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- pseudo-intelloSage
60 ans et 30 ans de service. Ça me va bien. J'aurais une surcote.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
En tant que TZR, 55 ans pour moi
- ZagaraGuide spirituel
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Pseudo-intello a écrit:Tout à fait.Zagara a écrit:La retraite à 55 n'a pas grand chose à voir avec la pénibilité du métier (qui l'était d'ailleurs beaucoup moins à cette époque). C'est le fruit d'un état du rapport de forces entre État et syndicats, et on peut aussi la voir comme une compensation face à des salaires des fonctionnaires qui ont toujours été plus bas que dans le privé.
C'est d'ailleurs une des principales raisons de mon entrée dans la maison : un salaire relativement inférieur à ma valeur sur le marché du travail, mais possibilité de tomber malade, d'avoir une retraite, de ne pas trop morfler lors des accidents de la vie.
J'étais jeune et naïve, je n'avais pas vu venir tout ce bazar.
Ce n'était même pas si novateur. La loi du 9 juin 1853 imposait les conditions suivantes pour le droit à pension :
- 60 ans et 30 ans de service pour les fonctionnaires sédentaires (ceux qui ne changeaient pas d’affectation)
- 55 ans et 25 ans de service pour les fonctionnaires actifs (ceux qui changeaient d’affectation : chargeurs de malle, facteurs, gardes forestiers, agents de douane...).
Ouais ben ta loi du XIXe siècle elle est même pas novatrice parce qu'au XVe siècle les serviteurs du duc de Bourgogne obtenaient leur retraite à 60 ans (ou environ) par charité du prince alors hein pouet pouet.
60 ans a toujours été un âge-seuil en fait. Du coup c'est assez marrant qu'on soit la première époque où ça paraît "jeune".
- egometDoyen
Balthazaard a écrit:Ce principe de responsabilité peut même aller très loin.....
https://www.ladepeche.fr/2019/09/07/un-salarie-meurt-apres-un-rapport-sexuel-pour-la-justice-cest-un-accident-du-travail,8399495.php
Sur ce coup-là, j'attendrais quand même les conclusions de la Cour de Cassation. Mais il est vrai qu'on assiste depuis pas mal de temps à une extension du principe de responsabilité, même aux marges de l'activité, même sans faute... Tendance lourde de conséquences pour tous ceux qui ont un petit peu de pouvoir, qu'il s'agisse des patrons, des élus ou... des professeurs. Pas sûr que ce soit toujours une bonne chose.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Zagara a écrit:La retraite à 55 n'a pas grand chose à voir avec la pénibilité du métier (qui l'était d'ailleurs beaucoup moins à cette époque). C'est le fruit d'un état du rapport de forces entre État et syndicats, et on peut aussi la voir comme une compensation face à des salaires des fonctionnaires qui ont toujours été plus bas que dans le privé.
Au demeurant, ce serait un très mauvais pari de revendiquer une retraite anticipée en raison de la pénibilité, alors qu'il n'y a aucune raison fondamentale pour que le métier d'enseignant soit si usant. Doit-on s'infliger 35 ans de souffrances parce que ça nous permettra de partir 5 ans plus tôt? S'il y a quelque chose à améliorer dans l'Education Nationale, c'est du côté des conditions de travail, du respect dû à la fonction, et de la possibilité pour les enseignants de prendre les décisions adéquates dans leurs classes respectives. Pas besoin de partir à 60 ans ou 65 ans, si on est heureux dans son travail et qu'on est encore en forme.
D'ailleurs, je crois qu'on devrait laisser beaucoup plus de choix aux travailleurs quant à l'âge du départ à la retraite. Les situations sont variées. Attention aux généralisations abusives.
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- BalthazaardVénérable
Ça parait surtout jeune à ceux qui n'y sont pas encore....Zagara a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Pseudo-intello a écrit:Tout à fait.Zagara a écrit:La retraite à 55 n'a pas grand chose à voir avec la pénibilité du métier (qui l'était d'ailleurs beaucoup moins à cette époque). C'est le fruit d'un état du rapport de forces entre État et syndicats, et on peut aussi la voir comme une compensation face à des salaires des fonctionnaires qui ont toujours été plus bas que dans le privé.
C'est d'ailleurs une des principales raisons de mon entrée dans la maison : un salaire relativement inférieur à ma valeur sur le marché du travail, mais possibilité de tomber malade, d'avoir une retraite, de ne pas trop morfler lors des accidents de la vie.
J'étais jeune et naïve, je n'avais pas vu venir tout ce bazar.
Ce n'était même pas si novateur. La loi du 9 juin 1853 imposait les conditions suivantes pour le droit à pension :
- 60 ans et 30 ans de service pour les fonctionnaires sédentaires (ceux qui ne changeaient pas d’affectation)
- 55 ans et 25 ans de service pour les fonctionnaires actifs (ceux qui changeaient d’affectation : chargeurs de malle, facteurs, gardes forestiers, agents de douane...).
Ouais ben ta loi du XIXe siècle elle est même pas novatrice parce qu'au XVe siècle les serviteurs du duc de Bourgogne obtenaient leur retraite à 60 ans (ou environ) par charité du prince alors hein pouet pouet.
60 ans a toujours été un âge-seuil en fait. Du coup c'est assez marrant qu'on soit la première époque où ça paraît "jeune".
- amalricuNeoprof expérimenté
egomet a écrit:Balthazaard a écrit:Ce principe de responsabilité peut même aller très loin.....
https://www.ladepeche.fr/2019/09/07/un-salarie-meurt-apres-un-rapport-sexuel-pour-la-justice-cest-un-accident-du-travail,8399495.php
Sur ce coup-là, j'attendrais quand même les conclusions de la Cour de Cassation. Mais il est vrai qu'on assiste depuis pas mal de temps à une extension du principe de responsabilité, même aux marges de l'activité, même sans faute... Tendance lourde de conséquences pour tous ceux qui ont un petit peu de pouvoir, qu'il s'agisse des patrons, des élus ou... des professeurs. Pas sûr que ce soit toujours une bonne chose.
Sur ce coup là , je devine surtout une responsabilité de l'employeur en tant que donneur d'ordre et de déplacement : le salarié était dans un cadre professionnel de mission.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Zagara a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Pseudo-intello a écrit:Tout à fait.Zagara a écrit:La retraite à 55 n'a pas grand chose à voir avec la pénibilité du métier (qui l'était d'ailleurs beaucoup moins à cette époque). C'est le fruit d'un état du rapport de forces entre État et syndicats, et on peut aussi la voir comme une compensation face à des salaires des fonctionnaires qui ont toujours été plus bas que dans le privé.
C'est d'ailleurs une des principales raisons de mon entrée dans la maison : un salaire relativement inférieur à ma valeur sur le marché du travail, mais possibilité de tomber malade, d'avoir une retraite, de ne pas trop morfler lors des accidents de la vie.
J'étais jeune et naïve, je n'avais pas vu venir tout ce bazar.
Ce n'était même pas si novateur. La loi du 9 juin 1853 imposait les conditions suivantes pour le droit à pension :
- 60 ans et 30 ans de service pour les fonctionnaires sédentaires (ceux qui ne changeaient pas d’affectation)
- 55 ans et 25 ans de service pour les fonctionnaires actifs (ceux qui changeaient d’affectation : chargeurs de malle, facteurs, gardes forestiers, agents de douane...).
Ouais ben ta loi du XIXe siècle elle est même pas novatrice parce qu'au XVe siècle les serviteurs du duc de Bourgogne obtenaient leur retraite à 60 ans (ou environ) par charité du prince alors hein pouet pouet.
60 ans a toujours été un âge-seuil en fait. Du coup c'est assez marrant qu'on soit la première époque où ça paraît "jeune".
Ben ta loi du XVe siècle est assez naze comparé à ce qui se faisait dans certaines régions de l'Angleterre, où les communautés paysannes s'organisaient elles-mêmes pour fournir aux vieux une pension de retraite.
Oui pour l'âge-seuil. J'ai hésité à le dire parce que ça me paraît trop facile à retourner en "oui bon ben voilà 55-65 c'est la fourchette habituelle alors râlez pas". Ça paraît jeune parce que les gens se souviennent du temps d'avant Mitterand, mais pas des temps d'encore avant.
Ceci dit, pour 1853, j'aimerais bien savoir si 60-55 fut l'aboutissement d'une discussion où aurait œuvré je ne sais quel proto-syndicat. J'imagine assez mal pour cette époque.
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