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- SiggyHabitué du forum
Quelle horreur. C'est extrêmement choquant.
- Tallulah23Niveau 7
Franchement, je commence à en avoir marre de l'angélisme ambiant dans les établissements scolaires. On trouve beaucoup trop d'excuses aux emm•••rdeurs, au lieu de prendre les décisions qui s'imposent. C'est toujours les victimes qui sont poussées vers la sortie, en leur demandant de faire le moins de bruit possible en plus. La peur et la honte doivent changer de camps. Tous ces enfants qui vont à l'école la peur au ventre, c'est insupportable.
- A reboursEsprit éclairé
J'ai eu un cas de harcèlement cette année dans ma classe. Plusieurs gars s'en prenaient à un groupe de filles, moqueries d'abord, puis de manière systématique en récréation, intercours, cours. Elles sont venues s'en ouvrir à moi, ils leur pourrissaient même les oraux en classe au point qu'elles éclataient en pleurs devant tout le monde.
Début en octobre, toujours en janvier. Les PP minimisaient, les pauvres garçons avaient des problèmes, il paraît aussi qu'il y avait plus grave au collège.
Et puis, un jour une des filles a été violemment poussée sur une table en béton. Je l'ai récupérée en classe traumatisée. J'ai donc envoyé le groupe de filles à l'infirmerie qui a découvert la situation.
Mes rapports d'incidents précédents étaient restés sans suite et elle n'était au courant de rien.
Là, sur sa demande, j'ai fait un récit détaillé reprenant les faits sur toute l'année, les filles aussi.
L'infirmière a cru à, au moins, une commission éducative.
Puis elle a été dépitée.
Rien. Rien n'a été fait. Aucune sanction pour personne.
Heureusement ça n'a pas été aussi grave que pour ce pauvre collégien, mais on voit bien comment une situation peut dégénérer, au vu et au su de tout le monde.
C'est l'Education Nationale, ça ?
Début en octobre, toujours en janvier. Les PP minimisaient, les pauvres garçons avaient des problèmes, il paraît aussi qu'il y avait plus grave au collège.
Et puis, un jour une des filles a été violemment poussée sur une table en béton. Je l'ai récupérée en classe traumatisée. J'ai donc envoyé le groupe de filles à l'infirmerie qui a découvert la situation.
Mes rapports d'incidents précédents étaient restés sans suite et elle n'était au courant de rien.
Là, sur sa demande, j'ai fait un récit détaillé reprenant les faits sur toute l'année, les filles aussi.
L'infirmière a cru à, au moins, une commission éducative.
Puis elle a été dépitée.
Rien. Rien n'a été fait. Aucune sanction pour personne.
Heureusement ça n'a pas été aussi grave que pour ce pauvre collégien, mais on voit bien comment une situation peut dégénérer, au vu et au su de tout le monde.
C'est l'Education Nationale, ça ?
- zigmag17Guide spirituel
C'est à vomir. Complaisance pour les "forts", indifférence pour les "faibles". C'est révoltant. Nous sommes sommés de composer avec des comportements dignes du pénal. Pendant ce temps les victimes souffrent. Zut. Et je me pose la question: qu'est-ce qu'un enfant non protégé pourra garder comme représentation de l'adulte qui ne le défend pas, ne l'écoute pas, ne le voit pas? (question purement rhétorique).
"Ecole de la confiance"???? :censure:
"Ecole de la confiance"???? :censure:
- VerduretteModérateur
Dans un autre établissement où ils se remettront à harceler d'autres élèves ben voyons ... Je penche pour un centre fermé. Au choix : on essaye de les rééduquer, ou on les laisse se harceler entre eux (mes propos dépassent ma pensée, je vous rassure, mais parfois, on serait bien tenté ...)mamieprof a écrit:C'est monstrueux ! Les agresseurs doivent regarder des films pornos violents pour imaginer ce genre de sévices... :pleurs:
J'espère que des conseils de discipline à la rentrée vont dégager tous les harceleurs bien loin de ce collège.
- MathadorEmpereur
Ou un centre ouvert dans un endroit isolé judicieusement choisi, comme par exemple la Montagne d'or en Guyane.Verdurette a écrit:Dans un autre établissement où ils se remettront à harceler d'autres élèves ben voyons ... Je penche pour un centre fermé.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ZagaraGuide spirituel
Je vais juste poser là ce qu'on faisait aux ados violeurs il y a 500 ans.
Aucune arrière pensée, c'est de la curiosité historique.
(10 Internets à qui trouve la source, c'est facile)
Aussi en celluy temps, y avoit en Mets ung violleux qui estoit venu de France, luy, sa femme et son filz, josne gairson. [...] Et pour l'oisiveté qui estoit en luy, il devint paillard, et de fait luy qui estoit desjay grandellet de quatorze ou quinze ans, se prist à une josne fillette de neuf ans et, à force et maugré elle, la violla et corrompist. Cella venu à cognoissance de la justice par le plaintif des parens d'icelle fillette, fut ledit gairson prins et en grant dangier d'estre pendu. Et [...] fut celluy chanteur prins à dix heures au pallais et mené battant depuis là jusques au pilloris et là fut mis au carquan jusques à midy, et puis fut de rechiet prins par le bouriaul qui le menait tousjours battant jusques à la croix au pont des Morts, aupres du pont aux Loups. Et ne vis jamais homme, tant fus robuste ni fort, ni pour chose qu'il eust faicte, estre si cruellement battu ni fouetté que fut le gairs devantdit ; car, de force de battre, ne luy demourait peaul entiere, et cuidoit là morir. Et en ce lieu le attendoit sa mere, laquelle, le voyant en cest estat, cheust toutte pasmée. Puis apres ce qu'ilz eulrent quelque peu repris leur halainne, furent bannis à tousjoursmais de la cité et du païs.
Aucune arrière pensée, c'est de la curiosité historique.
(10 Internets à qui trouve la source, c'est facile)
- gauvain31Empereur
zigmag17 a écrit:C'est à vomir. Complaisance pour les "forts", indifférence pour les "faibles". C'est révoltant. Nous sommes sommés de composer avec des comportements dignes du pénal. Pendant ce temps les victimes souffrent. Zut. Et je me pose la question: qu'est-ce qu'un enfant non protégé pourra garder comme représentation de l'adulte qui ne le défend pas, ne l'écoute pas, ne le voit pas? (question purement rhétorique).
"Ecole de la confiance"???? :censure:
Elle a volé en éclat: je parie même sur un changement de nom de politique éducative à la rentrée :finie l'école de la Confiance, mais bonjour : l'école de l'avenir" ; école du "Progrès", école de la "Liberté", école de "l'Autonomie et de la Citoyenneté"
- MathadorEmpereur
École du Grand Bond en avant.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- gauvain31Empereur
Mathador a écrit:École du Grand Bond en avant.
Oui avec seulement un double zéro
- vesperNiveau 7
henriette a écrit:L'EN est la plupart du temps incapable de protéger les victimes de leurs bourreaux. Le "Ne vous inquiétez pas, on s'en occupe, on va régler ça, on gère", combien de fois l'avez-vous entendu sans que rien ne change pour la victime au final ?
Oui, c'est révoltant. La priorité de l'institution est apparemment de se protéger elle, pas de protéger ces enfants.
- NicolatsarNiveau 9
[Modéré] Maintenant il y a beaucoup d'outils pour mettre l'administration face à ses responsabilités, si les parents ont la capacité de les employer.
_________________
Quels enfants léguerons-nous à notre terre ?
- DhaiphiGrand sage
Je sens que le sujet va prendre une tournure, comment dire..., intéressante.Nicolatsar a écrit: [Modéré]
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- scot69Modérateur
J'en ai déjà parlé sur un autre topic, mais vraiment je désespère: la France prend enfin conscience des dégâts que peut occasionner le harcèlement, on ose enfin en parler sans rejeter la faute sur la victime... et je vois quoi autour de moi:
- des parents qui se réjouissent que leur enfant soit un loup et pas un agneau
- ma ***** de tante qui considère qu'un bouc émissaire est indispensable pour fédérer un groupe, que c'est normal (et puis tant pis pour la victime, il n'avait qu'à pas être une victime)
- les enfants ado de mes cousins qui sont fiers d'avoir fait craquer un mec de leur classe, comme si c'était un trophée.
Pourtant on sensibilise, on en parle dans la presse, on fait des films dessus, des séries, on monte des projets au lycée... mais à croire que l'instinct animal de certain, la méchanceté, la volonté de mal faire, la paresse de ne pas céder à la facilité prennent le dessus chez beaucoup trop de gens.
Et cette histoire de viol me donne envie de gerber.
Déprimant tout ça.
- des parents qui se réjouissent que leur enfant soit un loup et pas un agneau
- ma ***** de tante qui considère qu'un bouc émissaire est indispensable pour fédérer un groupe, que c'est normal (et puis tant pis pour la victime, il n'avait qu'à pas être une victime)
- les enfants ado de mes cousins qui sont fiers d'avoir fait craquer un mec de leur classe, comme si c'était un trophée.
Pourtant on sensibilise, on en parle dans la presse, on fait des films dessus, des séries, on monte des projets au lycée... mais à croire que l'instinct animal de certain, la méchanceté, la volonté de mal faire, la paresse de ne pas céder à la facilité prennent le dessus chez beaucoup trop de gens.
Et cette histoire de viol me donne envie de gerber.
Déprimant tout ça.
- musaNeoprof expérimenté
C'est écoeurant et très triste. Ca donne envie de se battre pour que la peur change de camp. Je te comprends c'est déprimant scot69 mais il me semble quand même que sur ce sujet, tu n'as pas beaucoup de chance avec ta famille
- mrlNiveau 10
gauvain31 a écrit:Mathador a écrit:École du Grand Bond en avant.
Oui avec seulement un double zéro
Blasphémateur ! On a dit qu'il fallait arrêter les notes et se mettre aux compétences !
- BabaretteDoyen
scot69 a écrit:J'en ai déjà parlé sur un autre topic, mais vraiment je désespère: la France prend enfin conscience des dégâts que peut occasionner le harcèlement, on ose enfin en parler sans rejeter la faute sur la victime... et je vois quoi autour de moi:
- des parents qui se réjouissent que leur enfant soit un loup et pas un agneau
- ma ***** de tante qui considère qu'un bouc émissaire est indispensable pour fédérer un groupe, que c'est normal (et puis tant pis pour la victime, il n'avait qu'à pas être une victime)
- les enfants ado de mes cousins qui sont fiers d'avoir fait craquer un mec de leur classe, comme si c'était un trophée.
Pourtant on sensibilise, on en parle dans la presse, on fait des films dessus, des séries, on monte des projets au lycée... mais à croire que l'instinct animal de certain, la méchanceté, la volonté de mal faire, la paresse de ne pas céder à la facilité prennent le dessus chez beaucoup trop de gens.
Et cette histoire de viol me donne envie de gerber.
Déprimant tout ça.
Quelle famille, tu n'es pas gâté!
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- scot69Modérateur
Et encore, je ne vous dis pas tout! J'ai un côté Eddy Bellegueule et sa famille de gros beaufs!!!
En attendant, je pense bien à ce pauvre bonhomme et à ce qu'il a vécu.
Je pense aussi qu'on ne se rend pas compte des conséquences du harcèlement sur le long terme.
En attendant, je pense bien à ce pauvre bonhomme et à ce qu'il a vécu.
Je pense aussi qu'on ne se rend pas compte des conséquences du harcèlement sur le long terme.
- BabaretteDoyen
Ça fout la vie en l'air.
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:lecteur:
- Ramanujan974Érudit
Il y a des cas comme celui-là où il ne peut pas y avoir de justice sans remettre en cause certains droits, celui du coupable.
Que faire de l'enfant-violeur ?
- le retirer de l'école. Impossible, il a le droit à la scolarisation.
- l'éloigner. Impossible, il a le droit de rester dans sa famille.
Et je ne parle pas de prison ou autre structure repressive. Impossible, il n'a pas l'âge.
Que faire des parents de l'enfant-violeur ?
- leur retirer définitivement l'enfant. Impossible. Qui s'occupe de l'enfant, qui a droit à ses parents ?
- les foutre en taule. Impossible. Qui s'occupe de l'enfant ?
Soit on veut que les droits de l'Homme s'appliquent de manière absolue, sans priorité entre les victimes et les coupables, et il faut dans ce cas accepter que de telles situations se produisent. C'est comme le serial killer qui purge ses 20 ans de sûreté, et massacre quelqu'un le lendemain de sa sortie de prison.
Soit on veut protéger les victimes et réparer le mieux possible les dommages subis.
Je ne pense pas que les 2 soient compatibles.
C'est un choix de société. Il y a des époques (voir le texte de Zagara) ou des endroits sur Terre où les Hommes sont ou ont été plus radicaux.
Que faire de l'enfant-violeur ?
- le retirer de l'école. Impossible, il a le droit à la scolarisation.
- l'éloigner. Impossible, il a le droit de rester dans sa famille.
Et je ne parle pas de prison ou autre structure repressive. Impossible, il n'a pas l'âge.
Que faire des parents de l'enfant-violeur ?
- leur retirer définitivement l'enfant. Impossible. Qui s'occupe de l'enfant, qui a droit à ses parents ?
- les foutre en taule. Impossible. Qui s'occupe de l'enfant ?
Soit on veut que les droits de l'Homme s'appliquent de manière absolue, sans priorité entre les victimes et les coupables, et il faut dans ce cas accepter que de telles situations se produisent. C'est comme le serial killer qui purge ses 20 ans de sûreté, et massacre quelqu'un le lendemain de sa sortie de prison.
Soit on veut protéger les victimes et réparer le mieux possible les dommages subis.
Je ne pense pas que les 2 soient compatibles.
C'est un choix de société. Il y a des époques (voir le texte de Zagara) ou des endroits sur Terre où les Hommes sont ou ont été plus radicaux.
- cupofteaNiveau 5
Ramanujan974 a écrit:Il y a des cas comme celui-là où il ne peut pas y avoir de justice sans remettre en cause certains droits, celui du coupable.
Que faire de l'enfant-violeur ?
- le retirer de l'école. Impossible, il a le droit à la scolarisation.
- l'éloigner. Impossible, il a le droit de rester dans sa famille.
Et je ne parle pas de prison ou autre structure repressive. Impossible, il n'a pas l'âge.
Que faire des parents de l'enfant-violeur ?
- leur retirer définitivement l'enfant. Impossible. Qui s'occupe de l'enfant, qui a droit à ses parents ?
- les foutre en taule. Impossible. Qui s'occupe de l'enfant ?
Soit on veut que les droits de l'Homme s'appliquent de manière absolue, sans priorité entre les victimes et les coupables, et il faut dans ce cas accepter que de telles situations se produisent. C'est comme le serial killer qui purge ses 20 ans de sûreté, et massacre quelqu'un le lendemain de sa sortie de prison.
Soit on veut protéger les victimes et réparer le mieux possible les dommages subis.
Je ne pense pas que les 2 soient compatibles.
C'est un choix de société. Il y a des époques (voir le texte de Zagara) ou des endroits sur Terre où les Hommes sont ou ont été plus radicaux.
Il existe un certain nombre de structures (foyers, familles d'accueil) pour s'occuper des enfants retirés à leurs parents. Cependant, je ne pense pas que cela soit la solution ici, à moins que la violence es élèves harceleurs vienne d'une violence subie dans leur famille.
J'ai lu récemment que dans je ne sais plus quel pays du Nord de l'Europe (le Danemark ou la Suède, il me semble) l'accent est fortement mis sur l'empathie, les élèves ayant même des "cours d'empathie" depuis la maternelle.
Ce type de solutions, à envisager sur le long terme donc, me semble plus adapté mais difficile à mettre en place pour pas mal de raisons, et peu compatible avec notre culture.
EDIT : Par culture j'entends le fait que j'ai aussi une famille du genre de celle de Scot69, dans laquelle ce type d'initiative serait accueillie avec le plus grand mépris, puisque pour certains la solution universelle à tout problème est "coup de savate dans les dents".
_________________
Ni plan de bataille, ni plan B - Jeune demoiselle recherche un plan de reconversion mortel.
2024-2024 : T7 - TZR - AFA coordo UPE2A LGT 20h (+ recherche de plan de reconversion)
2023-2024 : T6 - TZR - AFA coordo UPE2A 9h LGT + 4e (x2) en suppléance (année du burn out et de la crise de nerfs)
2022-2023 : T5 - TZR - AFA coordo UPE2A en lycée pro
2021-2022 : T4 - TZR - Remplacement temporaire (qui a duré toute l'année) - Lettres-Histoire en lycée pro - 2nd (x2) + 1ere
2020-2021 : T3 - TZR - AFA 4em + 2nd (x2) + AP 6em (x2) + AP 4em + AP 3em + AP 2nd
2019-2020 : T2 - TZR - AFA 4em (x3) + 5em
2018-2019 : T1 - TZR - AFA 4em (x2) + 3em (x2) REP
2017-2018 : Stagiaire 9h 4em + 6em REP
- ZagaraGuide spirituel
@Ramanujan : C'est un peu naïf et manichéen ce que tu dis, puisque le principe-même de la justice pénale est d'être l'institution habilitée a retirer des droits fondamentaux à des individus (par exemple le droit de circulation) au nom de la réparation du préjudice de la victime et de l'intérêt de la société. Donc ton raisonnement ne tient pas deux secondes : la justice des mineurs possède tout un panel de solutions de plus ou moins grande intensité pour régler ce type de cas. Il existe par exemple des établissements scolaires pénitentiaires spécialement conçus pour les criminels mineurs.
Il n'y a pas de contradiction entre droits de l'homme et justice pénale ; bien au contraire, la justice pénale est l'instrument de la sûreté, droit fondamental garanti par la DDHC. C'est justement parce qu'il est dépositaire de la sauvegarde des droits de l'homme que le juge a le droit d'en suspendre quelques uns lorsque c'est nécessaire (et c'est parce qu'il a ce grand pouvoir qu'il se doit d'être indépendant, intègre, qu'il existe le droit d'appel et de cassation, etc). C'est un peu dialectique mais ça ne doit pas poser de problème majeur de compréhension.
Il n'y a pas de contradiction entre droits de l'homme et justice pénale ; bien au contraire, la justice pénale est l'instrument de la sûreté, droit fondamental garanti par la DDHC. C'est justement parce qu'il est dépositaire de la sauvegarde des droits de l'homme que le juge a le droit d'en suspendre quelques uns lorsque c'est nécessaire (et c'est parce qu'il a ce grand pouvoir qu'il se doit d'être indépendant, intègre, qu'il existe le droit d'appel et de cassation, etc). C'est un peu dialectique mais ça ne doit pas poser de problème majeur de compréhension.
- HermionyGuide spirituel
C'est juste gerbant...
- Spoiler:
Je constate finalement que la situation n'a pas évolué depuis mes années de collégienne et le "votre fille n'a qu'à apprendre à se défendre, elle est en 4e" asséné par la directrice à mes parents, qui venaient la voir parce que je rentrais en pleurs tous les midis à cause de ma classe...Résultat, il ne s'est rien passé, j'ai été harcelée pendant un an, y compris en cours, je faisais des crises d'angoisse tous les lundis matin en 3e, mais je n'avais qu'à savoir me défendre, après tout...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- PonocratesExpert spécialisé
Il a le droit d'être éduqué: le CNED cela existe, non ? Le criminel, quel qu'il soit, a les droits que le lui laisse la société. "Le droit à rester dans sa famille", désolée, mais cela n'existe pas, ni pour les adultes, ni pour les enfants - ne serait-ce que lorsque l'environnement familial est toxique, voire maltraitant.Ramanujan974 a écrit:Il y a des cas comme celui-là où il ne peut pas y avoir de justice sans remettre en cause certains droits, celui du coupable.
Que faire de l'enfant-violeur ?
[b]- le retirer de l'école. Impossible, il a le droit à la scolarisation.[b]
- l'éloigner. Impossible, il a le droit de rester dans sa famille.
Et je ne parle pas de prison ou autre structure repressive. Impossible, il n'a pas l'âge.
Je ne suis pas pour un centre fermé - à moins que la famille soit dans l'impossibilité, dûment certifiée par un psychologue, de prendre en charge son enfant, dans ce cas évidemment il faut qu'il soit placé.
Ce n'est pas aux victimes de s'effacer et aucun élève ne devrait être mis en contact avec quelqu'un qui s'est comporté ainsi. Si l'on parlait d'un adulte pédophile, j'ose imaginer que personne ne s'offusquerait qu'il ne puisse travailler au contact des enfants.
Ici, pour un coupable mineur, il faudrait une interdiction de cinq ans de fréquenter un établissement scolaire standard, les centres de loisirs, avec un suivi psychologique.
Au bout de cinq ans évaluation et l'on détermine si l'enfant/adolescent est capable d'être mis en contact "forcé" avec ses pairs -oui, parce que les autres élèves n'ont pas vraiment la possibilité de ne pas être avec lui. Et pour les harceleurs moyens, interdiction de deux ans, inscription au CNED, suivi psychologique deux fois par semaine et travail d'intérêt général - auprès d'adultes- pour l'occuper un peu et le resocialiser.
Mais nous savons tous que cela ne se fera pas, par manque de volonté politique - ie de "moyens".
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Ramanujan974Érudit
Zagara a écrit:@Ramanujan : C'est un peu naïf et manichéen ce que tu dis, puisque le principe-même de la justice pénale est d'être l'institution habilitée a retirer des droits fondamentaux à des individus (par exemple le droit de circulation) au nom de la réparation du préjudice de la victime et de l'intérêt de la société. Donc ton raisonnement ne tient pas deux secondes : la justice des mineurs possède tout un panel de solutions de plus ou moins grande intensité pour régler ce type de cas. Il existe par exemple des établissements scolaires pénitentiaires spécialement conçus pour les criminels mineurs.
Il n'y a pas de contradiction entre droits de l'homme et justice pénale ; bien au contraire, la justice pénale est l'instrument de la sûreté, droit fondamental garanti par la DDHC. C'est justement parce qu'il est dépositaire de la sauvegarde des droits de l'homme que le juge a le droit d'en suspendre quelques uns lorsque c'est nécessaire (et c'est parce qu'il a ce grand pouvoir qu'il se doit d'être indépendant, intègre, qu'il existe le droit d'appel et de cassation, etc). C'est un peu dialectique mais ça ne doit pas poser de problème majeur de compréhension.
Pour moi, cette histoire est la preuve que ça ne marche pas.
Tout comme la vie et "l'oeuvre" de Francis Heaulme, par exemple.
- ZybulkaHabitué du forum
Crois-tu vraiment qu'à cette époque où on clouait un gosse au pilori et qu'on le lacérait au fouet, la société était plus sûre et qu'il y avait moins de victimes ???Ramanujan974 a écrit:
Soit on veut que les droits de l'Homme s'appliquent de manière absolue, sans priorité entre les victimes et les coupables, et il faut dans ce cas accepter que de telles situations se produisent. C'est comme le serial killer qui purge ses 20 ans de sûreté, et massacre quelqu'un le lendemain de sa sortie de prison.
Soit on veut protéger les victimes et réparer le mieux possible les dommages subis.
Je ne pense pas que les 2 soient compatibles.
C'est un choix de société. Il y a des époques (voir le texte de Zagara) ou des endroits sur Terre où les Hommes sont ou ont été plus radicaux.
Je crois au contraire que plus la société traite "bien" ses coupables et préserve leurs droits humains en conférant à ceux-ci un caractère sacré et inaliénable, moins il y a de victimes.
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- USA : Suicide d'un ado harcelé au collège
- Savoie : Harcelé au collège, il se pend à 13 ans. Les parents portent plainte contre la direction.
- Metz : Une enseignante interpellée dans son collège pour avoir harcelé son ex-compagnon.
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