Partage de classe

Dalva a écrit:Certes, on ne transforme pas vraiment des heures sup en heures poste. Néanmoins, mécaniquement, si un temps partiel est modifié, c'est ce qui se passe. Le chef d'établissement peut ne pas réussir à distribuer autant d'heures supplémentaires que le pourcentage attendu. Et c'est comme ça. En tout cas c'est comme ça chez nous depuis plusieurs années.

Oui mais quid de la collègue à complément de service ? Elle est à huit heures chez nous, ce temps-là risquerait d'être diminué, non ?

Dalva a écrit:
Tournesol, si tes collègues concernées et toi-même refusez catégoriquement de partager une classe, votre chef d'établissement ne peut pas vous l'imposer. Il devra donc trouver une autre solution, qui respecte ton temps partiel. Réclamer un seul niveau pour 9 heures d'enseignement (avec heures sup je suppose, autant profiter de la décharge jusqu'au bout), c'est excessif.

C'est certain, ça ? Il y a forcément une autre solution si on refuse en bloc ?...
(Notre collègue à 9h qui tient à ses privilèges (je ne cite pas tout) n'a pas d'heures sup)


Quoi qu'il en soit, merci pour toutes vos réponses, sincèrement, qui me font prendre un peu de recul.

Euh... Si, le chef peut imposer une classe partagée. Malheureusement. Et si vous ne lui proposez rien, parce que vous refusez, il finit par imposer la répartition qui lui convient. Si ce qui bloque, c'est un manque d'heures-poste (j'ai du mal à me représenter votre situation sans exemple de répartition précise, donc à voir si cela tient vraiment à la répartition, ou si, avec quelques concessions des collègues, tout le monde pourrait avoir un service acceptable), il faut réclamer à l'Inspection Académique. Donc :
- vote contre la DHG (enfin, contre la répartition) au CA, si ce n'est pas déjà fait ; nouveau vote contre lorsque le CA est reconvoqué
- motion au CA
- courrier à l'IA + demande d'audience pour plaider votre cas (vu la date, l'audience aura probablement lieu en juillet)
- courrier à l'IPR de Lettres pour solliciter son appui
Pour tout cela (sauf le courrier à l'IPR qui est purement disciplinaire), il faut l'adhésion des collègues des autres matières bien sûr, ainsi que des parents si possible : le courrier et l'audience à l'IA aura plus de poids avec eux. Ils seront sensibles à l'argument de l'aberration pédagogique.
Et il faut que l'équipe soit soudée.

Spoiler:

Mais la seule chance d'obtenir quelque chose, en effet, c'est de refuser en bloc. L'espoir est mince, cependant.
Bon courage et bonne chance.

Tournesol a écrit:

Dalva a écrit:Certes, on ne transforme pas vraiment des heures sup en heures poste. Néanmoins, mécaniquement, si un temps partiel est modifié, c'est ce qui se passe. Le chef d'établissement peut ne pas réussir à distribuer autant d'heures supplémentaires que le pourcentage attendu. Et c'est comme ça. En tout cas c'est comme ça chez nous depuis plusieurs années.

Oui mais quid de la collègue à complément de service ? Elle est à huit heures chez nous, ce temps-là risquerait d'être diminué, non ?

Pourquoi ne seraient-ce pas les heures sup des collègues qui en prennent qui diminueraient ou disparaîtraient ? On n'augmente pas un CSD d'un claquement de doigts, encore faut-il que les heures existent dans l'établissement qui reçoit le complément de service. Alors bien sûr, il est toujours possible de modifier cet établissement pendant l'été, mais les solutions ne sont pas infinies.

Tournesol a écrit:

Dalva a écrit:
Tournesol, si tes collègues concernées et toi-même refusez catégoriquement de partager une classe, votre chef d'établissement ne peut pas vous l'imposer. Il devra donc trouver une autre solution, qui respecte ton temps partiel. Réclamer un seul niveau pour 9 heures d'enseignement (avec heures sup je suppose, autant profiter de la décharge jusqu'au bout), c'est excessif.

C'est certain, ça ? Il y a forcément une autre solution si on refuse en bloc ?...
(Notre collègue à 9h qui tient à ses privilèges (je ne cite pas tout) n'a pas d'heures sup)


Quoi qu'il en soit, merci pour toutes vos réponses, sincèrement, qui me font prendre un peu de recul.

Il y a forcément une autre solution.
LadyC dit que le CdE peut imposer une classe partagée. Il le peut sans doute, au bluff, en jouant au téléphone au milieu de l'été sur l'intérêt des élèves et l'impossibilité de faire autrement. Mais dans les faits, je ne connais aucun texte qui l'autorise à partager une classe entre deux enseignants. Cette solution n'est possible que si les professeurs l'acceptent.

D'ailleurs, LadyC, tu citais toi-même en février un texte (certes non officiel) affirmant qu'un CdE ne pouvait l'imposer. Je te cite :

LadyC a écrit:Je fais remonter le sujet parce que je viens d'apprendre par une collègue que le partage de classe ne serait pas légal. En effet, la fiche 12 du Guide juridique du chef d'établissement stipule, page 3, que "L’ajustement ainsi requis entre le service d’enseignement en présence des élèves dû par chaque professeur et les volumes d’heures de cours à assurer par discipline et par classe dans chaque établissement doit en outre respecter un principe d’unicité de professeur enseignant une matière dans la classe".
Comme de nombreux établissements semblent touchés en ce moment du fait de la DHG, je me suis dit que ce pourrait être utile à certains.

As-tu depuis trouvé un texte officiel qui contredisait ce guide juridique ?

Le texte est officiel. C'est même le "guide juridique du chef d'établissement". Nous avons lourdement insisté pour que notre chef en confirme ou infirme la valeur légale. Il y a mis le temps (et je pense la mauvaise volonté), mais il a fini par contacter la cellule juridique du rectorat, qui lui a donné des références de textes de loi allant dans le sens contraire, et ce sont eux qui font foi, celui que j'ai cité n'étant qu'un "guide", avec la même valeur qu'une circulaire, donc. Je n'ai pas sous la main, hélas, les références de ces textes, j'essaie de les retrouver.

Spoiler:

Merci pour ta réponse ! Si tu retrouves ces références, elles m'intéressent effectivement.

Merci infiniment pour vos précieux conseils.