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- ar_angarNiveau 9
Pèp a écrit:Mais quoi au final ?
Parce que quand même, les écoles d'ingénieur entre autres sont là pour former ce qui fera que la France sera ou non un pays de 1er plan (malgré tout le reste) de par la capacité d’innovation et de réalisation sérieuse de projets technologiques censés répondre aux problèmes majeurs rencontrés (développement durable en particulier)...
En détruisant la qualité de la formation, l'essence même de l'enseignement, ne met-on pas en péril l'avenir même du pays ?
Croit-on qu'on va recruter les cadres et ingénieurs de haut niveau sans problème à l'étranger, alors même qu'on ne cesse de répéter que la hausse des "compétences" est la solution d'avenir pour la jeunesse ?
C'est incohérent, une fuite en avant pathologique d'idéologues déconnectés au final nuisibles.
Certes, mais dans la mesure où cela n'affecte pas le mandat en cours, ou le potentiel suivant... cela n'a aucunne espèce d'importance... Vive le très court terme !
- nc33Niveau 10
N'avoir plus beaucoup de bons professionnels en sortie de lycée Pro n'a pas chagriné grand monde, peut être qu'il en sera de même à plus haut niveau.
- RogerMartinBon génie
Si je ne m'abuse, cela fait plusieurs années que les épreuves de certaines banques de concours (je pense à maths 1 et maths 2 par ex. de la banque Centrale) listent des compétences plus ou moins fantaisistes dans un jargon ad hoc, cela n'a pas tellement affecté les épreuves ni les CPGE.Prezbo a écrit:Moonchild a écrit:Pèp a écrit:Un mantra répété inlassablement envers et contre tout, avec la mauvaise fois en plus : "nos futurs élèves seront habitués à travailler par compétence et ne seront pas adaptés à un enseignement traditionnel". Ben voyons...
Désespérant.
Cela dit, ce mantra risque quand même d'être à moitié juste.
A vrai dire je pense que pas tant que ça, vu que personne ou presque (y compris la majorité des formateurs vendant ce type de dispositifs) n'est capable de dire ou de savoir précisément ce qui signifie travailler par compétences ou évaluer par compétences. En définitive, là où ce vocabulaire s'applique, j'ai le sentiment que la réaction des collègues est de travailler et d'évaluer comme ils en ont l'habitude, puis de se débrouiller pour que ça rentre dans les cases. (J'ai encore eu un témoignage récent en ce sens d'un collègue "évaluant par compétences" dans le cadre des CCF de BTS.)
Le bilan étant qu'on a simplement compliqué la vie des collègues et obscurcit le message envoyé aux élèves et aux familles.
Ce qui va vraiment mettre le bazar dans les classes de sciences, ce sera tout le cirque de la remise à niveau pour ceux qui auront fait spécialité macramé au lieu de maths expertes. C'est certain que selon les prépas, certaines auront 100% d'élèves ayant continué les maths +++ jusqu'au bac, et d'autres peut-être devront accepter des candidats n'ayant fait que maths complémentaires en terminale. Ce sera difficile de continuer à arguer qu'ils sont tous préparés aux mêmes concours dans les mêmes conditions.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- BalthazaardVénérable
Prezbo a écrit:Moonchild a écrit:Pèp a écrit:Un mantra répété inlassablement envers et contre tout, avec la mauvaise fois en plus : "nos futurs élèves seront habitués à travailler par compétence et ne seront pas adaptés à un enseignement traditionnel". Ben voyons...
Désespérant.
Cela dit, ce mantra risque quand même d'être à moitié juste.
A vrai dire je pense que pas tant que ça, vu que personne ou presque (y compris la majorité des formateurs vendant ce type de dispositifs) n'est capable de dire ou de savoir précisément ce qui signifie travailler par compétences ou évaluer par compétences. En définitive, là où ce vocabulaire s'applique, j'ai le sentiment que la réaction des collègues est de travailler et d'évaluer comme ils en ont l'habitude, puis de se débrouiller pour que ça rentre dans les cases. (J'ai encore eu un témoignage récent en ce sens d'un collègue "évaluant par compétences" dans le cadre des CCF de BTS.)
Le bilan étant qu'on a simplement compliqué la vie des collègues et obscurcit le message envoyé aux élèves et aux familles.
Rassure moi...tu en connais qui font autrement?... sérieusement? ça me ferait bien rire...devant les ipr peut-être!!! Et encore, parfois je me demande si eux même y croient.
- ar_angarNiveau 9
RogerMartin a écrit:Si je ne m'abuse, cela fait plusieurs années que les épreuves de certaines banques de concours (je pense à maths 1 et maths 2 par ex. de la banque Centrale) listent des compétences plus ou moins fantaisistes dans un jargon ad hoc, cela n'a pas tellement affecté les épreuves ni les CPGE.Prezbo a écrit:Moonchild a écrit:Pèp a écrit:Un mantra répété inlassablement envers et contre tout, avec la mauvaise fois en plus : "nos futurs élèves seront habitués à travailler par compétence et ne seront pas adaptés à un enseignement traditionnel". Ben voyons...
Désespérant.
Cela dit, ce mantra risque quand même d'être à moitié juste.
A vrai dire je pense que pas tant que ça, vu que personne ou presque (y compris la majorité des formateurs vendant ce type de dispositifs) n'est capable de dire ou de savoir précisément ce qui signifie travailler par compétences ou évaluer par compétences. En définitive, là où ce vocabulaire s'applique, j'ai le sentiment que la réaction des collègues est de travailler et d'évaluer comme ils en ont l'habitude, puis de se débrouiller pour que ça rentre dans les cases. (J'ai encore eu un témoignage récent en ce sens d'un collègue "évaluant par compétences" dans le cadre des CCF de BTS.)
Le bilan étant qu'on a simplement compliqué la vie des collègues et obscurcit le message envoyé aux élèves et aux familles.
Ce qui va vraiment mettre le bazar dans les classes de sciences, ce sera tout le cirque de la remise à niveau pour ceux qui auront fait spécialité macramé au lieu de maths expertes. C'est certain que selon les prépas, certaines auront 100% d'élèves ayant continué les maths +++ jusqu'au bac, et d'autres peut-être devront accepter des candidats n'ayant fait que maths complémentaires en terminale. Ce sera difficile de continuer à arguer qu'ils sont tous préparés aux mêmes concours dans les mêmes conditions.
Je sais que la prépa par laquelle je suis passé à commencé à faire 3 semains de "remise à niveau" avant la rentrée officielle pour pouvoir travailler dans des conditions correctes pour le reste de l'année...
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C'est en forgeant qu'on devient forgeron.. Vous allez rire, j'ai un marteau !
- RogerMartinBon génie
Ce n'est pas une pratique très courante.
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- ar_angarNiveau 9
Pas encore, non...
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- RogerMartinBon génie
C'est impossible à généraliser : certains lycées ont des internats, qui ne pourront pas ouvrir l'été, etc.
Pour l'instant il est question de transformer les heures de colle de la première période, toutes matières confondues, en heures de remédiation en matière scientifique si les élèves n'ont pas suivi les "bonnes" spécialités. Si personne dans la classe n'a besoin de remise à niveau, les colles démarreront peut-être avec trois mois d'avance pour certains.
Pour l'instant il est question de transformer les heures de colle de la première période, toutes matières confondues, en heures de remédiation en matière scientifique si les élèves n'ont pas suivi les "bonnes" spécialités. Si personne dans la classe n'a besoin de remise à niveau, les colles démarreront peut-être avec trois mois d'avance pour certains.
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- ar_angarNiveau 9
Il s'agissait d'une prépa intégrée, donc le problème d'internat ne se posait pas en ces termes (nous étions déjà au coeur d'une école d'ingénieurs)
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- RogerMartinBon génie
Là aussi, ce n'est pas le cas le plus courant. Une prépa intégrée peut décider un peu toute seule de sa date de rentrée, ce n'est pas possible pour la plupart des classes qui sont dans des lycées. Je m'inquiète de cette histoire de colles, si c'est mis en place ce sera une rupture d'égalité manifeste entre les candidats, selon la classe dans laquelle ils se trouvent, à filière équivalente.
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- ar_angarNiveau 9
Disons, que avec les attentes qui baissent au bac; mais celles du supérieur qui augmentent, je ne serai pas étonné de voir d'ici quelques années une prépa qui se fasse officiellement en 2 ans pour combler les lacunes qui ne peuvent qu'apparaître...
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- SimeonNiveau 10
Les attentes du supérieur augmentent ?
- ar_angarNiveau 9
Bien sûr, il faut (en plus des compétences maths, français, science, etc.) aussi maitrisé l'outil informatique (chose qui n'est plus faite au collège), savoir faire des recherches sur internet, etc. Malheureusement, ces choses sont prises pour acquises, mais le niveau n'est absoluement pas là dans ces domaines pourtant particuliers...
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- RogerMartinBon génie
Simeon a écrit:Les attentes du supérieur augmentent ?
Tutafé. Qui pourrait en douter ?
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- almuixeNeoprof expérimenté
Exactement la réflexion qui me ronge depuis presque 10 ans (l'arrivée des secondes issue de je ne sais qu'elle réforme). Si on a un niveau d'éducation d'un pays du tiers monde, on va vite avoir le niveau de vie d'un pays du tiers monde.Pèp a écrit:Mais quoi au final ?
Parce que quand même, les écoles d'ingénieur entre autres sont là pour former ce qui fera que la France sera ou non un pays de 1er plan (malgré tout le reste) de par la capacité d’innovation et de réalisation sérieuse de projets technologiques censés répondre aux problèmes majeurs rencontrés (développement durable en particulier)...
En détruisant la qualité de la formation, l'essence même de l'enseignement, ne met-on pas en péril l'avenir même du pays ?
Croit-on qu'on va recruter les cadres et ingénieurs de haut niveau sans problème à l'étranger, alors même qu'on ne cesse de répéter que la hausse des "compétences" est la solution d'avenir pour la jeunesse ?
C'est incohérent, une fuite en avant pathologique d'idéologues déconnectés au final nuisibles.
Nos dirigeants comptent sur quoi pour assurer la prospérité du pays? Nos ressources naturelles? Ou espèrent-ils vraiment qu'un petit vivier d'enfants issus de parents CSP+++, élevés dans les quartiers les plus selects autour des meilleurs établissements, suffiront?
- LaverdureEmpereur
Je remonte le sujet, je ne sais pas si cela a été signalé mais d'après ce document, il y a une nouvelle prépa en 2021 : Maths, Physique, Informatique. Je suppose que c'est MPSI sans la chimie ? Sans chimie ni SI ?
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- PrezboGrand Maître
Laverdure a écrit:Je remonte le sujet, je ne sais pas si cela a été signalé mais d'après ce document, il y a une nouvelle prépa en 2021 : Maths, Physique, Informatique. Je suppose que c'est MPSI sans la chimie ? Sans chimie ni SI ?
Ah oui.
Ce document semble juste être une "information", je ne sais pas ce qu'il en est de sa fiabilité. La création d'une prépa maths/info serait logique vu l'apparition de la NSI au lycée, mais là ça fait vraiment truc écrit sur un coin de table et qu'on promet pour la rentrée 2021...
- FeuchtwangerNiveau 9
almuixe a écrit:Exactement la réflexion qui me ronge depuis presque 10 ans (l'arrivée des secondes issue de je ne sais qu'elle réforme). Si on a un niveau d'éducation d'un pays du tiers monde, on va vite avoir le niveau de vie d'un pays du tiers monde.Pèp a écrit:Mais quoi au final ?
Parce que quand même, les écoles d'ingénieur entre autres sont là pour former ce qui fera que la France sera ou non un pays de 1er plan (malgré tout le reste) de par la capacité d’innovation et de réalisation sérieuse de projets technologiques censés répondre aux problèmes majeurs rencontrés (développement durable en particulier)...
En détruisant la qualité de la formation, l'essence même de l'enseignement, ne met-on pas en péril l'avenir même du pays ?
Croit-on qu'on va recruter les cadres et ingénieurs de haut niveau sans problème à l'étranger, alors même qu'on ne cesse de répéter que la hausse des "compétences" est la solution d'avenir pour la jeunesse ?
C'est incohérent, une fuite en avant pathologique d'idéologues déconnectés au final nuisibles.
Nos dirigeants comptent sur quoi pour assurer la prospérité du pays? Nos ressources naturelles? Ou espèrent-ils vraiment qu'un petit vivier d'enfants issus de parents CSP+++, élevés dans les quartiers les plus selects autour des meilleurs établissements, suffiront?
Pour comprendre ce qui est en train de se passer, il faut lire les ouvrages de feu Brzezinski, l'un des penseurs de la mondialisation qui avait prédit l'avènement de l'ère "technotronique".
Dans cette perspective, il indiquait que la main d'oeuvre serait divisée dans le futur en trois groupes:
1) 10% d'élites avec des capacités d'invention qui seront la classe supérieure avec une bonne culture générale.
2) 20% de cadres qui seront très spécialisés dans un domaine mais n'auront pas la culture générale leur permettant d'avoir une vue d'ensemble sur le système pour se révolter contre des formes de management inhumaines.
3) 70% de personnes inutiles au système qui seront maintenus en vie par des aides sociales ou salaires universels et dans un état d'hébétude permanent par ce quee Brzezinski appelait le "tittytainment" garantissant leur apathie.
Cette vision de la société est née dans les années 70 avec la mondialisation. Maintenant, si on regarde les travaux d'un géographe comme Guilluy, on découvre qu'en France 40% des personnes sont encore une main d'oeuvre utile dans le cadre de la mondialisation (on voit qu'on a encore un peu de chemin à faire pour arriver à 30%, mais avec la robolution qui liquidera une partie des CSP supérieures (avocats, etc...), on y arrivera vite.
Le problème est qu'une telle société fonctionne au bénéfice d'une minorité, d'où la nécessité de retirer à l'enseignement toute dimension critique et de culture générale pour transformer l'enseignement en une usine à compétence. L'autre avantage est de garantir aux enfants des élites, qu'ils seront les seuls (grâce aux stratégies de leurs parents qui sont les mêmes que celles des patrons de la Silicon Valley, grands lecteurs de Brzezinski) à avoir la formation leur permettant d'être dans les 10%.
- RuthvenGuide spirituel
On trouve plus d'info. dans la com. sur les sites rectoraux ; voir par ex. le document ci-joint.
- frecheGrand sage
almuixe a écrit:Exactement la réflexion qui me ronge depuis presque 10 ans (l'arrivée des secondes issue de je ne sais qu'elle réforme). Si on a un niveau d'éducation d'un pays du tiers monde, on va vite avoir le niveau de vie d'un pays du tiers monde.Pèp a écrit:Mais quoi au final ?
Parce que quand même, les écoles d'ingénieur entre autres sont là pour former ce qui fera que la France sera ou non un pays de 1er plan (malgré tout le reste) de par la capacité d’innovation et de réalisation sérieuse de projets technologiques censés répondre aux problèmes majeurs rencontrés (développement durable en particulier)...
En détruisant la qualité de la formation, l'essence même de l'enseignement, ne met-on pas en péril l'avenir même du pays ?
Croit-on qu'on va recruter les cadres et ingénieurs de haut niveau sans problème à l'étranger, alors même qu'on ne cesse de répéter que la hausse des "compétences" est la solution d'avenir pour la jeunesse ?
C'est incohérent, une fuite en avant pathologique d'idéologues déconnectés au final nuisibles.
Nos dirigeants comptent sur quoi pour assurer la prospérité du pays? Nos ressources naturelles? Ou espèrent-ils vraiment qu'un petit vivier d'enfants issus de parents CSP+++, élevés dans les quartiers les plus selects autour des meilleurs établissements, suffiront?
J'ai un élève qui arrive de Côte d'Ivoire (je crois) où il était dans un établissement qui a conservé les programmes d'avant 1987 (2nde C-1e C-TleC). Il a un niveau nettement supérieur à nos élèves.
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