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- roxanneOracle
Il y a des choses qui restent. J'ai fait apprendre par cœur à mes secondes -entre autres- le monologue du Cid zen janvier. Dernier cours samedi, on fait un petit quiz, je demande qui veut le réciter. Evidemment "mais c'est trop loin, on sait plus" Je démarre, et bien , ils ont tous suivi, assez étonnés eux-mêmes !
- cassiopellaNiveau 9
C'est affreux ce désintérêt global de la part des parents et des élèves. Cela dure depuis combien d'années? On dirait que les gens n'ont plus aucune motivation d'étudier. En principe je suis contre le redoublement parce que cela aide rarement. Mais le redoublement était quand même une incitation à travailler en classe et à la maison.Verdurette a écrit:
Comment te dire ?
Théoriquement les élèves ont des devoirs Que la majorité ne fait jamais, malgré punitions et mots divers dont le plus salé fut celui-ci :
Et si l'avis (dans le livret scolaire?) à la fin de chaque trimestre dit quelque chose dans le genre "Travail jamais fais, absence de participation en classe, absence de résultats, connaissance du niveau de CP alors que l'élève est en CM1" - il y aura aussi zéro réaction?
_________________
Moi et l'orthographe, nous ne sommes pas amis. Je corrige les erreurs dès que je les vois. Je m'excuse pour celles que je ne vois pas...
- henrietteMédiateur
Au collège en tout cas, je te le confirme : zéro réaction des parents la plupart du temps.
Ou bien c'est pour expliquer que Monchérimoncoeur n'a pas le temps pour les devoirs donnés d'un jour sur l'autre car il a natation/poney/danse/accordéon/etc. , ni de travailler le mercredi après-midi car il a piano/hockey/pétanque/chinois/etc., et que le week-end, ben il faut tout de même qu'il se repose un peu, le pauvre chéri.
Ou bien c'est pour expliquer que Monchérimoncoeur n'a pas le temps pour les devoirs donnés d'un jour sur l'autre car il a natation/poney/danse/accordéon/etc. , ni de travailler le mercredi après-midi car il a piano/hockey/pétanque/chinois/etc., et que le week-end, ben il faut tout de même qu'il se repose un peu, le pauvre chéri.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- User20401Vénérable
Deux profils de parents : ceux qui n'auront aucune réaction et ceux qui iront se plaindre à l'inspection (et au final, tout te retombe dessus et on t'explique que c'est parce que tu as mal fait ton travail).cassiopella a écrit:C'est affreux ce désintérêt global de la part des parents et des élèves. Cela dure depuis combien d'années? On dirait que les gens n'ont plus aucune motivation d'étudier. En principe je suis contre le redoublement parce que cela aide rarement. Mais le redoublement était quand même une incitation à travailler en classe et à la maison.Verdurette a écrit:
Comment te dire ?
Théoriquement les élèves ont des devoirs Que la majorité ne fait jamais, malgré punitions et mots divers dont le plus salé fut celui-ci :
Et si l'avis (dans le livret scolaire?) à la fin de chaque trimestre dit quelque chose dans le genre "Travail jamais fais, absence de participation en classe, absence de résultats, connaissance du niveau de CP alors que l'élève est en CM1" - il y aura aussi zéro réaction?
- *Ombre*Grand sage
Les facteurs évoqués ci_dessus (multiplication des activités, manque d'investissement des apprentissages, sollicitations autres perpétuelles) sont parfaitement justes.
Faire apprendre aux élèves devient un défi.
Mais, pour mettre un peu de positif dans ce fil, je dirai que certaines choses sont efficaces :
- Donner aux élèves les bonnes stratégies d'apprentissage (questionnement, reformulation...) et les faire pratiquer en classe (on perd du temps pour en gagner ensuite) ;
- Ne pas laisser le temps d'oublier, en donnant perpétuellement des exercices convoquant les notions précédentes (principe de la répétition espacée, efficace pour la mémorisation à long terme et principe du travail multistructurel qui aide à faire les liens et à intégrer les notions) - d'où l'importance des progressions pédagogiques ;
- Le multitesting (donc faire de nombreuses évaluations).
Ce n'est pas miraculeux, cela ne résoudra rien pour les élèves qui ne s'emparent jamais des outils qu'on leur donne, dont les parents ne réagissent jamais ni aux résultats ni aux signaux d'alarme tirés par les enseignants (et je veux bien entendre que, dans certains établissements, ces élèves sont nombreux) mais, pour tous les autres, cela donne des résultats.
C'est encore et toujours plus de travail pour nous, mais cela en vaut la peine.
Faire apprendre aux élèves devient un défi.
Mais, pour mettre un peu de positif dans ce fil, je dirai que certaines choses sont efficaces :
- Donner aux élèves les bonnes stratégies d'apprentissage (questionnement, reformulation...) et les faire pratiquer en classe (on perd du temps pour en gagner ensuite) ;
- Ne pas laisser le temps d'oublier, en donnant perpétuellement des exercices convoquant les notions précédentes (principe de la répétition espacée, efficace pour la mémorisation à long terme et principe du travail multistructurel qui aide à faire les liens et à intégrer les notions) - d'où l'importance des progressions pédagogiques ;
- Le multitesting (donc faire de nombreuses évaluations).
Ce n'est pas miraculeux, cela ne résoudra rien pour les élèves qui ne s'emparent jamais des outils qu'on leur donne, dont les parents ne réagissent jamais ni aux résultats ni aux signaux d'alarme tirés par les enseignants (et je veux bien entendre que, dans certains établissements, ces élèves sont nombreux) mais, pour tous les autres, cela donne des résultats.
C'est encore et toujours plus de travail pour nous, mais cela en vaut la peine.
- VerduretteModérateur
Je te rejoins. Mais j'ai rencontré, ce faisant, un problème : la proportion d'élèves ne parvenant pas à maîtriser une notion étant supérieur au nombre de ceux qui progressaient j'ai eu énormément de mal à introduire les nouvelles notions du programme. Comment entamer la notion de dixième, centième, quand la vingtième micro-évaluation de l'année montre que les notions une dizaine = 10 unités, 1 c = 10 d = 100 u ne sont toujours pas totalement stables ? Malgré des méthodes enseignées et vues en classe, les notions les plus basiques ne sont pas solides.
Et parmi mes gros soucis, beaucoup d'élèves continuent à penser que du moment qu'ils ont "rempli les trous" et/ou noirci du papier, le boulot est fait. Je perds des heures à corriger, mais ils ne relisent aucune correction et n'en tiennent aucun compte. A la rigueur, ils regardent la note et comparent ...
J'en suis encore, en CM1, à concevoir les questionnaires de lecture avec des phrases à trous, sinon je n'ai ... rien. Ou des suites de mots totalement incompréhensibles. Je leur fais relire à haute voix et ils se rendent compte que ça ne veut rien dire. Je leur ai répété sur tous les tons de "parler pour écrire", mais non : ils parent (d'autre chose) en écrivant ou en copiant, il n'y a plus aucune envie de réfléchir, ça doit toujours être pré-cuit, prédécoupé, prémâché, voire prédigéré
(Allez, j'ose : pré-revomi)
Et nous ne travaillons que sur des textes que je lis oralement. Je dois avoir 3 ou 4 sur 22 qui sont capables de traiter de façon autonome un texte lu en lecture silencieuse sans explications. Un livre en lecture cursive, malgré les programmes, j'ai essayé en début d'année, et j'ai laissé tomber. C'est inutile.
Et parmi mes gros soucis, beaucoup d'élèves continuent à penser que du moment qu'ils ont "rempli les trous" et/ou noirci du papier, le boulot est fait. Je perds des heures à corriger, mais ils ne relisent aucune correction et n'en tiennent aucun compte. A la rigueur, ils regardent la note et comparent ...
J'en suis encore, en CM1, à concevoir les questionnaires de lecture avec des phrases à trous, sinon je n'ai ... rien. Ou des suites de mots totalement incompréhensibles. Je leur fais relire à haute voix et ils se rendent compte que ça ne veut rien dire. Je leur ai répété sur tous les tons de "parler pour écrire", mais non : ils parent (d'autre chose) en écrivant ou en copiant, il n'y a plus aucune envie de réfléchir, ça doit toujours être pré-cuit, prédécoupé, prémâché, voire prédigéré
(Allez, j'ose : pré-revomi)
Et nous ne travaillons que sur des textes que je lis oralement. Je dois avoir 3 ou 4 sur 22 qui sont capables de traiter de façon autonome un texte lu en lecture silencieuse sans explications. Un livre en lecture cursive, malgré les programmes, j'ai essayé en début d'année, et j'ai laissé tomber. C'est inutile.
- lemigouNiveau 6
*Ombre* a écrit:Les facteurs évoqués ci_dessus (multiplication des activités, manque d'investissement des apprentissages, sollicitations autres perpétuelles) sont parfaitement justes.
Faire apprendre aux élèves devient un défi.
Mais, pour mettre un peu de positif dans ce fil, je dirai que certaines choses sont efficaces :
- Donner aux élèves les bonnes stratégies d'apprentissage (questionnement, reformulation...) et les faire pratiquer en classe (on perd du temps pour en gagner ensuite) ;
- Ne pas laisser le temps d'oublier, en donnant perpétuellement des exercices convoquant les notions précédentes (principe de la répétition espacée, efficace pour la mémorisation à long terme et principe du travail multistructurel qui aide à faire les liens et à intégrer les notions) - d'où l'importance des progressions pédagogiques ;
- Le multitesting (donc faire de nombreuses évaluations).
Ce n'est pas miraculeux, cela ne résoudra rien pour les élèves qui ne s'emparent jamais des outils qu'on leur donne, dont les parents ne réagissent jamais ni aux résultats ni aux signaux d'alarme tirés par les enseignants (et je veux bien entendre que, dans certains établissements, ces élèves sont nombreux) mais, pour tous les autres, cela donne des résultats.
C'est encore et toujours plus de travail pour nous, mais cela en vaut la peine.
Je trouve assez rigolo que tu parles du multitesting dont je suis un fervent partisan et pratiquant.
Il y a quelques semaines nous avons eu, profs de lettres du collège, une réunion avec notre inspecteur qui était vent debout contre les évaluations à répétitions qui, d'après lui, ne font que stresser voire traumatiser les élèves et n'ont aucun intérêt pour les apprentissages. Je l'ai laissé parler... je pense que même si je lui avais cité les arguments du livre : Mets-toi ça dans la tête, il aurait fait la sourde oreille !!!
- glucheNiveau 10
Pas facile non plus de mettre quelque chose dans la tête de nos inspecteurslemigou a écrit:je pense que même si je lui avais cité les arguments du livre : Mets-toi ça dans la tête, il aurait fait la sourde oreille !!!
- KimberliteExpert
Quand on voit les élèves à peine plus de 1 h par semaine (voire moins, à cause des activités, sorties, jours fériés, carnaval, voyages, cross...), autant dire que c'est fichu d'avance...*Ombre* a écrit:Les facteurs évoqués ci_dessus (multiplication des activités, manque d'investissement des apprentissages, sollicitations autres perpétuelles) sont parfaitement justes.
Faire apprendre aux élèves devient un défi.
Mais, pour mettre un peu de positif dans ce fil, je dirai que certaines choses sont efficaces :
- Donner aux élèves les bonnes stratégies d'apprentissage (questionnement, reformulation...) et les faire pratiquer en classe (on perd du temps pour en gagner ensuite) ;
- Ne pas laisser le temps d'oublier, en donnant perpétuellement des exercices convoquant les notions précédentes (principe de la répétition espacée, efficace pour la mémorisation à long terme et principe du travail multistructurel qui aide à faire les liens et à intégrer les notions) - d'où l'importance des progressions pédagogiques ;
- Le multitesting (donc faire de nombreuses évaluations).
Ce n'est pas miraculeux, cela ne résoudra rien pour les élèves qui ne s'emparent jamais des outils qu'on leur donne, dont les parents ne réagissent jamais ni aux résultats ni aux signaux d'alarme tirés par les enseignants (et je veux bien entendre que, dans certains établissements, ces élèves sont nombreux) mais, pour tous les autres, cela donne des résultats.
C'est encore et toujours plus de travail pour nous, mais cela en vaut la peine.
K
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- Spoiler:
- IlonaHabitué du forum
Dans nos matières,c'est clair !Kimberlite a écrit:Quand on voit les élèves à peine plus de 1 h par semaine (voire moins, à cause des activités, sorties, jours fériés, carnaval, voyages, cross...), autant dire que c'est fichu d'avance...
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