Êtes-vous syndiqués ?

Madame_Prof a écrit:Pas d'échelle collective ? Rien pour l'évolution globale des conditions de travail et de l'Education Nationale donc ? Alors oui, c'est sûr, on peut se contenter des délégués syndicaux au niveau des établissements. Qui, eux-mêmes, auront du mal à faire correctement leur travail sans tout le reste. Mais bon...

Je ne me permets pas de désigner ici les collègues en affichant leur appartenance syndicale. Tu devrais faire de même.

Et, tu es donc pour la fin du paritarisme ?

Appartenance dont tu ne te caches jamais sur ce forum et dont tu joues et te sers (voir les fils mutations). Dont acte.

Je n'ai jamais dit que l'échelle collective n'était pas importante, je réagissais à un commentaire; pourtant pas bien dur à comprendre.

Je ne suis pas pour la fin du paritarisme, mais je me permet de critiquer ce que certaines organisations syndicales font dans le cadre de ce paritarisme : de la cogestion. Au fait j'ai le droit de critiquer la cogestion ? Ou vais-je me faire taper sur les doigts pour irrévérence à l'égard de vaches sacrées ?

Syndicalement.

Que JE le dise, ou que TU le dises, oui ça change tout.

Je ne joue pas et je ne me sers de rien. Il n'y a pas d'intérêt individuel là-dedans. Je prends des heures sur mon temps de vie privée comme beaucoup d'autres. Tu critiques ouvertement ("bureaucrates sans intérêt") les militants syndicaux hors EPLE (la plupart font le boulot à cet échelon aussi), ce qui est totalement incohérent si tu écris ensuite que l'échelle collective a aussi son importance.

Tu as le droit de critiquer la cogestion, c'est même très critiquable, mais tu n'es décidément pas très aimable.

Bonne soirée avant qu'on se fasse modérer.

Ha@_x a écrit:

freakfeatherfall a écrit:Et je préfère un syndiqué qui s'investisse hors de son EPLE et avec les personnes en difficulté (AESH, prof certifié, contractuel, etc.), même s'elles ne sont pas  collègues.

ça fait aussi partie du syndicalisme de base : assister tous collègues en difficulté, effectivement, travail bien plus important que faire l'intéressant en commission paritaire ou en inter-syndicale, pour finalement faire quoi ? De la cogestion.

Et ?
Honnêtement je ne vois pas le rapport. Si tu veux critiquer un syndicat fais-le franchement plutôt que de généraliser ainsi. J'ai l'impression que tu as compris de mon premier message autre chose que ce que je voulais y mettre. Notre discussion est donc en décalage : tu me réponds comme si j'étais dans un grand syndicat dont tu connais le fonctionnement, ce qui n'est pas vraiment le cas...

Ha@_x a écrit:Appartenance dont tu ne te caches jamais sur ce forum et dont tu joues et te sers (voir les fils mutations). Dont acte.

Si je peux me permettre, tu viens de m'apprendre l'appartenance syndicale de @Madame_Prof, alors qu'elle m'a beaucoup aidé lors de ma mutation ici-même ces derniers mois. Et elle ne m'en a jamais fait aucune publicité.

freakfeatherfall a écrit:Et ?
Honnêtement je ne vois pas le rapport. Si tu veux critiquer un syndicat fais-le franchement plutôt que de généraliser ainsi. J'ai l'impression que tu as compris de mon premier message autre chose que ce que je voulais y mettre. Notre discussion est donc en décalage : tu me réponds comme si j'étais dans un grand syndicat dont tu connais le fonctionnement, ce qui n'est pas vraiment le cas...

Je ne vais pas écrire la liste, je risquerai l'ire de toute la modération, mais il y a tout de même 2 catégories de syndicats : ceux qui accompagnent et souvent co-gèrent (les carrières les réformes, etc...) et ceux qui défendent et qui gueulent. Pour l'orientation générale, hein, et j'ai même connu beaucoup de syndicalistes, syndiqués dans la première catégorie qui sont absolument formidables, la question n'est pas là, (comme beaucoup dans la seconde qui sont des crétins finis).

Non si j'ai réagi à ton commentaire, c'est que justement je le trouve...décalé..Quel est l'intérêt du syndicaliste qui s'investit dans son syndicat ? Quand on fait du syndicalisme, normalement, on défend les gens : ses collègues proches pour commencer, les autres ; "s'engager dans son syndicat" à un drôle de son à mes oreilles, et me fait penser à plein de personnes qui passent leur temps, à justement ne pas faire de syndicalisme...de base.

Madame_Prof a écrit:Je ne joue pas et je ne me sers de rien. Il n'y a pas d'intérêt individuel là-dedans. Je prends des heures sur mon temps de vie privée comme beaucoup d'autres. Tu critiques ouvertement ("bureaucrates sans intérêt") les militants syndicaux hors EPLE (la plupart font le boulot à cet échelon aussi), ce qui est totalement incohérent si tu écris ensuite que l'échelle collective a aussi son importance.

Tu as le droit de critiquer la cogestion, c'est même très critiquable, mais tu n'es décidément pas très aimable.

Notre lot commun.

Bonne soirée à toi, camarade du SNES.

Ha@_x a écrit:
Je ne vais pas écrire la liste, je risquerai l'ire de toute la modération, mais il y a tout de même 2 catégories de syndicats : ceux qui accompagnent et souvent co-gèrent (les carrières les réformes, etc...) et ceux qui défendent et qui gueulent. Pour l'orientation générale, hein, et j'ai même connu beaucoup de syndicalistes, syndiqués dans la première catégorie qui sont absolument formidables, la question n'est pas là, (comme beaucoup dans la seconde qui sont des crétins finis).

Ok, je comprends mieux et je te rejoins là-dessus.

Ha@_x a écrit:
Non si j'ai réagi à ton commentaire, c'est que justement je le trouve...décalé..Quel est l'intérêt du syndicaliste qui s'investit dans son syndicat ? Quand on fait du syndicalisme, normalement, on défend les gens : ses collègues proches pour commencer, les autres ; "s'engager dans son syndicat" à un drôle de son à mes oreilles, et me fait penser à plein de personnes qui passent leur temps, à justement ne pas faire de syndicalisme...de base.

Pour moi s'investir dans un syndicat, c'est participer à ses combats, donc, in fine, s'investir pour les autres. Je ne pensais pas au carriérisme, mais je comprends que tu aies pu le comprendre ainsi.

Syndiqué depuis la loi Peillon sur les statuts et la réforme du collège dans la foulée ; je n'avais jamais sollicité les syndicats avant (si ce n'est une fois par téléphone en tout début de carrière), mais je me suis alors rendu compte de la nécessité d'instaurer un rapport de force face à la volonté des gouvernements successifs d'imposer des mesures dont le seul but est de faire des économies en augmentant notre charge de travail tout en diminuant notre rémunération, et en faisant de nous de simples exécutants corvéables à merci.

Je m'en veux d'avoir mis dix ans avant d'ouvrir les yeux et de payer ma première cotisation.

Syndiquée depuis mon entrée dans le métier ( 1981 )
L'existence des syndicats est pour moi une nécessité.

Je suis effarée qu’avec cette proportion de syndiqués, les réformes du collège, du LP et du lycée soient passées aussi facilement...

Le taux de syndicalisation IRL est bien moindre. Ici, on a une surreprésentation de personnes syndiquées car il s'agit d'un forum rassemblant par définition des personnes s'intéressant à leur métier.

Puck a écrit:Je suis effarée qu’avec cette proportion de syndiqués, les réformes du collège, du LP et du lycée soient passées aussi facilement...

On peut aussi en conclure que les syndiqués se connectent et répondent plus souvent. Ou encore que, selon le théorème du docteur House, tout le monde ment.

Si seulement Néoprofs pouvait, dans le domaine syndical, être représentatif de l'ensemble de la profession...

Le désengagement dans l'ÉN est à replacer dans le contexte plus général de ce que le grand Claude Angeli du Canard enchaîné appelle « la société molle », une forme de résignation générale qui n'exclut pas l'indignation individuelle mais qui délaisse de plus en plus les canaux traditionnels, y compris les syndicats. La multiplication des pétitions, des commentaires sur les sites de journaux ou les coups de gueule à la télé ne peuvent pas remplacer le travail de fond des syndicats, des intellectuels, de toute la société civile...

Pour répondre à la question du fil : oui.

Beniamino Massimo a écrit:Si seulement Néoprofs pouvait, dans le domaine syndical, être représentatif de l'ensemble de la profession...

Le désengagement dans l'ÉN est à replacer dans le contexte plus général de ce que le grand Claude Angeli du Canard enchaîné appelle « la société molle », une forme de résignation générale qui n'exclut pas l'indignation individuelle mais qui délaisse de plus en plus les canaux traditionnels, y compris les syndicats. La multiplication des pétitions, des commentaires sur les sites de journaux ou les coups de gueule à la télé ne peuvent pas remplacer le travail de fond des syndicats, des intellectuels, de toute la société civile...

Pour répondre à la question du fil : oui.

A rapprocher de la modernité liquide de Bauman ?

Oui, il doit bien y avoir un peu de cela. Du mou, du liquide, de l'evanescent, de l'éthéré, de l'impalpable : en tout cas, pas du dur, pas de relations sociales bien définies entre des structures collectives durables...

OUi je suis syndiquée, depuis mon année de stage (2002)

Puck a écrit:Je suis effarée qu’avec cette proportion de syndiqués, les réformes du collège, du LP et du lycée soient passées aussi facilement...

Beaucoup de Néos sont syndiqués, bien plus que de collègues dans la vraie vie réelle de tous les jours qui nous entoure partout

je me syndique tous les deux ou trois ans pour témoigner mon intérêt au syndicat qui m'a défendu contre le Rectorat.
Personne ne l'a évoqué dans les précédents messages mais je trouve que c'est quand même assez onéreux de prendre une cotisation tous les ans (quand on ne bénéficie pas des 66% d'abattement j'entends).

EU1 a écrit:je me syndique tous les deux ou trois ans pour témoigner mon intérêt au syndicat qui m'a défendu contre le Rectorat.
Personne ne l'a évoqué dans les précédents messages mais je trouve que c'est quand même assez onéreux de prendre une cotisation tous les ans (quand on ne bénéficie pas des 66% d'abattement j'entends).

Effectivement 250€ ça fait cher, mais il me semblait que tout le monde avait les 66% d'abattement.

Répondu.
Oui, je le suis ;-)

Oui. Mais pas depuis si longtemps...
Je me suis syndiquée au bout de 10 ans de métier (à la fois parce que je demandais une mut' un peu délicate et parce que je voulais me mobiliser contre certaines réformes : je découvrais tout juste le syndicalisme... et il y avait les premières atteintes sérieuses à notre métier)... au début c'était juste à l'un des syndicats majoritaires du privé (avec une super déléguée chez nous), puis j'ai changé quand j'ai vu que mon syndicat avait soutenu la réforme des retraites puis du collège ; là j'ai lu attentivement tout ce que je trouvais avant de choisir, définitivement cette fois ! (enfin, tant qu'ils ne font pas de bêtise)

Il y a des gens qui ne bénéficient pas des 66% d'abattement? Je ne pensais pas que c'était possible. Peux-tu nous expliquer?

Il suffit tout simplement de faire sa déclaration aux frais réels. Le montant de la cotisation est à inclure dans ceux-ci et on est loin de l'abattement de 66%

Dans mon bahut, on est 4 syndiqués pour 25 profs. Je pense que c'est malheureusement assez proche de la réalité de bien des établissements. Je ne discute métier qu'avec deux personnes, les autres bavent sur les élèves/les autres collègues, parlent de Luc et du dernier sac à main acquis...
J'ai parfois l'impression d'être Don Quichotte, d'ailleurs je ne me bats plus au niveau local, c'est une pure perte d'énergie.

Tivinou a écrit:Il y a des gens qui ne bénéficient pas des 66% d'abattement? Je ne pensais pas que c'était possible. Peux-tu nous expliquer?

il ne faut pas déclarer ça dans les frais réels mais dans la case du crédit d'impôts (cotisations, dons...)