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- Sheraze25Niveau 1
Bonjour,
Je suis actuellement étudiante en 3ème année de licence en sciences de l'éducation. Dans le cadre de mes études, j'effectue un dossier de recherche sur le thème de la relation bienveillante vis-à-vis des élèves en difficulté.
Pour cela, je sollicite la collaboration de plusieurs enseignants du primaire pour remplir à un questionnaire en ligne qui ne prendra que quelques minutes de votre temps.
J'espère que plusieurs d'entre vous prendront le temps d'y répondre. Cela me serait d'une très grande aide et je vous en remercie par avance.
Voici le lien vers le questionnaire :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSd4uyjmP4EIQKmkmO6lMyUHun6Foxs3ypnxYHCSipSWM43xHA/viewform?vc=0&c=0&w=1
Je vous remercie pour votre aide et vous souhaite une agréable journée.
Cordialement.
Shéhérazade.H
Je suis actuellement étudiante en 3ème année de licence en sciences de l'éducation. Dans le cadre de mes études, j'effectue un dossier de recherche sur le thème de la relation bienveillante vis-à-vis des élèves en difficulté.
Pour cela, je sollicite la collaboration de plusieurs enseignants du primaire pour remplir à un questionnaire en ligne qui ne prendra que quelques minutes de votre temps.
J'espère que plusieurs d'entre vous prendront le temps d'y répondre. Cela me serait d'une très grande aide et je vous en remercie par avance.
Voici le lien vers le questionnaire :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSd4uyjmP4EIQKmkmO6lMyUHun6Foxs3ypnxYHCSipSWM43xHA/viewform?vc=0&c=0&w=1
Je vous remercie pour votre aide et vous souhaite une agréable journée.
Cordialement.
Shéhérazade.H
- IphigénieProphète
Il y a donc une relation malveillante potentielle ?
- stenchMonarque
Ils sont en difficultés, ils n'ont que ce qu'ils méritent : on ne va pas en plus faire l'effort d'être bienveillants avec eux, non ?
_________________
"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- IphigénieProphète
Vu comme ça, en effet, si ça existe....mais faut pas être prof alors!stench a écrit:Ils sont en difficultés, ils n'ont que ce qu'ils méritent : on ne va pas en plus faire l'effort d'être bienveillants avec eux, non ?
Sinon le vrai problème n’est pasà mon avis, la bienveillance mais bien l’efficacité: autrement plus ardu....
- stenchMonarque
Je suis juste perplexe comme toi devant le sujet posé : j'imagine mal de la malveillance, que l'élève soit en difficulté ou pas...
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- RendashBon génie
Coquille sur la dernière page : "lorsque vous adopter".
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- LouisBarthasExpert
Questionnaire creux à but idéologique, typique des pseudo-sciences de l'éducation, visant à culpabiliser les enseignants malveillants qui ne seraient pas "à l'écoute de leurs élèves", c'est-à-dire potentiellement tout le monde à l'exception de ceux qui n'enseignent pas dans les vrais classes et qui dictent à ceux qui y sont comment être bienveillant. Dernière question : Êtes-vous d’accord pour dire que développer les relations bienveillantes à l’école peut conduire chaque élève sur le chemin de la réussite éducative ?
Ben non, je suis pas d'accord...
Ben non, je suis pas d'accord...
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Philomène87Grand sage
J'ai souvent l'impression que pour beaucoup de non enseignants, un professeur est malveillant par défaut.
Combien de fois ai-je entendu lorsque j'étais en formation et que j'expliquais ma façon de faire en classe : "ah non, faut pas faire comme ça, faut être bienveillant". Ah ben excusez-moi mais en faisant ainsi j'étais persuadée d'être bienveillante, et, en fait, je le suis encore : en quoi ma méthode telle que je viens de l'exposer laisse-t-elle sur le bord de la route les élèves en difficulté ?
Non, non, si on ne faisait pas comme eux ils demandaient de faire (faire jouer les élèves pour qu'ils apprennent plus vite, ne pas mettre de retenues...), on était malveillant.
Combien de fois ai-je entendu lorsque j'étais en formation et que j'expliquais ma façon de faire en classe : "ah non, faut pas faire comme ça, faut être bienveillant". Ah ben excusez-moi mais en faisant ainsi j'étais persuadée d'être bienveillante, et, en fait, je le suis encore : en quoi ma méthode telle que je viens de l'exposer laisse-t-elle sur le bord de la route les élèves en difficulté ?
Non, non, si on ne faisait pas comme eux ils demandaient de faire (faire jouer les élèves pour qu'ils apprennent plus vite, ne pas mettre de retenues...), on était malveillant.
- EloahExpert spécialisé
Malheureusement, en tant que parent, je peux attester que, sans être évidemment malveillants, il existe des enseignants qui sont loin d'être bienveillants, notamment envers des élèves qui n'entrent pas bien dans le moule.
- zigmag17Guide spirituel
La bienveillance c'est le regard attentif et sans jugement inique que l'on porte sur chaque élève quel qu'il soit pour qu'il progresse. Le terme a été galvaudé et à mon avis est devenu détestable quand les théoriciens de l'éducation et leurs médiateurs (IPR en particulier) l'ont mis à toutes les sauces pour faire passer la notion de laxisme, qui n'est pas du tout la même chose.
La bienveillance ne devrait être exempte ni de rigueur ni d'exigence.
Aujourd'hui, si l'on n'admet pas des réponses fausses dans un devoir, on n'est pas bienveillant (d'ailleurs il ne faut pas dire "faute" mais "erreur" et encore, l'idée même d'"erreur" devrait être bannie de notre vocabulaire). On n'est pas loin de la novlangue, et je ne suis pas loin de l'écoeurement (Orwell j'écris ton nom!).
Je ne travaille pas en premier degré et voulais juste jeter un oeil sur le questionnaire mais sans le remplir je n'ai pas pu accéder à toutes les pages.
La bienveillance ne devrait être exempte ni de rigueur ni d'exigence.
Aujourd'hui, si l'on n'admet pas des réponses fausses dans un devoir, on n'est pas bienveillant (d'ailleurs il ne faut pas dire "faute" mais "erreur" et encore, l'idée même d'"erreur" devrait être bannie de notre vocabulaire). On n'est pas loin de la novlangue, et je ne suis pas loin de l'écoeurement (Orwell j'écris ton nom!).
Je ne travaille pas en premier degré et voulais juste jeter un oeil sur le questionnaire mais sans le remplir je n'ai pas pu accéder à toutes les pages.
- CasparProphète
Tout à fait d'accord avec toi zigzag, et j'ajouterais que ce mot de bienveillance a désormais envahi le langage courant.
- zigmag17Guide spirituel
Et maintenant on a aussi "confiance". Je meurs...
- LouisBarthasExpert
Que signifie "ne pas entrer dans le moule" ? Pour être instruit, il existe des invariants : un cadre disciplinaire à accepter, la reconnaissance de l'autorité du savoir, la maîtrise de ses pulsions. Celui qui n'entre pas dans ce moule ne peut être correctement instruit.Eloah a écrit:Malheureusement, en tant que parent, je peux attester que, sans être évidemment malveillants, il existe des enseignants qui sont loin d'être bienveillants, notamment envers des élèves qui n'entrent pas bien dans le moule.
Si l'école va si mal, c'est essentiellement parce que ces trois invariants vont à l'encontre de l'idéologie libérale triomphante depuis une trentaine d'années de l'individu sans limites, ne considérant l'élève qu'atomisé, tout puissant, auquel l'école doit s'adapter selon les pédago-tartuffes pour qui l'enfant "doit être au centre" et qui considèrent qu'il faut "prendre les enfants tels qu'ils sont".
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- maikreeeesseGrand sage
Je suis d'accord avec toi à une nuance près : la différence entre faute et erreur n'est pas ridicule pour moi. Je trouve faute trop moral. Mais je n'ai aucun scrupule à dire à un de mes élèves qu'il a fait 20 erreurs dans son exercice. Quantifier permet de s'améliorer.zigmag17 a écrit:La bienveillance c'est le regard attentif et sans jugement inique que l'on porte sur chaque élève quel qu'il soit pour qu'il progresse. Le terme a été galvaudé et à mon avis est devenu détestable quand les théoriciens de l'éducation et leurs médiateurs (IPR en particulier) l'ont mis à toutes les sauces pour faire passer la notion de laxisme, qui n'est pas du tout la même chose.
La bienveillance ne devrait être exempte ni de rigueur ni d'exigence.
Aujourd'hui, si l'on n'admet pas des réponses fausses dans un devoir, on n'est pas bienveillant (d'ailleurs il ne faut pas dire "faute" mais "erreur" et encore, l'idée même d'"erreur" devrait être bannie de notre vocabulaire). On n'est pas loin de la novlangue, et je ne suis pas loin de l'écoeurement (Orwell j'écris ton nom!).
Je ne travaille pas en premier degré et voulais juste jeter un oeil sur le questionnaire mais sans le remplir je n'ai pas pu accéder à toutes les pages.
- Philomène87Grand sage
Je n'ai aucun scrupule à écrire "trop de fautes d'orthographe".
- EloahExpert spécialisé
LouisBarthas a écrit:Que signifie "ne pas entrer dans le moule" ? Pour être instruit, il existe des invariants : un cadre disciplinaire à accepter, la reconnaissance de l'autorité du savoir, la maîtrise de ses pulsions. Celui qui n'entre pas dans ce moule ne peut être correctement instruit.Eloah a écrit:Malheureusement, en tant que parent, je peux attester que, sans être évidemment malveillants, il existe des enseignants qui sont loin d'être bienveillants, notamment envers des élèves qui n'entrent pas bien dans le moule.
Si l'école va si mal, c'est essentiellement parce que ces trois invariants vont à l'encontre de l'idéologie libérale triomphante depuis une trentaine d'années de l'individu sans limites, ne considérant l'élève qu'atomisé, tout puissant, auquel l'école doit s'adapter selon les pédago-tartuffes pour qui l'enfant "doit être au centre" et qui considèrent qu'il faut "prendre les enfants tels qu'ils sont".
Ce n'est pas du tout ce à quoi je pensais mais l'idée n'est pas ici de faire de mon cas personnel une généralité.
- zigmag17Guide spirituel
Je te concède que le mot "faute" a un petit côté judeo-chrétien. Mais rien à faire: j'ai mal aux yeux à force de lire des inepties mal orthographiées dans les devoirs, et je trouve que l'euphémisme ne leur sied point en général. L'"erreur" me paraît primesautière, et je continue de dire à mes élèves que je suis attentive aux "fautes d'orthographe" . Ils n'y voient pour l'instant aucune cruauté, donc je continue. D'ailleurs je me rends compte en écrivant que je visualise toujours l'expression "faute d'orthographe" avec un F à "faute", ze big Faute...
Je file me faire psychanalyser... :lol:
Je file me faire psychanalyser... :lol:
- maikreeeesseGrand sage
Le parcours doit aussi influer: on parle plus volontiers d'erreurs en sciences. Je ne trouve pas que le terme erreur soit euphémisant mais c'est un détail. Cela ne change en rien la valeur (ou le peu de valeur ) du travail de l'élève.
- zigmag17Guide spirituel
C'est sûr! J'aimerais beaucoup ne jamais avoir à utiliser le terme de "faute" ni d'"erreur" donc, dans les devoirs, jamais! On en est loin...
- LouisBarthasExpert
Cela fait quelques années que les pédago-tartuffes nous rebattent les oreilles avec leur rejet de "la faute", terme moralement trop connoté, et leur insistance sur le "droit à l'erreur" pour l'élève.
On trouvera une réflexion salutaire sur cette distinction dans le livre d'Isabelle Stal, L'imposture pédagogique (Perrin, 2008, pages 112-119). L'auteur, philosophe, qui a circulé durant dix ans dans les classes en tant que professeur d'IUFM sait de quoi elle parle.
Se tromper c’est commettre une erreur. Or l’erreur est un acte de l’esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et inversement. Si se tromper devait être un droit, alors l’élève qui commettrait des erreurs pourrait exiger de ne pas avoir à les rectifier, conformément au droit.
Mais l’école se trouverait ainsi en porte-à-faux avec cette loi de fausseté, car elle se nierait elle-même si elle devait enseigner ce qui est faux.
Reconnaître aux élèves le droit de se tromper est donc préparer la disparition de l’école.
En réalité, les élèves ne font pas des erreurs à l‘école mais commettent des fautes. Faire une faute c’est faillir au sens latin du terme, c’est le fait de manquer, d’être en moins. La vérité fait défaut à l’élève qui commet une faute.
Ainsi donc, l’élève ne devrait pas avoir le droit de commettre des erreurs à l’école, c’est à dire de tenir pour vrai ce qui est faux et inversement. Par contre, il est normal qu’il commette des fautes puisqu’il se rend à l’école justement parce qu’il est en manque de vérité.
L’erreur déresponsabilise car si l’on s’est trompé c’est parce que l’on tenait pour vrai ce qui est faux ou faux ce qui est vrai. L’erreur se produit comme un raté dont on n’est pas responsable, elle ne relève pas du jugement moral. Logiquement, en étant pour le droit à l’erreur à l’école on est contre les notes.
Au contraire, la faute appelle l’élève à s’examiner lui-même, à accepter ses insuffisances, ses manques, ses limites, elle l’humanise en le laissant libre de se corriger, de s‘améliorer en fournissant un effort.
C’est pourquoi en étant pour le droit à l’erreur à l’école, on fait porter aux enseignants la responsabilité de l’échec de l’élève. L’élève commettant des erreurs dont il n’est, par définition, pas responsable, il revient à l’enseignant de concevoir de nouvelles « stratégies d’apprentissage » au moyen d’évaluations ayant pour but de lui permettre d’« améliorer ses pratiques ». Et de s'en remettre, évidemment, aux experts en "sciences de l'éducation".
On trouvera une réflexion salutaire sur cette distinction dans le livre d'Isabelle Stal, L'imposture pédagogique (Perrin, 2008, pages 112-119). L'auteur, philosophe, qui a circulé durant dix ans dans les classes en tant que professeur d'IUFM sait de quoi elle parle.
Se tromper c’est commettre une erreur. Or l’erreur est un acte de l’esprit qui tient pour vrai ce qui est faux et inversement. Si se tromper devait être un droit, alors l’élève qui commettrait des erreurs pourrait exiger de ne pas avoir à les rectifier, conformément au droit.
Mais l’école se trouverait ainsi en porte-à-faux avec cette loi de fausseté, car elle se nierait elle-même si elle devait enseigner ce qui est faux.
Reconnaître aux élèves le droit de se tromper est donc préparer la disparition de l’école.
En réalité, les élèves ne font pas des erreurs à l‘école mais commettent des fautes. Faire une faute c’est faillir au sens latin du terme, c’est le fait de manquer, d’être en moins. La vérité fait défaut à l’élève qui commet une faute.
Ainsi donc, l’élève ne devrait pas avoir le droit de commettre des erreurs à l’école, c’est à dire de tenir pour vrai ce qui est faux et inversement. Par contre, il est normal qu’il commette des fautes puisqu’il se rend à l’école justement parce qu’il est en manque de vérité.
L’erreur déresponsabilise car si l’on s’est trompé c’est parce que l’on tenait pour vrai ce qui est faux ou faux ce qui est vrai. L’erreur se produit comme un raté dont on n’est pas responsable, elle ne relève pas du jugement moral. Logiquement, en étant pour le droit à l’erreur à l’école on est contre les notes.
Au contraire, la faute appelle l’élève à s’examiner lui-même, à accepter ses insuffisances, ses manques, ses limites, elle l’humanise en le laissant libre de se corriger, de s‘améliorer en fournissant un effort.
C’est pourquoi en étant pour le droit à l’erreur à l’école, on fait porter aux enseignants la responsabilité de l’échec de l’élève. L’élève commettant des erreurs dont il n’est, par définition, pas responsable, il revient à l’enseignant de concevoir de nouvelles « stratégies d’apprentissage » au moyen d’évaluations ayant pour but de lui permettre d’« améliorer ses pratiques ». Et de s'en remettre, évidemment, aux experts en "sciences de l'éducation".
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Ramanujan974Érudit
Vous avez remarqué que tous ces sondages proposés par des étudiants en sciencéduk ont tous la même orientation.
J'attends un questionnaire sur "l'inutilité de la méthode globale" ou "l'avantage d'apprendre les 4 opérations dès le CP".
J'attends un questionnaire sur "l'inutilité de la méthode globale" ou "l'avantage d'apprendre les 4 opérations dès le CP".
- zigmag17Guide spirituel
C'est-à-dire que commettre une faute - de langage, d'orthographe...- revient à ne pas appliquer une règle car celle-ci n'a pas été assimilée. L'erreur est rectifiable immédiatement, car elle est plutôt le fruit d'une étourderie, d'un manque de concentration... La faute, c'est l'écart par rapport à une norme à cause de la méconnaissance de règles.
Si j'oublie un 's" dans "les feuille" par exemple dans un texte par ailleurs parfait, je sais (et le lecteur se doute) que je suis capable de rectifier dans la seconde. Si j'écris "si je serais" ou "le pottiron pousse dans le jardain" là c'est plus ennuyeux.
Je schématise.
Sur le fond, la distinction "faute"/"erreur" n'est pas très grave. Ce qui l'est, c'est que cette volonté de modifier le langage participe d'un état d'esprit général qui voudrait faire croire à l'élève qu'il a bien raison de refuser les contraintes, et que son professeur est là pour lui faire violence toute la journée car par principe il est malveillant.
Peut-être même que dans un futur proche il va falloir modifier l'expression "règles de grammaire" car "règles" c'est trop violent pour l'élève? "Possibilités de grammaire" ça passerait mieux?
Si j'oublie un 's" dans "les feuille" par exemple dans un texte par ailleurs parfait, je sais (et le lecteur se doute) que je suis capable de rectifier dans la seconde. Si j'écris "si je serais" ou "le pottiron pousse dans le jardain" là c'est plus ennuyeux.
Je schématise.
Sur le fond, la distinction "faute"/"erreur" n'est pas très grave. Ce qui l'est, c'est que cette volonté de modifier le langage participe d'un état d'esprit général qui voudrait faire croire à l'élève qu'il a bien raison de refuser les contraintes, et que son professeur est là pour lui faire violence toute la journée car par principe il est malveillant.
Peut-être même que dans un futur proche il va falloir modifier l'expression "règles de grammaire" car "règles" c'est trop violent pour l'élève? "Possibilités de grammaire" ça passerait mieux?
- maikreeeesseGrand sage
Barthas tu vas un peu vite avec faute versus droit à l'erreur. Je parle de faute/erreur. Je maintiens sans être pour autant il me semble une pédago-tartuffes qu'erreur est à préférer à faute. Mais encore une fois je pense que cela provient sûrement des sciences (de l'anglais ?) même si on parle de faute de raisonnement (mais erreur de raisonnement se dit aussi). Tu as fait une faute dans ton calcul ou une erreur ? Je n'ai pas l’impression de déresponsabiliser l'élève en lui disant erreur. Je précise que je suis en petite classe (CP, maternelle), cela doit jouer aussi.
Il ya aussi la distinction: réparer une faute / corriger une erreur
En revanche, est-ce une contradiction, aucun problème pour moi avec le terme faux (je n'utilise quasiment jamais erroné.)
Enfin je ne corrige pas mes stagiaires s'ils utilisent "faute", c'est une conception trop personnelle je pense.
Il ya aussi la distinction: réparer une faute / corriger une erreur
En revanche, est-ce une contradiction, aucun problème pour moi avec le terme faux (je n'utilise quasiment jamais erroné.)
Enfin je ne corrige pas mes stagiaires s'ils utilisent "faute", c'est une conception trop personnelle je pense.
- LouisBarthasExpert
zigmag17 a écrit:
Sur le fond, la distinction "faute"/"erreur" n'est pas très grave. Ce qui l'est, c'est que cette volonté de modifier le langage participe d'un état d'esprit général qui voudrait faire croire à l'élève qu'il a bien raison de refuser les contraintes, et que son professeur est là pour lui faire violence toute la journée car par principe il est malveillant.
Peut-être même que dans un futur proche il va falloir modifier l'expression "règles de grammaire" car "règles" c'est trop violent pour l'élève? "Possibilités de grammaire" ça passerait mieux?
Dans le "droit à l'erreur", il y aussi l'idée que la relation maître-élève puisse être régie par le seul droit - ce qui, comme je l'ai indiqué plus haut, est le signe d'une conception libérale des relations entre les êtres humains. Ça ne m'est jamais arrivé, mais à un élève qui revendiquerait le "droit" de se tromper, je rétorquerais : « Tu n'as pas honte ? »
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- IphigénieProphète
Cette histoire de « fautes » et de bienveillance ça date: c’était la pointe de la modernité en 1978 ....vous savez, l’époque où on a prôné les dictées à trou, la notation positive ciblée, la grammaire qui fait sens par les textes et l’apprentissage de la lecture hors de la classe, par exemple en lisant des étiquettes....avec le recul, on a raison de persister: on n’a pas dû en faire assez pour mesurer l’efficacité.
Mais sinon faute me paraît légitime en orthographe puisque la forme écrite est fausse.
En calcul, il peut y avoir un raisonnement juste mais un calcul erroné: c’est plus complexe .
Dans un exercice d’accords de participes il me semble que je dirais : ici tu as fais une erreur. Si c’est pour écrire « ortografe » il me semble que je dirais: là il y a une faute.
Sinon le questionnaire a un problème: il ne peut s’adresser qu’aux convaincus de la bienveillance au sens espé, les autres étant absurdement rejetés dans la malveillance ou la méconnaissance des difficultés: du coup on n’interroge jamais le sens du mot par rapport à l’éducation de l’élève: on n’interroge que son « bien être » instantané , comme si c'était là la fonction de l’e ole: qui va dire » non ma relation n’est pas bienveillante » ou encore » je suis bienveillant mais ça ne sert à rien pour les élèves »?0n est sûr de 100% de « la bienveillance est très positive », cqfd.
PS: je m'aperçois que mon intervention peut sembler manquer de bienveillance à l'égard de la jeune étudiante qui a posté le questionnaire: j'ajoute donc que c'est sans doute ce qu'on leur demande de faire, ce qu'on attend dans les sciences de l'éduc, et ce qu'elle doit faire pour avoir son examen, ce en quoi je serais tout à fait incapable de l'aider pour ma part;mais cette échéance passée, qu'il faut peut-être prendre conscience du degré d'idéologie que cela comporte- les sciences de l'éduc étant aujourd'hui plus proches de la foi que de la science, ce qui cause bien des ravages dans notre système qui n'a pas besoin de ce cheval de Troie...
Mais sinon faute me paraît légitime en orthographe puisque la forme écrite est fausse.
En calcul, il peut y avoir un raisonnement juste mais un calcul erroné: c’est plus complexe .
Dans un exercice d’accords de participes il me semble que je dirais : ici tu as fais une erreur. Si c’est pour écrire « ortografe » il me semble que je dirais: là il y a une faute.
Sinon le questionnaire a un problème: il ne peut s’adresser qu’aux convaincus de la bienveillance au sens espé, les autres étant absurdement rejetés dans la malveillance ou la méconnaissance des difficultés: du coup on n’interroge jamais le sens du mot par rapport à l’éducation de l’élève: on n’interroge que son « bien être » instantané , comme si c'était là la fonction de l’e ole: qui va dire » non ma relation n’est pas bienveillante » ou encore » je suis bienveillant mais ça ne sert à rien pour les élèves »?0n est sûr de 100% de « la bienveillance est très positive », cqfd.
PS: je m'aperçois que mon intervention peut sembler manquer de bienveillance à l'égard de la jeune étudiante qui a posté le questionnaire: j'ajoute donc que c'est sans doute ce qu'on leur demande de faire, ce qu'on attend dans les sciences de l'éduc, et ce qu'elle doit faire pour avoir son examen, ce en quoi je serais tout à fait incapable de l'aider pour ma part;mais cette échéance passée, qu'il faut peut-être prendre conscience du degré d'idéologie que cela comporte- les sciences de l'éduc étant aujourd'hui plus proches de la foi que de la science, ce qui cause bien des ravages dans notre système qui n'a pas besoin de ce cheval de Troie...
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