Article du Parisien : Trop d'élèves exclus

Deux pages dans le parisien de ce 12 avril sur les questions liées aux exclusions d'élèves. Des parents, des élèves, des chefs d'établissement témoignent ainsi que Benjamin Moignard. Aucun enseignant n'a été interrogé.
C'est en accès libre ici http://www.leparisien.fr/societe/indiscipline-au-college-des-milliers-d-eleves-exclus-chaque-jour-11-04-2019-8051562.php

Dans nombre de collèges où il n'est plus possible d'organiser sereinement des colles (j'ai été très surprise quand j'ai découvert la pratique de l'échange d'élèves collés entre enseignants parce que la salle de colle surveillée avait disparue), c'est la seule option qui reste face aux élèves en rupture de ban.

EDIT -

Le Parisien a écrit:Trois autres, qui avaient chapardé une boîte de chocolats dans une armoire, ont été mis dehors une semaine, en plus de leur punition qui consistait à rembourser et écrire une lettre d’excuses. « C’est trop, estime Aïda. A quoi ça sert de les virer ? »

C'est vrai ça, à quoi ça sert de leur apprendre que voler c'est mal, hein ? HEIN ?

Les enfants sont à l'image des parents :

http://www.leparisien.fr/societe/exclu-temporairement-du-college-hugo-a-joue-toute-la-journee-sur-l-ordinateur-12-04-2019-8051631.php

Cette mère de famille ne semble éprouver aucune honte que son fils ait perturbé tout un établissement.

Trop d'élèves scolarisés !

Si on prend les chiffres dans l'autre sens, 536 élèves exclus, ce sont 536 classes qui sont habituellement empêchées de travailler sans que ça n'émeuve personne.

Et on pose tout fiérots, tout sourire dans le journal ! Ca va quoi !

Que l'on commence par réduire le nombre d'élèves par classe, cela aidera un peu à la gestion et au climat qui, rappelons-le profite aux élèves en plus des enseignants.

Proton a écrit:Les enfants sont à l'image des parents :
http://www.leparisien.fr/societe/exclu-temporairement-du-college-hugo-a-joue-toute-la-journee-sur-l-ordinateur-12-04-2019-8051631.php

Cette mère de famille ne semble éprouver aucune honte que son fils ait perturbé tout un établissement.  

Dans l'article que tu cites, je lis aussi :

« La plupart des gamins exclus restent vissés devant la PlayStation, quand ils ne traînent pas en bas des bâtiments de leur cité », constate Hanaine, la présidente de l’union locale des parents d’élèves de Villepinte (Seine-Saint-Denis). « Il vaudrait mieux les garder dans le collège et leur faire faire des devoirs, mais voilà : personne n’a envie de s’embêter à les garder toute une journée. »

Ce que j'ai graissé n'est pas faux et cette exclusion-inclusion ennuierait bien plus les fautifs s'ils étaient dans un relatif isolement. Ce que j'ai vu pratiquer dans mon collège : mais un surveillant mobilisé pour un ou deux élèves, eh bien, c'est un surveillant de moins pour les tâches de la vie sco (absences, surveillance de la cour et des couloirs)

Cette exclusion-inclusion s'est aussi pratiquée dans mon collège, à l'époque où nous avions davantage qu'un surveillant pour 100 élèves, et c'était bien plus pénible pour l'exclu : assis à une table dans les couloirs de l'administration toute une journée, avec horaires de récréation en décalé pour être seul dans la cour, et du boulot qui était ramassé.

Thalia de G a écrit:Ce que j'ai graissé n'est pas faux et cette exclusion-inclusion ennuierait bien plus les fautifs s'ils étaient dans un relatif isolement. Ce que j'ai vu pratiquer dans mon collège : mais un surveillant mobilisé pour un ou deux élèves et bien c'est un surveillant de moins pour les tâches de la vie sco (absences, surveillance de la cour et des couloirs)

Il n'est nul besoin de surveillant, une bonne serrure à la porte suffit. Ce n'est pas onéreux et efficace. Je dis ça, je ne dis rien... (je sens que déjà ça bruisse du côté des bonnes âmes).

roxanne a écrit:Et on pose tout fiérots, tout sourire dans le journal ! Ca va quoi !

J'ai failli tomber à la renverse en voyant la photo.

Dhaiphi a écrit:

Thalia de G a écrit:Ce que j'ai graissé n'est pas faux et cette exclusion-inclusion ennuierait bien plus les fautifs s'ils étaient dans un relatif isolement. Ce que j'ai vu pratiquer dans mon collège : mais un surveillant mobilisé pour un ou deux élèves et bien c'est un surveillant de moins pour les tâches de la vie sco (absences, surveillance de la cour et des couloirs)

Il n'est nul besoin de surveillant, une bonne serrure à la porte suffit. Ce n'est pas onéreux et efficace. Je dis ça, je ne dis rien... (je sens que déjà ça bruisse du côté des bonnes âmes).

Il y aurait une autre solution : que les parents des perturbateurs soient convoqués pour assurer les surveillances des heures de colles de ces pauvres jeunes trop hâtivement sanctionnés pour des broutilles.
:diable:

Dans mon établissement, les élèves placés en inclusion posent problème toute la journée : ils ne travaillent pas, s'amusent, chahutent, se sauvent, vont faire un tour à chaque sonnerie d'interclasse ... Je ne suis pas en REP ! D'ailleurs, c'est plus souvent une demie-journée d'inclusion plutôt qu'une journée (trop difficile à gérer). Pour ceux mis en retenue, c'est pareil ... sauf quand on les prend avec nous mais il faut alors bien prévoir le coup (une classe calme, sans perturbateur qui connaîtrait le puni, une classe avec moins de 28 élèves/sans AVS pour pouvoir isoler le puni).

Pourquoi 3,14159 a écrit:Trop d'élèves scolarisés !

Hermiony a écrit:Cette exclusion-inclusion s'est aussi pratiquée dans mon collège, à l'époque où nous avions davantage qu'un surveillant pour 100 élèves, et c'était bien plus pénible pour l'exclu : assis à une table dans les couloirs de l'administration toute une journée, avec horaires de récréation en décalé pour être seul dans la cour, et du boulot qui était ramassé.

Point très important, c'est là que la punition se fait le mieux sentir ! :diable:
J'ai connu ça, avec un principal qui s'impliquait dans l'affaire, il y avait aussi la disposition des locaux qui allait bien.

piesco a écrit:

roxanne a écrit:Et on pose tout fiérots, tout sourire dans le journal ! Ca va quoi !

J'ai failli tomber à la renverse en voyant la photo.

+1

Oudemia a écrit:

Hermiony a écrit:Cette exclusion-inclusion s'est aussi pratiquée dans mon collège, à l'époque où nous avions davantage qu'un surveillant pour 100 élèves, et c'était bien plus pénible pour l'exclu : assis à une table dans les couloirs de l'administration toute une journée, avec horaires de récréation en décalé pour être seul dans la cour, et du boulot qui était ramassé.

Point très important, c'est là que la punition se fait le mieux sentir ! :diable:
J'ai connu ça, avec un principal qui s'impliquait dans l'affaire, il y avait aussi la disposition des locaux qui allait bien.

Le principal et l'adjointe de ma première année dans mon ancien établissement se chargeaient des exclus-inclus dans le couloir de l'administration et le bureau du principal, éventuellement devant les bureaux des CPE quand il y avait plus de deux exclus-inclus; et bien sûr en horaires décalés pour leurs pauses. Nous fournissions du travail / des exercices pour la première heure et ensuite, les élèves rattrapaient les heures de leur journée normale au fur et à mesure.
Évidemment, ça fonctionnait quand l'établissement avait un climat relativement serein et suffisamment de personnel de vie scolaire pour gérer en plus les exclusions de cours etc.

Mais bon, ce n'est pas une question de moyens et blablabla etc.

Moi qui croivais que les journalistes aimaient les « exclus »... J’ai du mal comprire.

Ergo a écrit:

Oudemia a écrit:

Hermiony a écrit:Cette exclusion-inclusion s'est aussi pratiquée dans mon collège, à l'époque où nous avions davantage qu'un surveillant pour 100 élèves, et c'était bien plus pénible pour l'exclu : assis à une table dans les couloirs de l'administration toute une journée, avec horaires de récréation en décalé pour être seul dans la cour, et du boulot qui était ramassé.

Point très important, c'est là que la punition se fait le mieux sentir ! :diable:
J'ai connu ça, avec un principal qui s'impliquait dans l'affaire, il y avait aussi la disposition des locaux qui allait bien.

Le principal et l'adjointe de ma première année dans mon ancien établissement se chargeaient des exclus-inclus dans le couloir de l'administration et le bureau du principal, éventuellement devant les bureaux des CPE quand il y avait plus de deux exclus-inclus; et bien sûr en horaires décalés pour leurs pauses. Nous fournissions du travail / des exercices pour la première heure et ensuite, les élèves rattrapaient les heures de leur journée normale au fur et à mesure.
Évidemment, ça fonctionnait quand l'établissement avait un climat relativement serein et suffisamment de personnel de vie scolaire pour gérer en plus les exclusions de cours etc.

Mais bon, ce n'est pas une question de moyens et blablabla etc.

Ca fonctionne comme ça chez nous. Le collège est petit et à côté de la vie scolaire, tout près du bureau du chef, il y a une petite pièce aveugle qui nous sert pour recevoir les parents. On y case les exclus-inclus, entre les surveillants, le chef et la secrétaire. Il est même arrivé que le chef installe un pénible quelques heures dans son bureau.

piesco a écrit:

roxanne a écrit:Et on pose tout fiérots, tout sourire dans le journal ! Ca va quoi !

J'ai failli tomber à la renverse en voyant la photo.

Quelle honte! Comment peut on oser poser aussi fièrement des bêtises de son gamin! Ca me rend malade.

J'ai cru à un article du Gorafi au début. Bon les commentaires remettent en question l'attitude des parents, c'est plutôt rassurant.

Il y en a une quand même qui charge complètement les profs : son aîné n'a posé aucun problème, donc l'éducation à la maison était bonne, mais le cadet a été viré définitivement, après avoir reçu plusieurs sanctions. Donc, c'est bien l'établissement qui a un problème, surtout pas son gamin (ni les parents). Cela dit il ne doit pas être facile d'avoir un gamin comme ça. Il suffit que les parents eux-mêmes ne soient pas bien équilibrés et hop, le problème c'est les autres, il n'y a qu'un pas.

Le Parisien a écrit:voilà le raisonnement, déplore Hainane Ben Hadj, la présidente de l’union locale des parents d’élèves FCPE de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Mais les jeunes qui se font remarquer au collège sont souvent en manque d’attention.

Cette remarque m'énerve au plus haut point. Qu'un enfant de 3 ou 4 ans se fasse remarquer ainsi je le conçois, il apprend. Qu'on en soit encore là à 10 ou 15 ans parce que personne ne lui a appris les limites, je zutte (2 "t" c'est bien ça ?   )

Quelle honte... Et cette photo...

Si on les exclue c'est pour les protéger...c'est pour leur bien [modéré]