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- ernyaFidèle du forum
J'avais aussi ce double système l'an dernier pour mes quatrièmes. Pour ma part, je conservais le tableau de compétences que j'utilisais pour les classes sans notes et je mettais une note sur 20 selon les critères des contrôles avec notes tout court (soit tant de points pour tel item de réac, soit tant de points pour telle question du contrôle de lecture ou de compréhension).abricotedapi a écrit:Cela fait trois ans que je travaille dans des collèges qui sont passés à l'évaluation par compétences, sans notes chiffrées. Peu importe ce qu'on en pense, au bout de trois ans le nez dedans je commence à être plus à l'aise avec ma manière d'évaluer.
Cette année je suis en AFA dans un collège. En 6e (cycle 3) : évaluation par compétences, sans notes. Très bien.
Mais pour le cycle 4 (j'ai des 5e) : évaluation par compétences, avec notes. Les collègues de français nous ont expliqué qu'elles notaient donc chaque copie avec les compétences et les notes, et rentraient les deux dans Pronotes. Apparemment c'est un travail monstre. La direction nous a expliqué qu'elle attend de nous d'entrer au moins un bilan de compétences par trimestre. Autrement dit, les notes sont privilégiées. Bref, j'avoue que je suis un peu perdue sur la marche à suivre. Faut-il prévoir chaque évaluation avec un barème à niveaux de compétences qui se transforme en note ? Si on évalue trois compétences, faut-il mettre trois notes ou une seule ? Je ne me vois pas entrer sur Pronote une évaluation par compétence + une évaluation avec la note des élèves pour chaque évaluation... Ou alors je repasse à une évaluation chiffrée et je me contente du bilan trimestriel des compétences, mais ce sera un peu à la louche non ?
Si des collègues utilisent les compétences et les notes (j'ai lu plusieurs fois ici que c'était possible) je veux bien des pistes de réflexion
Je ne sais pas si je suis claire, il est tard...
Disons que je mêlais les deux systèmes. Ca coince un peu pour les dictées car les élèves peuvent avoir 0 à la dictée (notée comme au brevet) mais ne pas forcément avoir maîtrise insuffisante à chaque item de compétence (ils peuvent être bons en accords et pourris en ortho ou l'inverse).
- abricotedapiExpert spécialisé
Oui c'est ce que je pense faire... Pour les dictées je ne distingue pas ortho lexicale / accords grammaticaux etc donc ça devrait fonctionner.ernya a écrit:J'avais aussi ce double système l'an dernier pour mes quatrièmes. Pour ma part, je conservais le tableau de compétences que j'utilisais pour les classes sans notes et je mettais une note sur 20 selon les critères des contrôles avec notes tout court (soit tant de points pour tel item de réac, soit tant de points pour telle question du contrôle de lecture ou de compréhension).abricotedapi a écrit:Cela fait trois ans que je travaille dans des collèges qui sont passés à l'évaluation par compétences, sans notes chiffrées. Peu importe ce qu'on en pense, au bout de trois ans le nez dedans je commence à être plus à l'aise avec ma manière d'évaluer.
Cette année je suis en AFA dans un collège. En 6e (cycle 3) : évaluation par compétences, sans notes. Très bien.
Mais pour le cycle 4 (j'ai des 5e) : évaluation par compétences, avec notes. Les collègues de français nous ont expliqué qu'elles notaient donc chaque copie avec les compétences et les notes, et rentraient les deux dans Pronotes. Apparemment c'est un travail monstre. La direction nous a expliqué qu'elle attend de nous d'entrer au moins un bilan de compétences par trimestre. Autrement dit, les notes sont privilégiées. Bref, j'avoue que je suis un peu perdue sur la marche à suivre. Faut-il prévoir chaque évaluation avec un barème à niveaux de compétences qui se transforme en note ? Si on évalue trois compétences, faut-il mettre trois notes ou une seule ? Je ne me vois pas entrer sur Pronote une évaluation par compétence + une évaluation avec la note des élèves pour chaque évaluation... Ou alors je repasse à une évaluation chiffrée et je me contente du bilan trimestriel des compétences, mais ce sera un peu à la louche non ?
Si des collègues utilisent les compétences et les notes (j'ai lu plusieurs fois ici que c'était possible) je veux bien des pistes de réflexion
Je ne sais pas si je suis claire, il est tard...
Disons que je mêlais les deux systèmes. Ca coince un peu pour les dictées car les élèves peuvent avoir 0 à la dictée (notée comme au brevet) mais ne pas forcément avoir maîtrise insuffisante à chaque item de compétence (ils peuvent être bons en accords et pourris en ortho ou l'inverse).
Merci !
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- Manu7Expert spécialisé
En maths, je trouve assez facile de faire une double évaluation (note et compétences) et je trouve cela plus cohérent, par contre c'est plus long.
Si on veut utiliser un logiciel qui transforme les compétences en notes, c'est bien joli, mais c'est souvent n'importe quoi. Pour que cela soit performant, il faudrait rentrer tellement de paramètres qu'à la fin, c'est bien plus juste de faire son barème soi-même. Comme on l'a dit plus haut, un élève qui a 17/20, peut très bien être insuffisant dans une compétence, mais il a très bien réussi son devoir. Avec des logiciels qui génèrent des notes, alors sur l'ensemble de la classe il y aura systématiquement des injustices.
Et d'une manière générale, quand on pense qu'il est facile de transformer une évaluation de compétences en une note c'est que finalement on évalue avec des notes sans le dire.
C'est le même problème quand on fait des bilans avec les compétences, chaque logiciel, fait une moyenne comme avec des notes ce qui n'a pas de sens, mais beaucoup de profs sont contents. Si on passait le permi voiture avec nos logiciels de compétences, alors si on rate son permi 2 fois, alors il faudrait le réussir 3 ou 4 fois pour enfin l'obtenir...
Le logiciel ajoute lui-même l'effet pervers des notes et des moyennes derrières nos compétences mais tout le monde est content, on croit comme des moutons qu'il n'y a plus de note alors que chaque échelon ou chaque couleur correspond à une note pour le logiciel. Une note que l'établissement peut décider de changer sans que les profs s'en rendent compte... Sur chaque logiciel, on peut aussi changer la méthode calcul mais les choix sont très limités et ils ont tous des effets pervers.
Si on avait un bon algorithme, alors quand plusieurs conditions sont remplies, on devrait demander au prof si l'item est validé définitivement. Mais souvent les items sont tellement vagues qu'on peut dire que ce n'est jamais terminé, ce qui est absurde dans une évaluation par compétence. D'un autre côté notre enseignement n'est pas organisé pour évaluer par compétences. On parle souvent de différenciation, mais par exemple un élève qui a un niveau de compétence 3ème en math et 5ème en langue qui est en 4ème ne recevra jamais un enseignement adapté à ses compétences.
Si on veut utiliser un logiciel qui transforme les compétences en notes, c'est bien joli, mais c'est souvent n'importe quoi. Pour que cela soit performant, il faudrait rentrer tellement de paramètres qu'à la fin, c'est bien plus juste de faire son barème soi-même. Comme on l'a dit plus haut, un élève qui a 17/20, peut très bien être insuffisant dans une compétence, mais il a très bien réussi son devoir. Avec des logiciels qui génèrent des notes, alors sur l'ensemble de la classe il y aura systématiquement des injustices.
Et d'une manière générale, quand on pense qu'il est facile de transformer une évaluation de compétences en une note c'est que finalement on évalue avec des notes sans le dire.
C'est le même problème quand on fait des bilans avec les compétences, chaque logiciel, fait une moyenne comme avec des notes ce qui n'a pas de sens, mais beaucoup de profs sont contents. Si on passait le permi voiture avec nos logiciels de compétences, alors si on rate son permi 2 fois, alors il faudrait le réussir 3 ou 4 fois pour enfin l'obtenir...
Le logiciel ajoute lui-même l'effet pervers des notes et des moyennes derrières nos compétences mais tout le monde est content, on croit comme des moutons qu'il n'y a plus de note alors que chaque échelon ou chaque couleur correspond à une note pour le logiciel. Une note que l'établissement peut décider de changer sans que les profs s'en rendent compte... Sur chaque logiciel, on peut aussi changer la méthode calcul mais les choix sont très limités et ils ont tous des effets pervers.
Si on avait un bon algorithme, alors quand plusieurs conditions sont remplies, on devrait demander au prof si l'item est validé définitivement. Mais souvent les items sont tellement vagues qu'on peut dire que ce n'est jamais terminé, ce qui est absurde dans une évaluation par compétence. D'un autre côté notre enseignement n'est pas organisé pour évaluer par compétences. On parle souvent de différenciation, mais par exemple un élève qui a un niveau de compétence 3ème en math et 5ème en langue qui est en 4ème ne recevra jamais un enseignement adapté à ses compétences.
- cristalExpert spécialisé
J'ai essayé dans une classe, pour ce 1er trimestre, de faire 1 note = 1 compétence notée et dans une autre une évaluation globale trimestrielle au ressenti (à la louche).
Il m'a fallu plus de réflexion (vert? jaune?) mais au final je me demande si ce système n'est pas plus "juste".
En effet, j'ai par exemple un élève qui bâcle tous les travaux écrits, ne rend pas toujours son travail ... mais a une compréhension très fine et peut, quand il en a envie, être très pertinent à l'oral. Du coup, en compréhension écrite il est plutôt dans le vert mais si je ne m'appuyais que sur les notes il serait plutôt dans le orange/rouge.
Il m'a fallu plus de réflexion (vert? jaune?) mais au final je me demande si ce système n'est pas plus "juste".
En effet, j'ai par exemple un élève qui bâcle tous les travaux écrits, ne rend pas toujours son travail ... mais a une compréhension très fine et peut, quand il en a envie, être très pertinent à l'oral. Du coup, en compréhension écrite il est plutôt dans le vert mais si je ne m'appuyais que sur les notes il serait plutôt dans le orange/rouge.
- amalricuNeoprof expérimenté
Manu7 a écrit:En maths, je trouve assez facile de faire une double évaluation (note et compétences) et je trouve cela plus cohérent, par contre c'est plus long.
Si on veut utiliser un logiciel qui transforme les compétences en notes, c'est bien joli, mais c'est souvent n'importe quoi. Pour que cela soit performant, il faudrait rentrer tellement de paramètres qu'à la fin, c'est bien plus juste de faire son barème soi-même. Comme on l'a dit plus haut, un élève qui a 17/20, peut très bien être insuffisant dans une compétence, mais il a très bien réussi son devoir. Avec des logiciels qui génèrent des notes, alors sur l'ensemble de la classe il y aura systématiquement des injustices.
Et d'une manière générale, quand on pense qu'il est facile de transformer une évaluation de compétences en une note c'est que finalement on évalue avec des notes sans le dire.
C'est le même problème quand on fait des bilans avec les compétences, chaque logiciel, fait une moyenne comme avec des notes ce qui n'a pas de sens, mais beaucoup de profs sont contents. Si on passait le permi voiture avec nos logiciels de compétences, alors si on rate son permi 2 fois, alors il faudrait le réussir 3 ou 4 fois pour enfin l'obtenir...
Le logiciel ajoute lui-même l'effet pervers des notes et des moyennes derrières nos compétences mais tout le monde est content, on croit comme des moutons qu'il n'y a plus de note alors que chaque échelon ou chaque couleur correspond à une note pour le logiciel. Une note que l'établissement peut décider de changer sans que les profs s'en rendent compte... Sur chaque logiciel, on peut aussi changer la méthode calcul mais les choix sont très limités et ils ont tous des effets pervers.
Si on avait un bon algorithme, alors quand plusieurs conditions sont remplies, on devrait demander au prof si l'item est validé définitivement. Mais souvent les items sont tellement vagues qu'on peut dire que ce n'est jamais terminé, ce qui est absurde dans une évaluation par compétence. D'un autre côté notre enseignement n'est pas organisé pour évaluer par compétences. On parle souvent de différenciation, mais par exemple un élève qui a un niveau de compétence 3ème en math et 5ème en langue qui est en 4ème ne recevra jamais un enseignement adapté à ses compétences.
Merci. C'est l'effet pervers du système qui se détruit ainsi.
- Pourquoi 3,14159Expert
cristal a écrit:J'ai essayé dans une classe, pour ce 1er trimestre, de faire 1 note = 1 compétence notée et dans une autre une évaluation globale trimestrielle au ressenti (à la louche).
Il m'a fallu plus de réflexion (vert? jaune?) mais au final je me demande si ce système n'est pas plus "juste".
En effet, j'ai par exemple un élève qui bâcle tous les travaux écrits, ne rend pas toujours son travail ... mais a une compréhension très fine et peut, quand il en a envie, être très pertinent à l'oral. Du coup, en compréhension écrite il est plutôt dans le vert mais si je ne m'appuyais que sur les notes il serait plutôt dans le orange/rouge.
Voilà tu as mis le doigt sur l'utilité : tout le monde est bon avec les compétences. Par contre cela n'apprend plus la rigueur de l'écoute, l’écriture, etc... Juste bon à poser des tuyaux, on n'en demande pas plus.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- KimberliteExpert
Je pratique la double évaluation (bien prise de tête, mais bon, c'est ma décision...): pour ma part, j'arrive plus souvent à des notes à mon avis trop élevées alors que les compétences montrent plus clairement les déficiences des élèves. Pour moi, par exemple, dans une évaluation de connaissance sur un schéma, un élève qui a réussi à mettre la moitié des légendes se réjouira, il a la moyenne. Sauf qu'en compétence, je lui mettrai un "fragile" (orange), car savoir placer seulement la moitié des légendes est, à mon sens, insuffisant...
Je note souvent en compétence des trucs qui ne sont pas au centre de ma matière (écriture, suivi des consignes de présentation...). Pour éviter que ces compétences ne prennent le dessus, j'ai découvert qu'on pouvait mettre des coefficients dans pronote (mais en fait, je ne l'ai pas fait, par contre je mets des coefficients aux évaluations, ce qui est possible aussi).
Finalement, j'ai un résultat plutôt cohérent.
Je note souvent en compétence des trucs qui ne sont pas au centre de ma matière (écriture, suivi des consignes de présentation...). Pour éviter que ces compétences ne prennent le dessus, j'ai découvert qu'on pouvait mettre des coefficients dans pronote (mais en fait, je ne l'ai pas fait, par contre je mets des coefficients aux évaluations, ce qui est possible aussi).
Finalement, j'ai un résultat plutôt cohérent.
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- Spoiler:
- User17095Érudit
J'ai du mal à me représenter la double évaluation pour une raison très bêtement technique : sur le LSU, on ne peut pas remonter les deux sur une même classe.
Donc pour l'évaluation au quotidien et les bulletins qu'on va donner, ça marche (énorme boulot mais ça fonctionne), mais pour la fin de 3e ça va coincer.
Donc pour l'évaluation au quotidien et les bulletins qu'on va donner, ça marche (énorme boulot mais ça fonctionne), mais pour la fin de 3e ça va coincer.
- AnaxagoreGuide spirituel
Si j'avais à dresser un caniche, je l'évaluerais par "compétences" sans que cela ne me pose de problème.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ylmExpert spécialisé
"Maîtrise fragile" c'est la moyenne. Si c'est, à ton sens, insuffisant et ne vaut pas la moyenne c'est "maîtrise insuffisante" qu'il faut évaluer la compétence.Kimberlite a écrit:Je pratique la double évaluation (bien prise de tête, mais bon, c'est ma décision...): pour ma part, j'arrive plus souvent à des notes à mon avis trop élevées alors que les compétences montrent plus clairement les déficiences des élèves. Pour moi, par exemple, dans une évaluation de connaissance sur un schéma, un élève qui a réussi à mettre la moitié des légendes se réjouira, il a la moyenne. Sauf qu'en compétence, je lui mettrai un "fragile" (orange), car savoir placer seulement la moitié des légendes est, à mon sens, insuffisant...
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- VinZTDoyen
« Maîtrise fragile (ou insuffisante) » c'est surtout un oxymore.
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« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
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- amalricuNeoprof expérimenté
pogonophile a écrit:J'ai du mal à me représenter la double évaluation pour une raison très bêtement technique : sur le LSU, on ne peut pas remonter les deux sur une même classe.
Donc pour l'évaluation au quotidien et les bulletins qu'on va donner, ça marche (énorme boulot mais ça fonctionne), mais pour la fin de 3e ça va coincer.
C'est la logique maîtresse de la maison, à la fin il y a un MUR.
- ThermoNiveau 7
Après les compétences je me demande quel sera le prochain bidule pédagogique qui va nous tomber dessus.......arriveront-ils à trouver encore plus "génialement décoiffant"?
Comme le niveau continue à priori de baisser je suppose qu'ils sont en train de chercher
Comme le niveau continue à priori de baisser je suppose qu'ils sont en train de chercher
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- nash06Niveau 7
Mais de toute façon, c'est absurde de vouloir additionner des évaluations de compétences pour que la note finale soit égale à la somme de chaque notes de compétences. Au collège, c'est peut-être obligatoire, (je ne sais pas comment ça fonctionne), mais au lycée, tu as le choix de l'évaluation (note, compétence, ou les deux). Mais pour que ce soit plus parlant :
Si quelqu'un veut faire des études de physique, et qu'il a une bonne analyse scientifique des différentes situations proposées, qu'il propose et met en oeuvre des protocoles expérimentaux pertinents, qu'il manipule précisément, qu'il comprend très bien la logique mathématique, le principe de la démonstration, mais qu'à côté de ça il le niveau en calcul d'un élève de 6e, il a beau valider magistralement la plupart des compétences, il n'est globalement pas prêt à suivre des cours de physique dans le supérieur. Donc il serait absurde que son évaluation finale lui laisse penser le contraire.
En fait, pour obtenir une note pertinente à partir de la maîtrise des compétences, il devrait y avoir un facteur multiplicatif dans tout ça...
Autre exemple : un commentaire de texte en français. Si les compétences évaluées sont (je dis ça à la louche, je ne suis pas prof de français) : la maîtrise de la forme (intro, développement, conclusion, taille attendue du devoir), la justesse des arguments, la maîtrise de la langue, (...), il est évident que l'évaluation de la maîtrise de la langue n'a de sens que si la taille du devoir est conséquente : si un élève, devant commenter Le Lac de Lamartine, rend une copie avec pour seul contenu son nom et "Voilà ma copie, merci d'être gentil sur la notation.", la compétence "maîtrise de la langue" est indéniablement validée mais ce serait absurde qu'il obtienne des points pour ça.
Bref, évaluer séparément les compétences, attribuer une note à chacune et additionner ces notes, ça donne un résultat non représentatif du niveau de l'élève (et de la possibilité qu'il aura de suivre ou non dans la classe suivante). Je me demande parfois si ce n'est justement pas pour ça que ces histoires de compétences ont été autant mises en avant : on fait croire aux élèves et aux parents que "ça va" parce que "en moyenne" ça va, alors que le fait de considérer les compétences "en moyenne" est une absurdité.
Si quelqu'un veut faire des études de physique, et qu'il a une bonne analyse scientifique des différentes situations proposées, qu'il propose et met en oeuvre des protocoles expérimentaux pertinents, qu'il manipule précisément, qu'il comprend très bien la logique mathématique, le principe de la démonstration, mais qu'à côté de ça il le niveau en calcul d'un élève de 6e, il a beau valider magistralement la plupart des compétences, il n'est globalement pas prêt à suivre des cours de physique dans le supérieur. Donc il serait absurde que son évaluation finale lui laisse penser le contraire.
En fait, pour obtenir une note pertinente à partir de la maîtrise des compétences, il devrait y avoir un facteur multiplicatif dans tout ça...
Autre exemple : un commentaire de texte en français. Si les compétences évaluées sont (je dis ça à la louche, je ne suis pas prof de français) : la maîtrise de la forme (intro, développement, conclusion, taille attendue du devoir), la justesse des arguments, la maîtrise de la langue, (...), il est évident que l'évaluation de la maîtrise de la langue n'a de sens que si la taille du devoir est conséquente : si un élève, devant commenter Le Lac de Lamartine, rend une copie avec pour seul contenu son nom et "Voilà ma copie, merci d'être gentil sur la notation.", la compétence "maîtrise de la langue" est indéniablement validée mais ce serait absurde qu'il obtienne des points pour ça.
Bref, évaluer séparément les compétences, attribuer une note à chacune et additionner ces notes, ça donne un résultat non représentatif du niveau de l'élève (et de la possibilité qu'il aura de suivre ou non dans la classe suivante). Je me demande parfois si ce n'est justement pas pour ça que ces histoires de compétences ont été autant mises en avant : on fait croire aux élèves et aux parents que "ça va" parce que "en moyenne" ça va, alors que le fait de considérer les compétences "en moyenne" est une absurdité.
- Ajonc35Sage
Splendide argumentation. Mais tu comprends mieux pourquoi tous les élèves ou presque ont leur DNB ( en tout cas dans mon LEP), même ceux qui ne savent ni lire, ni écrire.nash06 a écrit:Mais de toute façon, c'est absurde de vouloir additionner des évaluations de compétences pour que la note finale soit égale à la somme de chaque notes de compétences. Au collège, c'est peut-être obligatoire, (je ne sais pas comment ça fonctionne), mais au lycée, tu as le choix de l'évaluation (note, compétence, ou les deux). Mais pour que ce soit plus parlant :
Si quelqu'un veut faire des études de physique, et qu'il a une bonne analyse scientifique des différentes situations proposées, qu'il propose et met en oeuvre des protocoles expérimentaux pertinents, qu'il manipule précisément, qu'il comprend très bien la logique mathématique, le principe de la démonstration, mais qu'à côté de ça il le niveau en calcul d'un élève de 6e, il a beau valider magistralement la plupart des compétences, il n'est globalement pas prêt à suivre des cours de physique dans le supérieur. Donc il serait absurde que son évaluation finale lui laisse penser le contraire.
En fait, pour obtenir une note pertinente à partir de la maîtrise des compétences, il devrait y avoir un facteur multiplicatif dans tout ça...
Autre exemple : un commentaire de texte en français. Si les compétences évaluées sont (je dis ça à la louche, je ne suis pas prof de français) : la maîtrise de la forme (intro, développement, conclusion, taille attendue du devoir), la justesse des arguments, la maîtrise de la langue, (...), il est évident que l'évaluation de la maîtrise de la langue n'a de sens que si la taille du devoir est conséquente : si un élève, devant commenter Le Lac de Lamartine, rend une copie avec pour seul contenu son nom et "Voilà ma copie, merci d'être gentil sur la notation.", la compétence "maîtrise de la langue" est indéniablement validée mais ce serait absurde qu'il obtienne des points pour ça.
Bref, évaluer séparément les compétences, attribuer une note à chacune et additionner ces notes, ça donne un résultat non représentatif du niveau de l'élève (et de la possibilité qu'il aura de suivre ou non dans la classe suivante). Je me demande parfois si ce n'est justement pas pour ça que ces histoires de compétences ont été autant mises en avant : on fait croire aux élèves et aux parents que "ça va" parce que "en moyenne" ça va, alors que le fait de considérer les compétences "en moyenne" est une absurdité.
- zigmag17Guide spirituel
Pourquoi 3,14159 a écrit:cristal a écrit:J'ai essayé dans une classe, pour ce 1er trimestre, de faire 1 note = 1 compétence notée et dans une autre une évaluation globale trimestrielle au ressenti (à la louche).
Il m'a fallu plus de réflexion (vert? jaune?) mais au final je me demande si ce système n'est pas plus "juste".
En effet, j'ai par exemple un élève qui bâcle tous les travaux écrits, ne rend pas toujours son travail ... mais a une compréhension très fine et peut, quand il en a envie, être très pertinent à l'oral. Du coup, en compréhension écrite il est plutôt dans le vert mais si je ne m'appuyais que sur les notes il serait plutôt dans le orange/rouge.
Voilà tu as mis le doigt sur l'utilité : tout le monde est bon avec les compétences. Par contre cela n'apprend plus la rigueur de l'écoute, l’écriture, etc... Juste bon à poser des tuyaux, on n'en demande pas plus.
Même pas. Dernièrement, travaux dans ma rue. Ordinateur en panne pendant 72h. La cause? Les ouvriers ont malencontreusement coupé les tuyaux qui traînaient par là sous le bitume. Des champions de la life. Il va falloir trouver d'autres compétences à évaluer, ce qu'on leur demande à l'école est encore trop dur
- doubledeckerSage
je me permets une petite remarque : notes chiffrées et compétences ne sont en rien opposables. On peut tout à fait travailler par compétences et mettre une notre. De même on peut travailler par compétences et se montrer exigent avec les élèves. J'ai beaucoup de mal à comprendre ce manque d'exigences : c'est le prof qui fait les évaluations et les corrige. Que ce soit une note chiffrée ou un degré de maîtrise si on se montre exigeant le résultat sera le même.
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La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- Ajonc35Sage
Si j'avais gardé le même niveau d'exigence qu'à mes débuts, non c'est trop loin, qu'il y a 10 ans, les résultats seraient catastrophiques et peut-être que je devrais mettre des notes négatives .doubledecker a écrit:je me permets une petite remarque : notes chiffrées et compétences ne sont en rien opposables. On peut tout à fait travailler par compétences et mettre une notre. De même on peut travailler par compétences et se montrer exigent avec les élèves. J'ai beaucoup de mal à comprendre ce manque d'exigences : c'est le prof qui fait les évaluations et les corrige. Que ce soit une note chiffrée ou un degré de maîtrise si on se montre exigeant le résultat sera le même.
Je viens d'apprendre, parmi nos 4ème, que quelques-uns n'ont pas le niveau 5ème ni même début 5ème. Dans ce type de classe, il faut à chaque évaluation rappeler que faire une phrase est obligatoire ( sinon je sanctionne), qu'il est impératif d'écrire du mieux possible ( ils ne font pas d'efforts, moi non plus. Je ne vais pas m'acheter une loupe, une lunette à double foyer et encore serait-ce utile); que les traits doivent être tirés à la règle, que j'aime qu'on écrive sur les lignes,etc... Avant chaque évaluation je répète, je répète, et je répète et alors... pas grand chose. Même ces petites choses j'ai de la peine à les obtenir alors le reste et les compétences. Je me répète, mais pourquoi être exigent ( un peu) quand on voit le résultat au DNB ou à tout autre examen où ON me dit que je note trop dur, c'est à dire que je suis le plus souvent en-deçà des résultats des collègues. Moi je veux bien être TRES exigeante comme à mes débuts, mais ce n'est pas la tendance. Et dans mon LEP, ON me demande d'être plus souple surtout pour les bac pro qui demandent parcours sup. L'erreur ce n'est pas moi comme beaucoup d'entre nous, mais un système qui veut valoriser tout le monde, mais en bas. On finira par y arriver et je ne serai plus là.
- e-WandererGrand sage
Ça va être le tour de l'université.nash06 a écrit:Mais de toute façon, c'est absurde de vouloir additionner des évaluations de compétences pour que la note finale soit égale à la somme de chaque notes de compétences. Au collège, c'est peut-être obligatoire, (je ne sais pas comment ça fonctionne), mais au lycée, tu as le choix de l'évaluation (note, compétence, ou les deux). Mais pour que ce soit plus parlant :
Si quelqu'un veut faire des études de physique, et qu'il a une bonne analyse scientifique des différentes situations proposées, qu'il propose et met en oeuvre des protocoles expérimentaux pertinents, qu'il manipule précisément, qu'il comprend très bien la logique mathématique, le principe de la démonstration, mais qu'à côté de ça il le niveau en calcul d'un élève de 6e, il a beau valider magistralement la plupart des compétences, il n'est globalement pas prêt à suivre des cours de physique dans le supérieur. Donc il serait absurde que son évaluation finale lui laisse penser le contraire.
En fait, pour obtenir une note pertinente à partir de la maîtrise des compétences, il devrait y avoir un facteur multiplicatif dans tout ça...
Autre exemple : un commentaire de texte en français. Si les compétences évaluées sont (je dis ça à la louche, je ne suis pas prof de français) : la maîtrise de la forme (intro, développement, conclusion, taille attendue du devoir), la justesse des arguments, la maîtrise de la langue, (...), il est évident que l'évaluation de la maîtrise de la langue n'a de sens que si la taille du devoir est conséquente : si un élève, devant commenter Le Lac de Lamartine, rend une copie avec pour seul contenu son nom et "Voilà ma copie, merci d'être gentil sur la notation.", la compétence "maîtrise de la langue" est indéniablement validée mais ce serait absurde qu'il obtienne des points pour ça.
Bref, évaluer séparément les compétences, attribuer une note à chacune et additionner ces notes, ça donne un résultat non représentatif du niveau de l'élève (et de la possibilité qu'il aura de suivre ou non dans la classe suivante). Je me demande parfois si ce n'est justement pas pour ça que ces histoires de compétences ont été autant mises en avant : on fait croire aux élèves et aux parents que "ça va" parce que "en moyenne" ça va, alors que le fait de considérer les compétences "en moyenne" est une absurdité.
Le MESR passe à l'attaque pour la prochaine refonte de nos maquettes en nous donnant l'injonction de passer aux "blocs de compétences" (et je rappelle que c'est le ministère et le rectorat qui valident les maquettes, malgré tout ce que nos chers gouvernants prétendent quant à l'autonomie des universités. Il y a aussi un volet formation pour les évaluations HCERES (et il faut être dans le politiquement correct), de même que pour les candidatures IDEX : donc si on ne rentre pas dans le rang, ça tape directement au portefeuille.
Je sens que je vais souffrir, car non seulement je ne crois pas du tout à ce bidule, mais en plus il va falloir se cogner des tonnes de réunions ! L'objectif est clairement celui que désirait déjà atteindre Mme
Et j'ai appris hier que la future candidate à la direction de l'UFR est une foldingue, spécialiste de didactique des sciences du langage (la pire engeance), qui considère que l'agreg est une formation qui doit fermer et que le latin est un machin poussiéreux et élitiste. Mais tant que je serai élu au conseil d'UFR, elle se prépare des réveils pénibles, des nervous breakdown comme on dit de nos jours…
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
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- Tableau de répartition des notes pour le bac - que fait-on quand on a des notes en ,5?
- (panique du soir): qui utilise notes.ecoledirecte pour ses notes?
- Peter Gumbel : "38 élèves ont obtenu 20 sur 20 au bac, soit 0,0058%. En Angleterre c’est 8% ! La moyenne fixée à 10/20 implique que la moitié de l'éventail des notes sont des notes d’échec."
- Comparaison notes Capes / notes agrégation
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