lisak35 : Si j'ai une réponse comme ça, ma réplique est toute trouvée : "ne vous inquiétez pas, je vous noterai présent, comme ça tout le monde sera content : vous aurez votre argent ainsi que votre échec, vos collègues auront la paix et une chance de réussir ; vous voyez, tout le monde y gagne."
- LokomazoutNiveau 9
Zagara a écrit:Ben jeudi dernier j'ai dû expliquer à deux L1 qu'ils étaient adultes, que le supérieur n'était en rien obligatoire, et que donc, s'ils venaient pour manger (!) et bavarder en cours, personne ne les retenait, ils pouvaient sortir. Pour s'amuser, il y a la Terre entière, et chacun est libre de se mettre en échec s'il en a envie, mais à ce moment-là, il le fait dehors. Ça les a calmés pour le moment.
Les bras m'en tombent ! Même le supérieur est maintenant touché par des problèmes de comportement ?! Grave. Je n'en reviens pas.
- celitianSage
Ce sont des Pro ?Lisak35 a écrit:@Zagara et les autres. Quand j'ai demandé à mes anciens Tle comment ça se passait en BTS (ils sont toujours dans mon établissement) et qu'ils m'ont dit qu'ils s'emm***ent pendant les cours, qu'ils ne comprenaient pas, etc, je leur ai demandé pourquoi ils continuaient leur BTS du coup. Réponse : "Pour les bourses Madame !". Pareil dans le supérieur : quasiment tus mes 1ères et Tales ont plus de 16 ans, voire plus de 18 ans, vu le b***el que certains mettent en cours, je leur dis que la porte est grand ouverte s'ils n'aiment pas l'école / mes cours / ma personne, etc. Toujours la même réponse : "Ouais mais y'a les bourses / les allocs.", voilà tout est dit !
Après je ne sais pas pour le supérieur, mais il est clair que certains de mes élèves viennent aussi et surtout en cours pour faire ch*** (moi, les autres collègues, le monde) et parce qu'ils n'ont juste rien d'autre à faire, voire par instinct destructeur c'est à dire empêcher ceux qui veulent travailler, réussir, s'en sortir (mileu très modeste pour la plupart de mes élèves) de la faire : une envie de faire passer le message suivant : "Je fais tout pour rater ma vie et je refuse que les autres fassent autrement".
Dans notre bts, la démolition du LP est de plus en plus visible, et avec la dernière réforme cela va être pire.
Comme faut bien remplir nos classes et que nous avons des quotas de pro, ben c'est la catastrophe scolairement pour beaucoup.
- celitianSage
Dis donc t'as pas peur d'engager ta responsabilité.Zagara a écrit:@Lisak35 : Si j'ai une réponse comme ça, ma réplique est toute trouvée : "ne vous inquiétez pas, je vous noterai présent, comme ça tout le monde sera content : vous aurez votre argent ainsi que votre échec, vos collègues auront la paix et une chance de réussir ; vous voyez, tout le monde y gagne."
Mais c'est certain que ce serait super de pouvoir le faire.
- ForsterÉrudit
Oh oui, de plus en plus de parents appellent pour se plaindre des notes de leurs enfants, pour demander les cours si leur précieuse progéniture a été absente, écrivent des lettres au responsable de la section, voire au rectorat, s'ils ne sont pas contents, etc.Verdurette a écrit:Les parents interviennent encore dans le supérieur ? Franchement, je m'interdis de le faire, il faudrait vraiment qu'on arrive à une situation gravissime pour que je m'en mêle, comme une injustice vraiment flagrante et préjudiciable dont ma fille soit victime. Mais après m'être renseignée objectivement sur TOUS les tenants et aboutissants, et de façon courtoise.
- ZagaraGuide spirituel
Mentir à des gens antipathiques qui n'ont aucune compétence juridique est une ressource tactique comme une autre. Quand le but est clair (leur faire fermer leur mouille), les moyens importent peu.celitian a écrit:Dis donc t'as pas peur d'engager ta responsabilité.Zagara a écrit:@Lisak35 : Si j'ai une réponse comme ça, ma réplique est toute trouvée : "ne vous inquiétez pas, je vous noterai présent, comme ça tout le monde sera content : vous aurez votre argent ainsi que votre échec, vos collègues auront la paix et une chance de réussir ; vous voyez, tout le monde y gagne."
Mais c'est certain que ce serait super de pouvoir le faire.
Mon passage dans le secondaire m'a bien fait comprendre que le concept de coup bas n'existe pas en gestion de classe. Comme je n'ai aucun respect ni empathie pour les gens qui se sabotent et/ou sabotent autrui, je suis libre de mes actes.
- CeladonDemi-dieu
Puisqu'on te dit qu'ils "attaquent" le supérieur... ce n'est pas un vain mot !Lokomazout a écrit:Zagara a écrit:Ben jeudi dernier j'ai dû expliquer à deux L1 qu'ils étaient adultes, que le supérieur n'était en rien obligatoire, et que donc, s'ils venaient pour manger (!) et bavarder en cours, personne ne les retenait, ils pouvaient sortir. Pour s'amuser, il y a la Terre entière, et chacun est libre de se mettre en échec s'il en a envie, mais à ce moment-là, il le fait dehors. Ça les a calmés pour le moment.
Les bras m'en tombent ! Même le supérieur est maintenant touché par des problèmes de comportement ?! Grave. Je n'en reviens pas.
- Marie LaetitiaBon génie
Lokomazout a écrit:Zagara a écrit:Ben jeudi dernier j'ai dû expliquer à deux L1 qu'ils étaient adultes, que le supérieur n'était en rien obligatoire, et que donc, s'ils venaient pour manger (!) et bavarder en cours, personne ne les retenait, ils pouvaient sortir. Pour s'amuser, il y a la Terre entière, et chacun est libre de se mettre en échec s'il en a envie, mais à ce moment-là, il le fait dehors. Ça les a calmés pour le moment.
Les bras m'en tombent ! Même le supérieur est maintenant touché par des problèmes de comportement ?! Grave. Je n'en reviens pas.
Ce n'est pas nouveau. Dans une fac de banlieue, il y a une douzaine d'années, il arrivait déjà de devoir virer des élèves de TD, pour bavardages insupportables (je ne supporte pas qu'on parle en même temps que moi). Peut-être que la différence tient dans le fait que ce phénomène se produit dans des facs calmes comme celle de Zagara. Encore que, dans les non-spécialistes (non étudiants en histoire mais ayant une UE d'histoire à valider) on en trouvait déjà qui avaient du potentiel de glandeur-emmerdeur qui ne sait pas pourquoi il est là (et le fait savoir).
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- celitianSage
A la fac, vous avez peut-être plus de liberté, vous avez peut-être pas de CPE mais en BTS/iut les absences sont suivies et les élèves convoqués.Zagara a écrit:Mentir à des gens antipathiques qui n'ont aucune compétence juridique est une ressource tactique comme une autre. Quand le but est clair (leur faire fermer leur mouille), les moyens importent peu.celitian a écrit:Dis donc t'as pas peur d'engager ta responsabilité.Zagara a écrit:@Lisak35 : Si j'ai une réponse comme ça, ma réplique est toute trouvée : "ne vous inquiétez pas, je vous noterai présent, comme ça tout le monde sera content : vous aurez votre argent ainsi que votre échec, vos collègues auront la paix et une chance de réussir ; vous voyez, tout le monde y gagne."
Mais c'est certain que ce serait super de pouvoir le faire.
Mon passage dans le secondaire m'a bien fait comprendre que le concept de coup bas n'existe pas en gestion de classe. Comme je n'ai aucun respect ni empathie pour les gens qui se sabotent et/ou sabotent autrui, je suis libre de mes actes.
J'ai connu la période où en BTS/IUT, les élèves étaient virés très rapidement à cause du comportement, c'était parfait pour les classes et les enseignants.
- ZagaraGuide spirituel
En fac y'a aucun contrôle.
J'ai passé des années à ne jamais remplir les listes d'absence/présence ; personne ne vient chercher des noises pour ça.
En fait je conçois les listes d'émargement et l' "absence injustifiée" comme des outils de discipline et non administratifs. Au sens où ça peut me servir de menace pour faire rentrer dans le rang un rigolo, mais je ne les utilise pas au quotidien.
J'ai passé des années à ne jamais remplir les listes d'absence/présence ; personne ne vient chercher des noises pour ça.
En fait je conçois les listes d'émargement et l' "absence injustifiée" comme des outils de discipline et non administratifs. Au sens où ça peut me servir de menace pour faire rentrer dans le rang un rigolo, mais je ne les utilise pas au quotidien.
- gauvain31Empereur
Marie Laetitia a écrit:Lokomazout a écrit:Zagara a écrit:Ben jeudi dernier j'ai dû expliquer à deux L1 qu'ils étaient adultes, que le supérieur n'était en rien obligatoire, et que donc, s'ils venaient pour manger (!) et bavarder en cours, personne ne les retenait, ils pouvaient sortir. Pour s'amuser, il y a la Terre entière, et chacun est libre de se mettre en échec s'il en a envie, mais à ce moment-là, il le fait dehors. Ça les a calmés pour le moment.
Les bras m'en tombent ! Même le supérieur est maintenant touché par des problèmes de comportement ?! Grave. Je n'en reviens pas.
Ce n'est pas nouveau. Dans une fac de banlieue, il y a une douzaine d'années, il arrivait déjà de devoir virer des élèves de TD, pour bavardages insupportables (je ne supporte pas qu'on parle en même temps que moi). Peut-être que la différence tient dans le fait que ce phénomène se produit dans des facs calmes comme celle de Zagara. Encore que, dans les non-spécialistes (non étudiants en histoire mais ayant une UE d'histoire à valider) on en trouvait déjà qui avaient du potentiel de glandeur-emmerdeur qui ne sait pas pourquoi il est là (et le fait savoir).
Oh même à mon époque... il y a longtemps . Mon prof de chimie (faculté des sciences de de Pau) avait viré de l'amphithéâtre un élève. "Vous le monsieur avec le bouc : dehors !" ( en L1)
Je peux vous raconter (toujours en L1) aussi comment un avion en papier parti du fin fond de l’amphithéâtre (bref le truc habituel quoi) a fini dangereusement par se diriger vers le professeur de biochimie;.. la pointe de l'avion s'est crashé pile sur son crâne rasé pendant qu'il avait le dos tourné. Il s'est retourné, a regardé l'avion par terre et a dit : "je m'en vais et soyez sûr que je vous interrogerai sur la partie manquante du cours". Et c'est ce qu'il a fait effectivement quelques semaines après. Les dégâts ont été nombreux
Encore plus fort (toujours à Pau) : le professeur de physiologie animale (vieux, mais grand monsieur à barbe blanche) lors de sa toute première séance a commencé son cours en parlant à un rythme normal, mais qui qui était déjà trop rapide pour de nombreux L1. Protestations dans la salle il arrête, et il dit en gueulant" Quoi , vous n'êtes pas contents???? Et ben je m'en vais , à la semaine prochaine!!!" Et ceci en 5 minutes !
Semaine suivante : la moitié de l'amphi n'a pas assisté au deuxième cours. La sélection darwinienne avait fait son œuvre :lol:
- Marie LaetitiaBon génie
Tout dépend des facs ou de ce que l'on appelle "contrôle". Dans celle où je donne quelques cours, il y a liste d'émargement (que je dois en principe transmettre à l'administration, il faut que je regarde ça précisément) mais c'est d'abord pour les bourses et le contrôle continu. Mais pas de convoc de l'étudiant à ma connaissance.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Baie d'OrNiveau 5
Ayant terminé les études il n'y a pas si longtemps, ça ne me surprend malheureusement pas de lire ça. En licence il y avait vraiment des gens qui n'étaient là, comme eux-mêmes le disaient, "que pour les bourses", qui ne fichaient rien et perturbaient les cours (bavardages, insolence... en L1 cela me choquait beaucoup). Même en Master Recherches, on avait certains séminaires auxquels les étudiants de MEEF1 étaient obligés d'assister, et qui avaient un comportement digne de certains de mes élèves de 2nde de cette année.
Par contre je suis étonnée d'apprendre que les parents viennent encore embêter les enseignants du supérieur, mais c'est assez logique dans la continuité de tout le reste, finalement.
Par contre je suis étonnée d'apprendre que les parents viennent encore embêter les enseignants du supérieur, mais c'est assez logique dans la continuité de tout le reste, finalement.
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Fear no more, says the heart.
- ZagaraGuide spirituel
Tout comme le collège se transforme en excroissance de l'école primaire, la licence est en train de devenir une métastase du lycée.
Remarquez, ça facilite le fameux projet "bac -3 / bac +3" du ministère.
Par contre, jamais eu le moindre problème avec les L3 : 2 ans de sélection naturelle, c'est efficace.
Remarquez, ça facilite le fameux projet "bac -3 / bac +3" du ministère.
Par contre, jamais eu le moindre problème avec les L3 : 2 ans de sélection naturelle, c'est efficace.
- CassiusNiveau 6
@Gauvain : Parfois il faut être aussi bête que l'adversaire.
- gauvain31Empereur
Cassius a écrit:@Gauvain : Parfois il faut être aussi bête que l'adversaire.
Tout à fait Cassius, nous avions bien compris ce qu'il était en train de faire. Nous étions au 2nd semestre, et nous avions bien vu que beaucoup n'avaient pas leur place à la fac. C'est d'ailleurs grâce à lui que nous avons appris à prendre efficacement des notes. J'ai toujours ses cours qui sont un modèle de rigueur et de richesses scientifiques
- nicole 86Expert spécialisé
Au début des années 90, lors de son congé formation, une collègue d'espagnol est retournée préparer l'agrégation externe dans la grande fac du sud qu'elle connaissait bien, elle était outrée du comportement des agrégatifs pendant les cours.
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- Etudes supérieures et parents
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