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- *Ombre*Grand sage
Bonjour à tous,
Ayant eu du mal à retrouver certains fils faisant état de textes officiels en rapport avec le conseil de discipline, je propose de consacrer ce fil à la recension et l'actualisation des textes sur le sujet, dont il vaut mieux avoir connaissance.
Je mets en spoiler un récapitulatif que j'ai trouvé sur ce site, que l'on peut considérer, sans doute, comme une source fiable :
http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-agir/le-film-annuel-des-personnels-de-direction/detail-d-une-fiche/?a=32&cHash=c52d730bc8
J'attire votre attention sur la circulaire du 2 mai 2014 :
* donc une sanction qui suppose la saisine du conseil de discipline.
Ayant eu du mal à retrouver certains fils faisant état de textes officiels en rapport avec le conseil de discipline, je propose de consacrer ce fil à la recension et l'actualisation des textes sur le sujet, dont il vaut mieux avoir connaissance.
Je mets en spoiler un récapitulatif que j'ai trouvé sur ce site, que l'on peut considérer, sans doute, comme une source fiable :
http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-agir/le-film-annuel-des-personnels-de-direction/detail-d-une-fiche/?a=32&cHash=c52d730bc8
- Spoiler:
- Conseil de discipline
La sanction, un acte éducatif dans un cadre juridique rigoureux
Dernière mise à jour : 14 mars 2018
• 1. Rôle
Le conseil de discipline est compétent pour prononcer à l'encontre des élèves l'ensemble des sanctions prévues par la réglementation en vigueur et inscrites dans le règlement intérieur de l'établissement public local d'enseignement (EPLE).
Rappels :
• les punitions ne relèvent pas du conseil de discipline ;
• la politique de prévention est à dissocier de la convocation de conseils de discipline : cette politique est élaborée et définie dans le cadre du projet d'établissement. Les modalités de sa mise en œuvre sont inscrites au règlement intérieur. Les punitions, les sanctions, le rôle et la composition de la commission éducative ainsi que la possibilité de recourir à des mesures de responsabilisation y sont précisés.
• 2. Saisine et lieu de réunion
La décision de réunir le conseil de discipline, à la demande d'un membre de la communauté éducative ou de sa propre initiative, appartient au chef d'établissement.
S'il rejette une demande de saisine, le chef d'établissement notifie par écrit à l'intéressé sa décision de refus motivée.
La décision d'engagement ou de refus d'engagement par le chef d'établissement d'une procédure disciplinaire n'est pas susceptible de faire l'objet de recours en annulation devant le juge administratif.
Il peut prononcer seul les sanctions, sauf l'exclusion définitive, ainsi que les mesures de prévention, d'accompagnement et les mesures alternatives aux sanctions prévues au règlement intérieur, dans le respect des principes exposés au § 8.
Le chef d'établissement est tenu d'engager une procédure disciplinaire si l'élève est l'auteur de violence verbale ou physique à l'égard d'un membre du personnel de l'établissement ou s'il commet un acte grave à l'égard d'un membre du personnel ou d'un autre élève.
Il est tenu de saisir le conseil de discipline lorsqu'un membre du personnel de l'établissement a été victime de violence physique.
S'il estime que la réunion du conseil de discipline dans les locaux de l'établissement risque d'entraîner des troubles, le chef d'établissement peut décider de le réunir dans un autre EPLE ou, le cas échéant, dans les locaux de la direction des services départementaux de l'éducation nationale.
Il peut, pour les mêmes raisons, saisir le conseil de discipline départemental.
• 3. Composition du conseil de discipline
Le conseil de discipline est composé de 14 membres. Sa composition est entérinée lors de l'installation du conseil d'administration, nouvellement élu (Fiche Conseil d'administration)
• Le chef d'établissement ;
• le chef d'établissement adjoint ;
• l'adjoint gestionnaire ;
• un conseiller principal d'éducation désigné par le conseil d'administration sur proposition du chef d'établissement ;
• 5 représentants des personnels, dont 4 au titre des personnels d'enseignement et d'éducation et 1 au titre des personnels administratifs, sociaux et de santé et ATT (agents techniques territoriaux) ;
• 5 représentants des usagers (en collège, 3 parents + 2 élèves et en lycée, 2 parents + 3 élèves).
• 4. Élection et durée du mandat
L'article R511-21 du code de l'éducation précise :
Les représentants des personnels sont élus en leur sein par les membres titulaires et suppléants du conseil d'administration appartenant à leurs catégories respectives. Cette élection s'effectue au scrutin proportionnel au plus fort reste.
Le représentant des personnels administratifs, sociaux et de santé, techniques, ouvriers et de service, est élu au scrutin uninominal à un tour par et parmi les membres titulaires et suppléants de ce collège.
Les représentants des parents d'élèves sont élus en leur sein par les membres titulaires et suppléants du conseil d'administration au scrutin proportionnel au plus fort reste.
Les représentants des élèves collégiens sont élus en leur sein par les membres titulaires et suppléants du conseil d'administration au scrutin proportionnel au plus fort reste.
Les représentants des élèves des lycées et des établissements régionaux d'enseignement adapté fréquentant les classes des niveaux correspondant à ceux des lycéens sont élus en leur sein par les délégués des élèves lors de leur première réunion en assemblée générale au scrutin plurinominal à un tour. Sont déclarés élus les candidats ayant obtenu le plus grand nombre de voix. En cas d'égalité des voix, le plus jeune des candidats est déclaré élu.
La durée du mandat est d'un an pour tous les membres du conseil de discipline. Celui-ci expire dès la première réunion du conseil d'administration nouvellement élu.
Pour chaque membre élu du conseil de discipline, un suppléant est désigné dans les mêmes conditions.
• 5. Échelle des sanctions
L'échelle des sanctions possibles est prévue à l'article R511-13 du code de l'éducation :
• l'avertissement ;
• le blâme ;
• la mesure de responsabilisation, exécutée dans l'établissement ou non, en dehors des heures d'enseignement (ne peut excéder vingt heures et, hors de l'établissement, nécessite la double condition de l'accord de l'élève et/ou de la famille, ainsi qu'une convention spécifique qui doit être signée par le responsable de la structure d'accueil, le représentant légal ou l'élève, s'il est majeur, et le chef d'établissement : cf. arrêté du 30 novembre 2011 : clauses types de la convention prévue à l'article R511-13 du code de l'éducation). L'élève s'engage par écrit à réaliser la mesure acceptée. La commission éducative assure le suivi des mesures de responsabilisation ;
• l'exclusion temporaire de la classe, avec présence dans l'établissement, d'une durée maximale de huit jours ;
• l'exclusion temporaire de l'établissement ou d'un service annexe (service d'hébergement, restauration scolaire) ne pouvant excéder 8 jours ;
• l'exclusion définitive de l'établissement ou d'un service annexe ;
• le sursis : les sanctions autres que l'avertissement et le blâme peuvent être assorties d'un sursis. Le sursis ne peut excéder une durée d'un an de date à date, y compris dans le cas d'une exclusion définitive
• 6. Avant la tenue du conseil
Le chef d'établissement précise à l'élève, ainsi qu'aux personnes exerçant l'autorité parentale ou de tutelle si l'élève est mineur, les faits qui lui sont reprochés dans la lettre de convocation. Cette convocation est adressée par pli recommandé au moins huit jours francs avant la tenue du conseil ou remise en main propre contre signature dans le respect du même délai. Un jour franc est décompté de 0h à 24h. Un délai calculé en jours francs ne tient pas compte du jour de la décision à l'origine du délai (jour d'envoi ou de remise de la convocation), ni du jour de l'échéance (jour de la séance du conseil de discipline). Si le délai s'achève un samedi, un dimanche ou un jour férié, il est reporté d'un jour.
Il lui fait savoir qu'il pourra présenter sa défense oralement ou par écrit, ou se faire assister par la personne de son choix.
La convocation du conseil de discipline relève de la compétence du chef d'établissement.
Les convocations sont adressées par le chef d'établissement sous pli recommandé aux membres du conseil de discipline au moins huit jours avant la séance dont il fixe la date (ou remises en main propre contre signature). Le chef d'établissement convoque dans les mêmes formes l'élève et son représentant légal s'il est mineur, la personne éventuellement chargée d'assister l'élève pour présenter sa défense, la personne ayant demandé au chef d'établissement la comparution de celui-ci, deux professeurs de la classe de l'élève en cause désignés par le chef d'établissement, les deux délégués élèves de cette classe, et, enfin, les témoins ou les personnes susceptibles d'éclairer le conseil sur les faits motivant la comparution de l'élève (professeurs, élèves, etc.).
Les mentions suivantes doivent impérativement figurer sur la convocation adressée à l'élève et à ses parents :
• la date et l'heure du conseil de discipline ;
• le nom de l'élève et sa classe ;
• les motifs de comparution (énumération précise de l'ensemble des faits à l'origine de la saisine du conseil de discipline. Seuls les motifs figurant sur la convocation pourront être invoqués lors du déroulement du conseil de discipline et pourront alors figurer sur la notification d'une éventuelle sanction) ;
• la possibilité de présenter sa défense par écrit ou oralement ;
• la possibilité de se faire représenter par la personne de son choix (un mineur n'a pas le droit de donner lui-même un mandat à un autre mineur) ;
• la possibilité de consulter le dossier ainsi que les conditions matérielles de la consultation (lieux, dates, horaires).
Il convient d'appliquer très rigoureusement les textes (ex : délai de 8 jours francs). Tout vice de forme peut être pris en compte en cas d'appel de la décision et annuler la décision du conseil de discipline.
À noter : en cas de nécessité, et notamment pour garantir l'ordre au sein de l'établissement, le chef d'établissement peut, par mesure conservatoire, interdire l'accès à l'établissement et/ou à ses services annexes à un élève en attendant sa comparution devant le conseil de discipline.
Le dossier scolaire de l'élève est consultable par tous les membres du conseil de discipline, les parents, l'élève s'il est majeur, et l'éventuel défenseur. Il comporte le rapport préalablement rédigé par le chef d'établissement. Il faut veiller à ce que le dossier ne comprenne pas de faits prescrits.
• 7. Quorum et remplacement
Le chef d'établissement vérifie que le conseil de discipline peut siéger valablement. Le nombre des membres présents doit être égal à la majorité des membres composant le conseil. Si ce quorum n'est pas atteint, le conseil de discipline est convoqué en vue d'une nouvelle réunion qui doit se tenir dans un délai minimum de huit jours et maximum de quinze jours. Il délibère alors valablement, quel que soit le nombre des membres présents. En cas d'absence de l'élève et/ou de ses représentants légaux pour un élève mineur, le conseil de discipline se tient normalement, dès lors que ceux-ci ont été convoqués dans les formes et délais fixés par les textes.
Respect du principe d'impartialité
Ne peuvent pas siéger en qualité de membres d'un conseil de discipline et doivent se faire représenter par le suppléant :
• le parent d'un élève traduit devant le conseil de discipline ;
• un membre du conseil de discipline personnellement concerné par l'affaire ;
• un élève faisant l'objet d'une procédure disciplinaire en cours ;
• un élève ayant fait l'objet d'une exclusion temporaire (ne peut siéger jusqu'à la fin de l'année scolaire) ;
• une personne présentant un lien étroit avec l'élève convoqué ;
• une personne victime ou témoin ;
• une personne connue pour être sous l'influence de l'élève ;
• une personne ayant manifesté une animosité envers l'élève.
N.B. : en cas de contestation, il faudra être en mesure d'apporter la preuve de la partialité du membre ainsi écarté.
• 8. Déroulement du conseil
Principes
Il est indispensable de respecter certains principes :
• principe de confidentialité : les membres du conseil de discipline sont soumis à l'obligation du secret en ce qui concerne les délibérations ainsi que les faits et documents dont ils ont eu connaissance ;
• principe de la légalité des sanctions : les sanctions disciplinaires doivent être définies dans le règlement intérieur et conformes à celles prévues par l'article R511-13 du code de l'éducation ;
• principe du contradictoire : chacun doit pouvoir exprimer son point de vue, s'expliquer et se défendre. Les représentants légaux de l'élève mineur sont informés de cette procédure et sont entendus s'ils le souhaitent. L'élève peut se faire assister de la personne de son choix (professeur, élève ou avocat, par exemple) ;
• principe de l'individualisation et de la proportionnalité de la sanction : toute sanction doit être individuelle. Elle est déterminée en fonction de la gravité du manquement à la règle à l'origine de la convocation du conseil de discipline, et ne doit donc pas être majorée du fait d'un manquement précédent.
Déroulement
• Présidence par le chef d'établissement ou l'adjoint ;
• vérification du quorum ;
• désignation d'un secrétaire de séance ;
• introduction de l'élève et du défenseur ;
• rappel des principes juridiques, notamment de l'obligation de discrétion sur les débats et des règles de prise de parole ;
• lecture du rapport préalablement rédigé par le chef d'établissement. Ce rapport est lu uniquement devant les membres du conseil de discipline, l'élève, son représentant légal et le défenseur éventuel ;
• audition individuelle des personnes convoquées : témoins, deux professeurs de la classe et les deux délégués élèves ;
• débat contradictoire avec l'élève, sa famille et son défenseur ; parole donnée à la défense avant les délibérations ;
• sortie de l'élève, de sa famille et de son défenseur ;
• délibérations, votes et décisions à huis clos ; aucun propos tenu lors de la délibération ne doit figurer au procès-verbal. Seul(s) figure(nt) le(s) résultat(s) du (ou des) vote(s) ;
• entrée de l'élève, de sa famille et de son défenseur ;
• notification et motivation de la décision assortie de l'énoncé des voies de recours possibles.
Délibérations et votes
Le président propose une sanction et la soumet au vote du conseil de discipline qui délibère à bulletins secrets. Le président a voix prépondérante. En l'absence de majorité des suffrages exprimés, une sanction inférieure est proposée et ce, jusqu'à l'obtention de la majorité.
Point particulier sur les Périodes de Formation en Milieu Professionnel (PFMP) : dans le cas où l'élève doit suivre un stage au cours de son cursus scolaire, il convient d'étudier toute disposition pour éviter que l'élève ne soit empêché d'effectuer son stage, afin d'éviter qu'il ne perde le bénéfice de son année scolaire. La sanction peut être aménagée à cette fin. Si ce n'est pas possible, la convention de stage doit être dénoncée par le chef d'établissement.
À la fin du conseil
Le président notifie aussitôt à l'élève et à son représentant légal la décision du conseil de discipline et sa motivation. Cette décision est confirmée par pli recommandé le jour même ou remise en main propre contre signature. Seule cette notification expresse rend la décision exécutoire. Le courrier de notification doit être daté du jour de la tenue du conseil de discipline.
Les voies et délais de recours sont rappelés oralement et par écrit (recours administratif devant le recteur sous huit jours, non suspensif, préalable obligatoire à l'éventuel recours contentieux devant le tribunal administratif).
• 9. Après le conseil
Un procès-verbal, dont la forme est imposée par les services académiques, est rédigé (cf. textes officiels et boîte à outils). Une copie est envoyée aux services académiques (rectorat et/ou DSDEN) dans les 5 jours. L'original est conservé et archivé dans l'établissement pendant dix ans.
La décision prise est portée au registre des sanctions, mémoire et garant de la cohérence des décisions prises dans l'établissement. La mention reprend l'énoncé des faits, les circonstances et les mesures prises à l'encontre d'un élève, sans mention de son identité.
En cas de changement d'établissement, le chef d'établissement peut en décider l'effacement sur demande de l'élève ou de sa famille.
En cas d'avertissement, de blâme ou de mesure de responsabilisation, la sanction est effacée du dossier en fin d'année scolaire.
Les autres sanctions, hormis l'exclusion définitive, sont effacées du dossier administratif de l'élève au bout d'un an, de date à date.
• 10. Le conseil de discipline départemental
Lorsque, pour des faits d'atteinte grave aux personnes ou aux biens, un chef d'établissement engage une action disciplinaire à l'encontre d'un élève, il peut, s'il estime que la sérénité du conseil de discipline n'est pas assurée ou que l'ordre et la sécurité dans l'établissement seraient compromis, saisir le conseil de discipline départemental, présidé par le directeur académique ou son représentant.
Pour les conditions de saisine (pdf 188 Ko), se reporter au site Éduscol.
• 11. Procédure d'appel
Toute décision prononcée par le conseil de discipline peut être contestée dans un délai de 8 jours auprès du recteur d'académie.
Le recteur dispose d'un délai d'un mois, à partir de la date de réception du recours, pour réunir la commission académique et transmettre sa décision au requérant. Cet appel est un recours administratif. Il est un préalable obligatoire avant tout recours contentieux devant le tribunal administratif.
Au final, les sanctions disparaissent dans les trois cas suivants :
• l'effacement de la sanction (hormis l'exclusion définitive) du dossier administratif de l'élève ;
• l'amnistie des sanctions puisque, comme toute infraction, elles bénéficient des lois d'amnistie ;
• l'annulation par la juridiction administrative.
Se reporter à L'amnistie et l'effacement administratif des sanctions disciplinaires (pdf 186 Ko), site Éduscol.
TEXTES OFFICIELS EN VIGUEUR AU 14 MARS 2018
Code de l'éducation :
• article R421-42 (élection des représentants des délégués des élèves au conseil de discipline) ;
• articles R511-20 à R511-24 (composition du conseil de discipline) ;
• articles R511-12 à R511-19 (sanctions applicables) ;
• articles D511-25 à R511-29 (compétences du conseil de discipline) ;
• articles D511-30 à D511-43 (procédure disciplinaire) ;
• articles R511-44 à R511-46 (le conseil de discipline départemental) ;
• articles R511-49 à D511-58 (appel des décisions du conseil de discipline de l'établissement ou du conseil de discipline départemental) ;
• article R511-13 (échelle des sanctions) ;
• articles R421-8, R421-9, R421-10 ,R421-10-1, R421-11, R421-12, R421-13(attributions du chef d'établissement en qualité d'organe exécutif de l'établissement et en tant que représentant de l'État au sein de l'établissement) ;
• article R421-13 : suppléance des adjoints pour la présidence des instances de l'établissement ;
• article D511-33 : mesure conservatoire d'interdiction d'accès à l'enceinte de l'établissement.
Autres textes :
• décret n° 2016-1228 du 16 septembre 2016 : modalités d'élection des représentants des lycéens au sein du conseil d'administration et du conseil de discipline ;
• décret n° 2014-522 du 22 mai 2014 relatif aux procédures disciplinaires dans les établissements d'enseignement du second degré : l'interdiction d'accès à l'établissement "à titre conservatoire" ;
• arrêté du 30 novembre 2011 : clauses types de la convention pour la mesure de responsabilisation prévue à l'article R.511-13 du code de l'éducation ;
• circulaire n° 2014-059 du 27 mai 2014 relative à l'application de la règle, mesures de prévention et sanctions (pdf 100 Ko) ;
• circulaire n° 2011-111 du 1eraoût 2011 : organisation des procédures disciplinaires dans les collèges, les lycées et les établissements régionaux d'enseignement adapté, mesures de prévention et alternatives aux sanctions (pdf 1,7 Mo) ;
• circulaire n° 2011-112 du 1eraoût 2011 : le règlement intérieur dans les établissements publics locaux d'enseignement (pdf 670 Ko).
J'attire votre attention sur la circulaire du 2 mai 2014 :
I - Les sanctions disciplinaires et les mesures alternatives à la sanction
Les sanctions disciplinaires concernent les manquements graves ou répétés aux obligations
des élèves et notamment les atteintes aux personnes et aux biens. Les sanctions sont fixées de
manière limitative à l'article R. 511-13 du code de l'éducation. Elles sont inscrites au dossier
administratif de l'élève.
A - Échelle et nature des sanctions applicables
L'échelle des sanctions fixée à l'article R. 511-13 du code de l'éducation est reproduite dans le
règlement intérieur. Toutefois, le juge administratif (CE, 16 janvier 2008, MEN c/Mlle A, n°
295023) considère que, même en l'absence de toute mention dans le règlement intérieur,
l'échelle des sanctions réglementaires est applicable de plein droit.
1 - L'échelle des sanctions
L'échelle réglementaire des sanctions applicables est la suivante :
- l'avertissement ;
- le blâme ;
- la mesure de responsabilisation, exécutée dans l'enceinte de l'établissement ou non, en
dehors des heures d'enseignement, qui ne peut excéder vingt heures ;
- l'exclusion temporaire de la classe qui ne peut excéder huit jours et au cours de laquelle
l'élève est accueilli dans l'établissement ;
- l'exclusion temporaire de l'établissement ou de l'un de ses services annexes qui ne peut
excéder huit jours ;
- l'exclusion définitive de l'établissement ou de l'un de ses services annexes.*
* donc une sanction qui suppose la saisine du conseil de discipline.
- PointàlaligneExpert
Très bonne idée ! Merci beaucoup.
Certaines académies éditent régulièrement leur vademecum. Dans la mienne, il date de 2017. Si une version plus récente existe dans la vôtre...
Certaines académies éditent régulièrement leur vademecum. Dans la mienne, il date de 2017. Si une version plus récente existe dans la vôtre...
- *Ombre*Grand sage
Oui, l'idée, c'est ça : n'hésitez pas à corriger si quelqu'un a lieu de penser que certains textes sont obsolètes. Mais par pitié, citez toujours vos sources. Le but étant d'éviter l'effet salle des profs :
- Ah bon ? Je croyais que...
- Mais mon chef m'a dit que...
Pas des opinions : des textes sur lesquels nous pouvons nous appuyer sans l'ombre d'un doute.
- Ah bon ? Je croyais que...
- Mais mon chef m'a dit que...
Pas des opinions : des textes sur lesquels nous pouvons nous appuyer sans l'ombre d'un doute.
- User17095Érudit
l'intelligence collective pour corriger, amender, mettre à jour ce qui aurait à l'être, dans le souci d'une bonne information de tous.
C'est exactement la démarche du "film annuel des personnels de direction", qui est mis à jour chaque année par une équipe de CdE bénévoles. Niveau fiabilité on aura du mal à trouver mieux.
- *Ombre*Grand sage
Merci, Pogonophile.
Je ne connaissais pas ce film. Je me suis demandé quelques minutes si c'était un grand raout annuel dans lequel on vous verrait tous déguisés (ne le prends pas mal, hein, ça se veut une blague gentillette sur ce que le titre m'a évoqué)... Bon, en fait non, mais c'est tout de même une ressource fort intéressante. Du coup, je mets le lien :
http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-agir/le-film-annuel-des-personnels-de-direction/
Je remarque que l'entrée "conseil de discipline" renvoie au lien que je vous ai posté précédemment, donc je ne dois pas être trop à la ramasse...
Je ne connaissais pas ce film. Je me suis demandé quelques minutes si c'était un grand raout annuel dans lequel on vous verrait tous déguisés (ne le prends pas mal, hein, ça se veut une blague gentillette sur ce que le titre m'a évoqué)... Bon, en fait non, mais c'est tout de même une ressource fort intéressante. Du coup, je mets le lien :
http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-agir/le-film-annuel-des-personnels-de-direction/
Je remarque que l'entrée "conseil de discipline" renvoie au lien que je vous ai posté précédemment, donc je ne dois pas être trop à la ramasse...
- GaranceNeoprof expérimenté
Petite question : le conseil de discipline fonctionne-t-il de la même façon dans le privé ? Merci
- User17095Érudit
*Ombre* a écrit:Merci, Pogonophile.
Je ne connaissais pas ce film. Je me suis demandé quelques minutes si c'était un grand raout annuel dans lequel on vous verrait tous déguisés (ne le prends pas mal, hein, ça se veut une blague gentillette sur ce que le titre m'a évoqué)... Bon, en fait non, mais c'est tout de même une ressource fort intéressante. Du coup, je mets le lien :
http://www.esen.education.fr/fr/ressources-par-type/outils-pour-agir/le-film-annuel-des-personnels-de-direction/
Je remarque que l'entrée "conseil de discipline" renvoie au lien que je vous ai posté précédemment, donc je ne dois pas être trop à la ramasse...
Ce grand raout du lobby est secret, donc je n'ai pas le droit de confirmer son existence ni même de l'évoquer, mais tu remarqueras qu'on ne filme jamais l'amphi de l'ESEN la nuit... comme par hasard !
Sinon effectivement c'est une super ressource au quotidien.
- *Ombre*Grand sage
Bon. Ça se complique.
Je vous explique la situation.
Mes collègues qui ont deux classes de 3e en particulier (3e que je n'ai pas, je ne suis pas directement concernée par les faits que j'expose) en ont plus qu'assez. Depuis le début d'année, un tout petit groupe d'élèves perturbe les cours de manière quasi systématique. Petit florilège : arrivent régulièrement en retard (parfois 1/2 h...), entre-temps, gênent les autres cours, frappent aux portes, poussent des hurlements, urinent dans les couloirs (si, si) ; en classe, arrivent en retard, donc, et en se faisant remarquer le plus possible, parlent à voix haute, refusent de travailler, poussent des cris d'animaux, répondent avec insolence quand le professeur les reprend, parfois de manière extrêmement violente. Quelques verbatim (outre les classiques "Je fais ce que je veux"...) : "Tu peux crever", "Va te faire soigner", "***"...
Les rapports se sont multipliés, ainsi que les avertissements, sanction qui semble ne faire ni chaud ni froid aux individus concernés.
Les collègues excédés ont fini par demander un conseil de discipline.
Refus de la direction.
Heure de vie syndicale.
J'explique les textes, le fait qu'il est normal qu'il y ait une gradation des sanctions, même si ça peut laisser le sentiment qu'on perd du temps, qu'il faut déjà demander une commission éducative ; mais que l'insulte caractérisée ("***") devrait entraîner une saisine automatique du conseil de disc.
Après le coup de pression mis par cette heure syndicale et la délégation qui suit, le CDE accepte de mettre en place une commission éducative pour les élèves concernés. On leur dit bien qu'ils ont grillé toutes leurs cartouches, que c'est la dernière fois.
En fait non. C'est pas la dernière fois. Ça continue. Les collègues ont demandé un conseil de disc, cette fois, mais le CDE leur répond qu'on ne pourrait pas en conduire pour une accumulation de faits. Il leur conseille de faire le dos rond : "La fin de l'année est proche". Bah tiens. Et notre mission éducative ? En fait, les seuls qui auraient grillé leurs cartouches, ce serait nous ? La gradation des sanctions, ce serait à sens unique, avec un effet de seuil qui nous laisserait ensuite dans l'impuissance face à des provocations quasi quotidiennes ?
Les collègues sont à bout. (Je ne sais pas comment ils tiennent. Je crois que je virerais de tels élèves au premier manquement et, si on me les ramenait, je déclarerais haut et fort que les conditions d'un travail serein n'étant pas réunies, j'arrête le cours.) J'ai conseillé plusieurs choses, en particulier de refaire la demande de conseil de disc par écrit. Des délégués syndicaux (dont bibi) ont demandé au CDE, dans un souci d'apaisement, de citer les textes sur lesquels il s'appuie pour fonder ce refus et de chercher avec nous, dans ce cas, des réponses acceptables pour ne pas laisser de tels perturbateurs dans un sentiment de toute-puissance et d'impunité.
Le CDE nous renvoie ce lien :
http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2014/06/cir_38361.pdf
Outre que c'est une simple circulaire, vas-y que je te balance 25 pages sans répondre précisément : on aurait pu espérer mieux. Mais bon, nous savons lire, nous lisons. Et nous lisons ceci, p. 12 du document envoyé par le CDE :
Ceci corrobore le texte que je lui ai envoyé, cité ci-dessus (circulaire de 2011 qui rappelle que le conseil de disc peut se réunir pour une accumulation de faits).
Donc le CDE justifie sa décision en s'appuyant sur un texte qui dit le contraire de ce qu'il avance.
Évidemment, ça ne passe pas.
Franchement, je ne sais plus quoi faire. Mes collègues sont en souffrance, on ne peut pas les laisser comme ça avec pour seule réponse "Tenez jusqu'au mois de juin", d'autant moins que tout cela se sait et a des conséquences délétères sur bien d'autres élèves que les 3e. Et s'il y a un malheur avant juin, ce sera la faute du prof qui aura perdu son sang-froid au bout de longs mois d'avanies ? Cette impéritie nous met en danger.
Mais la dialogue semble rompu. Il y a d'un côté des collègues en colère, excédés (à juste titre). De l'autre un chef qui a ses qualités (elle s'est montrée très humaine dans d'autres circonstances. J'ai l'impression qu'elle est plus à l'aise pour régler d'autres types de problèmes. Mais pour la discipline, j'ai l'impression qu'elle a peur. De quoi ? Des parents ? De sa propre hiérarchie ?)... de l'autre, disais-je, un chef qui a ses qualités mais qui s'obstine dans un refus qu'il ne parvient pas à justifier de façon convaincante, ce qui alimente le sentiment d'injustice et la colère qui en résulte. Et au milieu, il y a moi, championne du monde de "je-me-mets-entre-le-tronc-et-l'écorce", avec quelques collègues décidés à réagir.
Bref, auriez-vous des conseils pour faire avancer les choses de la façon la plus diplomatique possible, sans entrer dans une guerre ouverte contre le CDE - ce qui est épuisant et laisse peu de gagnants en fin de compte ?
Le mot de la fin : pffffff !
Je vous explique la situation.
Mes collègues qui ont deux classes de 3e en particulier (3e que je n'ai pas, je ne suis pas directement concernée par les faits que j'expose) en ont plus qu'assez. Depuis le début d'année, un tout petit groupe d'élèves perturbe les cours de manière quasi systématique. Petit florilège : arrivent régulièrement en retard (parfois 1/2 h...), entre-temps, gênent les autres cours, frappent aux portes, poussent des hurlements, urinent dans les couloirs (si, si) ; en classe, arrivent en retard, donc, et en se faisant remarquer le plus possible, parlent à voix haute, refusent de travailler, poussent des cris d'animaux, répondent avec insolence quand le professeur les reprend, parfois de manière extrêmement violente. Quelques verbatim (outre les classiques "Je fais ce que je veux"...) : "Tu peux crever", "Va te faire soigner", "***"...
Les rapports se sont multipliés, ainsi que les avertissements, sanction qui semble ne faire ni chaud ni froid aux individus concernés.
Les collègues excédés ont fini par demander un conseil de discipline.
Refus de la direction.
Heure de vie syndicale.
J'explique les textes, le fait qu'il est normal qu'il y ait une gradation des sanctions, même si ça peut laisser le sentiment qu'on perd du temps, qu'il faut déjà demander une commission éducative ; mais que l'insulte caractérisée ("***") devrait entraîner une saisine automatique du conseil de disc.
Après le coup de pression mis par cette heure syndicale et la délégation qui suit, le CDE accepte de mettre en place une commission éducative pour les élèves concernés. On leur dit bien qu'ils ont grillé toutes leurs cartouches, que c'est la dernière fois.
En fait non. C'est pas la dernière fois. Ça continue. Les collègues ont demandé un conseil de disc, cette fois, mais le CDE leur répond qu'on ne pourrait pas en conduire pour une accumulation de faits. Il leur conseille de faire le dos rond : "La fin de l'année est proche". Bah tiens. Et notre mission éducative ? En fait, les seuls qui auraient grillé leurs cartouches, ce serait nous ? La gradation des sanctions, ce serait à sens unique, avec un effet de seuil qui nous laisserait ensuite dans l'impuissance face à des provocations quasi quotidiennes ?
Les collègues sont à bout. (Je ne sais pas comment ils tiennent. Je crois que je virerais de tels élèves au premier manquement et, si on me les ramenait, je déclarerais haut et fort que les conditions d'un travail serein n'étant pas réunies, j'arrête le cours.) J'ai conseillé plusieurs choses, en particulier de refaire la demande de conseil de disc par écrit. Des délégués syndicaux (dont bibi) ont demandé au CDE, dans un souci d'apaisement, de citer les textes sur lesquels il s'appuie pour fonder ce refus et de chercher avec nous, dans ce cas, des réponses acceptables pour ne pas laisser de tels perturbateurs dans un sentiment de toute-puissance et d'impunité.
Le CDE nous renvoie ce lien :
http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2014/06/cir_38361.pdf
Outre que c'est une simple circulaire, vas-y que je te balance 25 pages sans répondre précisément : on aurait pu espérer mieux. Mais bon, nous savons lire, nous lisons. Et nous lisons ceci, p. 12 du document envoyé par le CDE :
Les sanctions disciplinaires concernent les manquements graves ou répétés aux obligations des élèves et notamment les atteintes aux personnes et aux biens.
Ceci corrobore le texte que je lui ai envoyé, cité ci-dessus (circulaire de 2011 qui rappelle que le conseil de disc peut se réunir pour une accumulation de faits).
Donc le CDE justifie sa décision en s'appuyant sur un texte qui dit le contraire de ce qu'il avance.
Évidemment, ça ne passe pas.
Franchement, je ne sais plus quoi faire. Mes collègues sont en souffrance, on ne peut pas les laisser comme ça avec pour seule réponse "Tenez jusqu'au mois de juin", d'autant moins que tout cela se sait et a des conséquences délétères sur bien d'autres élèves que les 3e. Et s'il y a un malheur avant juin, ce sera la faute du prof qui aura perdu son sang-froid au bout de longs mois d'avanies ? Cette impéritie nous met en danger.
Mais la dialogue semble rompu. Il y a d'un côté des collègues en colère, excédés (à juste titre). De l'autre un chef qui a ses qualités (elle s'est montrée très humaine dans d'autres circonstances. J'ai l'impression qu'elle est plus à l'aise pour régler d'autres types de problèmes. Mais pour la discipline, j'ai l'impression qu'elle a peur. De quoi ? Des parents ? De sa propre hiérarchie ?)... de l'autre, disais-je, un chef qui a ses qualités mais qui s'obstine dans un refus qu'il ne parvient pas à justifier de façon convaincante, ce qui alimente le sentiment d'injustice et la colère qui en résulte. Et au milieu, il y a moi, championne du monde de "je-me-mets-entre-le-tronc-et-l'écorce", avec quelques collègues décidés à réagir.
Bref, auriez-vous des conseils pour faire avancer les choses de la façon la plus diplomatique possible, sans entrer dans une guerre ouverte contre le CDE - ce qui est épuisant et laisse peu de gagnants en fin de compte ?
Le mot de la fin : pffffff !
- nightowlNiveau 7
Se rappeler qu'un refus conseil de conseil de discipline doit être motivé par écrit.
De plus rappeler oralement que le CE est responsable des conditions de travail des enseignants et responsables devant la loi en cas de souci avéré.
De plus rappeler oralement que le CE est responsable des conditions de travail des enseignants et responsables devant la loi en cas de souci avéré.
- *Ombre*Grand sage
Ça, c'est fait. Et nous avons obtenu en réponse ce fameux lien qui dit justement que des sanctions peuvent être prononcées pour des actes grave OU répétés. Bref, une réponse qui ne justifie rien et laisse les collègues dans l'incompréhension.nightowl a écrit:Se rappeler qu'un refus conseil de conseil de discipline doit être motivé par écrit.
De plus rappeler oralement que le CE est responsable des conditions de travail des enseignants et responsables devant la loi en cas de souci avéré.
J'aimerais bien qu'on trouve une solution collégiale avant le souci avéré, justement...
- RogerMartinBon génie
En effet, si le CDE n'applique pas les textes...
Je ferais une nouvelle demande argumentée, en re-citant les textes + le lien en question, en martelant le texte à nouveau, mais en précisant "suite à votre courrier", bref, sans appuyer sur le fait que vous le contredisez, et surtout en expliquant pourquoi la situation n'est pas tenable, ni pour les enseignants ni pour les autres élèves. Que disent les parents d'élèves ? L'urine dans les couloirs, cela ne les interpelle pas ? Je demanderais aussi un soutien syndical à l'échelon supérieur.
Concrètement, serait-il possible aux collègues de réagir comme tu le décris : refuser les perturbateurs, refuser de faire cours si on les leur ramène ? Est-ce que tu penses que cela pourrait faire bouger les choses ? Quelle misère...
Je ferais une nouvelle demande argumentée, en re-citant les textes + le lien en question, en martelant le texte à nouveau, mais en précisant "suite à votre courrier", bref, sans appuyer sur le fait que vous le contredisez, et surtout en expliquant pourquoi la situation n'est pas tenable, ni pour les enseignants ni pour les autres élèves. Que disent les parents d'élèves ? L'urine dans les couloirs, cela ne les interpelle pas ? Je demanderais aussi un soutien syndical à l'échelon supérieur.
Concrètement, serait-il possible aux collègues de réagir comme tu le décris : refuser les perturbateurs, refuser de faire cours si on les leur ramène ? Est-ce que tu penses que cela pourrait faire bouger les choses ? Quelle misère...
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- gauvain31Empereur
Ombre a écrit:Mais pour la discipline, j'ai l'impression qu'elle a peur. De quoi ? Des parents ? De sa propre hiérarchie ?)... de l'autre, disais-je, un chef qui a ses qualités mais qui s'obstine dans un refus qu'il ne parvient pas à justifier de façon convaincante, ce qui alimente le sentiment d'injustice et la colère qui en résulte. Et au milieu, il y a moi, championne du monde de "je-me-mets-entre-le-tronc-et-l'écorce", avec quelques collègues décidés à réagir.
Bref, auriez-vous des conseils pour faire avancer les choses de la façon la plus diplomatique possible, sans entrer dans une guerre ouverte contre le CDE - ce qui est épuisant et laisse peu de gagnants en fin de compte ?
Oh oui sûrement , elle peut-être peur de sa hiérarchie. Et si ce sont de sparents, elle a peur qu'ils transmettent leur mécontentement à sa hiérarchie. J'avais posé une question claire sur ce forum à laquelle je n'ai pas eu de réponse : le nombre de conseils de discipline fait-il parti des critères d'évaluation des CDE lors du rendez-vous de carrière?
Quelque soit la réponse d'ailleurs, rien ne justifie d'un point de vue légal ce refus. Vous êtes potentiellement en danger, et votre CDE ne respecte pas les textes. Déjà, je ne comprends même pas comment on peut accepter un élève avec 30 minutes de retard en cours. Comme tu le dis , vous avez une mission éducative, et cette mission est défaillante à cause de votre CDE.
La seule solution que je verrais d'ici la fin de l'année si tes collègues ne se bougent pas : ne rien laisser passer.
Un retard après la 2ème sonnerie ? La porte.
Tu discutes? La porte
Tu parles fort? La porte
Tu n'as pas tes affaires? La porte
Et ne pas hésiter à laisser un message au parents sur leur répondeur (car ce genre de parents ne répond jamais) . Et si plusieurs professeurs différents le font , cela fera peut-être réagir les parents. Mais je ne connais pas assez votre situation pour finalement vous donner de bons conseils. Ce fait un moment que je n'ai pas enseigné en collège, mais cette situation est totalement anormale et inhumaine. Votre CDE n'est pas humaine de vous laisser comme ça. Elle me donne l'impression de vouloir gérer sa carrière (ou de vouloir se protéger du DASEN) sur votre dos. Dans tous les cas, ce n'est pas agréable.
Bon courage à vous
- zigmag17Guide spirituel
Ne serait-il pas envisageable que l'équipe pédagogique refuse de prendre la classe tant que de réelles mesures ne sont pas mises en place? D'une manière tangible? Par exemple en restant dans la cour ou le couloir, sans symboliquement franchir le seuil de la classe, pendant quelques jours? Les élèves sérieux (et leurs parents) seraient peut-être amenés ainsi à manifester aussi leur mécontentement?
Pour cela il faut de la cohésion mais dans quel autre métier entend-on "Je me suis encore fait insulter aujourd'hui au bureau mais c'est normal", "On a uriné sur les murs du couloir de l'entreprise mais c'est pas grave", etc... sans que rien ne se passe. Zut alors!!!!
Pour cela il faut de la cohésion mais dans quel autre métier entend-on "Je me suis encore fait insulter aujourd'hui au bureau mais c'est normal", "On a uriné sur les murs du couloir de l'entreprise mais c'est pas grave", etc... sans que rien ne se passe. Zut alors!!!!
- *Ombre*Grand sage
J'ai parlé du débrayage collectif à mes collègues.
En vingt ans de carrière, il m'est arrivé d'en voir, et même d'y appeler une fois : l'équipe estime qu'un problème aigu se pose, une délégation va voir le CDE, et personne ne prend ses élèves tant qu'une solution satisfaisante n'a pas été trouvée. À chaque fois, la solution satisfaisante a été trouvée dans l'heure, le débrayage donc n'a pas excédé une heure et n'a eu aucune suite.
Mais bon, c'est un peu toujours le même problème : beaucoup râlent, peu agissent. J'ai l'impression que mes collègues voudraient que les solutions adviennent par miracle, sans qu'ils aient à entreprendre quoi que ce soit...
En vingt ans de carrière, il m'est arrivé d'en voir, et même d'y appeler une fois : l'équipe estime qu'un problème aigu se pose, une délégation va voir le CDE, et personne ne prend ses élèves tant qu'une solution satisfaisante n'a pas été trouvée. À chaque fois, la solution satisfaisante a été trouvée dans l'heure, le débrayage donc n'a pas excédé une heure et n'a eu aucune suite.
Mais bon, c'est un peu toujours le même problème : beaucoup râlent, peu agissent. J'ai l'impression que mes collègues voudraient que les solutions adviennent par miracle, sans qu'ils aient à entreprendre quoi que ce soit...
- RogerMartinBon génie
Ils ont de la chance que tu sois là pour eux. Bon courage à toi.
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- zigmag17Guide spirituel
Sans action collective c'est dur. Courage aussi!
- angelxxxÉrudit
*Ombre* a écrit:Ça, c'est fait. Et nous avons obtenu en réponse ce fameux lien qui dit justement que des sanctions peuvent être prononcées pour des actes grave OU répétés. Bref, une réponse qui ne justifie rien et laisse les collègues dans l'incompréhension.nightowl a écrit:Se rappeler qu'un refus conseil de conseil de discipline doit être motivé par écrit.
De plus rappeler oralement que le CE est responsable des conditions de travail des enseignants et responsables devant la loi en cas de souci avéré.
J'aimerais bien qu'on trouve une solution collégiale avant le souci avéré, justement...
Très simple : aller voir la chef et demander à transmettre un courrier à son supérieur. Le courrier comporte votre question, sa réponse, et une demande claire sur l'illégalité de son comportement. Y aller en tant que syndiqué si possible, si il y a un représentant, et pas en tant qu'enseignant. Pour moi ça a réglé le problème immédiatement.
_________________
"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- *Ombre*Grand sage
Bon. Mes neurones et moi, on a réfléchi.
J'ai fait une proposition aux collègues mobilisés.
Nous sommes allés à plusieurs demander une réunion de toute l'équipe pour envisager ces cas ensemble. Objectifs de la réunion :
- On se met d'accord sur les textes, qui fixent le cadre de la discussion ;
- Si, comme il me semble, rien ne s'oppose à la saisine du conseil de discipline pour accumulation de faits, nous demandons solennellement la tenue de ces conseils de disc pour les quelques fauteurs de troubles multi-récidivistes ;
- Si le CDE nous présente un texte contradictoire, nous en prenons acte, et nous cherchons ensemble des réponses appropriées qui :
1°) ne laissent pas les élèves concernés dans un sentiment de toute-puissance et d'impunité ;
2°) constituent une réponse éducative à leurs manquements ;
3°) garantissent la continuité des cours pour tous les autres élèves.
Le CDE nous a écoutés et nous a promis de nous proposer une date rapidement.
À suivre.
La guerre ouverte (courrier à la hiérarchie, procès en illégalité...) n'est sans doute pas une perspective à exclure totalement, mais peut-être pas en première intention.
J'ai fait une proposition aux collègues mobilisés.
Nous sommes allés à plusieurs demander une réunion de toute l'équipe pour envisager ces cas ensemble. Objectifs de la réunion :
- On se met d'accord sur les textes, qui fixent le cadre de la discussion ;
- Si, comme il me semble, rien ne s'oppose à la saisine du conseil de discipline pour accumulation de faits, nous demandons solennellement la tenue de ces conseils de disc pour les quelques fauteurs de troubles multi-récidivistes ;
- Si le CDE nous présente un texte contradictoire, nous en prenons acte, et nous cherchons ensemble des réponses appropriées qui :
1°) ne laissent pas les élèves concernés dans un sentiment de toute-puissance et d'impunité ;
2°) constituent une réponse éducative à leurs manquements ;
3°) garantissent la continuité des cours pour tous les autres élèves.
Le CDE nous a écoutés et nous a promis de nous proposer une date rapidement.
À suivre.
La guerre ouverte (courrier à la hiérarchie, procès en illégalité...) n'est sans doute pas une perspective à exclure totalement, mais peut-être pas en première intention.
- PointàlaligneExpert
Courage Ombre, c'est épuisant de porter tout cela.
- *Ombre*Grand sage
Suite du feuilleton discipline de notre établissement.
Ce matin, le CDE vient en SDP pendant la récré pour répondre à notre demande écrite. Il a reçu une réponse à sa demande faite à la DAJ (pour info : Direction des Affaires Juridiques du Rectorat) qui lui confirme que la saisine de conseils de disc pour des actes répétés serait illégale. Il nous affiche cette réponse en SDP et, selon lui, fin de la discussion. Il pensait sans doute s'en tenir à cela et que ça durerait quelques minutes, mais les collègues sont sidérés (surtout après la communication des textes que je leur ai faite) et continuent de réclamer une réunion sur un temps qui permette de construire des réponses ensemble. Ils semblent assez remonté : ça sonne, mais personne ne bouge, personne ne prend ses élèves, plusieurs collègues reviennent sur des faits précis, expriment leur indignation, mais aussi leur souffrance, et insistent pour que, quand bien même cette réponse serait actée, nous cherchions des solutions ensemble. Une réunion est envisagée le dernier jour de l'année scolaire. Bon. Va falloir faire avec.
De mon côté, comme, ayant passé beaucoup de temps sur les textes, ces dernières semaines, je me demande sur quoi la DAJ fonde sa réponse, dans la mesure où j'ai lu le contraire de ce qu'elle affirme, je file lire le courrier. Je vous le communique et vous laisse apprécier.
Bon, je ne veux pas être butée, convaincue que nous nous entendrons mieux lorsque nous nous serons mis d'accord sur les textes. Mais si on veut mon adhésion, j'ai besoin de comprendre, et mes collègues aussi.
Je prends bonne note de l'abrogation de la circulaire de 2011 (et vais de ce pas rectifier le message en tête de ce fil). No problem, c'est vérifié. Je n'en fais pas un problème personnel, je prends note, c'est tout.
J'aimerais pouvoir faire la même chose avec ce qui suit. Mais... j'ai beau essayer, je n'y arrive pas. Ce n'est pas ce que je lis (et pourtant, il me semble que je sais lire) et l'affirmation de l'avant-dernier paragraphe ("Il faut un fait précis et grave pour la saisine du conseil de discipline : un manquement répété aux obligations scolaires par exemple ne relève pas d'un conseil de discipline...") me paraît sortir du chapeau bien plus que des textes cités.
Car les textes cités, quels sont-ils ? Vous le voyez vous-même, la circulaire du 27 mai 2014 déjà citée par mon CDE.
Elle est là, si vous voulez la lire in extenso : http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2014/06/cir_38361.pdf
Pour ma part, je vous remets seulement la partie des 25 pages qui m'intéresse :
Il est bien dit en préambule que les sanctions s'appliquent pour des faits graves OU RÉPÉTÉS. La liste des sanctions possibles qui suit inclut des sanctions qui relèvent exclusivement du conseil de discipline (exclusion définitive). Rien dans les textes, à aucun moment, ne vient limiter ce qui est dit en préambule, à savoir que ces sanctions, toutes celles qui sont énumérées, peuvent être appliquées en réponse à des actes graves OU RÉPÉTÉS.
Donc la conclusion de la DAJ sort du chapeau.
Ou bien je ne sais plus lire.
Qu'en pensez-vous ?
L'"explication" de ce matin a suscité davantage de colère et de sentiment d'abandon que d'apaisement.
Vu la tournure que prend la situation, je ne veux pas que cela paraisse tourner à un affrontement entre personnes. Je vais me mettre en retrait et demander l'intervention de mon syndicat, qui a lui aussi ses juristes. Mieux vaut désormais des tiers neutres, dans ce mic-mac qu'est en train de devenir la situation. Mais franchement, si c'est le rectorat lui-même qui fait des déclarations contraires aux textes, je me demande comment on va s'en sortir.
Je passe mon temps à me dire que ce n'est pas possible, que je ne peux pas avoir raison contre tout le monde, y compris des experts, je relis les textes pour essayer de comprendre, et je comprends toujours la même chose, à savoir le contraire de ce que nous dit la DAJ.
Et vous, que lisez-vous ?
Merci par avance de votre aide.
Ce matin, le CDE vient en SDP pendant la récré pour répondre à notre demande écrite. Il a reçu une réponse à sa demande faite à la DAJ (pour info : Direction des Affaires Juridiques du Rectorat) qui lui confirme que la saisine de conseils de disc pour des actes répétés serait illégale. Il nous affiche cette réponse en SDP et, selon lui, fin de la discussion. Il pensait sans doute s'en tenir à cela et que ça durerait quelques minutes, mais les collègues sont sidérés (surtout après la communication des textes que je leur ai faite) et continuent de réclamer une réunion sur un temps qui permette de construire des réponses ensemble. Ils semblent assez remonté : ça sonne, mais personne ne bouge, personne ne prend ses élèves, plusieurs collègues reviennent sur des faits précis, expriment leur indignation, mais aussi leur souffrance, et insistent pour que, quand bien même cette réponse serait actée, nous cherchions des solutions ensemble. Une réunion est envisagée le dernier jour de l'année scolaire. Bon. Va falloir faire avec.
De mon côté, comme, ayant passé beaucoup de temps sur les textes, ces dernières semaines, je me demande sur quoi la DAJ fonde sa réponse, dans la mesure où j'ai lu le contraire de ce qu'elle affirme, je file lire le courrier. Je vous le communique et vous laisse apprécier.
« Madame la Principale,
La circulaire en vigueur est bien celle du 27-05-2014 qui a par ailleurs abrogé la circulaire n° 2011-111 du 1 er août 2011, ce qui est expressément indiqué à la fin de la circulaire avant l'annexe.
Je vous confirme que sur le fondement du principe "non bis in idem", des actes commis par un élève et qui ont Ait l'objet d'une punition ou d'une sanction ne peuvent plus faire l'objet d'une procédure disciplinaire comme l'indique la circulaire de 2014. Pour autant ces faits antérieurs peuvent être pris en compte pour apprécier le degréVe la sanction qui doit être infligée en cas de nouvelle faute.
Concernant les causes de convocation devant le conseil de discipline, il peut être rappelé qu'en dehors du cas où un membre du personnel de l'établissement est victime de violence physique (dernier alinéa de l'article R. 421-10 du code de l'éducation), aucune disposition règlementaire n'impose la saisine du conseil de discipline. Il appartient au chef d'établissement d'apprécier la procédure disciplinaire à mettre en place.
Par ailleurs, l'article R. 511-12 du code de l'éducation précise : "sauf dans le cas où le chef d'établissement est tenu d'engager une procédure disciplinaire (élève qui est l'auteur de violence verbale à l'égard d'un membre du personnel, élève qui commet un acte grave à l'égard d'un membre du personnel ou d'un autre élève - cela oblige une procédure disciplinaire mais pas obligatoirement une saisine du conseil de discipline) et préalablement à la mise en oeuvre de celle-ci, le chef d'établissement et l'équipe éducative recherchent, dans la mesure du possible, toute mesure utile de nature éducative.
Il faut un fait précis et grave pour la saisine du conseil de discipline : un manquement répété aux obligations scolaires par exemple ne relève pas d'un conseil de discipline mais plutôt de la saisine de la commission éducative.
Par ailleurs, je vous rappelle que l'article D. 511-30 du code de l'éducation précise que : " Lorsque le chef d'établissement, saisi par écrit d'une demande de saisine du conseil de discipline émanant d'un membre de la communauté éducative, décide de ne pas engager de procédure disciplinaire, il lui notifie sa décision motivée". Cordialement»
XXX
Contrôle de légalité des actes et conseil de gestion aux EPLE Division des affaires juridiques
Bon, je ne veux pas être butée, convaincue que nous nous entendrons mieux lorsque nous nous serons mis d'accord sur les textes. Mais si on veut mon adhésion, j'ai besoin de comprendre, et mes collègues aussi.
Je prends bonne note de l'abrogation de la circulaire de 2011 (et vais de ce pas rectifier le message en tête de ce fil). No problem, c'est vérifié. Je n'en fais pas un problème personnel, je prends note, c'est tout.
J'aimerais pouvoir faire la même chose avec ce qui suit. Mais... j'ai beau essayer, je n'y arrive pas. Ce n'est pas ce que je lis (et pourtant, il me semble que je sais lire) et l'affirmation de l'avant-dernier paragraphe ("Il faut un fait précis et grave pour la saisine du conseil de discipline : un manquement répété aux obligations scolaires par exemple ne relève pas d'un conseil de discipline...") me paraît sortir du chapeau bien plus que des textes cités.
Car les textes cités, quels sont-ils ? Vous le voyez vous-même, la circulaire du 27 mai 2014 déjà citée par mon CDE.
Elle est là, si vous voulez la lire in extenso : http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2014/06/cir_38361.pdf
Pour ma part, je vous remets seulement la partie des 25 pages qui m'intéresse :
Guide pour l'application de la règle dans le second degré
I - Les sanctions et les mesures alternatives à la sanction
A. Échelle et nature des sanctions applicables
1 - Échelle des sanctions
2 - Nature des sanctions
a) Avertissement
b) Blâme
c) Mesure de responsabilisation
d) Exclusion temporaire de la classe
e) Exclusion temporaire de l'établissement ou de l'un de ses services annexes
f) Exclusion définitive de l'établissement ou de l'un de ses services annexes
3 - Mesure alternative aux sanctions 4° et 5° prévues à l'article R.511-13 du code de
l'éducation
B. Les titulaires du pouvoir disciplinaire
1 - Le chef d'établissement
2 - Les conseils de discipline
a) Le conseil de discipline de l'établissement
b) Le conseil de discipline départemental
II - La procédure disciplinaire
A. Une procédure soumise au respect des principes généraux du droit
1 - Le principe de légalité des fautes et des sanctions
2 - La règle « non bis in idem » (pas de double sanction)
3 - Le principe du contradictoire
4 - Le principe de proportionnalité
5 - Le principe de l'individualisation
a) Énoncé du principe
b) Faits d'indiscipline commis en groupe
6 - L'obligation de motivation
B. Les mesures conservatoires
C. Les modalités de la prise de décision en matière de sanctions
1 - les étapes de la prise de décision
a) Information de l'élève, de son représentant légal et de la personne
éventuellement chargée de le représenter
b) Consultation du dossier administratif de l'élève
c) Convocation éventuelle du conseil de discipline et de l'élève
d) La procédure devant le conseil de discipline
2 - Articulation entre procédure disciplinaire et procédure pénale
3 - Articulation entre procédure disciplinaire et procédure civile en cas de dommages causés
aux biens de l'établissement
4 - La notification et le suivi des sanctions
a) Notification
b) Le registre des sanctions
c) Le suivi administratif des sanctions
5 - Les voies de recours
a) Les recours administratifs
b) Le recours contentieux
I - Les sanctions disciplinaires et les mesures alternatives à la sanction
Les sanctions disciplinaires concernent les manquements graves ou répétés aux obligations
des élèves et notamment les atteintes aux personnes et aux biens. Les sanctions sont fixées de
manière limitative à l'article R. 511-13 du code de l'éducation. Elles sont inscrites au dossier
administratif de l'élève.
A - Échelle et nature des sanctions applicables
L'échelle des sanctions fixée à l'article R. 511-13 du code de l'éducation est reproduite dans le
règlement intérieur. Toutefois, le juge administratif (CE, 16 janvier 2008, MEN c/Mlle A, n°
295023) considère que, même en l'absence de toute mention dans le règlement intérieur,
l'échelle des sanctions réglementaires est applicable de plein droit.
1 - L'échelle des sanctions
L'échelle réglementaire des sanctions applicables est la suivante :
- l'avertissement ;
- le blâme ;
- la mesure de responsabilisation, exécutée dans l'enceinte de l'établissement ou non, en
dehors des heures d'enseignement, qui ne peut excéder vingt heures ;
- l'exclusion temporaire de la classe qui ne peut excéder huit jours et au cours de laquelle
l'élève est accueilli dans l'établissement ;
- l'exclusion temporaire de l'établissement ou de l'un de ses services annexes qui ne peut
excéder huit jours ;
- l'exclusion définitive de l'établissement ou de l'un de ses services annexes.
La mesure de responsabilisation, l'exclusion temporaire de la classe ou de l'établissement et
l'exclusion définitive de l'établissement ou de l'un de ses services annexes peuvent être
prononcées avec sursis. Il s'agit néanmoins de sanctions à part entière. Il peut en effet s'avérer
préférable, dans un souci pédagogique et éducatif, de ne pas rendre la sanction
immédiatement exécutoire tout en signifiant clairement à l'élève qu'une nouvelle atteinte au
règlement intérieur l'expose au risque de la mise en œuvre de la sanction prononcée avec un
sursis. La sanction prononcée avec un sursis figure à ce titre dans le dossier administratif de
l'élève. Toutefois, dans cette hypothèse, la sanction est prononcée, mais elle n'est pas mise à
exécution.
Lorsqu'il prononce une sanction avec un sursis, le chef d'établissement ou le conseil de
discipline informe l'élève que le prononcé d'une nouvelle sanction, pendant un délai à
déterminer lors du prononcé de cette sanction, l'expose à la levée du sursis. Dans le cas d'une
exclusion définitive de l'établissement ou de l'un de ses services annexes, ce délai est fixé à un
an de date à date.
Si un nouveau manquement justifiant une sanction est commis, trois hypothèses sont
envisageables :
- le sursis est levé : la sanction initiale est alors mise en œuvre ;
- une nouvelle sanction est prononcée : cette nouvelle sanction n'a pas automatiquement pour
effet d'entraîner la levée du sursis antérieurement accordé ;
- le sursis est levé et une nouvelle sanction est concomitamment prononcée. Toutefois, la mise
en œuvre de ces deux sanctions cumulées ne peut avoir pour effet, d'exclure l'élève pour une
durée de plus de huit jours de sa classe, de son établissement ou des services annexes.
2 - Nature des sanctions
a) L'avertissement, loin d'être symbolique, constitue une sanction. Premier grade dans
l'échelle des sanctions, l'avertissement peut contribuer à prévenir une dégradation du
comportement de l'élève. Comme les autres sanctions, il est porté au dossier administratif de
l'élève qui est informé de cette inscription.
b) Le blâme constitue un rappel à l'ordre écrit et solennel. Les observations adressées à
l'élève présentent un caractère de gravité supérieure à l'avertissement. Comme les autres
sanctions, le blâme doit faire l'objet d'une décision dûment notifiée à l'intéressé ou à son
représentant légal par le chef d'établissement. L'élève doit certifier en avoir pris connaissance.
Cette décision, versée à son dossier administratif, peut être suivie, au besoin, d'une mesure
d'accompagnement de nature éducative.
c) La mesure de responsabilisation [...]
Il convient de ne pas confondre cette sanction avec la mesure de responsabilisation prononcée
à titre d'alternative à la sanction, laquelle peut être proposée à l'élève qui a fait l'objet d'une
sanction d'exclusion temporaire de la classe, de l'établissement ou de l'un de ses services
annexes.
d) L'exclusion temporaire de la classe peut être prononcée si un élève perturbe plusieurs
cours de façon répétitive. Cela suppose une concertation, en amont, entre les différents
membres de l'équipe pédagogique et éducative. Cette concertation est essentielle afin de
garantir la portée éducative de la sanction. L'exclusion de la classe, dont la durée maximale
est de huit jours, s'applique à l'ensemble des cours d'une même classe. Elle n'est pas
assimilable à l'exclusion du cours qui relève, quant à elle, du régime des punitions. Pendant
l'exclusion de la classe, l'élève est accueilli dans l'établissement.
e) L'exclusion temporaire de l'établissement ou de l'un de ses services annexes, qu'elle ait
été prononcée par le chef d'établissement ou le conseil de discipline, est désormais limitée à
huit jours, de façon à ne pas compromettre la scolarité de l'élève.
f) L'exclusion définitive de l'établissement ou de l'un de ses services annexes : le conseil
de discipline est seul compétent pour prononcer cette sanction.
Si l'exclusion définitive d'un élève est prononcée, un accueil spécifique devra être mis en
place dans le nouvel établissement d'affectation pour favoriser son intégration. En application
de l'article D. 511-30 du code de l'éducation, si l'élève a déjà fait l'objet d'une exclusion
définitive au cours de l'année scolaire, l'information préalable du directeur académique des
services de l'éducation nationale est obligatoire.
En application de l'article L. 131-6 du code de l'éducation, le maire de la commune où est
domicilié l'élève doit être informé de la durée des sanctions d'exclusion temporaire ou
définitive de l'établissement prononcées à l'encontre des élèves, afin de lui donner la
possibilité de prendre les mesures à caractère social ou éducatif appropriées, dans le cadre de
ses compétences.
Il est bien dit en préambule que les sanctions s'appliquent pour des faits graves OU RÉPÉTÉS. La liste des sanctions possibles qui suit inclut des sanctions qui relèvent exclusivement du conseil de discipline (exclusion définitive). Rien dans les textes, à aucun moment, ne vient limiter ce qui est dit en préambule, à savoir que ces sanctions, toutes celles qui sont énumérées, peuvent être appliquées en réponse à des actes graves OU RÉPÉTÉS.
Donc la conclusion de la DAJ sort du chapeau.
Ou bien je ne sais plus lire.
Qu'en pensez-vous ?
L'"explication" de ce matin a suscité davantage de colère et de sentiment d'abandon que d'apaisement.
Vu la tournure que prend la situation, je ne veux pas que cela paraisse tourner à un affrontement entre personnes. Je vais me mettre en retrait et demander l'intervention de mon syndicat, qui a lui aussi ses juristes. Mieux vaut désormais des tiers neutres, dans ce mic-mac qu'est en train de devenir la situation. Mais franchement, si c'est le rectorat lui-même qui fait des déclarations contraires aux textes, je me demande comment on va s'en sortir.
Je passe mon temps à me dire que ce n'est pas possible, que je ne peux pas avoir raison contre tout le monde, y compris des experts, je relis les textes pour essayer de comprendre, et je comprends toujours la même chose, à savoir le contraire de ce que nous dit la DAJ.
Et vous, que lisez-vous ?
Merci par avance de votre aide.
- RogerMartinBon génie
Je lis comme toi. Il te faut l'appui de quelqu'un un peu plus haut au syndicat pour appuyer ce point, qui est indiscutable.
Et le non bis in idem, c'est du pipeau. Évidemment un conseil de discipline ne peut pas statuer deux fois de suite sur les mêmes faits, mais là ce n'est pas dont il est question. On sait très bien que des faits jugés au civil peuvent aussi faire l'objet d'une procédure au pénal, ce qui est exactement le cas si tu reprends/punis un élève pour une insolence et qu'il passe ensuite en cons disc pour une accumulation de tels faits. La personne qui écrit cela se parfume de notions de droit qu'elle ne possède pas.
Et le non bis in idem, c'est du pipeau. Évidemment un conseil de discipline ne peut pas statuer deux fois de suite sur les mêmes faits, mais là ce n'est pas dont il est question. On sait très bien que des faits jugés au civil peuvent aussi faire l'objet d'une procédure au pénal, ce qui est exactement le cas si tu reprends/punis un élève pour une insolence et qu'il passe ensuite en cons disc pour une accumulation de tels faits. La personne qui écrit cela se parfume de notions de droit qu'elle ne possède pas.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- RogerMartinBon génie
Pas de soutien à espérer du côté des associations de parents d'élèves ? Bon courage à toi.
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- illiziaEsprit éclairé
Il est assez décourageant (ou exaspérant?) de constater que même des textes officiels, explicites peuvent être à ce point ignorés ou bafoués par ceux-là mêmes qui devraient les respecter le plus: comme tu le dis Ombre, d'où la DAJ sort-elle cette réponse? Et comment s'étonner que des parents procéduriers notamment se jettent sur de telles discordances pour mettre à mal l'autorité des personnels enseignants et/ou dirigeants?
Ce matin même, dans mon établissement conseil de discipline, particulièrement éprouvant et tendu, pour un élève qui en aurait mérité déjà au moins trois si la direction n'avait voulu faire preuve de bienveillance et de compréhension face à un profil compliqué. Lors de la demande d'exclusion définitive par le proviseur, un représentant des parents FCPE brandit une liasse de feuilles nous affirmant qu'il ne peut pas y avoir de conseil de discipline pour des faits répétés puisqu'ils ont déjà été sanctionnés (ce qui, déjà, est faux: pas tous, évidemment, beaucoup ont fait seulement l'objet de rapports) et que nous ne devrions statuer que sur le dernier en date ayant motivé la saisie du conseil. Il a fallu toute la fermeté et l'expérience des textes du proviseur pour affirmer, à plusieurs reprises face à l'obstination de l'intervenant, que cette possibilité était tout à fait légale et prévue dans les textes. Je n'ai pas pu voir quels étaient les documents sortis par le parent d'élève, mais si la FCPE fournit des textes ouvrant à ces contestations, si les rectorats se défaussent, ça devient ingérable!
Ce matin même, dans mon établissement conseil de discipline, particulièrement éprouvant et tendu, pour un élève qui en aurait mérité déjà au moins trois si la direction n'avait voulu faire preuve de bienveillance et de compréhension face à un profil compliqué. Lors de la demande d'exclusion définitive par le proviseur, un représentant des parents FCPE brandit une liasse de feuilles nous affirmant qu'il ne peut pas y avoir de conseil de discipline pour des faits répétés puisqu'ils ont déjà été sanctionnés (ce qui, déjà, est faux: pas tous, évidemment, beaucoup ont fait seulement l'objet de rapports) et que nous ne devrions statuer que sur le dernier en date ayant motivé la saisie du conseil. Il a fallu toute la fermeté et l'expérience des textes du proviseur pour affirmer, à plusieurs reprises face à l'obstination de l'intervenant, que cette possibilité était tout à fait légale et prévue dans les textes. Je n'ai pas pu voir quels étaient les documents sortis par le parent d'élève, mais si la FCPE fournit des textes ouvrant à ces contestations, si les rectorats se défaussent, ça devient ingérable!
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- Peut-on redemander un conseil de discipline si les textes n'ont pas été respectés pour le premier ?
- Un des enseignants d'un élève qui passe en conseil de discipline peut-il siéger à ce conseil ?
- Je souhaite démissionner du conseil d'administration et du conseil de discipline de mon établissement
- Conseil de textes pour une classe de seconde (textes réalistes).
- Conseil de discipline
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