La réforme des retraites et les enseignants

Ben oui mais en même temps, cette mollesse a très bien été analysée supra. Elle semble consubstantielle à la profession donc y remédier semble à peu près hors de portée.

Je vous trouve bien pessimistes sur les collègues. Les mouvements lors du bac ont pourtant prouvé qu'on pouvait aussi se bouger ! (certes, pas tous, mais en nombre suffisant pour faire parler et déstabiliser un moment nos gouvernants)

J'ignore si cela a toujours été le cas mais nous pouvons concourir au titre de la corporation la plus stupide du monde. Au fond le savoir ne constitue pas en soi le pouvoir, nous en sommes une parfaite illustration. Pas étonnant que nous soyons méprisés.

Quand on voit les projections actuelles de nos futures retraites ce n'est plus de la molesse. Je n'écrirai pas ici ce que je pense de notre profession.
Mais ce n'est pas la peine de poster sur le niveau de nos élèves. Le notre est consternant.
Nous sommes nos pires ennemis...

Celadon a écrit:Ben oui mais en même temps, cette mollesse a très bien été analysée supra. Elle semble consubstantielle à la profession donc y remédier semble à peu près hors de portée.

Supra il a bien été montré que les syndicats des professeurs s'abstiennent de toute intervention (il vont bientôt devoir faire semblant de s'activer, mais seulement pour délirer leurs messages ambigus habituels, les plus propres à empêcher toute mobilisation). Rien de nouveau ici, nombres de grévistes pour les retraites en 2003 ont à cette époque déploré le sabotage de leur action par leur syndicat.

Les professeurs ne peuvent pas agir, dès lors que leurs principaux syndicats sont vendus aux intérêts supérieurs de nos élites.

Il n'y a aucune mollesse à refuser de se joindre à de pseudo-actions à moitié lancées par de pseudos syndicats : temps perdu, argent perdu, cautionnement de ces faux syndicats.

Sur ce forum certains font des constats ambigus,  reconnaissant les comportements douteux des principaux syndicats pour leur chercher des explications : mauvaises habitudes de cogestion, manque de soutien - sur les questions financières - de la base, cette profession prétendument molle, refusant de se mobiliser pour autre chose que l'intérêt supérieur des élèves.

En bref les syndicats seraient vendus parce que les enseignants sont des moutons.  Non. Il faut sortir des constats ambigus sur nos syndicats : vendus. Et définir les principe sur lesquels un syndicat serait un vrai syndicat.

Pat B a écrit:Je vous trouve bien pessimistes sur les collègues. Les mouvements lors du bac ont pourtant prouvé qu'on pouvait aussi se bouger ! (certes, pas tous, mais en nombre suffisant pour faire parler et déstabiliser un moment nos gouvernants)

Ils ont plutôt prouvé le contraire, en fait.

C'est bien tard... à moins que TOUTE la profession descende dans la rue, ce qui ne se fera pas pour toutes les raisons explicitées mille fois. On a laissé pourrir la situation, on s'en est désintéressé, on a fait confiance pour ne pas avoir à s'en occuper nous-mêmes, on n'a aucune ambition, on se laisse aller. Bref, le résultat est là et à quelques mois du vote de la loi sur les retraites qui ne concerneront pas ceux qui la voteront, on ira présenter à la guillotine et en chantant notre cou dénudé par le bourreau. Sinistre constat.

Merci pour ceux qui tiennent encore debout. Après je ne parle que pour ceux qui n'ont pas été châtré. Désolé pour le message aussi méchant mais on en est là et dans cinq ans quand je ferai autre chose, je parle pour tout ceux qui voudront nourrir une famille, je veux me dire que j'aurai tout essayé.

De quel message aussi méchant parles-tu Leroy ?

J'ai perdu espoir, ce week-end encore, j'ai croisé des collègues qui m'ont dit qu'il fallait "évoluer".
er".

Dans quel sens, évoluer ?

Exiger un salaire de cadre A pour avoir une retraite comme tout le monde ?

Leroy86 a écrit:J'ai perdu espoir, ce week-end encore, j'ai croisé des collègues qui m'ont dit qu'il fallait "évoluer".
er".

A la retraite, ils iront chouiner devant les télévisions pour interpeller leur Président en visite dans leur patelin comme on a vu dernièrement.

Mon objectif: me tirer et aller vivre ailleurs. La retraite,j'ai laissé tomber hier. Ma femme n'est pas vraiment pour: le pire c'est qu'elle est PE. Quand on en est là, c'est que ça va mal.

Lefteris a écrit:
C'est exactement comme comme ça qu'il faut le prendre. De toute manière, la démotivation est automatique quand on est méprisé, qu'on dit aux gens  clairement que leur métier ne vaut rien .

Je me permets un petit hs : je suis allée ce matin faire un tour sur le site de la biep (oui moi aussi je veux partir ...) et là je constate que les annonces de recrutements des professeurs (et pas seulement des contractuels) sont répertoriées en catégorie B. Je pense que cela veut tout dire.

Leroy86 a écrit:Mon objectif: me tirer et aller vivre ailleurs. La retraite,j'ai laissé tomber hier. Ma femme n'est pas vraiment pour: le pire c'est qu'elle est PE. Quand on en est là, c'est que ça va mal.

Avec mon mari fonctionnaire également, on s'est justement dit hier qu'on allait se réfugier à la campagne et apprendre à vivre de rien. Il faudra bien s'habituer à vivre (très) chichement, autant s'y mettre le plus tôt possible !

amalricu a écrit:

Leroy86 a écrit:J'ai perdu espoir, ce week-end encore, j'ai croisé des collègues qui m'ont dit qu'il fallait "évoluer".
er".

A la retraite,  ils iront chouiner devant les télévisions pour interpeller leur Président en visite dans leur patelin comme on a vu dernièrement.

Même pas. Il y aura des reportages sur ces profs vieux et heureux, souriants, qui savent que la vraie richesse est celle du coeur. Il y aura un fond musical attendrissant et de jolies couleurs vives. Ce sera du plus bel effet dans les dégoulinures des JT de 13 h entre deux tunnels de pub. Et on sera très fiers de vivre pauvres mais contents de soi.

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