Marianne : "Enseignants, les raisons de la colère"

Un excellent article sur Marianne où presque tout est dit :

"Mais pourquoi ces salauds de profs prennent-ils la Terre entière en otage ? Pourquoi désorganisent-ils le bac au lieu de profiter de leurs trois mois de vacances aux frais du contribuable et de nous laisser tranquilles ? Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’ils peuvent bien réclamer de plus, ces privilégiés ? Vous n’y comprenez rien ? C’est normal, c’est voulu – et c’est même le cas d’un certain nombre d’enseignants qui ont bien du mal à y voir clair dans le jeu gouvernemental. Voici donc quelques éléments pour vous aider à comprendre ce qui peut pousser une personne rationnelle, consciencieuse et attachée à ses élèves (suivis parfois depuis trois ans) à perturber le bac." ...

https://www.marianne.net/debattons/billets/enseignants-les-raisons-de-la-colere

Merci beaucoup pour cet article.

Article très intéressant et bien écrit.

J'aime tout particulièrement la conclusion, qui résume bien la situation à mon sens:

Ensuite on pourra améliorer le contenu et l’évaluation, à condition d’écouter ce que les enseignants ont à dire. Ce n’est jamais le cas, et c’est pourquoi les profs sont toujours "contre les réformes" : aimeriez-vous qu’un technocrate change tout le contenu de votre métier tous les trois ans par décret, en faisant systématiquement l’inverse de ce qui vous paraît nécessaire, après avoir fait semblant de vous écouter ? Nous non plus.

Excellent, un article qui explique clairement sans noyer le lecteur sous les éléments de langage.

J'ai bien aimé le passage suivant:

La précarité gangrène l’Éducation nationale, particulièrement les professeurs des écoles, les AVS et AESH qui accompagnent les élèves handicapés ou en difficulté, les AED (surveillants), et tous les enseignants contractuels, très nombreux, qui font un travail de fonctionnaire de catégorie A mais payé au SMIC, sans progression de carrière ni sécurité de l’emploi. On les refuse au concours en juin pour leur proposer un mois plus tard le même poste, payé au SMIC et sans aucun avantage.

On n'entrera pas à nouveau dans la querelle sur le niveau mais quand des gens sont assez biens pour faire un travail, il est normal de les traiter dignement.

Si l'on cessait de sur-recruter les élèves en LGT, la pénurie d'enseignants titulaires de niveau correct dans le secondaire s'estomperait rapidement.

Excellent, en effet. La messe libérale est dite depuis longtemps.

Très bel article qui explique vraiment les choses (si on écoute les premiers concernés, il est plus facile de les comprendre).

Qui lira cet article à part des collègues... Pas notre ministre en tout cas.

Fenrir a écrit:Qui lira cet article à part des collègues... Pas notre ministre en tout cas.

C'est à craindre malheureusement (pas qu'il le lise hein!).

Les piques sont excellentes.

Les étudiants s’obstinent à préférer devenir ingénieurs chez Thalès plutôt que prof de 3ème dans un collège de banlieue et pour une rémunération divisée par quatre, c’est à n’y rien comprendre.

Article salutaire, merci à son auteur, merci à Marianne. Dommage que ces propos ne soient pas relayés par une interview diffusée à une heure de grandé écoute sur une chaîne nationale.

Retrouvera-ton cet article dans la version papier ?

A vérifier: il existe peut-être aussi sous cette forme? Si c'est le cas, tant mieux!

Leroy86 a écrit:Excellent, un article qui explique clairement sans noyer le lecteur sous les éléments de langage.

J'ai bien aimé le passage suivant:

La précarité gangrène l’Éducation nationale, particulièrement les professeurs des écoles, les AVS et AESH qui accompagnent les élèves handicapés ou en difficulté, les AED (surveillants), et tous les enseignants contractuels, très nombreux, qui font un travail de fonctionnaire de catégorie A mais payé au SMIC, sans progression de carrière ni sécurité de l’emploi. On les refuse au concours en juin pour leur proposer un mois plus tard le même poste, payé au SMIC et sans aucun avantage.

On n'entrera pas à nouveau dans la querelle sur le niveau mais quand des gens sont assez biens pour faire un travail, il est normal de les traiter dignement.

gauvain31 a écrit:Retrouvera-ton cet article dans la version papier ?

Pas dans le numéro de cette semaine en tout cas.

Fenrir a écrit:Qui lira cet article à part des collègues... Pas notre ministre en tout cas.

D'autres journalistes avec un peu de chance...

Danska a écrit:

gauvain31 a écrit:Retrouvera-ton cet article dans la version papier ?

Pas dans le numéro de cette semaine en tout cas.

J'espère qu'ils le mettront la semaine prochaine (ou à la rentrée) : c'est le genre d'article qui ne doit pas rester dans un coin, lu par des gens acquis à la cause de l'auteur ,cela ne sert à rien. Je le mettrai à la une du Monde si j'étais rédacteur en chef

Mais tu ne le seras jamais car ceux qui ont acheté le Monde ont tout intérêt à que ce texte reste peu lu

Il crie dans le désert le collègue.

Nous nous sommes partis en vacances, demain aura lieu la pitrerie militaire traditionnelle sur les Champs Elysées, le Tour de France continuera à rouler, et nous serons tous au garde à vous le 30 août prochain devant nos chefs....

Quand on sera 50% à fiche en l'air les exams, peut-être que la caste journalistique et éditoriale tendra l'oreille....

Ha@_x a écrit:Il crie dans le désert le collègue.

Nous nous sommes partis en vacances, demain aura lieu la pitrerie militaire traditionnelle sur les Champs Elysées, le Tour de France continuera à rouler, et nous serons tous au garde à vous le 30 août prochain devant nos chefs....

Quand on sera 50% à fiche en l'air les exams, peut-être que la caste journalistique et éditoriale tendra l'oreille....

Quand bien même ce serait 100% je reste pessimiste sur la capacité d'écoute des journalistes, en tout cas, ceux qui sont payés par les gros actionnaires.

Babarette a écrit:Quand bien même ce serait 100% je reste pessimiste sur la capacité d'écoute des journalistes, en tout cas, ceux qui sont payés par les gros actionnaires.

Quand ce sera 100% on aura déjà gagné. La rétention des notes, la non collation des grades est notre arme atomique.
L'écoute des journalistes on s'en f..., la compréhension de l'opinion publique itou.

Ce qui compte c'est imposer un rapport de force.
Vous savez le vieux truc qu'on a oublié au fil des ans.....

Mais je vous aime tous les collègues hein , et je ne juge personne bien entendu....

Je suis très pessimiste. Ils seraient fichus de privatiser l'EN en représailles.
On n'y sera pas de toute façon. Les carriéristes, les lâches, les personnes d'accord avec le pouvoir ou les indifférents, il en restera toujours.

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Bon article, bien écrit. Peut-il toucher ceux qui ne sont pas directement concernés et déjà convaincus ?

Soyons optimistes!