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- may68Expert
https://www.24matins.fr/seine-maritime-une-institutrice-de-harfleur-decede-dun-arret-cardiaque-1104352?fbclid=IwAR3UHzWqFWIvTG6izXdmfW6_KIZCghMpfphCe7VFiWLF0x8o9X8DHnA0IM4
Et dire qu'avant les instits partaient à 55 ans ...
Avec la nouvelle nouvelle réforme des retraites ça va sûrement se reproduire.
A 61 ans est-on encore à notre place devant 25 et parfois plus de 30 jeunes élèves ?
Les faits se sont produits alors que l’institutrice, âgée de 61 ans et originaire de Bolbec, se trouvait dans l’établissement. Dans des circonstances non précisées, la sexagénaire a donc motivé l’intervention des secours. Quand ces derniers sont arrivés sur les lieux, la femme se trouvait en arrêt cardio-respiratoire. En dépit des efforts des sapeurs-pompiers et du médecin du SAMU, il n’a pas été possible de la ranimer.
Et dire qu'avant les instits partaient à 55 ans ...
Avec la nouvelle nouvelle réforme des retraites ça va sûrement se reproduire.
A 61 ans est-on encore à notre place devant 25 et parfois plus de 30 jeunes élèves ?
- IlonaHabitué du forum
Quel drame ! Elle n'aura même pas eu le temps de goûter à une retraite bien méritée.
- gauvain31Empereur
Ilona a écrit:Quel drame ! Elle n'aura même pas eu le temps de goûter à une retraite bien méritée.
Oui comme tant d'autres avant elle ....
- tschaiNiveau 7
Tout cela est affreux.
Souvenez vous que notre employeur, l'Etat, sait très bien que le nombre de décès de fonctionnaires en activité va incroyablement augmenter avec le recul de l'âge légal de la retraite et l'incitation (presque obligation) de cotiser 43 puis peut-être bien 44 ans pour avoir une retraite décente. Sans parler de la dégradation des conditions de travail et des pressions croissantes subies dans l'exercice de notre travail.
Glacial, l'Etat a donc programmé (décret du 5 novembre 2015) une incroyable chute du montant du capital décès que le conjoint et les enfants d'un fonctionnaire décédé en activité peuvent toucher.
Ce capital passe d'un an de rémunération brute (plus les primes, mais les primes des profs...) à... 13800 euros (sauf si le fonctionnaire décède des suites d'un accident de service ou dans un acte héroïque)!!!
Tout est très bien pensé, en définitive. Nous mourrons probablement encore en activité,mais sans trop gréver les finances de Bercy.
Je joins un résumé trouvé sur le site de la MAIF. https://www.lemagdudroitfamilial-maif.fr/droit-familial/faire-face-au-deces/desengagement-etat-baisse-capital-deces-public-prive
Souvenez vous que notre employeur, l'Etat, sait très bien que le nombre de décès de fonctionnaires en activité va incroyablement augmenter avec le recul de l'âge légal de la retraite et l'incitation (presque obligation) de cotiser 43 puis peut-être bien 44 ans pour avoir une retraite décente. Sans parler de la dégradation des conditions de travail et des pressions croissantes subies dans l'exercice de notre travail.
Glacial, l'Etat a donc programmé (décret du 5 novembre 2015) une incroyable chute du montant du capital décès que le conjoint et les enfants d'un fonctionnaire décédé en activité peuvent toucher.
Ce capital passe d'un an de rémunération brute (plus les primes, mais les primes des profs...) à... 13800 euros (sauf si le fonctionnaire décède des suites d'un accident de service ou dans un acte héroïque)!!!
Tout est très bien pensé, en définitive. Nous mourrons probablement encore en activité,mais sans trop gréver les finances de Bercy.
Je joins un résumé trouvé sur le site de la MAIF. https://www.lemagdudroitfamilial-maif.fr/droit-familial/faire-face-au-deces/desengagement-etat-baisse-capital-deces-public-prive
- IlonaHabitué du forum
Merci tschai pour ces renseignements, j'ignorais tout au sujet de l'existence d'un capital décès pour les fonctionnaires.
En tout cas, ils n'auront pas ma peau !
Si les choses se déroulent comme prévues (si je parviens à avoir suffisamment de revenus passifs), ils auront ma démission sur leur bureau (avec ou sans plan de départ volontaire) dans cinq années scolaires (je serai alors âgée de 55 ans).
N'ayant pas toujours été enseignante, pour moi, il est en effet inconcevable de travailler jusqu'à plus de 62 ans pour toucher la retraite misérable qui m'est promise.
Dans cinq années scolaires, j’arrêterai donc de subventionner un système dont je bénéficierai si peu.
Telle sera ma réponse à ce système qui veut profiter de moi sans rien me donner ou presque.
En tout cas, ils n'auront pas ma peau !
Si les choses se déroulent comme prévues (si je parviens à avoir suffisamment de revenus passifs), ils auront ma démission sur leur bureau (avec ou sans plan de départ volontaire) dans cinq années scolaires (je serai alors âgée de 55 ans).
N'ayant pas toujours été enseignante, pour moi, il est en effet inconcevable de travailler jusqu'à plus de 62 ans pour toucher la retraite misérable qui m'est promise.
Dans cinq années scolaires, j’arrêterai donc de subventionner un système dont je bénéficierai si peu.
Telle sera ma réponse à ce système qui veut profiter de moi sans rien me donner ou presque.
- zigmag17Guide spirituel
Si je pouvais faire comme toi Ilona je le ferais, l'envie se fait de plus en plus pressante. Mais je n'ai jamais réussi à me projeter et n'ai pas capitalisé dans l'éventualité d'un ras-le-bol généralisé, qui pourtant me tombe dessus comme jamais depuis cette rentrée.
L'Etat nous aura pressés comme des citrons, jusqu'au bout. Quelle honte.
"Profiter de la retraite"? Quelle retraite? Et quel profit (pour nous)? Si j'avais su je n'aurais jamais jamais écouté mes parents ni marché dans les pas des enseignants de la famille pour qui devenir enseignant du secondaire équivalait à utliser l'ascenseur social, en toute sécurité qui plus est. Ha ha! Pfffff...
L'Etat nous aura pressés comme des citrons, jusqu'au bout. Quelle honte.
"Profiter de la retraite"? Quelle retraite? Et quel profit (pour nous)? Si j'avais su je n'aurais jamais jamais écouté mes parents ni marché dans les pas des enseignants de la famille pour qui devenir enseignant du secondaire équivalait à utliser l'ascenseur social, en toute sécurité qui plus est. Ha ha! Pfffff...
- Ajonc35Sage
Cela me conforte dans l'idée de partir le plus vite possible et dès mes 62 ans, même si je suis, un peu, perdante. Trop de gens autour de moi décèdent trop jeunes soit peu après leur retraite et pour les autres sans y avoir gouter.
Ce décès subit met aussi en avant le manque de médecine du travail, le manque de personnel de santé dans les écoles, le manque de formation aux premiers secours avec une réactualisation obligatoire au moins tous les 2 ans ( je l'ai faite personnellement il y a 2 ans et je n'ai pas pratiqué depuis!). On nous accuse de négligences, de manques, on s'étonne de notre manque de formation sur cet aspect mais le premier de tous les négligents est notre employeur.
Ce décès subit met aussi en avant le manque de médecine du travail, le manque de personnel de santé dans les écoles, le manque de formation aux premiers secours avec une réactualisation obligatoire au moins tous les 2 ans ( je l'ai faite personnellement il y a 2 ans et je n'ai pas pratiqué depuis!). On nous accuse de négligences, de manques, on s'étonne de notre manque de formation sur cet aspect mais le premier de tous les négligents est notre employeur.
- MathadorEmpereur
Tu ne subventionnes rien puisqu'il n'y a pas de caisse de retraite pour la FPE. La retenue PC n'est pas une cotisation (ce qui suffit à justifier en quoi la sujétion des fonctionnaires d'État à la réforme actuelle est une imposture) mais seulement une partie de ta rémunération que l'on ne te paye pas.Ilona a écrit:Dans cinq années scolaires, j’arrêterai donc de subventionner un système dont je bénéficierai si peu.
En outre, la durée minimale de services pour ouvrir des droits à pension est de 15 ans: si tu remplis cette condition tu pourras tout de même toucher une pension, mais seulement à partir de l'âge de la retraite.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- pseudo-intelloSage
On va nous "augmenter" de 300 euros brut indemnités ZEP comprises et en ne regardant pas l'augmentation de la retenue PC, mais en retraite, on va nous piquer 500 boules net par mois.
J'ai beau ne pas être prof de maths, je vois comme un truc qui cloche.
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- amalricuNeoprof expérimenté
tschai a écrit:Tout cela est affreux.
Souvenez vous que notre employeur, l'Etat, sait très bien que le nombre de décès de fonctionnaires en activité va incroyablement augmenter avec le recul de l'âge légal de la retraite et l'incitation (presque obligation) de cotiser 43 puis peut-être bien 44 ans pour avoir une retraite décente. Sans parler de la dégradation des conditions de travail et des pressions croissantes subies dans l'exercice de notre travail.
Glacial, l'Etat a donc programmé (décret du 5 novembre 2015) une incroyable chute du montant du capital décès que le conjoint et les enfants d'un fonctionnaire décédé en activité peuvent toucher.
Ce capital passe d'un an de rémunération brute (plus les primes, mais les primes des profs...) à... 13800 euros (sauf si le fonctionnaire décède des suites d'un accident de service ou dans un acte héroïque)!!!
Tout est très bien pensé, en définitive. Nous mourrons probablement encore en activité,mais sans trop gréver les finances de Bercy.
Je joins un résumé trouvé sur le site de la MAIF. https://www.lemagdudroitfamilial-maif.fr/droit-familial/faire-face-au-deces/desengagement-etat-baisse-capital-deces-public-prive
Une mesure du gouvernement Hollande alors...et ben dame...Monsieur Macron était alors présent à Bercy justement dans cet équipage de haute volée qui nous infligea bien d'autres déconvenues. Et c'est la gauche parait-il.
- ZagaraGuide spirituel
L'article est vraiment écrit avec les pieds.
Bon, en l'état, c'est un fait divers sordide comme il en arrive tous les jours. C'est malheureux, mais les arrêts cardiaques surviennent à tout âge et souvent sans qu'on en comprenne la cause. Alors le rattacher au travail de la personne décédée, c'est un pas que je ne me permettrais pas de franchir.
Bon, en l'état, c'est un fait divers sordide comme il en arrive tous les jours. C'est malheureux, mais les arrêts cardiaques surviennent à tout âge et souvent sans qu'on en comprenne la cause. Alors le rattacher au travail de la personne décédée, c'est un pas que je ne me permettrais pas de franchir.
- BalthazaardVénérable
may68 a écrit:https://www.24matins.fr/seine-maritime-une-institutrice-de-harfleur-decede-dun-arret-cardiaque-1104352?fbclid=IwAR3UHzWqFWIvTG6izXdmfW6_KIZCghMpfphCe7VFiWLF0x8o9X8DHnA0IM4
Les faits se sont produits alors que l’institutrice, âgée de 61 ans et originaire de Bolbec, se trouvait dans l’établissement. Dans des circonstances non précisées, la sexagénaire a donc motivé l’intervention des secours. Quand ces derniers sont arrivés sur les lieux, la femme se trouvait en arrêt cardio-respiratoire. En dépit des efforts des sapeurs-pompiers et du médecin du SAMU, il n’a pas été possible de la ranimer.
Et dire qu'avant les instits partaient à 55 ans ...
Avec la nouvelle nouvelle réforme des retraites ça va sûrement se reproduire.
A 61 ans est-on encore à notre place devant 25 et parfois plus de 30 jeunes élèves ?
A 55 mais l'échelle salariale n'était pas la même, dernier échelon à 528 (inférieur à un certifié échelon 8!!) et il fallait quand même 37.5 annuités soit avoir commencé à 18 ans (possible avec les écoles normales) ce n'était quand même pas le Pérou...
- OudemiaBon génie
Zagara a écrit:Bon, en l'état, c'est un fait divers sordide comme il en arrive tous les jours. C'est malheureux, mais les arrêts cardiaques surviennent à tout âge et souvent sans qu'on en comprenne la cause. Alors le rattacher au travail de la personne décédée, c'est un pas que je ne me permettrais pas de franchir.
Merci à tschai pour l'info sur la baisse du capital décès, info qui m'avait échappé (j'avais pourtant fait un memo pour mon mari, aucazou) ; je n'en ai plus besoin désormais, mais ça peut être utile aux autres : apparemment beaucoup ne connaissent pas cette disposition.
- ar_angarNiveau 9
Zagara a écrit:L'article est vraiment écrit avec les pieds.
Bon, en l'état, c'est un fait divers sordide comme il en arrive tous les jours. C'est malheureux, mais les arrêts cardiaques surviennent à tout âge et souvent sans qu'on en comprenne la cause. Alors le rattacher au travail de la personne décédée, c'est un pas que je ne me permettrais pas de franchir.
L'employeur n'en est pas moins responsable à priori, puisque se passant sur le lieux de travail.
_________________
C'est en forgeant qu'on devient forgeron.. Vous allez rire, j'ai un marteau !
- BalthazaardVénérable
Ce principe de responsabilité peut même aller très loin.....
https://www.ladepeche.fr/2019/09/07/un-salarie-meurt-apres-un-rapport-sexuel-pour-la-justice-cest-un-accident-du-travail,8399495.php
https://www.ladepeche.fr/2019/09/07/un-salarie-meurt-apres-un-rapport-sexuel-pour-la-justice-cest-un-accident-du-travail,8399495.php
- ElaïnaDevin
Zagara a écrit:L'article est vraiment écrit avec les pieds.
Bon, en l'état, c'est un fait divers sordide comme il en arrive tous les jours. C'est malheureux, mais les arrêts cardiaques surviennent à tout âge et souvent sans qu'on en comprenne la cause. Alors le rattacher au travail de la personne décédée, c'est un pas que je ne me permettrais pas de franchir.
Tout à fait.
Ou alors on parle aussi des crises cardiaques et autres AVC des cadres sous pression à 40-50 ans.
Quand votre collègue tombe raide mort devant vous à la machine à café, ça remue un peu aussi.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- lisa81Habitué du forum
Elaïna a écrit:Zagara a écrit:L'article est vraiment écrit avec les pieds.
Bon, en l'état, c'est un fait divers sordide comme il en arrive tous les jours. C'est malheureux, mais les arrêts cardiaques surviennent à tout âge et souvent sans qu'on en comprenne la cause. Alors le rattacher au travail de la personne décédée, c'est un pas que je ne me permettrais pas de franchir.
Tout à fait.
Ou alors on parle aussi des crises cardiaques et autres AVC des cadres sous pression à 40-50 ans.
Quand votre collègue tombe raide mort devant vous à la machine à café, ça remue un peu aussi.
Certes, il est effectivement possible d'être victime d'un infarctus ou d'un AVC quand on a moins de 50 ans, voire moins de 40 MAIS statistiquement le risque augmente avec l'âge, surtout quand on exerce un métier usant comme le notre. Si cette malheureuse enseignante avait pu prendre sa retraite à
60 ans ( voire avant ), elle serait peut être encore en vie.
- may68Expert
Zagara a écrit:L'article est vraiment écrit avec les pieds.
Bon, en l'état, c'est un fait divers sordide comme il en arrive tous les jours. C'est malheureux, mais les arrêts cardiaques surviennent à tout âge et souvent sans qu'on en comprenne la cause. Alors le rattacher au travail de la personne décédée, c'est un pas que je ne me permettrais pas de franchir.
Je n'ai pas relayé ça pour la qualité de l'article mais juste parce qu'à la lecture de ce fait divers je me suis fait la réflexion qu'en augmentant l'âge de départ on allait sûrement avoir affaire à de plus en plus de cas semblables. Et pour dire également que si la retraite était à 55 ans c'était peut-être pas pour rien (point de vue pénibilité).
- Leroy86Niveau 9
may68 a écrit:Zagara a écrit:L'article est vraiment écrit avec les pieds.
Bon, en l'état, c'est un fait divers sordide comme il en arrive tous les jours. C'est malheureux, mais les arrêts cardiaques surviennent à tout âge et souvent sans qu'on en comprenne la cause. Alors le rattacher au travail de la personne décédée, c'est un pas que je ne me permettrais pas de franchir.
Je n'ai pas relayé ça pour la qualité de l'article mais juste parce qu'à la lecture de ce fait divers je me suis fait la réflexion qu'en augmentant l'âge de départ on allait sûrement avoir affaire à de plus en plus de cas semblables. Et pour dire également que si la retraite était à 55 ans c'était peut-être pas pour rien (point de vue pénibilité).
D'accord pour la pénibilité mais il faut connaitre, les autres profs ont souvent le point de vue du reste des français sur les PE.
_________________
"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- ZagaraGuide spirituel
La retraite à 55 n'a pas grand chose à voir avec la pénibilité du métier (qui l'était d'ailleurs beaucoup moins à cette époque). C'est le fruit d'un état du rapport de forces entre État et syndicats, et on peut aussi la voir comme une compensation face à des salaires des fonctionnaires qui ont toujours été plus bas que dans le privé.
- Cybele59Niveau 5
He bien j'ai hâte que M. Mgen vienne nous rendre visite au bahut pour encore 1 fois nous expliquer comme sa boîte est une aubaine pour nous! Entre les offres cachées moins onéreuses et puis cette baisse du capital je vais avoir de belles choses à lui raconter! Merci pour l'info. Heureusement que le forum existe!
- pseudo-intelloSage
Tu m'étonnes.Zagara a écrit:La retraite à 55 n'a pas grand chose à voir avec la pénibilité du métier (qui l'était d'ailleurs beaucoup moins à cette époque).
Tout à fait.Zagara a écrit:La retraite à 55 n'a pas grand chose à voir avec la pénibilité du métier (qui l'était d'ailleurs beaucoup moins à cette époque). C'est le fruit d'un état du rapport de forces entre État et syndicats, et on peut aussi la voir comme une compensation face à des salaires des fonctionnaires qui ont toujours été plus bas que dans le privé.
C'est d'ailleurs une des principales raisons de mon entrée dans la maison : un traitement relativement inférieur à ma valeur sur le marché du travail, mais possibilité de tomber malade, d'avoir une retraite, de ne pas trop morfler lors des accidents de la vie.
J'étais jeune et naïve, je n'avais pas vu venir tout ce bazar.
- LefterisEsprit sacré
La notion de "salaire continué", inscrit au registre de le dette publique , et non par cotisation, les fonctionnaires reversent à l'Etat, mais ne cotisent pas (grand mensonge des dernières années qui a permis d'augmenter les prélèvements, aucune caisse n'est affectée que je sache, puisque ce sont les lois de Finance qui en décident, et ça va faire très mal quand il vont faire des estimations à la louche pour les gens entre deux eaux) , était surtout un moyen d'avoir des fonctionnaires quand il y avait du boulot, et effectivement de compenser des traitements plus bas, puisque le nombre d'emplois qualifiés est extrêmement élevé dans la FPE, qui a servi de modèle aux autres FP. L'esprit était de maintenir au fonctionnaire un train de vie en rapport avec son rang et son grade, lesquels étaient sur des grilles de correspondances liées au niveau de recrutement.
En explosant les statuts, les diplômes nationaux, les concours, l'évaluation encadrée (voir le dernier Vigie) , bientôt l'emploi fixe, on voit ce qu'il reste pour maintenir des niveaux de rémunération : rien, à terme, hormis les décisions locales, la conjoncture, les petits chefs, les enveloppes budgétaires variables.
En explosant les statuts, les diplômes nationaux, les concours, l'évaluation encadrée (voir le dernier Vigie) , bientôt l'emploi fixe, on voit ce qu'il reste pour maintenir des niveaux de rémunération : rien, à terme, hormis les décisions locales, la conjoncture, les petits chefs, les enveloppes budgétaires variables.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Pseudo-intello a écrit:Tout à fait.Zagara a écrit:La retraite à 55 n'a pas grand chose à voir avec la pénibilité du métier (qui l'était d'ailleurs beaucoup moins à cette époque). C'est le fruit d'un état du rapport de forces entre État et syndicats, et on peut aussi la voir comme une compensation face à des salaires des fonctionnaires qui ont toujours été plus bas que dans le privé.
C'est d'ailleurs une des principales raisons de mon entrée dans la maison : un salaire relativement inférieur à ma valeur sur le marché du travail, mais possibilité de tomber malade, d'avoir une retraite, de ne pas trop morfler lors des accidents de la vie.
J'étais jeune et naïve, je n'avais pas vu venir tout ce bazar.
Ce n'était même pas si novateur. La loi du 9 juin 1853 imposait les conditions suivantes pour le droit à pension :
- 60 ans et 30 ans de service pour les fonctionnaires sédentaires (ceux qui ne changeaient pas d’affectation)
- 55 ans et 25 ans de service pour les fonctionnaires actifs (ceux qui changeaient d’affectation : chargeurs de malle, facteurs, gardes forestiers, agents de douane...).
Lefteris a écrit:La notion de "salaire continué", inscrit au registre de le dette publique , et non par cotisation, les fonctionnaires reversent à l'Etat, mais ne cotisent pas (grand mensonge des dernières années qui a permis d'augmenter les prélèvements, aucune caisse n'est affectée que je sache, puisque ce sont les lois de Finance qui en décident, et ça va faire très mal quand il vont faire des estimations à la louche pour les gens entre deux eaux) , était surtout un moyen d'avoir des fonctionnaires quand il y avait du boulot, et effectivement de compenser des traitements plus bas, puisque le nombre d'emplois qualifiés est extrêmement élevé dans la FPE, qui a servi de modèle aux autres FP. L'esprit était de maintenir au fonctionnaire un train de vie en rapport avec son rang et son grade, lesquels étaient sur des grilles de correspondances liées au niveau de recrutement.
Oui. Et c'était un horizon pour ceux qui n'étaient pas dans la fonction publique. D'ailleurs la retraite du privé n'est pas non plus "financée" par la cotisation, dans le sens où le montant de la retraite ne dépend pas de ce qui est tombé dans les caisses. Pour nous, en effet, il n'y a pas de caisse (du moins tu n'es pas la première personne à la chercher en vain, alors ça semble clair).
- pseudo-intelloSage
60 ans et 30 ans de service. Ça me va bien. J'aurais une surcote.
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