Au collège Saint-Exupéry, un rituel d'entrée est proposé aux élèves.

Personnellement, je n'aimerais pas. J'aime bien mes élèves mais pas à ce point. Et tout le monde passe, tout le monde fait le geste, caractère obligatoire. Qu'ils manifestent leur bonne ou moins bonne humeur pourquoi pas, mais les enseignants ont-ils aussi ce droit? En gros : " vous avez vu, j'ai mis ma main sur le petit bonhomme en colère, donc me faites pas C.... aujourd'hui"? ou " vous avez vu j'ai pris le petit bonhomme souriant, je vais être cool ".
Et quant au contact physique avec mes grands gaillards en LEP ou d'autres qui sentent mauvais, ou même les plus jeunes et même les filles, trop pour moi. Cela m'arrive quand ils ont quitté l'établissement, mais ce ne sont plus mes élèves.
Je m'étonne que les journaux TV n'en parlent pas, ils trouveraient cela formidable.
Mais si cela convient aux personnels de cet établissement, c'est leur problème.

Escargot Géant a écrit:J'ai rien contre (encore que comme déjà souligné il manque un salut sans contact physique type petite inclinaison ou salut type militaire)

Par contre c'est encore une pratique très deux poids deux mesures dont notre institution est friande :avec un nom "innovant" et réalisées par certains, des choses impardonnables dans d'autres contextes passent crème.

Si quelqu'un qui n'est pas dans les petits papiers fait ça on va lui expliquer que c'est mal de toucher les élèves... Mais là c'est un "rituel d'accueil bienveillant" ça passe.

Pareil quelqu'un qui donne des devoirs peut se faire critiquer mais s'il est bien vu et nomme ça "classe inversée" ça passe.

Ou encore réutiliser ses cours d'un niveau à l'autre... Pour certains c'est vu comme un manque d'investissement ou de travail et pour d'autres ça s'appelle du "spiralaire" et c'est super.

Dis donc, EXPERT de la communication! et

Escargot Géant a écrit:J'ai rien contre (encore que comme déjà souligné il manque un salut sans contact physique type petite inclinaison ou salut type militaire)

Par contre c'est encore une pratique très deux poids deux mesures dont notre institution est friande :avec un nom "innovant" et réalisées par certains, des choses impardonnables dans d'autres contextes passent crème.

Si quelqu'un qui n'est pas dans les petits papiers fait ça on va lui expliquer que c'est mal de toucher les élèves... Mais là c'est un "rituel d'accueil bienveillant" ça passe.

Pareil quelqu'un qui donne des devoirs peut se faire critiquer mais s'il est bien vu et nomme ça "classe inversée" ça passe.

Ou encore réutiliser ses cours d'un niveau à l'autre... Pour certains c'est vu comme un manque d'investissement ou de travail et pour d'autres ça s'appelle du "spiralaire" et c'est super.

Merci de nous faire rire (un peu jaune) dès le matin.

Ajonc35 a écrit:Personnellement, je n'aimerais pas. J'aime bien mes élèves mais pas à ce point. Et tout le monde passe, tout le monde fait le geste, caractère obligatoire. Qu'ils manifestent leur bonne ou moins bonne humeur pourquoi pas, mais les enseignants ont-ils aussi ce droit? En gros : " vous avez vu, j'ai mis ma main sur le petit bonhomme en colère, donc me faites pas C.... aujourd'hui"?  ou " vous avez vu j'ai pris le petit bonhomme souriant, je vais être cool ".
Et quant au contact physique avec mes grands gaillards en LEP ou d'autres qui sentent mauvais, ou même les plus jeunes et même les filles, trop pour moi. Cela m'arrive quand ils ont quitté l'établissement, mais ce ne sont plus mes élèves.
Je m'étonne que les journaux TV n'en parlent pas, ils trouveraient cela formidable.
Mais si cela convient aux personnels de cet établissement, c'est leur problème.

J'estime justement que cela ne concerne pas seulement les personnels de l'établissement mais aussi les élèves et leurs parents, de plus je doute que le collègue TZR qui arrive en février soit en mesure de refuser sans parler de tous ceux et celles qui n'oseront pas exprimer leurs réticences.

celitian a écrit:Le faire travailler c'est l'embêter ? Ben à ce rythme certains élèves ne vont jamais rien faire car ils ne sont jamais d'humeur.
Donner aux élèves le pouvoir de travailler ou pas et totalement contre-productif car cela les oblige à prendre une décision qui devrait être imposée par l'école, bosser, faire des efforts.

toucher le point rouge n'indique pas que l'on ne veut pas travailler mais que l'on est de mauvaise humeur.
mal dormi, se sentir moche, engueulade qui laisse des traces, problèmes divers...

>>> pas les conditions idéales pour envoyer qq'un au tableau (par exemple).

Il ne faut pas être naïf, cela ne se limitera pas à aller au tableau mais également à ne plus interroger, et pourquoi pas à laisser dormir sur la table....
Tu es en LP, tu dois voir des tuteurs qui n'en peuvent plus de ces jeunes totalement centrés sur leurs problèmes et qui n'arrivent pas à les dépasser dans le travail.

Oui, le principe (pour le prof comme pour l'élève) c'est quand même de laisser ses problèmes et humeurs éventuelles à la porte pour travailler ensemble.

nicole 86 a écrit:

Ajonc35 a écrit:Personnellement, je n'aimerais pas. J'aime bien mes élèves mais pas à ce point. Et tout le monde passe, tout le monde fait le geste, caractère obligatoire. Qu'ils manifestent leur bonne ou moins bonne humeur pourquoi pas, mais les enseignants ont-ils aussi ce droit? En gros : " vous avez vu, j'ai mis ma main sur le petit bonhomme en colère, donc me faites pas C.... aujourd'hui"?  ou " vous avez vu j'ai pris le petit bonhomme souriant, je vais être cool ".
Et quant au contact physique avec mes grands gaillards en LEP ou d'autres qui sentent mauvais, ou même les plus jeunes et même les filles, trop pour moi. Cela m'arrive quand ils ont quitté l'établissement, mais ce ne sont plus mes élèves.
Je m'étonne que les journaux TV n'en parlent pas, ils trouveraient cela formidable.
Mais si cela convient aux personnels de cet établissement, c'est leur problème.

J'estime justement que cela ne concerne pas seulement les personnels de l'établissement mais aussi les élèves et leurs parents, de plus je doute que le collègue TZR qui arrive en février soit en mesure de refuser sans parler de tous ceux et celles qui n'oseront pas exprimer leurs réticences.

Je doute de l'unanimité des personnels en faveur de cette mesure : dans le fil des mutations on devrait mettre en garde les collègues demandant un poste à Saint-Laurent-du-Var  

Et c'est pareil pour les familles : il y aurait de quoi remonter au rectorat et alerter la presse au lieu de s'extasier.

Caspar a écrit:Oui, le principe (pour le prof comme pour l'élève) c'est quand même de laisser ses problèmes et humeurs éventuelles à la porte pour travailler ensemble.

Ça s'appelle éduquer...

De toutes façons après 34 élèves , je ne me souviendrais plus qui est de mauvaises humeurs ...

Sinon que dire , pour moi un câlin c'est pas un truc d'un quart de seconde comme la vidéo le montre.....Ça dure au moins 3 secondes avec mes enfants sinon , de la manière dont c'est fait cela n'a aucun intérêt (déjà que cela n'a rien à faire dans une école élémentaire....) ....

En tant qu'élève ça m'aurait bien gonflé. Mon humeur ne regarde que moi et je ne venais pas à l'école pour me faire palucher. Tout le monde apparaissant sur cette vidéo a donné son accord?

Dans mon lycée, les contacts avec les élèves sont déjà notre fatal quotidien depuis des années: les couloirs sont par endroit si étroits que deux classes ne peuvent attendre le professeur devant deux portes l'une en face de l'autre sans se toucher, et je ne parle pas du malheureux ou de la malheureuse qui voudrait alors utiliser le couloir pour le traverser. C'est la presse et le contact physique avec effluves de parfums vanillés infects et déodorants masculins peu subtils tous les matins.
Je peux vous dire que ce rituel ne met pas de bonne humeur.

Ça rejoint un peu l'accueil réservé aux stagiaires il y a un ou deux ans dans l'académie de Créteil. Je crains que ce type de pratiques ne se répandent de plus en plus. Après tout, c'est l'école de la confiance.

C'est intrusif.

faustine62 a écrit:Ça rejoint un peu l'accueil réservé aux stagiaires il y a un ou deux ans dans l'académie de Créteil. Je crains que ce type de pratiques ne se répandent de plus en plus. Après tout, c'est l'école de la confiance

Tout cela pendant que dans le milieu étudiant on lutte contre le bizutage. Faites ce que je dis, pas ce que je fais…

C'est cool pour la transmission des maladies

Qui qui n'en veut de ma gastro ? Allez tiens une pour toi, une autre pour toi, gastro pour tout le monde !

Mathador a écrit:

faustine62 a écrit:Ça rejoint un peu l'accueil réservé aux stagiaires il y a un ou deux ans dans l'académie de Créteil. Je crains que ce type de pratiques ne se répandent de plus en plus. Après tout, c'est l'école de la confiance

Tout cela pendant que dans le milieu étudiant on lutte contre le bizutage. Faites ce que je dis, pas ce que je fais…

Il suffirait que les bizuteurs se déclarent bienveillants et oeuvrant dans le bizutage de la confiance.

Ce qui est paradoxal dans la démarche, c'est que ces fichus smileys donnent l'illusion que l'individu est pris en compte, mais ils ne font que lui donner accès à quelque chose d'indifférencié et sans nuance.

faustine62 a écrit:Ce qui est paradoxal dans la démarche c'est que ces fichus smileys donnent l'illusion que l'individu est pris en compte, mais ils ne font que lui donner accès à quelque chose d'indifférencié et sans nuance.

Ah ben si: rouge, orange et vert, comme sur SaCoche.

Toucher mes élèves ? Et puis quoi encore ? Se taper la pogne ou embrasser (prendre dans ses bras) un élève ?
Et puis si c'est moi qui suis mal luné ?
En plus, en voyant (ou reniflant) l'hygiène de certains, non merci !
Un élève a-t-il nécessairement envie de se faire tripoter par son ou sa prof ?
Elève j'aurais détesté cela, enseignant je le détesterais tout autant, comme je détesterais de l'imposer un gamin.

Fais noter les smileys depuis le mobile des élèves pour être un peu plus moderne encore, et hop : on est dans un épisode de Black Mirror.

Caspar a écrit:

faustine62 a écrit:Ce qui est paradoxal dans la démarche c'est que ces fichus smileys donnent l'illusion que l'individu est pris en compte, mais ils ne font que lui donner accès à quelque chose d'indifférencié et sans nuance.

Ah ben si: rouge, orange et vert, comme sur SaCoche.

Je propose d'enrichir cela en proposant 50 nuances de smilaids .
Et on pourra ensuite s'en servir pour abonder le régime des sanctions et punitions :diable:.

En fait, on dirait un peu le truc qu'on trouve de plus en plus souvent à la sortie des toilettes, pour dire si on est content de la propreté, ou pas. A quand un "rituel de sortie" où l'on manifeste son avis sur le cours?

Mathador

@sifi ça va arriver j'en suis sûre.

Mathador a écrit:

Caspar a écrit:

faustine62 a écrit:Ce qui est paradoxal dans la démarche c'est que ces fichus smileys donnent l'illusion que l'individu est pris en compte, mais ils ne font que lui donner accès à quelque chose d'indifférencié et sans nuance.

Ah ben si: rouge, orange et vert, comme sur SaCoche.

Je propose d'enrichir cela en proposant 50 nuances de smilaids .
Et on pourra ensuite s'en servir pour abonder le régime des sanctions et punitions :diable:.

On appellerait ça BaLoches.

faustine62 a écrit:Mathador

C'est dans notre culture disciplinaire: il faut être sadique pour vouloir torturer les élèves enseigner les mathématiques, et masochiste pour vouloir passer le CAPES de maths (ou même l'agreg).

Du coup tu ne vas plus vouloir te reconvertir