Lettre ouverte "En finir avec le suicide des étudiants"

Ça fait beaucoup en tout cas pour un seul établissement sans que la presse n'en parle.

Et exprimer des doutes n’est pas être méchant…

Eh... j'ai bien fait de ne pas intervenir sur ce fil, j'aurais encore pris un ban...

Pour en revenir au sujet, ce que tu sembles traverser est effectivement terrible, @aed2022, mais comme l'ont signalé plusieurs collègues, le contact physique type câlin est à proscrire dans notre contexte professionnel : en plus d'être déplacé, cela pourrait effectivement se retourner contre toi - toucher de manière si intime un élève en détresse pourrait être mal interprété et les parents/l'administration pourraient y trouver à redire.
S'asseoir avec l'élève, poser une main réconfortante sur l'épaule (c'est ce que j'ai fait récemment pour des élèves en pleurs ayant perdu des proches), ok, mais prendre dans ses bras, corps contre corps, c'est vraiment problématique. Je vais être un peu cash pour que tu comprennes : et si on (l'élève en question ou d'autres personnes) t'accuse d'attouchement ensuite ? Certains pourraient évoquer ces "câlins" et mal les interpréter...

Ce qui est  malheureux aussi, c'est qu'un sujet si grave prenne cette tournure...

On est bien d'accord, mais je crois que nous sommes plusieurs ici à avoir le souci qu'@aed2022 qui semble déjà souffrir de la situation ne se trouve pas dans une situation encore plus difficile par la suite.

Bon courage à toi en tout cas, @aed2022 !

Illiane a écrit:On est bien d'accord, mais je crois que nous sommes plusieurs ici à avoir le souci qu'@aed2022 qui semble déjà souffrir de la situation ne se trouve pas dans une situation encore plus difficile par la suite.

Bon courage à toi en tout cas, @aed2022 !

Merci.

Honnêtement si j'avais pas ma petite sœur je ne sais pas si je tiendrais... j'allais déjà mal avant qu'ils partent, mais ces drames ont empirés mon état.

Certes , je suis trop proche avec certains élèves en ce moment. Mais ni mes collègues ni ma famille (mis à part mon cousin de cet âge, avec qui la relation commence à être tendu), comprennent ce que je ressens. Alors oui, discuter avec ses terminales, me confier, & vice-versa ça nous fait du bien. Certes, ce n'est pas pro. Mais ce sont ceux qui me comprennent le mieux.

Je peux comprendre la détresse de quiconque traverse ce type de situation, mais tu le dis toi-meme: tu te confies à des élèves, tu attends d'eux de la compréhension et du réconfort. Ce n'est pas leur rôle.
En te disant que tu sors de ton rôle, que cette attitude n'est pas professionnelle, on ne te parle pas seulement de règles qui primeraient sur l'humain, on essaie de te dire qu'en te positionnant ainsi avec eux, tu ne remplis pas le rôle d'adulte encadrant qui est le tien, et dont ces élèves ont particulièrement besoin en ce moment. Ton rôle est qu'ils puissent s'appuyer sur toi, te voir comme un repère, pas le contraire.
D'une certaine façon,  tu les prives de quelque chose dont ils ont besoin, en cherchant à répondre à ton besoin de réconfort. Tu as parfaitement le droit d'avoir besoin d'aide pour traverser une période difficile, mais tu dois la chercher ailleurs, pas auprès des élèves.

Les seuls élèves à qui je me confie sont majeurs. Les plus petits, j'essaie d'être la au maximum pour eux, sans montrer mes émotions.
On est sur un forum, c'est censé aider, pas se faire juger par des personnes qui n'ont jamais vécu la situation.

Tu n'as aucune idée de ce que nous avons ou non vécu dans nos vies professionnelles. Le fait que ces élèves soient majeurs ne change rien au rôle qui est le tien auprès d'eux en tant qu'AED.

Je n'en ai aucune idée. Mais comme dit par nos collègues : deux suicides + une TS en 6 semaines, ça n'arrive pas dans tout les établissements. (Et heureusement d'ailleurs)

Comme sur d'autres posts, tu n'entends que ce qui va dans le sens de ce que tu dis ou de ce que tu fais. T'aider n'est pas forcément approuver tes choix lorsqu'ils nous semblent poser problème.
Pour ma part, j'arrête là ma participation à ce post.

Aed2022 a écrit:
Honnêtement si j'avais pas ma petite sœur je ne sais pas si je tiendrais... j'allais déjà mal avant qu'ils partent, mais ces drames ont empirés mon état.

Certes , je suis trop proche avec certains élèves en ce moment. Mais ni mes collègues ni ma famille (mis à part mon cousin de cet âge, avec qui la relation commence à être tendu), comprennent ce que je ressens. Alors oui, discuter avec ses terminales, me confier, & vice-versa ça nous fait du bien. Certes, ce n'est pas pro. Mais ce sont ceux qui me comprennent le mieux.

Bonjour,

Tu ne sembles pas comprendre que ton positionnement en tant qu'adulte de l'équipe éducative est problématique et qu'il pourrait même te valoir des ennuis.
Plusieurs intervenants t'ont expliqué que, même si la situation que tu décris est vraie et que dans ce cas c'est bien sûr très dur pour adultes et élèves de cet établissement, ton comportement ne doit pas être celui que tu dis adopter.

Si tu es en trop grande souffrance, tes interlocuteurs doivent être des professionnels de la santé mentale, à l'exclusion impérative de tout élève de ton établissement, mineur ou majeur. Ces professionnels pourront t'aider, les élèves ne le peuvent pas (ou si tu le crois, c'est très ennuyeux au vu de ta fonction dans cet établissement).
Courage.