Agitation et bavardage pendant les contrôles

Philomène87 a écrit:J'interdis complètement les questions pendant le contrôle, sinon j'ai des mains levées tout le temps et des élèves habitués à être assistés demandant des explications pour une consigne qu'ils sont à même de comprendre en réfléchissant 2 secondes. D'expérience, j'ai aussi eu des élèves balançant sans le faire exprès des réponses ou des indices de réponses. Et maintenant, il m'arrive parfois en cours de contrôle de répondre à une question d'un élève bénéficiant d'un PAP (eux c'est différent), et là j'ai dans la seconde qui suit 2 ou 3 mains levées (se disent "c'est bon elle répond aux questions"). C'est pénible. A la fin de l'année ils savent comment je fonctionne, mais ils continuent.

J’interdis les questions les 10 premières minutes, je ne le fais que depuis quelques mois, ils n’en n’ont pas encore l’habitude et j’ai beaucoup de mains qui se lèvent dès que je donne les sujets. Bizarrement, après 10 minutes, il n’y en a quasiment plus. J’autorise les questions ensuite car il peut arriver qu’il y ait une erreur ou un oubli dans le sujet. Mais je n’y réponds pas systématiquement. Et si c’est le même élève qui pose plusieurs questions, il y a un moment où il n’a plus le droit de le faire.

Je ne pense pas qu'ils se moquent de la note, ni des heures de  retenue ou même des mots dans le carnet, y compris en rep+.
Il faut frapper rapidement dès les premiers bavardages, poser les règles et réagir immédiatement quand elles ne sont pas respectées. Si les parents râlent parce que des points sont enlevés, alors il faut s'en tenir au texte officiel : zéro pour fraude.
S'ils continuent à perturber (ce qui risque de se produire surtout s'ils n'ont plus de copie), exclusion de cours et appel aux parents le jour-même. Ça va générer une période de tensions, aussi bien au niveau des élèves que des parents,voire de la direction, mais il faut tenir bon, les choses finissent pas s'améliorer.
Ça a été mon expérience à chaque fois. Chaque rentrée, je change quasiment tous les ans d'établissement, c'est un bras de fer jusqu'aux vacances de Toussaint,voire plus et au bout d'un moment les collègues me soupçonnent de martyriser les petits élèves parce qu'ils sont tout calmes dans mon cours.
Cette année, j'ai eu des BTS, j'ai voulu être plus cool et j'ai commencé l'année en laissant passer beaucoup de choses, la fin de l'année avec eux a été horrible. Ils se sont permis d'avoir des exigences hallucinantes alors qu'ils passaient les heures à vivre leur vie comme si je n'étais pas là. Je pense que si j'avais été plus ferme dès les premières heures, les dernières se seraient beaucoup mieux passées.

Je plussoie SVoronca : être un peu débonnaire se paie au prix fort. Il m'est arrivé de ne pas parvenir à tenir des classes tenables en n'était pas assez ferme (et carrée !) dès le tout début.
Je remercie pour l'astuce du

Si les parents râlent parce que des points sont enlevés, alors il faut s'en tenir au texte officiel : zéro pour fraude. a écrit:

.
Jamais eu de problèmes de parents à ce jour, mais c'est bon à savoir.

Sinon, moi je pratique la règle du 1er qui l'ouvre a -1, le 2e, -2, et ainsi de suite. Parfois, on commence l'année avec un -3 (je ne suis montée qu'une fois à -4), mais ensuite, ça ne dépasse pas le -2. De temps un autre, un Teflon comprend que pour lui ça ne change ps grand chose, mais les autres sont dans ce cas assez malins pour ne pas l'ouvrir, histoire de ne pas récolter la note trop salée bien alourdie par leur camarade aux plumes de canard.

Philomène87 a écrit:J'interdis complètement les questions pendant le contrôle, sinon j'ai des mains levées tout le temps et des élèves habitués à être assistés demandant des explications pour une consigne qu'ils sont à même de comprendre en réfléchissant 2 secondes. D'expérience, j'ai aussi eu des élèves balançant sans le faire exprès des réponses ou des indices de réponses. Et maintenant, il m'arrive parfois en cours de contrôle de répondre à une question d'un élève bénéficiant d'un PAP (eux c'est différent), et là j'ai dans la seconde qui suit 2 ou 3 mains levées (se disent "c'est bon elle répond aux questions"). C'est pénible. A la fin de l'année ils savent comment je fonctionne, mais ils continuent.

Particulièrement pénible en effet. Pas volontaire de leur part mais cela arrive.

J'ai essayé un truc une année :
avant de commencer le devoir "vous avez droit de me poser 3 questions pendant le devoir".
Un élève : "3 questions chacun ?"
Moi : "Non, en tout. Il vous reste 2 questions."

Pour les questions : je combine la méthode de Zigmag17 à une autre que j'avais lu sur ce forum il me semble (EDIT : idem Ramanujan974): je lis le sujet à haute vois avec eux, et je n'autorise que trois questions pour l'ensemble de la classe sur toute l'heure.  Je décompte le nombre de questions : "c'est la première, il en restera deux pour toute la classe!" . J'ai trouvé cette année que cela responsabilisait une majorité des élèves, notamment en filière technos ou en seconde, je les vois alors réfléchir quelques instants et cela se solde très souvent par "ben non, c'est bon Madame".

En ce qui concerne les demandes de matériel : ils lèvent la main pour obtenir l'autorisation de demander à un camarade. Je refuse tout prêt de calculatrice, y-compris en cas de panne de pile, il faut qu'ils s'habituent à venir avec leur matériel et à anticiper.

Je fournis le brouillon, ils lèvent la main pour le demander.

En cas d'échange oral, je ramasse les deux copies en cours de composition, note le travail effectué, et fais la moyenne des deux notes ainsi obtenues, que je divise par deux et qui devient la note commune aux deux élèves. Je n'en ai jamais plus de deux par classe et par an qui bravent l'interdit et se font avoir , cela calme les ardeurs des autres.

J'ai tenté l'aide personnalisée moyennant un "coût" de 0,5 ou 1 point, mais j'ai arrêté : d'une part, les voisins entendent souvent l'aide, et d'autre part, pendant que je suis auprès de l'élève, je suis obligée de tourner le dos aux autres et baisser la garde.

Enfin, je suis particulièrement intransigeante sur le respect des consignes en épreuves blanches, et n'hésite pas à produire des rapports. Cette année, deux petits caïds de première en ont bénéficié, ils ont été reçus avec leurs parents chez le proviseur, et depuis ils m'ont taillé une réputation de "faut pas jouer avec le feu quand c'est Mme Paleoprof qui surveille". Ca me va très bien.

Ramanujan974 a écrit:J'ai essayé un truc une année :
avant de commencer le devoir "vous avez droit de me poser 3 questions pendant le devoir".
Un élève : "3 questions chacun ?"
Moi : "Non, en tout. Il vous reste 2 questions."

Je fais la même. :diable:

Ça marche super bien, ceci dit : les élèves se concentrent sur les questions et font l'effort de comprendre par eux-même, au lieu de demander "Qu'est-ce qui faut faiiiire ?" à peine la feuille distribuée.

Une fois c'est ce que j'avais fait. Un lève la main, je répète "attention 3 questions seulement en tout". Et sa question c'était : "on colle le sujet ?"
J'ai entendu ses camarades pouffer de rire en disant "comment gâcher une question..."

Philomène87 a écrit:Une fois c'est ce que j'avais fait. Un lève la main, je répète "attention 3 questions seulement en tout". Et sa question c'était : "on colle le sujet ?"
J'ai entendu ses camarades pouffer de rire en disant "comment gâcher une question..."

C'est pour cette raison que je préfère leur accorder 5 minutes de questions : il n'y a pas de raisons que ceux qui ont de vraies questions paient pour les questions débiles.

Je n'accorde même pas les 5 mn car la moitié lève la main, c'est ingérable, certains en profitent pour bavarder, ou alors pour poser des questions débiles qui font perdre du temps à tout le monde, sans compter ceux qui au bout de 4 mn vont poser une question qui a déjà été posée. A chaque fois que j'ai permis de poser des questions, c'était des questions d'élèves qui auraient trouvé la réponse en réfléchissant. C'est en 6e que j'ai ce problème et que je suis donc obligée d'être stricte. Dans les autres niveaux, je n'ai même pas besoin de leur dire "pas de questions".

Je n'accorde aucune question en DS. Silence absolu, ils se débrouillent avec les consignes et leur cerveau.

.. et leur absence de blanco qu'après tout ils n'ont qu'à avoir un stylo plume et un effaceur non mais.

Je mords s'ils utilisent ce machin. Z'ont qu'à réfléchir avant d'écrire.

Voilà, c'est ce que je me dis aussi. D'ailleurs en classe je fais pareil, quand j'ai trop de questions débiles et/ou d'élèves assistés, je leur dis que pendant 20 mn interdiction de lever la main, obligation de réfléchir avec leur cerveau. Certains boudent en mode "ouais bah c'est pas la peine quâ" et finissent par s'y mettre et par ne plus avoir besoin de moi. Mais pour d'autres c'est pathologique, il faut qu'ils lèvent la main pour tout et n'importe quoi, parfois même en continuant d'écrire ce qui est au tableau, si bien que souvent je suis obligée de dire : "X baisse la main", car je connais d'avance le niveau de sa question.

Moi je reste debout devant le tableau, montre en main et je réponds à tout. Je ne le fais pas en 3e à cause du brevet. J'ai déjà récupéré des copies avec des réponses incomplètes parce qu'ils n'avaient "pas compris la question". Pour le reste, ils gardent le même comportement que d'habitude, ceux qui n'ont pas de questions se taisent point.

J'ai aussi droit, pendant le contrôle, à un élève qui lève la main, moi "non je ne réponds pas", et l'élève "mais c'est pas une question". Et les rares fois où j'accorde : "je ne comprends pas la consigne là". Ah oui, d'accord, ce n'est pas une question, mais inutile de jouer avec les mots.

S'il y avait trop de questions pendant mes contrôles je me dirais que ça veut sûrement dire que soit les consignes ne sont pas claires (donc j'évite qu'elles ne soient pas claires), soit l'évaluation n'est pas adaptée à ce qui a été fait en classe. Pour moi, les élèves n'ont aucune raison de poser des questions pendant un contrôle.
Et le problème qui se pose ensuite, c'est qu'au brevet on se retrouve avec des candidats qui lèvent la main à tout bout de champ car ils ne comprennent pas pourquoi ici, on ne leur reformulerait pas les consignes, ni ne leur expliquerions le sens de certains mots. Une fois je m'étais fâchée pendant que je surveillais le brevet, en pleine épreuve, après 3-4 mains levées à qui j'avais dit "non", et une candidate qui avait tout de même pris la parole sans autorisation pour me dire "j'ai pas compris la consigne", j'en ai eu marre et j'ai beuglé "bon ça suffit, c'est un examen, cessez de lever la main sinon je fais un rapport et vous risquez un zéro". Ils ne comprenaient pas, une a failli pleurer.

Quand on est petit on aime bien poser des questions par soucis d'existentialisme.

@Matheod
Ou peu de confiance en soi, aussi.