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- Docteur OXGrand sage
https://etudiant.lefigaro.fr/article/victime-de-harcelement-scolaire-une-eleve-de-sixieme-se-suicide-dans-sa-chambre_d52f12e2-9724-11e9-bf4f-065c3bd6e928/
Comme d'hab, c'était à la victime de partir...
Comme se sentent les harceleurs ce soir ? Et leurs parents ?
Le harcèlement scolaire est de nouveau à l’origine d’un drame. Une jeune fille de 11 ans s’est suicidée, vendredi 21 juin, à son domicile situé à Herblay (Val-d’Oise). Elle avait confié à ses parents subir un harcèlement scolaire au sein de son collège, Isabelle-Autissier. Ils avaient alors porté plainte au mois de février. Cette élève de 6ème avait changé d’établissement au mois de mars et avait ainsi rejoint le collège Georges-Duhamel, dans la même commune. Mais, «ses harceleurs continuaient de l’attaquer sur les réseaux sociaux», selon ses camarades de classe. a écrit:
Comme d'hab, c'était à la victime de partir...
Comme se sentent les harceleurs ce soir ? Et leurs parents ?
- Docteur OXGrand sage
- ElaïnaDevin
Docteur OX a écrit:https://etudiant.lefigaro.fr/article/victime-de-harcelement-scolaire-une-eleve-de-sixieme-se-suicide-dans-sa-chambre_d52f12e2-9724-11e9-bf4f-065c3bd6e928/
Comme d'hab, c'était à la victime de partir...
Comme se sentent les harceleurs ce soir ? Et leurs parents ?
Les harceleurs et leurs parents doivent probablement dormir sur leurs deux oreilles. L'empathie n'est pas tellement le fort des harceleurs...
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- mamieprofExpert spécialisé
Je pense la même chose, on a choppé 2 petits harceleurs en seconde une année qui ont retrouvé leur victime au lycée alors qu'elle avait déménagé pendant le collège.
Les parents se foutaient presque de notre g.... "Bah faut s'endurcir ! c'est quoi cette poule mouillée qui a peur de mon fils ? Veulent z'en faire une tapette les parents ?
Impossible de communiquer avec eux et ils n ont jamais compris l'exclusion temporaire de leur petit caïd...
Les parents se foutaient presque de notre g.... "Bah faut s'endurcir ! c'est quoi cette poule mouillée qui a peur de mon fils ? Veulent z'en faire une tapette les parents ?
Impossible de communiquer avec eux et ils n ont jamais compris l'exclusion temporaire de leur petit caïd...
- pseudo-intelloSage
J'ai eu un collège pas facile, et je ne peux que compatir pour la nouvelle génération.
De mon temps, les moqueries, ça s'arrêtait à la porte du collège et ça reprenait le lendemain au collège.
Maintenant, avec les zorcharteries connectées qu'on met dans la main de minots qui ne savent pas réaliser la portée de leurs actes ou se protéger, c'est vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; il ne faut pas oublier que si certains harceleurs sont de vrais petits zorchartes, mais il y a aussi des mômes normaux par ailleurs qui ne réalisent pas la portée de ce qu'ils font.
De mon temps, les moqueries, ça s'arrêtait à la porte du collège et ça reprenait le lendemain au collège.
Maintenant, avec les zorcharteries connectées qu'on met dans la main de minots qui ne savent pas réaliser la portée de leurs actes ou se protéger, c'est vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; il ne faut pas oublier que si certains harceleurs sont de vrais petits zorchartes, mais il y a aussi des mômes normaux par ailleurs qui ne réalisent pas la portée de ce qu'ils font.
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- Manu7Expert spécialisé
Sur les réseaux sociaux d'ados le mot "suicide" revient régulièrement, le plus souvent dans un contexte d'insulte et d'incitation. C'est assez consternant.
- lilith888Grand sage
Hors-sujet, mais je suis quand même d'avis que les réseaux sociaux pour un élève de 6ème amènent plus d'ennuis qu'autre chose. Les réseaux sociaux ne devraient être ni une fatalité, ni une obligation et en tant que parent, pour protéger son enfant, je ne comprends pas comment on ne pense toute simplement pas à éteindre ou enlever l'ordi / le portable / la tablette. Un jour, lorsqu'une mère déplorait que sa fille recevait des insultes toutes les nuits sur son portable et que ça la réveillait, lorsque je lui ai dit "mais pourquoi ne l'éteignez-vous pas ?", elle m'a regardé avec des yeux ronds. L'idée ne lui avait même pas effleuré l'esprit.
- maikreeeesseGrand sage
Le problème c’est que parfois l'enfant n'est pas sur les réseaux sociaux mais des "amis" attentionnés lui montrent tout ce qui se dit sur lui ou les images détournées.
- lilith888Grand sage
Oui, c'est sûr. Après, on peut aussi bloquer les indésirables ou les harceleurs sur les réseaux sociaux, du moins sur sa page ou son profil perso.
- VerduretteModérateur
C'est horrible. A onze ans ....
Je suis un peu choquée qu'on se borne à moraliser de loin sur les réseaux sociaux, le fait d'y être ou de bloquer tel ou tel, ces réseaux, malheureusement existent, et il faut en tenir compte même si on est contre. D'ailleurs, même quand les moqueries s'arrêtaient quand on rentrait chez soi, faute de smartphone, ce n'était pas forcément plus supportable.
Ce que je voudrais surtout savoir, pas par curiosité malsaine mais pour essayer d'avancer, c'est si et comment les harceleurs ont été sanctionnés, ainsi que leurs familles. Et si cette jeune fille a reçu une aide psychologique en plus de celle de ses parents (qui semblent très impliqués). Si ses premiers harceleurs ont continué leurs activités en toute impunité, je comprends son désespoir, et le fait qu'elle n'ait pas pu ne se reconstruire, ou du moins commencer ...
Je suis un peu choquée qu'on se borne à moraliser de loin sur les réseaux sociaux, le fait d'y être ou de bloquer tel ou tel, ces réseaux, malheureusement existent, et il faut en tenir compte même si on est contre. D'ailleurs, même quand les moqueries s'arrêtaient quand on rentrait chez soi, faute de smartphone, ce n'était pas forcément plus supportable.
Ce que je voudrais surtout savoir, pas par curiosité malsaine mais pour essayer d'avancer, c'est si et comment les harceleurs ont été sanctionnés, ainsi que leurs familles. Et si cette jeune fille a reçu une aide psychologique en plus de celle de ses parents (qui semblent très impliqués). Si ses premiers harceleurs ont continué leurs activités en toute impunité, je comprends son désespoir, et le fait qu'elle n'ait pas pu ne se reconstruire, ou du moins commencer ...
- ElaïnaDevin
Avant de bloquer les harceleurs, j'explique toujours aux élèves concernés de faire plein de copies d'écran. L'avantage avec les réseaux sociaux, c'est que les harceleurs sont assez idiots pour laisser des traces aisément conservables et facilement montrables à la police.
Quand j'étais harcelée au collège, il était impossible de prouver les vols d'affaire, les coups de pieds dans les chevilles pendant qu'on attendait en rang, les insultes glissées par ci par là, etc. Là, quelques captures d'écran, et emballez c'est pesé.
En fait le problème c'est que les gens connaissent très mal le droit et les façons de prouver quelque chose. Pas plus tard qu'hier j'ai encore expliqué à une collègue qu'on pouvait tout à fait enregistrer à son insu quelqu'un quand il s'agissait de se défendre au pénal. Elle était sciée, ça faisait des années qu'elle répétait en EMC qu'on ne pouvait jamais enregistrer quelqu'un pour se défendre quelle qu'en fût la raison.
J'ai lu un article sur cette affaire, les parents disent qu'il faut "des cours d'empathie". C'est pas des cours d'empathie qu'il faut, ce sont des cours de droit. Pour que les victimes sachent comment se défendre, et que les coupables aient un peu les miquettes aussi, parce que la peur doit changer de camp (ça fait toujours son petit effet quand je fais la liste des peines encourues en cas de harcèlement, en prenant entre quatre z'yeux les harceleurs avec leurs parents...).
Quand j'étais harcelée au collège, il était impossible de prouver les vols d'affaire, les coups de pieds dans les chevilles pendant qu'on attendait en rang, les insultes glissées par ci par là, etc. Là, quelques captures d'écran, et emballez c'est pesé.
En fait le problème c'est que les gens connaissent très mal le droit et les façons de prouver quelque chose. Pas plus tard qu'hier j'ai encore expliqué à une collègue qu'on pouvait tout à fait enregistrer à son insu quelqu'un quand il s'agissait de se défendre au pénal. Elle était sciée, ça faisait des années qu'elle répétait en EMC qu'on ne pouvait jamais enregistrer quelqu'un pour se défendre quelle qu'en fût la raison.
J'ai lu un article sur cette affaire, les parents disent qu'il faut "des cours d'empathie". C'est pas des cours d'empathie qu'il faut, ce sont des cours de droit. Pour que les victimes sachent comment se défendre, et que les coupables aient un peu les miquettes aussi, parce que la peur doit changer de camp (ça fait toujours son petit effet quand je fais la liste des peines encourues en cas de harcèlement, en prenant entre quatre z'yeux les harceleurs avec leurs parents...).
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- NitaEmpereur
On accuse une de ses enseignantes...
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A clean house is a sign of a broken computer.
- VerduretteModérateur
Elaïna a écrit:
J'ai lu un article sur cette affaire, les parents disent qu'il faut "des cours d'empathie". C'est pas des cours d'empathie qu'il faut, ce sont des cours de droit. Pour que les victimes sachent comment se défendre, et que les coupables aient un peu les miquettes aussi, parce que la peur doit changer de camp (ça fait toujours son petit effet quand je fais la liste des peines encourues en cas de harcèlement, en prenant entre quatre z'yeux les harceleurs avec leurs parents...).
Les cours d'empathie, en effet ... quand on discute avec les élèves, ils sont toujours du bon côté, j'en ai rarement entendu me dire "ouais, harceler les autres c'est top et jouissif, je le fais et je continue". J'ai en revanche entendu dire que les harcelés étaient des "tapettes" (comme les parents dans l'article) et que "y z'avaient qu'à se défendre"; Donc ce combat est loin d'être gagné. J'aimerais comme Elaïna que la peu change de camp.
J'aimerais surtout que les gens, élèves comme adultes, cessent de trouver leur plaisir dans le fait de harceler les autres, mais là.. j'ai des doutes.
- ElaïnaDevin
C'est aussi parce que j'ai des doutes comme toi Verdurette que je pense qu'il faut pratiquer la terreur contre ces gens-là.
Je n'ai aucun scrupule à vociférer la liste de ce qu'ils encourent aux harceleurs dont j'ai vent des exploits. Et s'ils se mettent à chialer de peur, tant mieux. Pour une fois ils comprendront ce que ça fait d'avoir les chocottes. Bien fait pour leur tronche.
Je n'ai aucun scrupule à vociférer la liste de ce qu'ils encourent aux harceleurs dont j'ai vent des exploits. Et s'ils se mettent à chialer de peur, tant mieux. Pour une fois ils comprendront ce que ça fait d'avoir les chocottes. Bien fait pour leur tronche.
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- KimberliteExpert
Malheureusement, il y a aussi des harceleurs qui savent échapper à l'identification. Une année, dans la classe dont j'étais pp, deux élèves se sont mises à recevoir des SMS... plein de SMS... des SMS cherchant à mettre le bazar entre élèves (disant à l'une de ne plus être copine avec l'autre, donnant des détails dont peu de personnes étaient au courant... une fois, une élève avait retrouvé un ami, et a reçu un SMS disant "je sais que tu est avec machin, à tel endroit"...). Super ambiance de suspicion dans la classe... des parents s'en sont même mêlés, croyant avoir identifié le coupable. Plainte à la police, recherche de l'auteur des SMS... malheureusement, la personne utilisait des cartes pré-payées. Je n'ai jamais su le fin mot de l'histoire (apparemment, le principal avait eu plus d'infos,...).Elaïna a écrit:Avant de bloquer les harceleurs, j'explique toujours aux élèves concernés de faire plein de copies d'écran. L'avantage avec les réseaux sociaux, c'est que les harceleurs sont assez idiots pour laisser des traces aisément conservables et facilement montrables à la police.
Quand j'étais harcelée au collège, il était impossible de prouver les vols d'affaire, les coups de pieds dans les chevilles pendant qu'on attendait en rang, les insultes glissées par ci par là, etc. Là, quelques captures d'écran, et emballez c'est pesé.
En fait le problème c'est que les gens connaissent très mal le droit et les façons de prouver quelque chose. Pas plus tard qu'hier j'ai encore expliqué à une collègue qu'on pouvait tout à fait enregistrer à son insu quelqu'un quand il s'agissait de se défendre au pénal. Elle était sciée, ça faisait des années qu'elle répétait en EMC qu'on ne pouvait jamais enregistrer quelqu'un pour se défendre quelle qu'en fût la raison.
J'ai lu un article sur cette affaire, les parents disent qu'il faut "des cours d'empathie". C'est pas des cours d'empathie qu'il faut, ce sont des cours de droit. Pour que les victimes sachent comment se défendre, et que les coupables aient un peu les miquettes aussi, parce que la peur doit changer de camp (ça fait toujours son petit effet quand je fais la liste des peines encourues en cas de harcèlement, en prenant entre quatre z'yeux les harceleurs avec leurs parents...).
Pour l'instant, chez nous, j'ai heureusement vu beaucoup d'élèves agir de façon saine pour signaler quand il y avait des problèmes. C'est une des clés pour désamorcer le harcèlement: si personne ne signale, la situation risque d'empirer. Par contre, la réponse de l'institution me paraît souvent un peu molle, on se contente souvent de faire des réunions, et les sanctions tardent...
K.
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- Spoiler:
- roxanneOracle
Ce qui est terrible, c'est que ça se répète régulièrement. On est indignés mais plus effarés. On espère que notre enfant passera à traversa les gouttes d'être un harcelé mais aussi un harceleur. Parce que, non, ce ne sont pas tous des petites frappes sans éducation, c'est plus insidieux que ça. Combien suivent aussi pour avoir leur place dans la micro société du collège?
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je suis d'accord avec Elaïna. Je ne crois absolument pas aux vertus de l'éducation pour lutter contre le harcèlement. Mon expérience d'adolescent harcelé (et harceleur) m'invite plutôt à croire que personne n'est à l'abri de participer à un harcèlement. C'est un phénomène collectif que favorise fortement le mimétisme et les instincts de clan forts à cet âge et renforcés par le fait que, dans un établissement scolaire, les adultes sont lointains et les élèves maîtres de leur propre monde social.
- pseudo-intelloSage
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je suis d'accord avec Elaïna. Je ne crois absolument pas aux vertus de l'éducation pour lutter contre le harcèlement. Mon expérience d'adolescent harcelé (et harceleur) m'invite plutôt à croire que personne n'est à l'abri de participer à un harcèlement. C'est un phénomène collectif que favorise fortement le mimétisme et les instincts de clan forts à cet âge et renforcés par le fait que, dans un établissement scolaire, les adultes sont lointains et les élèves maîtres de leur propre monde social.
+1 : il y a aussi le phénomène du "tant que c'est lui, c'est pas moi" : parfois, certains alimentent le harcèlement envers la tête de turc officielle, de peur de prendre leur place (la nature a horreur du vide ).
- NLM76Grand Maître
Est-ce que vous ne pensez pas qu'il s'agit de ce que décrit Golding dans Lord of the Flies ? La leçon en serait que, s'il n'est pas possible que cette logique de meute et d'apaisement par le sacrifice d'humains émissaires disparaisse entièrement, on peut la délimiter par la présence réelle et forte d'une autorité aussi juste que possible, qui s'assume en tant qu'autorité, avec une sorte de transcendance.
Je revois souvent l'image proposée par le film de Brook, où Ralph poursuivi se relève aux pieds du marin en uniforme qui vient de débarquer et met fin à la barbarie puérile.
Je revois souvent l'image proposée par le film de Brook, où Ralph poursuivi se relève aux pieds du marin en uniforme qui vient de débarquer et met fin à la barbarie puérile.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ElaïnaDevin
Bien sûr. Alors oui on peut déplorer que les choses ne fonctionnent qu'à la peur du gendarme et pas par civisme-empathie-joie et petits poneys mauves, mais bon...
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- ZybulkaHabitué du forum
Je ne réponds pas sur le sujet de départ qui me remue trop mais juste sur le thème de la fin de la discussion autour de "que faire face au harcèlement ?" : je ne crois pas trop aux vertus de la punition ni de l'intimidation qu'on renverrait en retour aux harceleurs, qui ne me paraissent pas donner un bon modèle de relations humaines aux élèves (or je crois beaucoup au principe du modèle et de l'imitation). Vous allez me dire : oui mais si on ne sanctionne pas, que fait-on ? Et effectivement, jusqu'à il y a peu je me sentais très démunie en tant que prof face au harcèlement, avec l'impression qu'on incite les victimes et les camarades à "parler", mais sans les aider ensuite à résoudre le problème parce qu'on n'en a pas les moyens. Mais j'ai découvert récemment (mais pas encore testé - mais ça ne saurait tarder) une méthode pour agir face aux cas de harcèlement que je trouve très séduisante :
http://cpe.ac-dijon.fr/spip.php?article752
Le principe (pour ce que j'en ai compris) est justement de compter sur l'empathie des élèves et de l'encourager. Vous allez me dire que je suis naïve, mais je crois profondément qu'on a tous et toutes en tant qu'êtres humains cette empathie au fond de nous et ce plaisir à savoir qu'on fait du bien aux autres, simplement le fonctionnement de notre société nous incite à abandonner ce penchant naturel. Justement là il s'agit d'y refaire appel, en ayant des entretiens avec les élèves harceleurs pour leur faire partager la préoccupation qu'on a envers l'élève victime. L'idée, c'est non pas de leur faire reconnaître d'éventuels torts, mais de dire "je me fais du souci pour X, je vois qu'il/elle ne semble pas bien intégré·e dans la classe, que penses-tu qu'on pourrait faire pour l'aider ?". Et spontanément l'élève va proposer d'arrêter certaines choses ou d'aider à faire cesser certains agissements. Deux avantages à cette méthode : elle valorise ce qu'il y a de meilleur chez les élèves (dans le sens où même si tu as fait preuve de méchanceté voire de sadisme, ou juste suivi l'effet de meute, on t'incite à faire remonter à la surface ton empathie et ta bienveillance naturelles), et par ailleurs apparemment elle est très efficace (malgré le scepticisme qu'on peut avoir envers cette idée). En tout cas je suis très impatiente de me former et de tester !
http://cpe.ac-dijon.fr/spip.php?article752
Le principe (pour ce que j'en ai compris) est justement de compter sur l'empathie des élèves et de l'encourager. Vous allez me dire que je suis naïve, mais je crois profondément qu'on a tous et toutes en tant qu'êtres humains cette empathie au fond de nous et ce plaisir à savoir qu'on fait du bien aux autres, simplement le fonctionnement de notre société nous incite à abandonner ce penchant naturel. Justement là il s'agit d'y refaire appel, en ayant des entretiens avec les élèves harceleurs pour leur faire partager la préoccupation qu'on a envers l'élève victime. L'idée, c'est non pas de leur faire reconnaître d'éventuels torts, mais de dire "je me fais du souci pour X, je vois qu'il/elle ne semble pas bien intégré·e dans la classe, que penses-tu qu'on pourrait faire pour l'aider ?". Et spontanément l'élève va proposer d'arrêter certaines choses ou d'aider à faire cesser certains agissements. Deux avantages à cette méthode : elle valorise ce qu'il y a de meilleur chez les élèves (dans le sens où même si tu as fait preuve de méchanceté voire de sadisme, ou juste suivi l'effet de meute, on t'incite à faire remonter à la surface ton empathie et ta bienveillance naturelles), et par ailleurs apparemment elle est très efficace (malgré le scepticisme qu'on peut avoir envers cette idée). En tout cas je suis très impatiente de me former et de tester !
- pseudo-intelloSage
Parfois, c'est justement la peur du gendarme et l'ampleur de la réponse pénale qui provoque la réflexion menant éventuellement à un peu plus d'empathie ou de civisme.
Quand l'ado suit le troupeau : pour lui, ce n'est pas grave, il imite ce qu'il a vu faire mille fois, et s'il l'a vu faire mille fois, c'est que ce n'est pas grave. Le gendarme et la punition encourus débanalisent le procédé.
Quand l'ado suit le troupeau : pour lui, ce n'est pas grave, il imite ce qu'il a vu faire mille fois, et s'il l'a vu faire mille fois, c'est que ce n'est pas grave. Le gendarme et la punition encourus débanalisent le procédé.
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- NLM76Grand Maître
Evidemment que l'autorité ne suffit pas : cette autorité ne doit pas être brutale; elle doit aussi être douce, inviter à la douceur. Mais il faut l'autorité — ferme, donc forte, donc prête à utiliser la force... et comme elle est prête à le faire, dans 99% des cas, elle n'a pas besoin de le faire.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ElaïnaDevin
Personnellement j'ai du mal à croire à la bienveillance et à l'empathie naturelles. Et dieu sait si j'aime Rousseau hein
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- KimberliteExpert
Je viens de lire. L'idée que dire aux harcelés de se signaler sans rien faire après pour empêcher ça sert juste à les faire plus harceler me paraît une évidence et quelque chose que j'ai vu à plusieurs reprises se passer...Zybulka a écrit:Je ne réponds pas sur le sujet de départ qui me remue trop mais juste sur le thème de la fin de la discussion autour de "que faire face au harcèlement ?" : je ne crois pas trop aux vertus de la punition ni de l'intimidation qu'on renverrait en retour aux harceleurs, qui ne me paraissent pas donner un bon modèle de relations humaines aux élèves (or je crois beaucoup au principe du modèle et de l'imitation). Vous allez me dire : oui mais si on ne sanctionne pas, que fait-on ? Et effectivement, jusqu'à il y a peu je me sentais très démunie en tant que prof face au harcèlement, avec l'impression qu'on incite les victimes et les camarades à "parler", mais sans les aider ensuite à résoudre le problème parce qu'on n'en a pas les moyens. Mais j'ai découvert récemment (mais pas encore testé - mais ça ne saurait tarder) une méthode pour agir face aux cas de harcèlement que je trouve très séduisante :
http://cpe.ac-dijon.fr/spip.php?article752
Le principe (pour ce que j'en ai compris) est justement de compter sur l'empathie des élèves et de l'encourager. Vous allez me dire que je suis naïve, mais je crois profondément qu'on a tous et toutes en tant qu'êtres humains cette empathie au fond de nous et ce plaisir à savoir qu'on fait du bien aux autres, simplement le fonctionnement de notre société nous incite à abandonner ce penchant naturel. Justement là il s'agit d'y refaire appel, en ayant des entretiens avec les élèves harceleurs pour leur faire partager la préoccupation qu'on a envers l'élève victime. L'idée, c'est non pas de leur faire reconnaître d'éventuels torts, mais de dire "je me fais du souci pour X, je vois qu'il/elle ne semble pas bien intégré·e dans la classe, que penses-tu qu'on pourrait faire pour l'aider ?". Et spontanément l'élève va proposer d'arrêter certaines choses ou d'aider à faire cesser certains agissements. Deux avantages à cette méthode : elle valorise ce qu'il y a de meilleur chez les élèves (dans le sens où même si tu as fait preuve de méchanceté voire de sadisme, ou juste suivi l'effet de meute, on t'incite à faire remonter à la surface ton empathie et ta bienveillance naturelles), et par ailleurs apparemment elle est très efficace (malgré le scepticisme qu'on peut avoir envers cette idée). En tout cas je suis très impatiente de me former et de tester !
Ceci dit, même si ma nature me fait toujours espérer une évolution des personnes autour de moi, mon expérience m'a montré qu'il ne faut pas non plus espérer de miracles. La méchanceté ne se désamorce pas comme ça (surtout quand elle est par exemple soutenue par des parents aux attitudes proches). Généralement, on arrive à limiter le problème en détournant les suiveurs (plus faibles, influençables, et souvent aussi plus capables d'empathie, ils peuvent se détourner d'un meneur et arrêter de l'encourager), mais les harceleurs "en chef" font rarement amende honorable. Et je reste persuadée que la majorité continueront à avoir ce type de comportement dans leur vie future, dans le monde du travail, etc., si on leur en donne l'occasion.
La méthode exposée repose sur un truc qui est quand même clair: on ne lâche pas l'agresseur tant qu'il n'arrête pas. Ce qui ne signifie pas nécessairement qu'il a trouvé le chemin de l'empathie. Nous avons eu une année une CPE assez particulière: elle avait une façon de parler un peu lente, monocorde, pouvait faire de très longs sermons, sans grand intérêt... elle ne semblait pas avoir tellement d'autorité. Mais, finalement, j'ai observé avec elle un phénomène assez remarquable: elle était tellement pénible à écouter que les élèves se calmaient, et semblaient chercher à éviter les ennuis avec elle (passer dans son bureau 20 minutes à se faire sermonner de cette façon, c'était apparemment loin d'être une partie de plaisir, même si le fond du discours ne les touchait en fait pas tellement).
Ceci, j'aimerais tellement y croire...Car dégagés du poids d’une menace de sanction, les harceleurs ne se sentent pas accusés, et vont spontanément trouver une solution au problème de leur cible
De ce que j'ai vu pour l'instant, pas mal d'ados sont absolument incapables de "trouver une solution". Leur solution, c'est le "si on n'est pas puni, on peut continuer".
Il est possible que ça fonctionne mieux avec les plus jeunes, mais l'empathie, chez les ados, ce n'est pas souvent le trait le plus développé... et je trouve qu'on donne souvent des signaux très négatifs aux élèves réellement empathiques, en laissant pourrir des situations.
Autre chose: dans les groupes d'ados, la réalité est aussi malheureusement souvent plus complexe que de simples relations "harceleur-harcelé". Les groupes ne sont pas stables, il y a des règlements de compte, certains élèves se présentent comme "harcelés" mais cherchent en fait réellement les ennuis... la recherche d'attention de beaucoup fait que la vie scolaire s'épuise à essayer de démêler le vrai du faux dans certaines histoires (alors que des sanctions nettes pour les faits qui sont observés permettraient de donner un message clair sur ce qui est acceptable ou non, et limiterait une bonne part des problèmes à la base).
K.
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- Spoiler:
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