- trompettemarineMonarque
Bien sûr qu'il faut les procédés (dans le sens le plus large possible). Je ne mettrais pas la moyenne dans le cas contraire.
Regarde les attendus d'évaluation de l'explication (C'est ainsi que je les comprends)
Dans les programmes tu peux lire par exemple en ce qui concerne poésie :
Pour le roman :
Pour le théâtre :
Pour la littérature "dite" d'idées :
Regarde les attendus d'évaluation de l'explication (C'est ainsi que je les comprends)
BO a écrit:-Bonne compréhension littérale du texte
-Analyse pertinente au service d’une interprétation
-Mobilisation des savoirs linguistiques et littéraires nécessaires à l’analyse du texte
-Références précises au texte étudié
Dans les programmes tu peux lire par exemple en ce qui concerne poésie :
programmes a écrit:- mettre en évidence la quête du sens qui s’y élabore dans l’usage spécifique que le poète fait de la langue, liant profondément ses diverses propriétés : sémantique, sonore, prosodique, visuelle.
-étudier les ressources et les effets de l’écriture
Pour le roman :
programme a écrit:-Caractéristiques stylistiques de l’écriture
Pour le théâtre :
programme a écrit:-Structure et à la progression de l’action,
-Écriture du dialogue et à la nature des tensions qu’il révèle,
-Relations entre les personnages,
-Dramaturgie et aux effets de représentation qu’implique le texte.
Pour la littérature "dite" d'idées :
programme a écrit:Les textes d’idées sont étudiés dans leur développement logique et le mouvement de leur argumentation ; une attention particulière est portée aux nuances qu’ils peuvent receler.
-Mettre en évidence les liens qui se nouent entre les idées, les formes et le contexte culturel, idéologique et social dans lequel elles naissent.
- asoph17Niveau 4
bonsoir, je vous remercie. En effet, en lisant le Bo j'avais eu aussi cette impression.L'approche du texte change , car on l'aborde à travers le mouvement du texte, on travaille avant tout la compréhension globale des idées et ensuite on les appuie sur des procédés . C'est en lisant l'exemple proposé sur eduscol que le doute m'est venu. C'est un vide sidéral sur le plan des "caractéristiques stylistiques". Peut être n'aurais je pas dû regarder eduscol. De toute façon je vais continuer comme j'ai commencé, je peux difficilement faire marche arrière. J'allègerai en procédés mes compte-rendus aux élèves si besoin en fin d'année si "Dieu eduscol" apporte la révélation ou si les inspecteurs éclairent nos lanternes de manière plus précise avant l'examen.
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ASoph
- Thalia de GMédiateur
Ce topic me réjouit au plus haut point.
J'ai biberonné à l'explication linéaire (naguère explication de texte, au fil du texte) qui était le présupposé du commentaire composé, dont un des "avatars" est la lecture analytique.
J'ai biberonné à l'explication linéaire (naguère explication de texte, au fil du texte) qui était le présupposé du commentaire composé, dont un des "avatars" est la lecture analytique.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ysabelDevin
Sur eduscol, il y a une EL d'un extrait de La Boétie qui est bien meilleure et claire que le pseudo-machin sur Lamartine.
Je compte 2 heures par EL. Et pour les stimuler à être actifs et bien avancer dans le texte, je pratique un nouvel exercice : tout ce qui n'a pas été fait, doit être réalisé à la maison (une semaine pour le faire) et j'en ramasse 5 (+ les volontaires) et évidemment je note sur 10. Je mets la correction sur l'ENT ensuite.
Avec ma classe de 2de sur un sonnet de Chassignet, il leur reste à faire le v.14 et la conclusion. Pour les ST2S, il leur reste les 3 dernières lignes du texte de Diderot + la conclusion.
Non seulement, je remarque qu'ils se montrent bien plus actifs en classe mais en plus cela force ceux qui sont attentistes à faire et intégrer l'EL. (et en plus, pour le moment du moins) ils ne trouvent pas d'EL sur Internet… Sans oublier que c'est rapide à corriger (je ne demande pas qu'ils rédigent mais qu'ils fassent sous forme de colonnes - ou avec des flèches - : relevé/analyse/interprétation) et fait des notes pour le bulletin.
Je rajouterai qu'en 1ère, j'ai plusieurs redoublantes qui ont donc pratiqué 2 ans la LA et elles trouvent que l'EL est bien plus simple car on va dans un sens plus logique : relevé/analyse/interprétation alors que la LA demandait finalement de fonctionner en sens inverse.
De même, pour le commentaire, une fois l'EL faite, il ne reste qu'à regrouper "logiquement" les interprétations pour faire les parties/sous-parties.
Je compte 2 heures par EL. Et pour les stimuler à être actifs et bien avancer dans le texte, je pratique un nouvel exercice : tout ce qui n'a pas été fait, doit être réalisé à la maison (une semaine pour le faire) et j'en ramasse 5 (+ les volontaires) et évidemment je note sur 10. Je mets la correction sur l'ENT ensuite.
Avec ma classe de 2de sur un sonnet de Chassignet, il leur reste à faire le v.14 et la conclusion. Pour les ST2S, il leur reste les 3 dernières lignes du texte de Diderot + la conclusion.
Non seulement, je remarque qu'ils se montrent bien plus actifs en classe mais en plus cela force ceux qui sont attentistes à faire et intégrer l'EL. (et en plus, pour le moment du moins) ils ne trouvent pas d'EL sur Internet… Sans oublier que c'est rapide à corriger (je ne demande pas qu'ils rédigent mais qu'ils fassent sous forme de colonnes - ou avec des flèches - : relevé/analyse/interprétation) et fait des notes pour le bulletin.
Je rajouterai qu'en 1ère, j'ai plusieurs redoublantes qui ont donc pratiqué 2 ans la LA et elles trouvent que l'EL est bien plus simple car on va dans un sens plus logique : relevé/analyse/interprétation alors que la LA demandait finalement de fonctionner en sens inverse.
De même, pour le commentaire, une fois l'EL faite, il ne reste qu'à regrouper "logiquement" les interprétations pour faire les parties/sous-parties.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CathEnchanteur
Thalia de G a écrit:Ce topic me réjouit au plus haut point.
J'ai biberonné à l'explication linéaire (naguère explication de texte, au fil du texte) qui était le présupposé du commentaire composé, dont un des "avatars" est la lecture analytique.
Tout pareil.
- Thalia de GMédiateur
Tu m'étonnes ! Avec l'EL => le commentaire, on part du simple au complexe et c'est à mon humble avis la seule démarche possible. La LA (Lecture analytique) m'a toujours paru une aberration.ysabel a écrit:Je rajouterai qu'en 1ère, j'ai plusieurs redoublantes qui ont donc pratiqué 2 ans la LA et elles trouvent que l'EL est bien plus simple car on va dans un sens plus logique : relevé/analyse/interprétation alors que la LA demandait finalement de fonctionner en sens inverse.
De même, pour le commentaire, une fois l'EL faite, il ne reste qu'à regrouper "logiquement" les interprétations pour faire les parties/sous-parties.
Mais comme je l'ai dit plus haut, je n'ai guère connu dans ma formation que les lectures linéaires, qui ne sont pas une simple paraphrase. Un texte s'enrichit au fur et à mesure qu'il se déploie, le fin s'enrichit et se comprend à partir du début, si tant est qu'il constitue un tout. (je relis presque systématiquement le début d'une œuvre romanesque quand j'ai lu la fin, il devrait en être de même pour n'importe quel texte).
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- ysabelDevin
Je suis comme toi, je n'ai connu que la linéaire au lycée comme à la fac. Je n'ai jamais compris comment on pouvait demander à un élève de faire un commentaire "à sec" et qui finalement ne donne qu'une mauvaise paraphrase mâtinée de citations et de relevés de quelques figures (Ah, les champs lexicaux !).
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- DorineHabitué du forum
Moi aussi je trouve que les élèves s'en sortent plutôt bien avec l'explication linéaire. Même s'il faut repérer les mouvements, ça reste plus naturel pour eux et ils ont plus de choses à dire avec cette méthode.
Et surtout, et ça c'est le plus important pour moi, on échappe aux questions à poser pour l'exposé. Vous avez dû voir, comme moi, des questions qui ne tenaient pas du tout compte de la problématique de la séquence ou du travail mené dans l'année. Les élèves pouvaient être très déstabilisés et avoir un sentiment d'injustice face à une question imprévisible.
Là, il y aura moins de surprises. Enfin, j'espère...
Et surtout, et ça c'est le plus important pour moi, on échappe aux questions à poser pour l'exposé. Vous avez dû voir, comme moi, des questions qui ne tenaient pas du tout compte de la problématique de la séquence ou du travail mené dans l'année. Les élèves pouvaient être très déstabilisés et avoir un sentiment d'injustice face à une question imprévisible.
Là, il y aura moins de surprises. Enfin, j'espère...
- sifiÉrudit
Je suis surprise de voir les débats provoqués par cette histoire d'EL: ce sont pourtant les épreuves que nous avons passées au concours, non? A l'agreg, c'est sûr puisque je l'ai passée il y a peu, mais je me souviens qu'au CAPES aussi l'explication était linéaire, et non thématique.
Pour moi, tout part du linéaire: au brouillon, citation/ procédé/ interprétation en suivant les mouvements du texte. Ensuite seulement, on trouve la problématique (bien plus facile à trouver comme ça!), et on cherche un plan pour faire un commentaire, en fonction des idées récurrentes de l'analyse linéaire. Il n'y a plus qu'à tout organiser.
C'est la méthode que je donne à mes élèves pour le commentaire, et ils sont tout surpris parce qu'ils me disent qu'ils n'ont pas appris comme ça. Personnellement, je ne vois pas trop comment on peu faire autrement.
Pour moi, tout part du linéaire: au brouillon, citation/ procédé/ interprétation en suivant les mouvements du texte. Ensuite seulement, on trouve la problématique (bien plus facile à trouver comme ça!), et on cherche un plan pour faire un commentaire, en fonction des idées récurrentes de l'analyse linéaire. Il n'y a plus qu'à tout organiser.
C'est la méthode que je donne à mes élèves pour le commentaire, et ils sont tout surpris parce qu'ils me disent qu'ils n'ont pas appris comme ça. Personnellement, je ne vois pas trop comment on peu faire autrement.
- KilmenyEmpereur
Oui et non : on ne peut pas demander aux élèves ce que l'on fait au concours, tout comme au concours on nous répétait de ne pas faire d'explication de lycée... d'où les doutes qui jaillissent.sifi a écrit:Je suis surprise de voir les débats provoqués par cette histoire d'EL: ce sont pourtant les épreuves que nous avons passées au concours, non? .
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- KilmenyEmpereur
sifi a écrit:
Pour moi, tout part du linéaire: au brouillon, citation/ procédé/ interprétation en suivant les mouvements du texte. Ensuite seulement, on trouve la problématique (bien plus facile à trouver comme ça!), et on cherche un plan pour faire un commentaire, en fonction des idées récurrentes de l'analyse linéaire. Il n'y a plus qu'à tout organiser.
C'est la méthode que je donne à mes élèves pour le commentaire, et ils sont tout surpris parce qu'ils me disent qu'ils n'ont pas appris comme ça. Personnellement, je ne vois pas trop comment on peu faire autrement.
Je le fais pour le commentaire. Mais réduire l'EL au tableau conduirait mes élèves à faire du ponctuel et à ne pas lier les analyses entre elles.
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- marjoDoyen
Kilmeny a écrit:Oui et non : on ne peut pas demander aux élèves ce que l'on fait au concours, tout comme au concours on nous répétait de ne pas faire d'explication de lycée... d'où les doutes qui jaillissent.sifi a écrit:Je suis surprise de voir les débats provoqués par cette histoire d'EL: ce sont pourtant les épreuves que nous avons passées au concours, non? .
Moi aussi je suis étonnée de ces débats. Il "suffit" d'adapter le niveau de profondeur de l'explication à ce que les élèves sont en capacité de comprendre et de produire. Bien sûr qu'il n'est pas question de faire la même chose qu'au concours.
- roxanneOracle
Pour moi, le problème vient des 20 lignes surtout. Tout n'est pas également intéressant dans une analyse littéraire et faire 20 lignes incite un peu à la paraphrase notamment pour les textes narratifs ( ah Jules Verne). Vous me direz qu'il faut choisir des textes plus riches mais il y a le parcours à respecter, la question de grammaire limitée cette année..
- The PaperHabitué du forum
Il n'est pas question de faire la même chose qu'au concours mais... il est quand même question de dire des choses intéressantes pendant dix minutes. Quelle que soit la méthode, pour l'élève, le vrai défi est là.
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- Etude de "Manon Lescaut" https://www.amazon.fr/dp/B0B8BM227F
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Etude du Menteur de Corneille : https://www.amazon.fr/dp/B0DG31W66J
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Etude de la "Déclaration des droits de la femme" : https://www.amazon.fr/dp/B09B7DHTXP
Etude de "La princesse de Clèves" : https://www.amazon.fr/dp/B07VWGR4L4
"Bataille de dames" + étude https://www.amazon.fr/dp/B09FC7XCW4
"Les Romanesques" + étude : https://www.amazon.fr/dp/B0DC78GZR9
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- KilmenyEmpereur
marjolie.june a écrit:Kilmeny a écrit:Oui et non : on ne peut pas demander aux élèves ce que l'on fait au concours, tout comme au concours on nous répétait de ne pas faire d'explication de lycée... d'où les doutes qui jaillissent.sifi a écrit:Je suis surprise de voir les débats provoqués par cette histoire d'EL: ce sont pourtant les épreuves que nous avons passées au concours, non? .
Moi aussi je suis étonnée de ces débats. Il "suffit" d'adapter le niveau de profondeur de l'explication à ce que les élèves sont en capacité de comprendre et de produire. Bien sûr qu'il n'est pas question de faire la même chose qu'au concours.
Comme je l'ai dit plus haut, j'ai l'impression que l'on nous demande de faire de l'EL édulcorée. Je veux bien adapter, mais pas survoler un texte, ce à quoi le nombre de textes demandés nous contraint. Ce nombre permet pourtant à l'élève d'avoir suffisamment de culture pour la dissertation. C'est de là d'où viennent nos "affres. "
Le problème n'est pas de savoir faire une EL, mais ce que l'on peut réellement faire avec 3h ou 2h (en général ou en techno) par semaine pour que les élèves soient prêts à passer toutes les épreuves (je ne dis pas 4h ou 3h, car trop d'heures partent pour des événements qui n'ont aucun lien avec le français). De là viennent les hésitations. C'est une question de timing, pas profondément de méthode.
Il est clair qu'on sait tous faire quelque chose et qu'on l'a tous bien fait pour le concours, mais ce que l'on craint tous est qu'on nous annonce en mars qu'il fallait faire autrement. C'est le manque d'informations positives qui nous mine.
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- IphigénieProphète
Entre survoler les textes et les faire à fond, il y a quand même la marge imposée par le niveau réel des élèves: j'aurais tendance à penser que survoler (plus ou moins) beaucoup de textesest plus efficace pour ouvrir une brèche dans leur ignorance que de faire à fond trois textes, non?
Enfin je pense que c'est l'idée de ceux qui ont pondu les 24 textes réglementaires....
Après, il reste bien sûr l'insuffisance des horaires, plus les discordances entre ipr académiques, plus les discordances entre les IG et les discordances entre les IPR, plus les discordances entre tous les IPR et tous les IG quant à donner des consignes claires et concordantes: ça fait beaucoup indeed...
Enfin je pense que c'est l'idée de ceux qui ont pondu les 24 textes réglementaires....
Après, il reste bien sûr l'insuffisance des horaires, plus les discordances entre ipr académiques, plus les discordances entre les IG et les discordances entre les IPR, plus les discordances entre tous les IPR et tous les IG quant à donner des consignes claires et concordantes: ça fait beaucoup indeed...
- KilmenyEmpereur
Iphigénie a écrit:Entre survoler les textes et les faire à fond, il y a quand même la marge imposée par le niveau réel des élèves: j'aurais tendance à penser que survoler (plus ou moins) beaucoup de textesest plus efficace pour ouvrir une brèche dans leur ignorance que de faire à fond trois textes, non?
Enfin je pense que c'est l'idée de ceux qui ont pondu les 24 textes réglementaires....
Après, il reste bien sûr l'insuffisance des horaires, plus les discordances entre ipr académiques, plus les discordances entre les IG et les discordances entre les IPR, plus les discordances entre tous les IPR et tous les IG quant à donner des consignes claires et concordantes: ça fait beaucoup indeed...
Voilà c'est exactement cela.
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- sifiÉrudit
Je n'ai jamais eu à l'esprit de le faire niveau concours!! Mais la technique est la même, non? Avec les choses que les élèves doivent être capables de repérer, c'est tout. Pour l'EL, le fait de lier est amené par la problématique, ainsi que par les petites "conclusions" intermédiaires que je leur fais faire. Je trouve que ça fonctionne plutôt bien pour le moment.
Après, le manque criant de temps, les discordances, la peur qu'on nous dise en mars qu'on a tout fait de travers... je partage bien sûr ce sentiment avec vous tous!
Après, le manque criant de temps, les discordances, la peur qu'on nous dise en mars qu'on a tout fait de travers... je partage bien sûr ce sentiment avec vous tous!
- The PaperHabitué du forum
J'ai choisi au contraire de faire moins de textes, mais à fond car... de toute façon la plupart de mes élèves ont déjà l'intention de prendre le commentaire à l'écrit.Iphigénie a écrit:j'aurais tendance à penser que survoler (plus ou moins) beaucoup de textes est plus efficace pour ouvrir une brèche dans leur ignorance que de faire à fond trois textes, non?
Je ne sais pas trop pourquoi la Dissertation n'a pas de succès. Explication possible : l'élève sent qu'il n'a pas assez de références pour se lancer dans le sujet. Mais j'ai proposé un sujet à mes élèves où la seule référence à maîtriser était "Phèdre", eh bien malgré tout ils se sont sentis davantage dépassés qu'avec le commentaire...
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"Bataille de dames" + étude https://www.amazon.fr/dp/B09FC7XCW4
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- VivivavaNiveau 10
sifi a écrit:Je n'ai jamais eu à l'esprit de le faire niveau concours!! Mais la technique est la même, non? Avec les choses que les élèves doivent être capables de repérer, c'est tout. Pour l'EL, le fait de lier est amené par la problématique, ainsi que par les petites "conclusions" intermédiaires que je leur fais faire. Je trouve que ça fonctionne plutôt bien pour le moment.
Après, le manque criant de temps, les discordances, la peur qu'on nous dise en mars qu'on a tout fait de travers... je partage bien sûr ce sentiment avec vous tous!
Je ne crois pas moi non plus que le débat porte sur l'explication de texte linéaire, mais il est normal que les collègues s'interrogent sur ce que l'expression recouvre exactement pour les instances qui vont nous demander d'évaluer au bac, dans le temps limité qui est nous est "concédé", et sur ce qu'elles nous préparent à accepter.
Je pense qu'on nous prépare à accepter n'importe quoi ; par exemple en nous demandant de faire des explications en une heure alors qu'on sait que c'est impossible si on imagine effectivement faire une explication.
Si nous limitions tous le nombre de textes, nous pourrions faire des explications de texte adaptées, et l'on ne serait pas fondé à nous demander d'accepter n'importe quoi.
Mais comme ce qui nous est demandé n'est finalement pas d'améliorer le niveau de compréhension de la plupart des élèves en français (ce qui est normalement ce à quoi nous travaillons), mais de tenir un programme, à coup de polys pour qu'on puisse se dire "enfin les profs de français font leur boulot", il n'y aura pas de quoi s'inquiéter ni de quoi inquiéter les parents qui ne se rendront pas compte que leurs gosses n'ont en fait pas compris ou assimilé grand chose.
Iphigénie, je doute que les concepteurs du BO sur l'EAF, quand ils ont imaginé le nombre d'explications, aient imaginé qu'il fallait survoler les textes, c'est juste qu'ils croient cela possible, n'ayant pas vu d'autres élèves que ceux de prépa.
En revanche, il est très possible que les concepteurs des programmes aient auparavant souhaité qu'on arrête d'étudier de très près de petits morceaux des œuvres, pour avoir davantage de temps pour étudier les œuvres dans leur ensemble ; ils voulaient que les élèves privilégient la dissertation sur œuvre au commentaire ; gageons que ce sera raté, vu le peu de temps qu'on a à consacrer à l'étude de l'œuvre.
- IphigénieProphète
Très peu d’élèves prenaient la dissertation sur œuvre, et ce, même quand il n’y en avait qu’une!
Ce sera pareil !
Je ne dis pas qu’il faille survoler hein!....
Creuser raisonnablement simplement;) avec la priorité à la compréhension: ce qui change avec le linéaire c’est ça: il faut déjà comprendre le texte. Ce qui pouvait rester plus flou avec la lecture dite analytique...
Ce sera pareil !
Je ne dis pas qu’il faille survoler hein!....
Creuser raisonnablement simplement;) avec la priorité à la compréhension: ce qui change avec le linéaire c’est ça: il faut déjà comprendre le texte. Ce qui pouvait rester plus flou avec la lecture dite analytique...
- DorineHabitué du forum
Il est vrai que le problème ne concerne pas que l'explication linéaire. La preuve, tous les échanges portent sur le niveau 1ère et pourtant le programme est également ambitieux en 2nde : 3 pièces de théâtre et 3 romans ou récits ce n'est pas rien mais comme il n'y a pas un nombre de textes imposé et un examen à la fin de l'année, nous sommes beaucoup moins stressés et on en parle moins.
- PoupoutchModérateur
Je choisis précisément de survoler beaucoup de textes et n'ai pas renoncé aux docs complémentaires. Que ce soit dans l'OI ou le parcours associé.Kilmeny a écrit:Iphigénie a écrit:Entre survoler les textes et les faire à fond, il y a quand même la marge imposée par le niveau réel des élèves: j'aurais tendance à penser que survoler (plus ou moins) beaucoup de textesest plus efficace pour ouvrir une brèche dans leur ignorance que de faire à fond trois textes, non?
Enfin je pense que c'est l'idée de ceux qui ont pondu les 24 textes réglementaires....
Après, il reste bien sûr l'insuffisance des horaires, plus les discordances entre ipr académiques, plus les discordances entre les IG et les discordances entre les IPR, plus les discordances entre tous les IPR et tous les IG quant à donner des consignes claires et concordantes: ça fait beaucoup indeed...
Voilà c'est exactement cela.
Par exemple, pour modernité poétique que je viens de terminer, on a fait en EL "l'invitation au voyage" en prose, "sonnet en X" et "le menuisier" de Guillevic. En doc complémentaires : un corpus sur le Romantisme (Hugo, Lamartine, Nerval) ; un sur la poésie du quotidien (Ponge, Prevert). Pour les jeux sur le sens, on a fait un atelier d'écriture oulipienne. Alors oui, ça prend du temps, mais je trouve que mon rôle, au delà de les préparer au bac, est de leur apporter une culture littéraire, d'avoir quelques références connues et patrimoniales et, comme je suis une incorrigible contemporaneiste, de voir ce que ça donne aujourd'hui. Je ne me vois pas juste enchaîner les expli linéaires et je trouve que ça les prépare à la dissertation (parler de modernité necessite pour moi de savoir de quoi on parle et comprendre Apollinaire suppose de savoir sur quels modèles et contre-modèles il s'appuie).
Pour Alcools, idem. Les 3 EL seront reliées à des textes complémentaires assemblés par thèmes (Guillaume et les femmes, Le légendaire, le quotidien... À vue de nez car je dois préparer cette séquence durant le prochain week-end).
Ces textes complémentaires sont survolés (genre, 15 minutes max pour le lire et en discuter, trouver leur intérêt en lien avec le texte d'EL). En fin de parcours, je fais rédiger aux élèves une synthèse qui permette de relier ensemble tout ce qu'on a fait et de trouver la logique qui relié les textes. (les premières synthèses seront corrigées en fin de semaine prochaine également).
Je ne suis pas du tout sûre que ce soit la bonne méthode, mais je ne me voyais pas faire que de l'analyse et mes élèves manquent cruellement de culture, que, dans leur milieu défavorisé ils ne trouvent que rarement dans le cadre familial.
Oui, insisté également beaucoup sur les "conclusions partielles". J'ai remplacé le terme "interprétation" des procédés, qu'ils comprennent mal, par la consigne "reliez les procédés relevés au projet de lecture". Ça marche plutôt bien (de même d'ailleurs que remplacer la "problématique" par le "projet de lecture". C'est bassement terminologique mais je trouve que ça éclairé nos attentes.sifi a écrit:Je n'ai jamais eu à l'esprit de le faire niveau concours!! Mais la technique est la même, non? Avec les choses que les élèves doivent être capables de repérer, c'est tout. Pour l'EL, le fait de lier est amené par la problématique, ainsi que par les petites "conclusions" intermédiaires que je leur fais faire. Je trouve que ça fonctionne plutôt bien pour le moment.
Après, le manque criant de temps, les discordances, la peur qu'on nous dise en mars qu'on a tout fait de travers... je partage bien sûr ce sentiment avec vous tous!
Mais donc oui, ce qui est difficile, c'est de conjuguer nos exigences personnelles, le temps riquiqui qui nous est imparti, le manque de culture des élèves et notre ignorance totale des consignes de correction.
Sur ce dernier point, je joue la carte de l'honnêteté en expliquant aux élèves que l'on ne sait pas pour l'instant exactement ce qui sera ou non rédhibitoire et que, n'ayant jamais fait passer l'épreuve, il est difficile de les conseiller au plus juste.
En revanche, je n'ai pas de problème avec l'exercice de l'expli, même si ça n'a jamais été mon fort en concours. Je lui trouve des avantages certains. Je trouve plus regrettable que l'oral et l'écrit soient différents (commentaire composé, oral linéaire) parce que cela suppose que, contrairement à avant, la préparation à l'oral ne permet pas de voir également la méthode de l'écrit. L'avantage c'est que ça me conforte dans ma marotte des textes complémentaires : ils me servent de support pour l'entraînement aux commentaires.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- ysabelDevin
Poupoutch a écrit:
Je trouve plus regrettable que l'oral et l'écrit soient différents (commentaire composé, oral linéaire) parce que cela suppose que, contrairement à avant, la préparation à l'oral ne permet pas de voir également la méthode de l'écrit.
Ce fut le cas pendant très longtemps avant "l'invention" de la lecture méthodique puis analytique.
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- VivivavaNiveau 10
ysabel a écrit:Poupoutch a écrit:
Je trouve plus regrettable que l'oral et l'écrit soient différents (commentaire composé, oral linéaire) parce que cela suppose que, contrairement à avant, la préparation à l'oral ne permet pas de voir également la méthode de l'écrit.
Ce fut le cas pendant très longtemps avant "l'invention" de la lecture méthodique puis analytique.
C'est ce que j'avais comme élève : la norme dans les classes de S et B dans mon bon lycée de banlieue était de 20 textes en explication linéaire, un peu plus en A. A l'écrit, on avait à travailler sur le commentaire, la dissertation générale, le résumé-vocabulaire-discussion. Mais… on avait le temps de tout bien faire.
- Vautrin84Niveau 10
Avant l'invention de la séquence, il y avait également très peu de textes et documents complémentaires : on travaillait sur des groupements de textes (aucun texte complémentaire) et des oeuvres intégrales (un ou deux textes en écho), et on organisait la semaine en lectures méthodiques d'un côté et travail sur le sujet type I de l'autre (texte argumentatif avec questions techniques puis travail d'écriture). Enfin, c'est mon souvenir en tant qu'élève... et j'ai conservé religieusement mon classeur de première (37 textes en L : 6 textes dans les trois GT et 7 pour la première OI, 6 pour les deux suivantes).
MAIS voilà, on avait 6h en 1re L dont 1 dédoublée, pour trois GT et trois OI ! Aujourd'hui, 4h sans dédoublement, pour quatre GT et quatre OI... avec le niveau que l'on connaît aujourd'hui par rapport à mon époque (pourtant pas si éloignée !).
MAIS voilà, on avait 6h en 1re L dont 1 dédoublée, pour trois GT et trois OI ! Aujourd'hui, 4h sans dédoublement, pour quatre GT et quatre OI... avec le niveau que l'on connaît aujourd'hui par rapport à mon époque (pourtant pas si éloignée !).
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15e année dans l'EN !
- Spoiler:
- - 2023/2024 (T12) : 1 6e + 2 3e + section Histoire des Arts 6e/5e/4e/3e [+ 1 stagiaire]
- 2022/2023 (T11) : 1 groupe de 6e + 2 3e (PP) + section Histoire des Arts 6e/5e/4e/3e [+ 1 stagiaire]
- 2021/2022 (T10) : 1 4e (PP) + 2 3e + section Histoire des Arts 6e/5e/4e [+ 2 étudiants stagiaires]
- 2020/2021 (T9) : 1 5e + 2 3e (PP) + section Histoire des Arts 6e & 5e [+ 1 stagiaire]
- 2019/2020 (T8) : 2 groupes de 6e (PP) + 2 4e + section Histoire des Arts 6e [+ 1 stagiaire]
- 2018/2019 (T7) : 2 groupes de 6e + 2 3e (PP) + UPE2A
- 2017/2018 (T6) : 1 5e + 2 4e + 1 3e (PP)
- 2016/2017 (T5) : 2 5e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2015/2016 (T4) : 1 6e + 1 4e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2014/2015 (T3) : 1 6e + 1 5e + 2 3e (PP) [+ 1 EAP]
- 2013/2014 (T2) : 1 6e (PP) + 2 4e + 1 3e
- 2012/2013 (T1) : 2 5e + 2 3e
- 2011/2012 (stagiaire) : 2 5e + 2 4e
- 2009/2011 (AP Lettres) : 2de + 1re ES/L/S + Tle L
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