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- Une montagnardeNiveau 1
Bonjour à toutes et à tous,
Actuellement en seconde année de prépa littéraire B/L sur Lyon, issu de TS (mention TB), élève sérieuse, je m'interroge sur mon avenir. Je souhaiterai évoluer vers les métiers de l'enseignement et plus spécifiquement en philosophie dans le secondaire. N'étant pas à la fac, n'étant pas fille de professeurs, n'ayant dans mon entourage aucune personne familière du système universitaire, provenant d'un milieu dit « populaire » totalement ignorant du monde de l'enseignement supérieur, j'avoue éprouver quelques difficultés à envisager mon orientation. Je prépare bien entendu les ENS mais je pense qu'une admission relèverait d'un miracle donc je préfère anticiper le plan B qui consistera, d'après ce que j'entends...à rejoindre l'université en licence 3 ; ... ou à intégrer une Ens sur dossier (plutôt Ens Lyon d'après mon niveau) ; ...ou un peu des deux en étant à la fac de Lyon en licence mais en suivant des cours à l'Ens Lyon en « poussant la porte » ?! Voilà, c'est là que je me perds, je ne saisis pas très bien les subtilités de ces différentes possibilités, les enjeux et les conséquences. Quelqu'un veut-il bien consacrer quelques lignes à m'expliquer ce qui se joue derrière ces différents parcours ? Comment s'articulent la fac et l'Ens ? Je ne dispose que d'informations parcellaires, j'ai l'impression de devoir agencer les pièces d'un puzzle sans même avoir une vue d'ensemble du paysage à reconstituer !
Par ailleurs, à ce stade, mon projet est donc d'enseigner dans le secondaire. On me dit d'envisager un master MEEF pour passer le Capes, puis ensuite tenter l'agrégation. D'autres voix me conseillent plutôt un master recherche ce qui laisserait la porte ouverte à l'enseignement supérieur si cela me tente, et permettrait aussi de viser directement l'agrégation (mais quid du Capes ?!). Là encore, je suis perdue : est-ce que le choix d'un master (MEEF plutôt que Master Recherche) conditionne absolument les concours à passer et les chances de réussite ?
Comme vous en conviendrez, le contenu de mon mail illustre parfaitement le degré de confusion qui règne sur ces questions dans ma tête ! Et encore, je ne parle pas des interrogations liées aux propos que j'entends régulièrement, du style « Professeur de philosophie ? Vu le nombre de postes, c'est uniquement pour les Ens ou les facs parisiennes. Fais plutôt une licence de français. Ou professeur des écoles »...
Bref, si une bonne âme veut bien échanger avec moi pour me guider un peu dans...cette "jungle" ?! Je dois dire que je ressens une grande frustration (voire un peu de colère) à constater combien le beau discours sur l'ascenseur social se heurte à la réalité d'un univers où la maîtrise des codes et la connaissance des arcanes semblent parfois compter autant que le savoir académique et la motivation...
Merci de m'avoir lue, et à bientôt j'espère pour échanger, j'ai vraiment besoin de conseils !
S. 19 ans
Actuellement en seconde année de prépa littéraire B/L sur Lyon, issu de TS (mention TB), élève sérieuse, je m'interroge sur mon avenir. Je souhaiterai évoluer vers les métiers de l'enseignement et plus spécifiquement en philosophie dans le secondaire. N'étant pas à la fac, n'étant pas fille de professeurs, n'ayant dans mon entourage aucune personne familière du système universitaire, provenant d'un milieu dit « populaire » totalement ignorant du monde de l'enseignement supérieur, j'avoue éprouver quelques difficultés à envisager mon orientation. Je prépare bien entendu les ENS mais je pense qu'une admission relèverait d'un miracle donc je préfère anticiper le plan B qui consistera, d'après ce que j'entends...à rejoindre l'université en licence 3 ; ... ou à intégrer une Ens sur dossier (plutôt Ens Lyon d'après mon niveau) ; ...ou un peu des deux en étant à la fac de Lyon en licence mais en suivant des cours à l'Ens Lyon en « poussant la porte » ?! Voilà, c'est là que je me perds, je ne saisis pas très bien les subtilités de ces différentes possibilités, les enjeux et les conséquences. Quelqu'un veut-il bien consacrer quelques lignes à m'expliquer ce qui se joue derrière ces différents parcours ? Comment s'articulent la fac et l'Ens ? Je ne dispose que d'informations parcellaires, j'ai l'impression de devoir agencer les pièces d'un puzzle sans même avoir une vue d'ensemble du paysage à reconstituer !
Par ailleurs, à ce stade, mon projet est donc d'enseigner dans le secondaire. On me dit d'envisager un master MEEF pour passer le Capes, puis ensuite tenter l'agrégation. D'autres voix me conseillent plutôt un master recherche ce qui laisserait la porte ouverte à l'enseignement supérieur si cela me tente, et permettrait aussi de viser directement l'agrégation (mais quid du Capes ?!). Là encore, je suis perdue : est-ce que le choix d'un master (MEEF plutôt que Master Recherche) conditionne absolument les concours à passer et les chances de réussite ?
Comme vous en conviendrez, le contenu de mon mail illustre parfaitement le degré de confusion qui règne sur ces questions dans ma tête ! Et encore, je ne parle pas des interrogations liées aux propos que j'entends régulièrement, du style « Professeur de philosophie ? Vu le nombre de postes, c'est uniquement pour les Ens ou les facs parisiennes. Fais plutôt une licence de français. Ou professeur des écoles »...
Bref, si une bonne âme veut bien échanger avec moi pour me guider un peu dans...cette "jungle" ?! Je dois dire que je ressens une grande frustration (voire un peu de colère) à constater combien le beau discours sur l'ascenseur social se heurte à la réalité d'un univers où la maîtrise des codes et la connaissance des arcanes semblent parfois compter autant que le savoir académique et la motivation...
Merci de m'avoir lue, et à bientôt j'espère pour échanger, j'ai vraiment besoin de conseils !
S. 19 ans
- BalmoralNiveau 1
Ayant passé les concours depuis bien longtemps (plus de 15 ans), je ne suis pas très au fait des différences entre les Masters MEEF et Recherche. Cependant, pour répondre à tes questions concernant les enjeux des différents parcours que tu envisages, je te dirais que le titre de normalien est un immense atout si tu vises un poste à la Fac ou en CPGE (ou même si tu renonces à l'enseignement). Mais le titre de normalien n'est académiquement "rentable" que si tu réussis l'agrégation, qui est nécessaire pour obtenir un poste dans le supérieur, et qui d'ailleurs te donnera un bien meilleur statut dans le secondaire. Je te conseillerais donc de viser l'agrégation plutôt que le Capes, d'autant plus qu'il n'y a pas une immense différence de niveau entre les deux concours en philosophie (en externe). Pour réussir l'un de ces deux concours, c'est d'abord ton travail personnel et ta compréhension des exigences méthodologiques qui importent. J'espère avoir un peu éclairé ta lanterne...
- ZagaraGuide spirituel
Le MEEF n'ouvre qu'au capes alors que le recherche permet d'acquérir les méthodes qui permettent de passer à la fois le capes et l'agrégation. La vraie différence est dans le nombre d'années avant de pouvoir travailler : le MEEF prépare au concours en M2 et permet donc de passer le capes dès la fin de M2 (retour du concours en fin de M2 et non de M1 à partir de la session 2022). Avec le master recherche, il faut prévoir 1 an de préparation après le M2, ce qui décale un peu. Si tu as du temps devant toi, je te conseille fortement de viser l'agreg (avec le capes en roue de secours) et d'aller en master recherche plutôt qu'en MEEF, master qui ferme des portes plutôt qu'il n'en ouvre.
- Une passanteEsprit éclairé
Et plus prosaïquement, devenir certifié ne garantit qu'un faible ascenseur social, financièrement, l'agrégation est plus intéressante.
- lene75Prophète
Pour l'ENS, avoir le concours change énormément la donne. En revanche y être pris sur dossier, si c'est comme les magistères de mon époque, permet d'avoir des cours de qualités mais n'a pas du tout le prestige du concours.
Quant à avoir les concours en philo sans être normalien, c'est tout à fait possible, même si les taux de réussite font que c'est beaucoup plus aventureux qu'en Lettres. La priorité est cependant, je crois, de se demander quelle discipline on veut enseigner, car ce sont quand même deux disciplines très différentes. Il faut aussi considérer qu'en Lettres on peut être affecté en collège, ce qui n'est pas le cas en philo.
Quant à avoir les concours en philo sans être normalien, c'est tout à fait possible, même si les taux de réussite font que c'est beaucoup plus aventureux qu'en Lettres. La priorité est cependant, je crois, de se demander quelle discipline on veut enseigner, car ce sont quand même deux disciplines très différentes. Il faut aussi considérer qu'en Lettres on peut être affecté en collège, ce qui n'est pas le cas en philo.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Une montagnardeNiveau 1
Zagara a écrit:Le MEEF n'ouvre qu'au capes alors que le recherche permet d'acquérir les méthodes qui permettent de passer à la fois le capes et l'agrégation. La vraie différence est dans le nombre d'années avant de pouvoir travailler : le MEEF prépare au concours en M2 et permet donc de passer le capes dès la fin de M2 (retour du concours en fin de M2 et non de M1 à partir de la session 2022). Avec le master recherche, il faut prévoir 1 an de préparation après le M2, ce qui décale un peu. Si tu as du temps devant toi, je te conseille fortement de viser l'agreg (avec le capes en roue de secours) et d'aller en master recherche plutôt qu'en MEEF, master qui ferme des portes plutôt qu'il n'en ouvre.
Merci mille fois @Zagara pour cette réponse éclairante, c'est précieux de pouvoir avoir ce type d'informations ! Cela m'inspire plusieurs questions complémentaires :
- quand tu dis que le master MEEF ferme des portes plutôt qu'il n'en ouvre, c'est parce qu'il implique de fait qu'on se destine au secondaire et uniquement au secondaire ? Après un Master meef, il est impossible d'envisager un master recherche ? Et illusoire d'envisager l'agrégation (comparativement à un master recherche) ?
- pourquoi est-ce que le concours Capes revient en fin de master 2 à partir de la session 2022 ? Quel avantage/désavantage pour les candidats ou pour l'Education Nationale ?
-j'ai le temps devant moi (du moins, je vais essayer de le prendre) donc je me vois bien viser l'agrégation, mais dans ce cas comment fonctionne la "roue de secours capes" ? On passe les deux concours la même année (pour l'agrégation, un an après le M2 si je comprends bien, dans le cas d'un master recherche), ou l'un puis l'autre (et dans ce cas, dans quel ordre ?).
Bon, j'espère que je n'abuse pas mais je suis tellement contente de trouver ici des interlocuteurs ! Merci encore !
S.
- ZagaraGuide spirituel
Le MEEF prépare directement au capes et au secondaire, en ayant des modules de pédagogie dès le master et des séances d'observation en classe.
Le recherche concentre tout son temps sur les méthodes et la pratique de la recherche. Ça donne un niveau scientifique qui peut être directement réinvesti dans l'agreg ou le capes.
Pour faire simple : c'est bien plus facile et rapide de rattraper la méthode des parties pédagogiques du capes quand on ne les connaît pas que de combler un retard disciplinaire et méthodologique.
Faire 2 masters serait une perte de temps à mon sens. Surtout que si tu fais MEEF->Capes, après tu as 18h (20h avec les heures sup) de cours ; plus vraiment le temps pour faire un master recherche puis une agreg (certains le font, mais c'est galère).
Ce que j'ai fait : inscription à l'agreg et au capes la même année. Ne préparer que l'agreg à fond. Quelques semaines avant les épreuves du capes, regarder les méthodes de l'épreuve pédago de ce concours (l'autre épreuve était une disserte ordinaire). En histoire, c'est facilité par le fait que ce sont à peu près les mêmes programmes dans les deux concours ; à vérifier pour la philo.
En fait c'est surtout une question de temps et d'argent. Si tu peux avoir 3 ou 4 ans (si tu rates le concours) devant toi, vise haut. Si tu as besoin d'argent rapidement et que ta famille ne peut pas te soutenir, mieux vaut passer le capes plus rapidement. Le pire serait de viser moins haut et de le regretter plus tard.
Le recherche concentre tout son temps sur les méthodes et la pratique de la recherche. Ça donne un niveau scientifique qui peut être directement réinvesti dans l'agreg ou le capes.
Pour faire simple : c'est bien plus facile et rapide de rattraper la méthode des parties pédagogiques du capes quand on ne les connaît pas que de combler un retard disciplinaire et méthodologique.
Faire 2 masters serait une perte de temps à mon sens. Surtout que si tu fais MEEF->Capes, après tu as 18h (20h avec les heures sup) de cours ; plus vraiment le temps pour faire un master recherche puis une agreg (certains le font, mais c'est galère).
Ce que j'ai fait : inscription à l'agreg et au capes la même année. Ne préparer que l'agreg à fond. Quelques semaines avant les épreuves du capes, regarder les méthodes de l'épreuve pédago de ce concours (l'autre épreuve était une disserte ordinaire). En histoire, c'est facilité par le fait que ce sont à peu près les mêmes programmes dans les deux concours ; à vérifier pour la philo.
En fait c'est surtout une question de temps et d'argent. Si tu peux avoir 3 ou 4 ans (si tu rates le concours) devant toi, vise haut. Si tu as besoin d'argent rapidement et que ta famille ne peut pas te soutenir, mieux vaut passer le capes plus rapidement. Le pire serait de viser moins haut et de le regretter plus tard.
- Une montagnardeNiveau 1
Merci de m'avoir répondu !lene75 a écrit:Pour l'ENS, avoir le concours change énormément la donne. En revanche y être pris sur dossier, si c'est comme les magistères de mon époque, permet d'avoir des cours de qualités mais n'a pas du tout le prestige du concours.
Quant à avoir les concours en philo sans être normalien, c'est tout à fait possible, même si les taux de réussite font que c'est beaucoup plus aventureux qu'en Lettres. La priorité est cependant, je crois, de se demander quelle discipline on veut enseigner, car ce sont quand même deux disciplines très différentes. Il faut aussi considérer qu'en Lettres on peut être affecté en collège, ce qui n'est pas le cas en philo.
Bien entendu, l'ENS faciliterait sans doute les choses, mais comme cela reste aléatoire ( disons-le comme ça...) c'est surtout la face nord ( les masters MEEF ou recherche) que je m'efforce de visualiser avant de tenter l'ascension !
Effectivement, ce sont deux disciplines très différentes, et ma priorité va clairement à la philosophie. Cependant, j'entends dire partout que c'est presque impossible de devenir professeur de philo vu le nombre de places au concours et la préparation qu'ont certains candidats issus des Ens, donc je suis bien obligée d'envisager une alternative. Certains me conseillent même de faire à la fois une licence de lettres et une licence de philosophie en L3, c'est dire ! Je ne sais pas trop quoi en penser...
- ZagaraGuide spirituel
En tout cas, faut avoir des ambitions, s'ouvrir des opportunités, et tenter des coups. Sinon, à quoi ça sert ? Vaut mieux échouer après avoir été ambitieux que de ne rien faire ; au moins ça apporte une expérience de vie.
A mon époque, en sortant de khârré, on avait des équivalences pour décrocher plusieurs licences d'un coup sans avoir à trop en faire (du coup j'ai 3 licences lol). Accords passés avec des universités. Ça existe encore ?
A mon époque, en sortant de khârré, on avait des équivalences pour décrocher plusieurs licences d'un coup sans avoir à trop en faire (du coup j'ai 3 licences lol). Accords passés avec des universités. Ça existe encore ?
- Une montagnardeNiveau 1
Zagara a écrit:Le MEEF prépare directement au capes et au secondaire, en ayant des modules de pédagogie dès le master et des séances d'observation en classe.
Le recherche concentre tout son temps sur les méthodes et la pratique de la recherche. Ça donne un niveau scientifique qui peut être directement réinvesti dans l'agreg ou le capes.
Pour faire simple : c'est bien plus facile et rapide de rattraper la méthode des parties pédagogiques du capes quand on ne les connaît pas que de combler un retard disciplinaire et méthodologique.
Faire 2 masters serait une perte de temps à mon sens. Surtout que si tu fais MEEF->Capes, après tu as 18h (20h avec les heures sup) de cours ; plus vraiment le temps pour faire un master recherche puis une agreg (certains le font, mais c'est galère).
Ce que j'ai fait : inscription à l'agreg et au capes la même année. Ne préparer que l'agreg à fond. Quelques semaines avant les épreuves du capes, regarder les méthodes de l'épreuve pédago de ce concours (l'autre épreuve était une disserte ordinaire). En histoire, c'est facilité par le fait que ce sont à peu près les mêmes programmes dans les deux concours ; à vérifier pour la philo.
En fait c'est surtout une question de temps et d'argent. Si tu peux avoir 3 ou 4 ans (si tu rates le concours) devant toi, vise haut. Si tu as besoin d'argent rapidement et que ta famille ne peut pas te soutenir, mieux vaut passer le capes plus rapidement. Le pire serait de viser moins haut et de le regretter plus tard.
Compris ! C'est très clair pour ce qui concerne les différentes approches méthodologiques et académiques. Mais admettons que je prépare les deux la même année, j'échoue à l'agrégation, je réussis le capes : je commence donc à enseigner ; est-il illusoire de retenter l'agrégation l'année suivante ? Comment font ceux qui échouent à l'agrégation ? Ils la préparent à nouveau en indépendant ? Ou à la fac ? Sont-ils tenus d'enseigner s'ils ont eu le capes ?
Merci encore !!!
- Une montagnardeNiveau 1
Zagara a écrit:En tout cas, faut avoir des ambitions, s'ouvrir des opportunités, et tenter des coups. Sinon, à quoi ça sert ? Vaut mieux échouer après avoir été ambitieux que de ne rien faire ; au moins ça apporte une expérience de vie.
A mon époque, en sortant de khârré, on avait des équivalences pour décrocher plusieurs licences d'un coup sans avoir à trop en faire (du coup j'ai 3 licences lol). Accords passés avec des universités. Ça existe encore ?
Oui, ça existe encore ! Je suis bien d'accord pour le fait de s'ouvrir des opportunités, après, à vouloir tout faire, on risque parfois de ne rien faire à fond ! C'est un peu le cas en prépa aujourd'hui, c'est passionnant toutes ces matières que je découvre, mais bon, à un moment, je sens bien qu'il va falloir en attraper une et m'y consacrer à fond ! La philosophie me tente tellement...
- lene75Prophète
Si tu as le Capes, tu peux demander un report de stage d'un an pour retenter l'agrégation. Et sinon tu peux passer l'interne au bout de 5 ans, elle est calibrée pour pouvoir être obtenue tout en travaillant.
Pour ce qui est du double cursus, en ayant fait une prépa au préalable, j'ai des copains qui, ayant échoué aux concours en philo, ont eu le Capes voire l'agreg de Lettres sans refaire de cursus de Lettres, et les taux de réussite étaient beaucoup moins élevés à l'époque. Avec les taux de réussite actuels en Lettres, ça doit pouvoir se faire. Tu sors de prépa avec un bon niveau dans les matières qui y sont enseignées.
Pour ce qui est du double cursus, en ayant fait une prépa au préalable, j'ai des copains qui, ayant échoué aux concours en philo, ont eu le Capes voire l'agreg de Lettres sans refaire de cursus de Lettres, et les taux de réussite étaient beaucoup moins élevés à l'époque. Avec les taux de réussite actuels en Lettres, ça doit pouvoir se faire. Tu sors de prépa avec un bon niveau dans les matières qui y sont enseignées.
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- RogerMartinBon génie
Zagara a écrit:En tout cas, faut avoir des ambitions, s'ouvrir des opportunités, et tenter des coups. Sinon, à quoi ça sert ? Vaut mieux échouer après avoir été ambitieux que de ne rien faire ; au moins ça apporte une expérience de vie.
A mon époque, en sortant de khârré, on avait des équivalences pour décrocher plusieurs licences d'un coup sans avoir à trop en faire (du coup j'ai 3 licences lol). Accords passés avec des universités. Ça existe encore ?
Aujourd'hui on ne délivre plus les diplômes aux cubes, ça n'a duré que quelques années, à cause d'une ambiguïté dans les textes administratifs. L'équivalence donne le droit de s'inscrire en M, c'est tout.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- e-WandererGrand sage
Deux petites choses, en complément de ce qui a été dit.
Outre la petite ligne sur le CV et la possibilité de bénéficier d'une offre de cours intéressante, le statut d'auditeur à l'ENS présente un avantage supplémentaire, qui concerne les contrats doctoraux. Il faut savoir que les contrats doctoraux des normaliens sont financés par les ENS (et non par leur université d'accueil), ce qui les dispense de passer devant la commission locale d'attribution des contrats doctoraux (qui est très sélective : dans l'école doctorale en lien avec ma discipline, environ 1 contrat pour 6 candidats). La bonne surprise, c'est que les ENS disposent aussi d'un petit volant de financement pour les contrats doctoraux de leurs anciens auditeurs, même si ceux-ci n'ont pas le titre de normaliens. Et on est sur des ratios plus avantageux (environ 1 contrat financé pour 2 demandes).
L'autre remarque concerne les propos de Zagara sur le CAPES. Effectivement, jusqu'à présent, on conseillait plutôt aux bons étudiants de préparer un master recherche et de passer le CAPES en candidat libre. Mais je ne sais absolument pas si ce sera encore le cas avec la réforme en gestation : selon ce qui nous est présenté par la DGESCO, il n'y aurait plus qu'une seule épreuve disciplinaire pour l'ensemble du concours, le reste étant fortement teinté de didactique (élaborer une séquence d'enseignement en lien avec les programmes scolaires – épreuve écrite, puis épreuve orale) et/ou de grand n'importe quoi (épreuve orale consistant à montrer qu'on sera un bon fonctionnaire bien docile). Surtout, la nouvelle mouture risque fort de rendre les stages absolument nécessaires pour passer le concours – ce qui obligerait à suivre la préparation MEEF. Pour l'instant, c'est encore flou, mais on en saura bientôt davantage.
Outre la petite ligne sur le CV et la possibilité de bénéficier d'une offre de cours intéressante, le statut d'auditeur à l'ENS présente un avantage supplémentaire, qui concerne les contrats doctoraux. Il faut savoir que les contrats doctoraux des normaliens sont financés par les ENS (et non par leur université d'accueil), ce qui les dispense de passer devant la commission locale d'attribution des contrats doctoraux (qui est très sélective : dans l'école doctorale en lien avec ma discipline, environ 1 contrat pour 6 candidats). La bonne surprise, c'est que les ENS disposent aussi d'un petit volant de financement pour les contrats doctoraux de leurs anciens auditeurs, même si ceux-ci n'ont pas le titre de normaliens. Et on est sur des ratios plus avantageux (environ 1 contrat financé pour 2 demandes).
L'autre remarque concerne les propos de Zagara sur le CAPES. Effectivement, jusqu'à présent, on conseillait plutôt aux bons étudiants de préparer un master recherche et de passer le CAPES en candidat libre. Mais je ne sais absolument pas si ce sera encore le cas avec la réforme en gestation : selon ce qui nous est présenté par la DGESCO, il n'y aurait plus qu'une seule épreuve disciplinaire pour l'ensemble du concours, le reste étant fortement teinté de didactique (élaborer une séquence d'enseignement en lien avec les programmes scolaires – épreuve écrite, puis épreuve orale) et/ou de grand n'importe quoi (épreuve orale consistant à montrer qu'on sera un bon fonctionnaire bien docile). Surtout, la nouvelle mouture risque fort de rendre les stages absolument nécessaires pour passer le concours – ce qui obligerait à suivre la préparation MEEF. Pour l'instant, c'est encore flou, mais on en saura bientôt davantage.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Une montagnarde a écrit: Je prépare bien entendu les ENS mais je pense qu'une admission relèverait d'un miracle donc je préfère anticiper le plan B qui consistera, d'après ce que j'entends...à rejoindre l'université en licence 3 ; ... ou à intégrer une Ens sur dossier (plutôt Ens Lyon d'après mon niveau) ; ...ou un peu des deux en étant à la fac de Lyon en licence mais en suivant des cours à l'Ens Lyon en « poussant la porte » ?! Voilà, c'est là que je me perds, je ne saisis pas très bien les subtilités de ces différentes possibilités, les enjeux et les conséquences.
Disons qu'entre passer par l'ENS via concours et sur dossier, il y a une nette différence: principalement au point de vue d'un éventuel recrutement sur poste de MCF, qui sera plus difficilement accessible hors passage par le concours, plus celui de l'agrég (les différences entre les deux ENS, en philo, existent, mais elles sont plus subtiles: ce sont plutôt des différences entre un profil hyper “classique” et un profil plus “ouvert”). En revanche, intégrer l'ENS Lyon sur dossier, c'est intéressant, et pour la prépa agrég (les profs sont vraiment très bons), et pour les possibilités de rencontre et d'intégration dans diverses équipes, pour les possibilités de thèse etc.
Par ailleurs, à ce stade, mon projet est donc d'enseigner dans le secondaire. On me dit d'envisager un master MEEF pour passer le Capes, puis ensuite tenter l'agrégation. D'autres voix me conseillent plutôt un master recherche ce qui laisserait la porte ouverte à l'enseignement supérieur si cela me tente, et permettrait aussi de viser directement l'agrégation (mais quid du Capes ?!). Là encore, je suis perdue : est-ce que le choix d'un master (MEEF plutôt que Master Recherche) conditionne absolument les concours à passer et les chances de réussite ?
Là dessus, je peux être plus net, vu que j'enseigne en IUFMESPEINSPE depuis plus de 20 ans: non, ne fais PAS un master MEEF (il sera toujours temps de ne pas pouvoir l'éviter quand tu auras eu un concours). Je l'aurais déjà dit avant, mais vu la tournure que prend l'actuelle réforme des IUFMESPEINSPE, je le dis encore plus. Fait un vrai master de philo, donc un master “recherche” (on dit ça pour éviter de dire “vrai master”).
Et quant aux concours: passe les deux (ce qui suppose encore d'attendre un an de plus), et si tu peux attendre, concentre-toi plutôt sur l'agrég (à très court terme, il n'y aura rien à regretter par la suite, au contraire) — car les conditions qui attendent les futurs étudiants de M2-MEEF, quoi qu'étant fort mal connue, menacent fort d'être bien pires qu'avant.
Et encore, je ne parle pas des interrogations liées aux propos que j'entends régulièrement, du style « Professeur de philosophie ? Vu le nombre de postes, c'est uniquement pour les Ens ou les facs parisiennes. Fais plutôt une licence de français. Ou professeur des écoles »...
Ça serait prof de philo en fac, je dirais que c'est vrai à un très fort pourcentage (disons entre 95 et 99%): là le couple ENS/agrég est très prédominant.
Mais prof de Lycée, je trouve que ça reste jouable. Agrèg, entre 60 et 75 postes ces deux dernières années, pour 1200/1300 inscrits et 600/650 admissibles, je crois. CAPES: 135 postes l'année passée, environ 260 admissibles, + une 20taine de normaliens et normaliennes (pour ~1100 inscrits). Ça reste une rude compétition, mais on n'est pas vraiment dans des années de carences, avec très peu de postes (il y a eu des périodes beaucoup plus difficiles. Sur ce point là, la préparation aux épreuves me semble tout à fait déterminantes (d'où la double remarque sur l'intérêt d'un passage par ENS via dossier et sur le fait de faire un vrai master).
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Si tu vales valeo.
- DesolationRowEmpereur
Alors. On peut en penser ce que l'on veut (et moi, pour être honnête, j'en pense du mal), mais c'est un fait que la différence entre élève entré par concours et étudiant entré sur dossier est en train de s'estomper sévèrement. Déjà, et ça c'est très bien évidemment, les enseignants ne font aucune différence entre les deux publics, au point qu'ils ne savent pas toujours très bien qui et qui dans la salle Mais il n'est pas du tout dit que la différence (qui tient au statut de fonctionnaire-stagiaire) résiste encore longtemps aux assauts de la médiocrité actuelle. L'autre point important, que souligne e-Wanderer, c'est au niveau du contrat doctoral. Cela dépend des départements, mais les étudiants normaliens (entrés sur dossier) avaient jusqu'à récemment un accès quasiment (je dis bien quasiment) équivalent à celui des élèves aux contrats doctoraux de l'Ecole. Je sais qu'il y a un an, la direction avait un projet de couper cette voie pour les étudiants, mais je ne me suis pas depuis renseigné sur ce qu'il était advenu de ce projet. Je vais me renseigner.
- DesolationRowEmpereur
Dernière chose : je peux me tromper, mais je ne crois pas vraiment que dans cinq ou dix ans la différence étudiant / élève sera réellement discriminante pour l'obtention d'un poste de MCF, et c'est heureux.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
DesolationRow a écrit:Dernière chose : je peux me tromper, mais je ne crois pas vraiment que dans cinq ou dix ans la différence étudiant / élève sera réellement discriminante pour l'obtention d'un poste de MCF, et c'est heureux.
J'ai quand même des doutes, car je sais que les philosophes ont, disons, leurs mœurs… :lol:
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Si tu vales valeo.
- DesolationRowEmpereur
Oui tu as peut-être raison, en effet En fait je ne suis simplement pas sûr que la différence existera encore longtemps.
- e-WandererGrand sage
Je parlais des auditeurs (qui n'ont pas le titre de normalien), pas des normaliens admis sur dossier (ce que l'on appelait à mon époque le 3e concours, et qui permettait de recruter, en tout petit nombre, des étudiants qui n'étaient pas passés par les prépas et/ou qui avaient un profil atypique : eux avaient le titre de normaliens (mais une scolarité de 3 ans au lieu de 4), c'est le profil de Juan Branco par exemple.DesolationRow a écrit:Alors. On peut en penser ce que l'on veut (et moi, pour être honnête, j'en pense du mal), mais c'est un fait que la différence entre élève entré par concours et étudiant entré sur dossier est en train de s'estomper sévèrement. Déjà, et ça c'est très bien évidemment, les enseignants ne font aucune différence entre les deux publics, au point qu'ils ne savent pas toujours très bien qui et qui dans la salle Mais il n'est pas du tout dit que la différence (qui tient au statut de fonctionnaire-stagiaire) résiste encore longtemps aux assauts de la médiocrité actuelle. L'autre point important, que souligne e-Wanderer, c'est au niveau du contrat doctoral. Cela dépend des départements, mais les étudiants normaliens (entrés sur dossier) avaient jusqu'à récemment un accès quasiment (je dis bien quasiment) équivalent à celui des élèves aux contrats doctoraux de l'Ecole. Je sais qu'il y a un an, la direction avait un projet de couper cette voie pour les étudiants, mais je ne me suis pas depuis renseigné sur ce qu'il était advenu de ce projet. Je vais me renseigner.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- DesolationRowEmpereur
Oui, pardon, j'ai lu trop vite Le cas des auditeurs est vraiment très marginal aujourd'hui.
- OudemiaBon génie
Un philosophe ex Néo fait remarquer qu'il faudrait préciser :epekeina.tes.ousias a écrit:Mais prof de Lycée, je trouve que ça reste jouable. Agrèg, entre 60 et 75 postes ces deux dernières années, pour 1200/1300 inscrits et 600/650 admissibles, je crois. CAPES: 135 postes l'année passée, environ 260 admissibles, + une 20taine de normaliens et normaliennes (pour ~1100 inscrits). Ça reste une rude compétition, mais on n'est pas vraiment dans des années de carences, avec très peu de postes (il y a eu des périodes beaucoup plus difficiles. Sur ce point là, la préparation aux épreuves me semble tout à fait déterminantes (d'où la double remarque sur l'intérêt d'un passage par ENS via dossier et sur le fait de faire un vrai master).
en 2019
Concours | | Postes | | Inscrits | | Présents | | Admissibles | | Présents à l'oral | | Admis | | Liste complémentaire | | Dont normaliens |
Agreg | 73 | 1273 | 669 | 160 | ? | 73 | 0 | ? |
Capes | 120 | 1771 | 1056 | 270 | ? | 120 | 15 | ? |
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Oui, je suis resté peu précis et j'ai même confondu (de mémoire défaillante!) les non éliminés et les admissibles. Le rapport 2019 donne pour l'agrégation externe:
et pour le CAPES/CAFEP:
Tous les postes ouverts au concours de l’agrégation externe de philosophie ont été pourvus.
Leur nombre a connu une augmentation significative, passant de 61 en 2018 à 73 en 2019. Si le nombre de
candidats restait stable (1273 inscrits en 2019, 1270 en 2018), le nombre de candidats non-éliminés
augmentait, passant de 647 en 2018 à 669 en 2019. Les moyennes obtenues par les candidats sont très
légèrement supérieures à celles de l’année précédente. La moyenne des candidats admissibles est de
11,04/20 (10,85 en 2018). La barre d’admissibilité était fixée à 57 en 2019 (56 en 2018). La moyenne des
candidats admis est de 10,56/20 (10,23 en 2018) avec une barre d’admission à 118,50 (110 en 2018).
[…]
1. Bilan de l’admissibilité
- Nombre de candidats inscrits : 1273
- Nombre de candidats non éliminés : 669 (soit : 52.55 % des inscrits, le nombre de candidats non
éliminés correspondant aux candidats n’ayant pas eu de notes éliminatoires [AB, CB, 00.00, NV])
- Nombre de candidats admissibles : 160 (soit 23.92 % des candidats non éliminés)
- Moyenne des candidats non éliminés : 44.67 (soit une moyenne de 07.44/20)
- Moyenne des candidats admissibles : 66.25 (soit une moyenne de 11.04/20)
- Barre d’admissibilité : 57 (soit un total de 09.50/20)
2. Bilan de l’admission
- Nombre de candidats admissibles : 160
- Nombre de candidats non éliminés : 156 (soit 97.50 %des admissibles, le nombre de candidats non
éliminés correspondant aux candidats n’ayant pas eu de notes éliminatoires [AB, CB, 00.00, NV])
- Nombre de postes : 73
- Nombre de candidats admis sur la liste principale : 73 (soit 46.79 % des candidats non-éliminés -
aucun candidat inscrit sur liste complémentaire)
- Moyenne des candidats non-éliminés (moyenne portant sur le total général d’admissibilité et
d’admission [coefficient 6 + 6] : 117.22 (soit une moyenne de 09.77/20)
- Moyenne des candidats admis sur la liste principale : 134.01 (soit une moyenne de 11.17/20)
- Moyenne des candidats non éliminés : 50.96 (soit une moyenne de 08.50/20)
- Moyenne des candidats admis sur liste principale : 63.38 (soit une moyenne de 10.57/20)
- Barre de la liste principale : 118.50 (soit une moyenne de 09.88/20)
et pour le CAPES/CAFEP:
Epreuves d’admissibilité
1/ CAPES
‐ Nombre d’inscrits : 1758. Ayant composé : 1043 - (443 femmes ; 652 hommes)
‐ Admissibles : 257 (61 femmes ; 119 hommes)
‐ Moyenne ensemble des présents aux deux épreuves : 8,44
‐ Moyenne admissibles : 12,35
‐ Barre d’admissibilité : 10,75
‐ Nombre d’admissibles : 270 (257 + élèves ENS) - (91 femmes ; 166 hommes)
2/ CAFEP
‐ Nombre d’inscrits : 318. Ayant composé : 188 - (87 femmes ; 113 hommes)
‐ Admissibles : 43 (17 femmes ; 26 hommes)
‐ Moyenne ensemble des présents aux deux épreuves : 7,43
‐ Moyenne admissibles : 11,02
‐ Barre d’admissibilité : 9,5
‐ Nombre d’admissibles : 57 - (17 femmes ; 26 hommes)
Epreuves d’admission
1/ CAPES
‐ Postes : 120 (+15 en liste complémentaire)
‐ Moyenne des candidats admissibles (non éliminés) sur l’ensemble du concours : 10,62
‐ Moyenne des candidats admis (ensemble du concours) : 1202
‐ Moyenne des candidats admis sur liste complémentaire (ensemble du concours) : 10,26
‐ Moyenne des candidats admissibles (épreuves d’admission) : 9,81
‐ Moyenne des candidats admis (épreuves d’admission) : 11,76
‐ Moyenne des candidats admis sur liste complémentaire (épreuves d’admission) : 9,15
‐ Barre liste principale (ensemble des épreuves) : 10,42
‐ Barre liste complémentaire (ensemble des épreuves) : 10,17
‐ Répartition par sexe : 83 femmes présentes aux épreuves – 44 admises ; 148 hommes présents aux
épreuves – 78 admis.
2/ CAFEP
‐ Postes : 20
‐ Moyenne des candidats admissibles (non éliminés) sur l’ensemble du concours : 9,67
‐ Moyenne des candidats admis (ensemble du concours) : 1143
‐ Moyenne des candidats admissibles (épreuves d’admission) : 9,02
‐ Moyenne des candidats admis (épreuves d’admission) : 11,58
‐ Barre liste principale (ensemble des épreuves) : 10,42
‐ Statistiques par sexe : 16 femmes présentes aux épreuves – 7 admises ; 26 hommes présents aux
épreuves – 13 admis.
_________________
Si tu vales valeo.
- MeerschNiveau 6
Sauf erreur de ma part, personne n'a répondu à ces dernières questions, pourtant importantes. Si tu échoues à l'agrégation mais obtiens le Capes, tu peux demander une "disponibilité" (c'est-à-dire une année de libre avant de commencer à enseigner) pour retenter l'agrégation, disponibilité qui, à ma connaissance, est presque systématiquement accordée. Tu peux donc considérer qu'en cas de premier échec à l'agrégation, si tes finances te le permettent, il t'est tout à fait possible de retenter le concours dans de bonnes conditions d'étude, éventuellement dans une prépa (ce qui est fortement recommandé).Une montagnarde a écrit:Zagara a écrit:Le MEEF prépare directement au capes et au secondaire, en ayant des modules de pédagogie dès le master et des séances d'observation en classe.
Le recherche concentre tout son temps sur les méthodes et la pratique de la recherche. Ça donne un niveau scientifique qui peut être directement réinvesti dans l'agreg ou le capes.
Pour faire simple : c'est bien plus facile et rapide de rattraper la méthode des parties pédagogiques du capes quand on ne les connaît pas que de combler un retard disciplinaire et méthodologique.
Faire 2 masters serait une perte de temps à mon sens. Surtout que si tu fais MEEF->Capes, après tu as 18h (20h avec les heures sup) de cours ; plus vraiment le temps pour faire un master recherche puis une agreg (certains le font, mais c'est galère).
Ce que j'ai fait : inscription à l'agreg et au capes la même année. Ne préparer que l'agreg à fond. Quelques semaines avant les épreuves du capes, regarder les méthodes de l'épreuve pédago de ce concours (l'autre épreuve était une disserte ordinaire). En histoire, c'est facilité par le fait que ce sont à peu près les mêmes programmes dans les deux concours ; à vérifier pour la philo.
En fait c'est surtout une question de temps et d'argent. Si tu peux avoir 3 ou 4 ans (si tu rates le concours) devant toi, vise haut. Si tu as besoin d'argent rapidement et que ta famille ne peut pas te soutenir, mieux vaut passer le capes plus rapidement. Le pire serait de viser moins haut et de le regretter plus tard.
Compris ! C'est très clair pour ce qui concerne les différentes approches méthodologiques et académiques. Mais admettons que je prépare les deux la même année, j'échoue à l'agrégation, je réussis le capes : je commence donc à enseigner ; est-il illusoire de retenter l'agrégation l'année suivante ? Comment font ceux qui échouent à l'agrégation ? Ils la préparent à nouveau en indépendant ? Ou à la fac ? Sont-ils tenus d'enseigner s'ils ont eu le capes ?
Merci encore !!!
Quant au niveau requis pour réussir le Capes ou l'agrégation, il ne faut exagérer ni dans un sens ni dans l'autre. Ce n'est pas facile, mais ce n'est pas non plus un graal qui ne serait accessible qu'à une élite de demi-dieux. Si tu es une bonne élève, qu'en licence et en master tu obtiens une moyenne d'au moins 14 (c'est évidemment une approximation) dans une université de grande ville, tu peux tout à fait considérer que tu as tes chances.
- lene75Prophète
J'avais répondu
Sauf qu'il me semblait que c'était un report de stage et pas une dispo, mais ça ne change pas grand chose sur le fond.
Après rien n'interdit de repasser l'externe tout en bossant et sans préparation spécifique (j'ai des amis qui l'ont eue comme ça).
Et au bout de 5 ans, il y a l'interne, pour laquelle des préparations sont proposées mais qu'on peut tout à fait avoir sans les préparations. Elle est faite pour pouvoir être obtenue tout en bossant et en ayant une vie de famille, mais on peut aussi obtenir des congés formation pour la préparer spécifiquement (il faut demander pendant plusieurs années pour obtenir le congé).
Pour ce qui est du niveau, je ne crois pas qu'un niveau en licence, et encore moins en master, soit probant, tant c'est différent du concours. En revanche le niveau en prépa est un bon indicateur puisqu'il s'agit du même type d'exercices qu'en prépa. C'est en t'appuyant sur tes acquis de prépa plus que sur ceux de la fac que tu pourras réussir les concours.
Enfin bon, ça reste un pari sur l'avenir, car tout est en train de changer. Cf. la réforme du Capes pour la session 2022, me semble-t-il. Rien ne garantit que l'agrégation ne connaisse pas elle aussi des bouleversements, même si le degré de résistance de l'agrégation est souvent plus élevé que celui du Capes, mais les agrégés, qui coûtent cher, sont dans le collimateur de nos gouvernants.
Sauf qu'il me semblait que c'était un report de stage et pas une dispo, mais ça ne change pas grand chose sur le fond.
Après rien n'interdit de repasser l'externe tout en bossant et sans préparation spécifique (j'ai des amis qui l'ont eue comme ça).
Et au bout de 5 ans, il y a l'interne, pour laquelle des préparations sont proposées mais qu'on peut tout à fait avoir sans les préparations. Elle est faite pour pouvoir être obtenue tout en bossant et en ayant une vie de famille, mais on peut aussi obtenir des congés formation pour la préparer spécifiquement (il faut demander pendant plusieurs années pour obtenir le congé).
Pour ce qui est du niveau, je ne crois pas qu'un niveau en licence, et encore moins en master, soit probant, tant c'est différent du concours. En revanche le niveau en prépa est un bon indicateur puisqu'il s'agit du même type d'exercices qu'en prépa. C'est en t'appuyant sur tes acquis de prépa plus que sur ceux de la fac que tu pourras réussir les concours.
Enfin bon, ça reste un pari sur l'avenir, car tout est en train de changer. Cf. la réforme du Capes pour la session 2022, me semble-t-il. Rien ne garantit que l'agrégation ne connaisse pas elle aussi des bouleversements, même si le degré de résistance de l'agrégation est souvent plus élevé que celui du Capes, mais les agrégés, qui coûtent cher, sont dans le collimateur de nos gouvernants.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
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