- ShajarVénérable
Une phrase me turlupine dans un texte de Simone Veil : elle dit qu'elle a lu Si c'est un homme dès sa sortie en 1947. Mais à ma connaissance, le livre n'a été traduit en français qu'en 1961. Est-ce que je me trompe ? Est-ce que Veil parlait italien ? Est-ce qu'il y a eu des traductions "pirates" avant dans la communauté juive ?
- IphigénieProphète
A ma connaissance (cours de terminale), le livre a été publié en 47 de façon quasi confidentielle: refusé par Einaudi l'éditeur italien, il est paru après avoir été présenté à Cesare Pavese, dans une toute petite maison turinoise , les éditions Da Silva à 2500 exemplaires.
Levi a expliqué que cela n'intéressait personne à cette époque: sauf peut-être les déportés eux-mêmes.
Simone Veil a grandi à Nice, elle a très bien pu faire italien au lycée Calmette, je n'en sais rien mais cela n'aurait rien d'étonnant.
Et en tant que déportée rescapée du même camp que Levi, elle fait partie possiblement des 2500 intéressés de la première publication!
Le livre n'est édité par Einaudi qu'en 58 et la première édition française portait le titre mal traduit "C'était un homme" au grand scandale de Primo Levi (le choix du titre Si c'est un homme vient d'ailleurs de l'éditeur Da Silva, Levi avait pensé à I sommersi e i salvati: les naufragés et les rescapés)...
donc si elle dit l'avoir lu dès 47, ce ne peut être qu'en italien.
Levi a expliqué que cela n'intéressait personne à cette époque: sauf peut-être les déportés eux-mêmes.
Simone Veil a grandi à Nice, elle a très bien pu faire italien au lycée Calmette, je n'en sais rien mais cela n'aurait rien d'étonnant.
Et en tant que déportée rescapée du même camp que Levi, elle fait partie possiblement des 2500 intéressés de la première publication!
Le livre n'est édité par Einaudi qu'en 58 et la première édition française portait le titre mal traduit "C'était un homme" au grand scandale de Primo Levi (le choix du titre Si c'est un homme vient d'ailleurs de l'éditeur Da Silva, Levi avait pensé à I sommersi e i salvati: les naufragés et les rescapés)...
donc si elle dit l'avoir lu dès 47, ce ne peut être qu'en italien.
- HocamSage
Il est tout à fait probable que Simone Veil, comme beaucoup d'autres, ait été au moins capable de lire l'italien, à défaut de le parler activement. Comme l'a rappelé Iphigénie, elle a grandi à Nice, et s'y trouvait encore au moment de la brève occupation italienne de 1942-1943. Le degré d'intercompréhension entre français et italien est ce qu'il est, et la langue de Primo Levi n'est pas non plus celle d'Alfieri ou de D'Annunzio.
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