Lettre ouverte de la fcpe au ministre

Extrait

La fcpe a écrit:
Pour commencer, l’article 1 de ce projet de loi, tel qu’il est rédigé, ne rend pas justice au principe de coéducation défendu depuis longtemps par notre fédération, et pourtant inscrit dans les lois de 1989 et de 2013. En effet, le texte insiste surtout sur la notion de respect dû par les familles et les élèves à l’institution scolaire, sans que la réciproque soit autant affirmée, valorisée. Cet article place les parents dans une position de soumission vis-à-vis de l’institution. Pourquoi n’est-il pas dit explicitement que le respect dû aux familles est lui aussi essentiel à cette école de la confiance ?
En ce qui concerne la présence des drapeaux français et européen dans chaque salle de classe, là encore les parents s’interrogent. Quel est l’objectif de cette décision ? Des temps pédagogiques sont-ils prévus pour que les élèves appréhendent les principes de la République et de l’Europe que ces symboles véhiculent ? Avez-vous évalué le coût de cette mesure pour l’État et les communes ?

https://t.co/gqsYE2U3qH

Merci Will T. Ce serait bien que la FCPE se positionne aussi de façon autant franche sur la réforme du lycée qui au départ, ne devait être que la reforme du baccalauréat....

https://92.fcpe-asso.fr/index.php/actualite/lettre-ouverte-sur-la-reforme-des-lycees-5-fevrier-2019

Vu qu'elle a soutenu celle du collège contre tout bon sens...faut pas trop en demander non plus...

Merci Vivivava. Bon, vu comme le ministre a tenu compte de la missive sur la réforme du lycée, nous sommes rassurés sur le devenir du courrier de la FCPE sur l’école de la confiance...

La FCPE est dans son fond de commerce... Mais je trouve quand même de mauvais goût de renâcler sur le respect dû aux enseignants à quelques jours du drame vécu par Jean Willot et sa famille.

Que la FCPE se rassure également, les symboles de la République font bien partie des programmes d'EMC.

"Cet article place les parents dans une position de soumission vis-à-vis de
l’institution."
Plus c'est gros, plus ça passe. Les parents se comportent en patron vis à vis des enseignants. Ils se plaignent dans leur dos pour un oui pour un non, envoient des lettres qui sont prises en considération sans que les professeurs ne puissent connaître ni le contenu de ces missives, ni leurs auteurs, ce qui les placent dans l'impéritie de se défendre. L'inverse n'est pas vrai. De surcroît, ils ont désormais, avec les élèves, les mêmes droits que les professeurs au conseil de classe, le plus officiellement du monde, depuis les derniers textes de 2018. Et ils ont le nombre pour eux. Et je rejoins l'avis de Randoschtrumpf, après le drame qui vient de se passer, cette offensive est de mauvais goût, pour ne pas dire plus.

coéducation, coéducation ... je n'ai pas vraiment l'impression que certains parents éduquent de leur côté, personnellement . Tu éduques et moi, je fouette serait plus juste. Précisément on ne les met plus assez dans un "rapport de soumission", à mon sens du moins. Et leurs enfants encore moins. Le rapport juste serait : l'enseignant est le professionnel, explique et informe, mais reste décisionnaire. Je ne vais pas dire aux parents comment coucher leur môme à l'heure et quoi lui faire à dîner.

Ils nous aident tout de même un peu en protestant contre le fait qu'on puisse nous faire remplacer par des ED, des AVS etc ... et en émettant des réserves sur les PIAL et les EPLE.

Vivivava a écrit:https://92.fcpe-asso.fr/index.php/actualite/lettre-ouverte-sur-la-reforme-des-lycees-5-fevrier-2019

"Ce questionnement est similaire pour la voie professionnelle dans le choix de familles de métiers, dont trois seront en expérimentation à la rentrée 2019. Les familles de métiers dans lesquelles seront regroupées les formations en 2nde ne doivent pas conduire à des classes surchargées. Quelle égalité territoriale dans la mise en œuvre de ces familles sachant que l’ensemble des spécialités d’une même famille n’est pas proposé dans l’établissement ou dans un établissement proche ? S’il est judicieux de réfléchir à l’avenir de filières qui ne permettent pas l’insertion ou la poursuite d’étude, leur fermeture pure et simple n’est pas une réponse suffisante. Quelles autres propositions seront faites aux jeunes ? La carte des formations permet-elle de garantir aux élèves la possibilité d’un véritable choix dans un périmètre géographique raisonnable et dans un établissement public ?"

Une véritable interrogation, mais s'en inquiéter seulement le 5 février, c'est un peu tard.
Malgré tout, actuellement, alors que les gamins de 3e, les parents et les prof de collège commencent à s'inquiéter de l'orientation post 3e et bien il n'y a aucune réponse fiable d'un gouvernement qui avance de façon idéologique dans DES directions et des annonces totalement intenables.
Enfin, la FCPE pourrait peut-être se plonger dans les grilles élèves horaires et s'alarmer du fait qu'un élève de CAP n'aura que deux heures de français-histoire-géographie-EMC par semaine au lieu de 4h. Ca ne les frappe pas cela (je passe sur les horaires indigents de bac pro) ? Ah, peut-être qu'ils n'ont tout simplement pas d'enfants en CAP et s'en fichent totalement ?

Oui ! Le bac pro ? Mais ça n'intéresse personne ! Ce ne sont que les classes populaires, déjà marginalisées socialement et médiatiquement. On peut avoir la main lourde sur ces populations-là car elles sont furieusement silencieuses, contrairement à l'élite qui elle sait se mobiliser, comme quand on a touché au latin et au grec !

Je suis atterré par le silence médiatique autour de toutes ces réformes purement économiques et idéologiques.
L'education devrait être sur la place publique. Devrait être digne d'un grand débat national et pas abandonnée à quelques ronds de cuirs "à l'étage des cigares" comme dit la chanson, qui prennent des décisions contre l'intérêt général...

C'est nous, par notre inaction, qui leur donnons autant de pouvoir...