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- MariekeNiveau 7
Effectivement, je suis dans une matière très déficitaire avec un profil très demandé. Cela me rassure sur mon avenir proche, et ma capacité à faire bouillir ma marmite à l'automne prochain.Pat B a écrit:Ça dépend si c'est dans une matière déficitaire ou pas....
- ProvenceEnchanteur
scot69 a écrit:Notre collègue est vacataire, j'aurais peur que l'AT ne lui porte préjudice...
Compte tenu de ce que vit notre collègue, j'aurais peur qu'une dépression ou un accident de voiture lui porte plus préjudice qu'un arrêt de travail. Quand le médecin décide de donner un arrêt de travail, c'est que le patient en a besoin. La santé et la sécurité priment sur le reste.
La CPE n'a pas à ruer dans les brancards. C'est une collègue, non une supérieure.Marieke a écrit:
De ce que je sais, la CPE a rué dans les brancards parce que je ne suis pas passée d'abord par elle. Sauf qu'elle fait preuve d'une bienveillance dégoulinante. Donc, elle fait obstacle avec une petite crise d'égo écorné. Cependant, la situation était tellement grave, qu'effectivement, j'ai jugé urgent de voir le CDE, et c'est même ce que tous mes collègues m'avaient conseillé.
Ce que tu décris de la situation de ce lycée me laisse penser qu'il est pourri jusqu'à la moelle. Renseigne-toi sur tes droits, en tant que contractuelle, auprès d'un syndicat qui pourra te dire si tu peux, par exemple, démissionner de ce poste pour être embauchée dans un autre lycée. Je ne sais pas si c'est possible ni si c'est une bonne idée. Il vaudrait mieux qu'un contractuel te réponde sur ce point. J'espère ne pas te souffler un mauvais conseil.Marieke a écrit:Effectivement, je suis dans une matière très déficitaire avec un profil très demandé. Cela me rassure sur mon avenir proche, et ma capacité à faire bouillir ma marmite à l'automne prochain.Pat B a écrit:Ça dépend si c'est dans une matière déficitaire ou pas....
Dans tous les cas:
- si tu vas mal, retourne voir ton médecin et ne tarde pas.
- si des élèves s'en prennent physiquement à toi ou t'insultent, porte plainte (reste à savoir si on te la prendra dans le 93...).
- Tu peux aussi faire une inscription dans le registre de santé et sécurité au travail.
- AmalricNiveau 2
Provence a écrit:- si des élèves s'en prennent physiquement à toi ou t'insultent, porte plainte (reste à savoir si on te la prendra dans le 93...).
C'est un peu limite comme propos, non ?
- LédisséEsprit sacré
Je ne vois pas pourquoi. Cela signifie simplement que Marieke enseigne dans un quartier très difficile, où les plaintes doivent être nombreuses, et certains policiers peuvent trouver qu'une insulte ou une bousculade est un motif insuffisant pour porter plainte, compte tenu de ce qu'ils voient passer tous les jours.
Marieke, sache que tu peux porter plainte n'importe où, et non seulement au commissariat le plus proche.
Je n'ai pas plus de conseils à te donner que ceux que tu as déjà lus ici, mais ta situation est effrayante et je te souhaite bon courage de tout coeur. J'espère que tes collègues et toi parviendrez à faire front.
Marieke, sache que tu peux porter plainte n'importe où, et non seulement au commissariat le plus proche.
Je n'ai pas plus de conseils à te donner que ceux que tu as déjà lus ici, mais ta situation est effrayante et je te souhaite bon courage de tout coeur. J'espère que tes collègues et toi parviendrez à faire front.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- AmalricNiveau 2
LadyC a écrit:Je ne vois pas pourquoi. Cela signifie simplement que Marieke enseigne dans un quartier très difficile, où les plaintes doivent être nombreuses, et certains policiers peuvent trouver qu'une insulte ou une bousculade est un motif insuffisant pour porter plainte, compte tenu de ce qu'ils voient passer tous les jours.
Marieke, sache que tu peux porter plainte n'importe où, et non seulement au commissariat le plus proche.
Je n'ai pas plus de conseils à te donner que ceux que tu as déjà lus ici, mais ta situation est effrayante et je te souhaite bon courage de tout coeur. J'espère que tes collègues et toi parviendrez à faire front.
Je comprends ce que vous voulez dire.
Provence n'a pas parlé de "quartier difficile" mais bien du 93 dans sa globalité (bonjour les jugements à l'emporte-pièce...). La phrase, telle qu'elle était écrite s'approchait nettement plus d'un stéréotype affligeant.
Et puis, je trouve ça étrange de spéculer sur des intentions qui nous sont inconnues. On n'a à priori pas de raison de penser que la justice soit défaillante ici plus qu'ailleurs. Dénigrer, comme ça, la justice (qui plus est sur un forum public), c'est quand même particulier...
- LédisséEsprit sacré
Mais Provence ne faisait que reprendre les propos de Marieke, qui parle du "coeur du 9-3" (nous voyons tous ce que cela implique, sans aller l'accuser de faire une généralisation abusive) ; ses mots n'impliquait aucunement une "justice défaillante". Ce n'est pas l'impression d'une justice défaillante que j'ai eue lorsque j'ai moi-même porté plainte pour des faits similaires : l'officier qui me faisait face m'a fait comprendre, sans animosité d'ailleurs, que cela lui semblait trop léger pour une plainte ; que ce serait classé sans suite (faits extérieurs à l'établissement, élève non identifié...) ; qu'il voyait bien pire tous les jours ; il n'est pas allé jusqu'à me dire que je lui faisais perdre son temps, mais je pense que l'idée y était. Et je ne lui en ai pas voulu du tout : j'imagine bien que lorsqu'on voit à longueur de temps (ce qui doit être le cas même dans des quartiers moins difficiles) des plaintes pour vol, violences, viol, etc., et qu'un prof se pointe pour dire "Kevin m'a traité de ***", on a envie de lui dire "ben faites exclure l'élève mais ne venez pas mobiliser les ressources de la police/justice pour ça".
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Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- AmalricNiveau 2
LadyC a écrit:Mais Provence ne faisait que reprendre les propos de Marieke, qui parle du "coeur du 9-3" (nous voyons tous ce que cela implique, sans aller l'accuser de faire une généralisation abusive) ; ses mots n'impliquait aucunement une "justice défaillante".
Alors, non, moi je ne vois pas ce que ça implique. Et je ne vois pas un lien entre habiter dans le 93 et le fait qu'une plainte (justifiée) peut potentiellement être refusée. Ses mots impliquaient bien une "justice défaillante" (puisque la plainte n'a pas lieu d'être refusée)
Je ne sais pas pour vous, mais quand je lis "reste à savoir si on te la prendra dans le 93...", je lis bien 93, non ?
il est bien écrit, qu'il y a un risque que la plainte soit refusée parce-qu'étant dans le 93 (et non, parce-que zone difficile, qui d'ailleurs peut très bien être en province ou autre). Je pense qu'à un moment, chacun est responsable de ce qu'il écrit. Ici, on est bien dans une généralisation inepte et sans fondements. Pourquoi penser par défaut, que la plainte a un risque d'être refusée ? Pourquoi partir du principe, que par défaut, l'officier de police chargé de prendre la plainte fera mal son boulot ?
Pour avoir vécu et enseigné dans le 93 (et pas dans les coins les plus sympathiques, loin s'en faut !), d'expérience, je peux affirmer que ce sont dans les zones les plus difficiles que la police est la plus réactive.
Plus je la relis, plus je me dis que cette phrase est maladroite et discriminante envers les forces de l'ordre.
Comment réagiriez-vous si l'on mettait en cause votre travail ?
- RendashBon génie
Non.Amalric a écrit:C'est un peu limite comme propos, non ?Provence a écrit:- si des élèves s'en prennent physiquement à toi ou t'insultent, porte plainte (reste à savoir si on te la prendra dans le 93...).
Il serait bon que l'on revînt au sujet. Il y a probablement des fils plus adaptés pour raconter ta vie que celui d'une collègue en souffrance.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- henrietteMédiateur
En effet, là n'est pas le sujet, merci de ne pas extrapoler dans le hors sujet, en plus à partir d'une mauvaise lecture de la réponse d'un membre.
Et pour rappel, merci en outre de régler les différends entre membres en MP.
Et pour rappel, merci en outre de régler les différends entre membres en MP.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- MariekeNiveau 7
De toute façon, je n'envisage pas de déposer plainte ni encore de me mettre en AM.
N'oubliez pas que je suis contractuelle.
Beaucoup de contractuels vivent dans cette peur de ne pas voir leur contrat renouvelé pour une autre raison que l'absence de poste disponible.
Je suis aujourd'hui dans un état d'esprit où l'angoisse domine. Demain matin, je dois affronter la classe sans savoir ce qu'ils vont encore me réserver.
Je n'avais pas pensé à l'accident de la route, et cela en appelle à plus de vigilance de ma part. L'autre fois, perdue dans mes pensées, j'en ai loupé la sortie d'autoroute, et je me suis retrouvée 10 km plus loin sans savoir comment j'avais fait ce bout de route.
Finalement, je me réjouis d'avoir pu partager sur ce forum puisque je réalise à la lecture de vos partages que ce que je vis n'est pas normal. J'en étais venue à douter.
Mon intention était de solliciter (pour la quatrième fois) le CDE. Mais finalement, je vais solliciter les collègues déléguées syndicales de l'établissement.
Merci encore à toutes et à tous de votre sollicitude et votre bienveillance.
N'oubliez pas que je suis contractuelle.
Beaucoup de contractuels vivent dans cette peur de ne pas voir leur contrat renouvelé pour une autre raison que l'absence de poste disponible.
Je suis aujourd'hui dans un état d'esprit où l'angoisse domine. Demain matin, je dois affronter la classe sans savoir ce qu'ils vont encore me réserver.
Je n'avais pas pensé à l'accident de la route, et cela en appelle à plus de vigilance de ma part. L'autre fois, perdue dans mes pensées, j'en ai loupé la sortie d'autoroute, et je me suis retrouvée 10 km plus loin sans savoir comment j'avais fait ce bout de route.
Finalement, je me réjouis d'avoir pu partager sur ce forum puisque je réalise à la lecture de vos partages que ce que je vis n'est pas normal. J'en étais venue à douter.
Mon intention était de solliciter (pour la quatrième fois) le CDE. Mais finalement, je vais solliciter les collègues déléguées syndicales de l'établissement.
Merci encore à toutes et à tous de votre sollicitude et votre bienveillance.
- RendashBon génie
Bon courage, Marieke. Tiens-nous au courant.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CathEnchanteur
Marieke a écrit:Le problème c'est que tout cela a déjà été fait. Un rapport long comme le bras, les parents avaient déjà été convoqués à l'issu du premier trimestre, puis appelés à plusieurs reprises par téléphone. Le CDE m'avait promis de l'exclure une semaine.Cath a écrit:.Je rédigerais un (long) rapport sur cet élève, en précisant qu'il doit être lu comme un condensé de tous les rapports que cet élève mérite depuis le début de l'année.
J'en parlerais au cde pour prendre la température.
Puis....rien.
De ce que je sais, la CPE a rué dans les brancards parce que je ne suis pas passée d'abord par elle. Sauf qu'elle fait preuve d'une bienveillance dégoulinante. Donc, elle fait obstacle avec une petite crise d'égo écorné. Cependant, la situation était tellement grave, qu'effectivement, j'ai jugé urgent de voir le CDE, et c'est même ce que tous mes collègues m'avaient conseillé.
Elle n'est pas ta supérieure, tu n'es pas obligée de passer par elle surtout si des choses ont déjà été faites avant : il faut passer à la vitesse supérieure, tu n'en es plus à une simple question de vie scolaire.
Donc, vu l'état de (non) avancement des choses, je préviendrais le proviseur et s'il renâcle et bien...je ferais quand même ce que j'ai dit : tu as x élèves qui ont droit à une scolarité, il n'y a pas que lui dans la classe (et quand tu l'exclus, tu lui donnes le travail à faire, surtout).
- ProvenceEnchanteur
Marieke a écrit:De toute façon, je n'envisage pas de déposer plainte ni encore de me mettre en AM.
N'oubliez pas que je suis contractuelle.
Beaucoup de contractuels vivent dans cette peur de ne pas voir leur contrat renouvelé pour une autre raison que l'absence de poste disponible.
Le contractuel n'est pas le punching-ball de service. Si tu t'abîmes psychologiquement ou physiquement, ce sera peut-être plus grave que les conséquences d'un arrêt de travail. Je ne te dis pas d'aller voir ton médecin, mais seulement de prendre soin de toi et d’accepter de te ménager si cela s'avère nécessaire. C'est aussi la raison pour laquelle je t'engage à prendre contact avec un ou plusieurs syndicats qui pourront te conseiller en prenant en compte la précarité de ton statut. S'il y a pénurie de contractuels dans ton secteur, tu es peut-être plus en position de force que de faiblesse. Mais cela, je l'ignore.
- Elle aimeExpert
Marieke a écrit:Oui, j'ai vu le proviseur avant les vacances. Il m'avait promis une exclusion provisoire de 5 jours, puis s'est rétracté à la rentrée. Il me dit vouloir au préalable s'entretenir avec la PP et la CPE. Cette dernière, que j'ai vu hier, me dit que "j'exagère".
Ce qui se passe en cours est grave. L'attitude de la collègue CPE inacceptable. Et pourtant j'en suis à ma 6e année de REP (dont quatre en REP+).
Demandez à votre médecin un certificat attestant de votre état de fatigue, de votre épuisement dû au travail.
Contactez un syndicat.
Savez où se situe le registre du CHSCT ?
Non, ils savent parfaitement que c'est justifié. Ne doutez pas de vous.Marieke a écrit:J'exclus cet élève de cours quand je suis à bout, même si à chaque fois cette exclusion est maintenant vécue par l'ensemble de la classe comme une injustice. Il se fait passer pour ma victime.
Et pour compléter, on ne peut pas refuser de prendre une plainte.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- glucheNiveau 10
Bonjour Marieke,
Dans deux situations pourtant bien moins lourdes, il m'est arrivé d'aller trouver le proviseur-ajoint ou le CPE (mais ça peut être le CdE selon les établissements) et de dire que là, non, je ne pouvais pas prendre tel élève. Ce n'était pas du tout une menace, mais après des semaines/mois de tension accumulée, l'alternative est bien celle-là: soit on fait cours dans des conditions un peu moins déplorables, soit on arrête. Dans les établissements difficiles, c'est parfois aussi un collègue qui peut nous soulager d'un élève particulièrement pénible, mais vu le volume horaire avec la classe, ça semble compliqué ici
C'est bien d'être capable de "tenir" dans des situations difficiles, mais c'est bien aussi de se demander ce que l'on conseillerait à un ami dans la même situation: cela permet de retrouver un peu d'empathie pour soi-même dans des situations qui nous amènent forcément à nous remettre en cause.
Bon courage en tout cas.
Dans deux situations pourtant bien moins lourdes, il m'est arrivé d'aller trouver le proviseur-ajoint ou le CPE (mais ça peut être le CdE selon les établissements) et de dire que là, non, je ne pouvais pas prendre tel élève. Ce n'était pas du tout une menace, mais après des semaines/mois de tension accumulée, l'alternative est bien celle-là: soit on fait cours dans des conditions un peu moins déplorables, soit on arrête. Dans les établissements difficiles, c'est parfois aussi un collègue qui peut nous soulager d'un élève particulièrement pénible, mais vu le volume horaire avec la classe, ça semble compliqué ici
C'est bien d'être capable de "tenir" dans des situations difficiles, mais c'est bien aussi de se demander ce que l'on conseillerait à un ami dans la même situation: cela permet de retrouver un peu d'empathie pour soi-même dans des situations qui nous amènent forcément à nous remettre en cause.
Bon courage en tout cas.
- IshkarNiveau 6
En complément de ce qui a été dit, une petite astuce : j'avais un collègue globalement dans le même cas de figure, et avec plus ou moins la même réponse venant du proviseur, c'est-à-dire une forme de négation de ce qui se passe et/ou des remarques sur ce qu'il pourrait mieux faire. Le problème que tu risques d'avoir, c'est d'être justement dans la position où on te dira que tu n'as pas tout fait bien, ce qui sera un moyen de constamment se dédouaner et te laisser dans ta *****.
Je pense qu'il faut donc voir une double stratégie. La première, comme ça a été conseillé, c'est de faire vie de classe et d'essayer de désamorcer un peu la chose notamment en t'assurant du soutien d'une partie de la classe que tu pourras forcément récupérer par le dialogue. Même dans les pires situations, tu tombes forcément sur des élèves qui sont de bonnes personnes et qui, dans l'euphorie de l'adolescence ont pu se laisser entrainer mais que tu pourras avoir de ton côté, notamment si tu les mets face à leur responsabilité. Sans dire que ça marche à chaque fois, si tu insistes notamment sur tes efforts et sur le manque de considération qu'il y a en face, ils pourront avoir une position presque de compassion, ce qui n'est pas l'idéal pour notre vision de l'autorité en tant que prof mais qui peut fonctionner et au moins te donner quelques jours.
L'autre point qui me semble central : tu notes TOUT ce que chaque élève problématique fait et tu essaies de t'assurer que tes collègues font pareil. Tu es en plein dans la situation de l'élève incroyablement difficile à "juger" car il est constamment dans la transgression du règlement intérieur, au sein d'une classe qui dysfonctionne et tout ça sur un rythme "régulier". La situation en devient donc paradoxale puisque je suppose que tu as tendance à noter les faits uniquement quand c'est véritablement grave et/ou que c'est allé trop loin, alors qu'en fait, si tu fais la liste, comme tu le fais ici, de tout ce qui ne fonctionne pas, tu auras du matériau à fournir en cas de conseil pédagogique / rdv avec les parents / rdv avec proviseur ou CPE, et surtout tu pourras convoquer un conseil de discipline.
Un élève posait vraiment problème l'année passé dans le lycée dans lequel j'étais et c'était le seul moyen de le faire virer, ce qui a marché. Tout simplement car le proviseur voulait laisser cette charge de gestion de ces cas autant que possible sur les profs et CPE et que tant qu'il n'y avait pas de faits graves, on n'avait pas de conseil de discipline. En notant systématiquement tout, la position était inversée. Et surtout, ça te permettra de faire un recadrage assez radical, car les élèves nocifs comme celui que tu décris et qui commencent à mettre la pression, en fait si tu fais un petit best of de leurs actes pendant 1 semaine, crois-moi, ils risquent d'avoir un peu de mal à derrière te descendre auprès du rectorat / proviseur ou je ne sais qui. L'énorme avantage de cette astuce, c'est que normalement, sur les rapports d'incident, tu dois contextualiser le problème, ce qui te permettra de montrer que l'élève est dans une réaction totalement exagérée au regard de ce qu'on pourrait te reprocher. C'est-à-dire que ton approche pédagogique soit bonne ou non, si tu demandes de faire une activité et que derrière il se met à chanter, c'est globalement difficile pour lui de se défendre ou d'être défendu, même si ton activité n'était pas trépidante.
Dernier point, essaie dans ce laps de temps de "tenter" des cours aussi intéressants que possible. Plus tu arrives à être irréprochable notamment dans la qualités des cours que tu fais, plus tu seras en position de force. Surtout si, entre temps, tu as quelques élèves sérieux qui viennent quand même à tes cours (puisqu'ils semblent vouloir faire grève) et qui prennent du plaisir ou tout du moins qui voient que tu n'abandonnes pas. Et n'hésite surtout pas, s'ils sont peu à venir et que tu n'as plus que les quelques sérieux, à les brosser un peu dans le sens du poil. Si une classe commence à se liguer contre toi, il suffit de quelques soutiens pour que tout s'écroule pour eux. Un peu comme quand il y a des actes qui se passent dans ton dos, il suffit d'avoir un ou deux élèves qui t'accordent leur confiance pour annihiler tout problème futur. Essaie aussi de t'assurer de ça.
Et surtout, bon courage !
Edit : Par contre sur le fait de porter plainte, si à un moment donné il se passe quelque-chose qui justifierait la plainte, n'hésite pas. Mon collègue cité plus haut l'avait fait car certains faits étaient particulièrement graves (les élèves citaient le nom de ses enfants, menaces écrites, etc.), et quand la situation commence à dériver avec une classe qui progressivement pense que tout est possible, parfois, un petit rappel sur les conséquences de ces actes sur le plan de la loi, ça peut en calmer un peu certains.
En d'autres termes, te voir passer à la cantine et t'insulter à haute voix, ça peut les faire rire. Aller lire le sens du mot "Outrage" et les conséquences judiciaires de tout ça les ferait probablement moins rigoler.
Je pense qu'il faut donc voir une double stratégie. La première, comme ça a été conseillé, c'est de faire vie de classe et d'essayer de désamorcer un peu la chose notamment en t'assurant du soutien d'une partie de la classe que tu pourras forcément récupérer par le dialogue. Même dans les pires situations, tu tombes forcément sur des élèves qui sont de bonnes personnes et qui, dans l'euphorie de l'adolescence ont pu se laisser entrainer mais que tu pourras avoir de ton côté, notamment si tu les mets face à leur responsabilité. Sans dire que ça marche à chaque fois, si tu insistes notamment sur tes efforts et sur le manque de considération qu'il y a en face, ils pourront avoir une position presque de compassion, ce qui n'est pas l'idéal pour notre vision de l'autorité en tant que prof mais qui peut fonctionner et au moins te donner quelques jours.
L'autre point qui me semble central : tu notes TOUT ce que chaque élève problématique fait et tu essaies de t'assurer que tes collègues font pareil. Tu es en plein dans la situation de l'élève incroyablement difficile à "juger" car il est constamment dans la transgression du règlement intérieur, au sein d'une classe qui dysfonctionne et tout ça sur un rythme "régulier". La situation en devient donc paradoxale puisque je suppose que tu as tendance à noter les faits uniquement quand c'est véritablement grave et/ou que c'est allé trop loin, alors qu'en fait, si tu fais la liste, comme tu le fais ici, de tout ce qui ne fonctionne pas, tu auras du matériau à fournir en cas de conseil pédagogique / rdv avec les parents / rdv avec proviseur ou CPE, et surtout tu pourras convoquer un conseil de discipline.
Un élève posait vraiment problème l'année passé dans le lycée dans lequel j'étais et c'était le seul moyen de le faire virer, ce qui a marché. Tout simplement car le proviseur voulait laisser cette charge de gestion de ces cas autant que possible sur les profs et CPE et que tant qu'il n'y avait pas de faits graves, on n'avait pas de conseil de discipline. En notant systématiquement tout, la position était inversée. Et surtout, ça te permettra de faire un recadrage assez radical, car les élèves nocifs comme celui que tu décris et qui commencent à mettre la pression, en fait si tu fais un petit best of de leurs actes pendant 1 semaine, crois-moi, ils risquent d'avoir un peu de mal à derrière te descendre auprès du rectorat / proviseur ou je ne sais qui. L'énorme avantage de cette astuce, c'est que normalement, sur les rapports d'incident, tu dois contextualiser le problème, ce qui te permettra de montrer que l'élève est dans une réaction totalement exagérée au regard de ce qu'on pourrait te reprocher. C'est-à-dire que ton approche pédagogique soit bonne ou non, si tu demandes de faire une activité et que derrière il se met à chanter, c'est globalement difficile pour lui de se défendre ou d'être défendu, même si ton activité n'était pas trépidante.
Dernier point, essaie dans ce laps de temps de "tenter" des cours aussi intéressants que possible. Plus tu arrives à être irréprochable notamment dans la qualités des cours que tu fais, plus tu seras en position de force. Surtout si, entre temps, tu as quelques élèves sérieux qui viennent quand même à tes cours (puisqu'ils semblent vouloir faire grève) et qui prennent du plaisir ou tout du moins qui voient que tu n'abandonnes pas. Et n'hésite surtout pas, s'ils sont peu à venir et que tu n'as plus que les quelques sérieux, à les brosser un peu dans le sens du poil. Si une classe commence à se liguer contre toi, il suffit de quelques soutiens pour que tout s'écroule pour eux. Un peu comme quand il y a des actes qui se passent dans ton dos, il suffit d'avoir un ou deux élèves qui t'accordent leur confiance pour annihiler tout problème futur. Essaie aussi de t'assurer de ça.
Et surtout, bon courage !
Edit : Par contre sur le fait de porter plainte, si à un moment donné il se passe quelque-chose qui justifierait la plainte, n'hésite pas. Mon collègue cité plus haut l'avait fait car certains faits étaient particulièrement graves (les élèves citaient le nom de ses enfants, menaces écrites, etc.), et quand la situation commence à dériver avec une classe qui progressivement pense que tout est possible, parfois, un petit rappel sur les conséquences de ces actes sur le plan de la loi, ça peut en calmer un peu certains.
En d'autres termes, te voir passer à la cantine et t'insulter à haute voix, ça peut les faire rire. Aller lire le sens du mot "Outrage" et les conséquences judiciaires de tout ça les ferait probablement moins rigoler.
- ProvenceEnchanteur
Autre chose: privilégier la communication par mail avec le proviseur. L'écrit laisse des traces. On se permet parfois une position à l'oral qu'on n'assumerait pas à l'écrit (refuser de soutenir un professeur, par exemple).
- IshkarNiveau 6
Et ça oui, j'ai évoqué les rapports d'incident mais dans l'ensemble tout ce qui est écrit oblige l'établissement à assumer ses choix et l'empêche de tenir une éventuelle position de "On ne savait pas vraiment" ou "On ne pensait pas que ça allait si loin".
N'oublie pas non plus que ce qui peut te sembler excessif de ton côté à l'instant T (porter plainte, sanction relativement grave ou conseil de discipline) peut être une sanction bien plus grave évitée plus tard.
Enfin, pour également être contractuel, je sais qu'une situation similaire avait entrainé chez moi beaucoup de doutes. Garde à l'esprit que quelle que soit la qualité de ton enseignement, un prof n'est pas parfait, n'est jamais parfait, mais que comme toute personne on mérite un respect et qu'il est possible (je suppose à te lire que tu n'as jamais empêché ça) de dialoguer avec nous. Donc même si tu as pu te tromper dans tel choix ou non, tu n'es jamais allé aussi loin que ce que certains de ces élèves font.
N'oublie pas non plus que ce qui peut te sembler excessif de ton côté à l'instant T (porter plainte, sanction relativement grave ou conseil de discipline) peut être une sanction bien plus grave évitée plus tard.
Enfin, pour également être contractuel, je sais qu'une situation similaire avait entrainé chez moi beaucoup de doutes. Garde à l'esprit que quelle que soit la qualité de ton enseignement, un prof n'est pas parfait, n'est jamais parfait, mais que comme toute personne on mérite un respect et qu'il est possible (je suppose à te lire que tu n'as jamais empêché ça) de dialoguer avec nous. Donc même si tu as pu te tromper dans tel choix ou non, tu n'es jamais allé aussi loin que ce que certains de ces élèves font.
- User12838Niveau 5
Je suis tellement peinee de lire ça. Que tes cours soient passionnants ou non, tu n'as pas à vivre ca, tout simplement parce que tu es un être humain et de surcroît un adulte à qui il soit un respect minimum. Par ailleurs, tu dis que ta visite conseil s'est bien passée. Donc, pour moi, tu ne dois pas remettre tes capacités en question.
Ce que tu racontes me choque et je te trouve remarquable de continuer dans ces conditions. J'aurais pour ma part pris un congé maladie depuis longtemps. Mais il est vrai que tu dois y réfléchir à deux fois en tant que contractuelle et je trouve donc cette situation doublement injuste et révoltante.
Ta direction est incompétente et irresponsable. Je n'ai jamais vu ou entendu parler d'une classe qui sèche (car c'est de ca qu'il s'agit) ouvertement au su et au vu de la direction et qu'on laisse aller dans un autre cours. Qu'est ce que ça implique en termes de responsabilite s'il arrive quelque chose à l'un d'entre eux a ce moment la. C'est n'importe quoi.
Je te conseille, au prochain inicident (qui selon moi commence au refus de sortir ses affaires) de l'exclure en lui donnant un travail, de faire un rapport sur le champs dont tu enverras une copie par mail à la CPE, au CDE et au PP. Tu finis bien ce rapport en exigeant la tenue d'un conseil de discipline pour cet incident et tous les autres précédents (et c'est là où tous les rapports faits par tous les collègues ont leur importance) et tu finis par "dans l'attente d'une réponse de votre part quant à la tenue de ce conseil de discipline blabla".
Un CDE est dans l'obligation de justifier la non-tenue d'un conseil de discipline si celui ci est demandé par un enseignant.
S'il est refusé et justifié, tu sauras pourquoi, vous pourrez contester si cela vous semble injuste et vous remettez le couvert à chacune de ses incartades. Vous finirez par en avoir un, j'espère.
Je voulais te souhaiter bien du courage mais je pense qu'il ne faut pas car que tu ne devrais pas avoir à subir ça. Étant issue moi-même de l'éducation prioritaie en tant qu'eleve, je pense que c'est un manque de respect envers ces élèves de ne pas leur offrir un cadre strict et de les laisser partir en couille comme ca (c'est le quartier qui ressort...). Ca s'apparente pour moi à leur dire: on sait que vous êtes des sauvages alors on va pas trop vous en demander.
Si tu ne lâches pas, il se peut même que tu gagnes leur respect. En tout cas, tu auras été jusqu'au bout de ce que tu peux faire.
Bise
Ce que tu racontes me choque et je te trouve remarquable de continuer dans ces conditions. J'aurais pour ma part pris un congé maladie depuis longtemps. Mais il est vrai que tu dois y réfléchir à deux fois en tant que contractuelle et je trouve donc cette situation doublement injuste et révoltante.
Ta direction est incompétente et irresponsable. Je n'ai jamais vu ou entendu parler d'une classe qui sèche (car c'est de ca qu'il s'agit) ouvertement au su et au vu de la direction et qu'on laisse aller dans un autre cours. Qu'est ce que ça implique en termes de responsabilite s'il arrive quelque chose à l'un d'entre eux a ce moment la. C'est n'importe quoi.
Je te conseille, au prochain inicident (qui selon moi commence au refus de sortir ses affaires) de l'exclure en lui donnant un travail, de faire un rapport sur le champs dont tu enverras une copie par mail à la CPE, au CDE et au PP. Tu finis bien ce rapport en exigeant la tenue d'un conseil de discipline pour cet incident et tous les autres précédents (et c'est là où tous les rapports faits par tous les collègues ont leur importance) et tu finis par "dans l'attente d'une réponse de votre part quant à la tenue de ce conseil de discipline blabla".
Un CDE est dans l'obligation de justifier la non-tenue d'un conseil de discipline si celui ci est demandé par un enseignant.
S'il est refusé et justifié, tu sauras pourquoi, vous pourrez contester si cela vous semble injuste et vous remettez le couvert à chacune de ses incartades. Vous finirez par en avoir un, j'espère.
Je voulais te souhaiter bien du courage mais je pense qu'il ne faut pas car que tu ne devrais pas avoir à subir ça. Étant issue moi-même de l'éducation prioritaie en tant qu'eleve, je pense que c'est un manque de respect envers ces élèves de ne pas leur offrir un cadre strict et de les laisser partir en couille comme ca (c'est le quartier qui ressort...). Ca s'apparente pour moi à leur dire: on sait que vous êtes des sauvages alors on va pas trop vous en demander.
Si tu ne lâches pas, il se peut même que tu gagnes leur respect. En tout cas, tu auras été jusqu'au bout de ce que tu peux faire.
Bise
- MariekeNiveau 7
C'est vrai que dans tout ça, je suis emmerdée pour les bons élèves, et il y en a. Certains(es) sont très sérieux, travaillent régulièrement avec de bons résultats, même s'ils ont besoin d'un soutien fort pour progresser. L'un au moins pourrait prétendre à aller en général. D'autres ont un faible niveau, voire très faible, et je n'ai plus le temps de m'en occuper, sauf en groupe. Et encore. La gestion de classe est particulièrement chronophage et éclipse toute possibilité de faire cours sereinement.
Pour tout vous dire, j'arrive la plupart du temps à peine à faire une phrase complète sans être interrompue par l'un(e) ou l'autre. Je ne tourne pas le dos à la classe, comme pas mal de mes collègues d'ailleurs. Certaines collègues se sont pris des projectiles. Se font régulièrement insultés(ées) par des élèves.
Les collègues hommes rencontrent moins de difficultés que les collègues femmes. Une évidence.
Heureusement, avec mes autres classes, tout se passe bien. J'ai un excellent rapport avec mes élèves. Pourtant, ils sont agités et bruyants, mais sympas.
Je n'ai pas de doute concernant la qualité de mes cours. J'y passe du temps, je construis tout moi-même, j'ai réinvestis mes formations tant sur le fond que sur la forme. D'ailleurs, figurez-vous que cette fameuse classe de seconde a dit qu'ils ne me reprochaient pas mes cours. Comme s'ils étaient capables d'en juger !
Je me sens encore assez solide, mais j'ai le moral dans les chaussettes dans la perspective de demain.
Pour tout vous dire, j'arrive la plupart du temps à peine à faire une phrase complète sans être interrompue par l'un(e) ou l'autre. Je ne tourne pas le dos à la classe, comme pas mal de mes collègues d'ailleurs. Certaines collègues se sont pris des projectiles. Se font régulièrement insultés(ées) par des élèves.
Les collègues hommes rencontrent moins de difficultés que les collègues femmes. Une évidence.
Heureusement, avec mes autres classes, tout se passe bien. J'ai un excellent rapport avec mes élèves. Pourtant, ils sont agités et bruyants, mais sympas.
Je n'ai pas de doute concernant la qualité de mes cours. J'y passe du temps, je construis tout moi-même, j'ai réinvestis mes formations tant sur le fond que sur la forme. D'ailleurs, figurez-vous que cette fameuse classe de seconde a dit qu'ils ne me reprochaient pas mes cours. Comme s'ils étaient capables d'en juger !
Je me sens encore assez solide, mais j'ai le moral dans les chaussettes dans la perspective de demain.
- Thierry75Niveau 10
Marieke a écrit:C'est vrai que dans tout ça, je suis emmerdée pour les bons élèves, et il y en a. Certains(es) sont très sérieux, travaillent régulièrement avec de bons résultats, même s'ils ont besoin d'un soutien fort pour progresser. L'un au moins pourrait prétendre à aller en général. D'autres ont un faible niveau, voire très faible, et je n'ai plus le temps de m'en occuper, sauf en groupe. Et encore. La gestion de classe est particulièrement chronophage et éclipse toute possibilité de faire cours sereinement.
Pour tout vous dire, j'arrive la plupart du temps à peine à faire une phrase complète sans être interrompue par l'un(e) ou l'autre. Je ne tourne pas le dos à la classe, comme pas mal de mes collègues d'ailleurs. Certaines collègues se sont pris des projectiles. Se font régulièrement insultés(ées) par des élèves.
Les collègues hommes rencontrent moins de difficultés que les collègues femmes. Une évidence.
Heureusement, avec mes autres classes, tout se passe bien. J'ai un excellent rapport avec mes élèves. Pourtant, ils sont agités et bruyants, mais sympas.
Je n'ai pas de doute concernant la qualité de mes cours. J'y passe du temps, je construis tout moi-même, j'ai réinvestis mes formations tant sur le fond que sur la forme. D'ailleurs, figurez-vous que cette fameuse classe de seconde a dit qu'ils ne me reprochaient pas mes cours. Comme s'ils étaient capables d'en juger !
Je me sens encore assez solide, mais j'ai le moral dans les chaussettes dans la perspective de demain.
Etre un homme semble un avantage dans ce métier. Je me demande très naïvement pourquoi.
_________________
Le moi est haïssable.
- MariekeNiveau 7
J'ose à peine répondre à cette question sous-jacente.thierry75 a écrit:Etre un homme semble un avantage dans ce métier. Je me demande très naïvement pourquoi.
Il n'y a aucune mixité dans mon établissement, ni sociale, ni culturelle. Mes élèves viennent de quartiers difficiles, de familles éclatées, en difficulté financière, où régulièrement, les parents ne parlent pas français.
Je suis moi-même issue d'une minorité.
Et, pour vous dire le fond de ma pensée, j'ai de la peine pour l'élève qui me pourrit la vie. Je sais qu'il est mal dans sa peau et ne doit pas être très heureux. Il a un grand manque de confiance en lui. Est d'une très grande immaturité pour son âge. Ça ne me fait pas plaisir de devoir faire ce que j'ai à faire pour que la situation cesse.
- MariekeNiveau 7
Des nouvelles.
La famille a été reçue par la CPE et le PP. Longuement. Et hors de ma présence, je n'ai pas été conviée.
La CPE m'adresse un mail aujourd'hui pour me dire qu'une sanction d'exclusion de 5 jours, mais "avec sursis", a été décidée en accord avec le CDE. Je dois la voir fin de semaine.
Je ne comprends pas...
Globalement, l'élève se tient à carreau avec moi. Pour combien de temps ?
Les élèves sont tous venus en cours depuis lundi, une bonne partie de la classe a travaillé sérieusement, pendant que la petite poignée d'agitateurs se sont agités. Sifflets, remarques déplacées, voire outrancières, limites, mais uniquement lorsque j'avais le dos tourné pour écrire au tableau. L'un a même dit "on est les plus forts".
J'ai arrêté d'écrire au tableau et dicté les corrections. C'était moins drôle pour eux.
J'ai le sentiment de voir mon autorité encore plus sapée, ma crédibilité aussi.
Point positif, j'ai repris du "poil de la bête". Le soutien total de mes collègues m'aide. Le fait que les autres membres de l'équipe éducative rencontre les mêmes problèmes avec les mêmes élèves me conforte dans l'idée que ce n'est pas moi qui déconne.
La famille a été reçue par la CPE et le PP. Longuement. Et hors de ma présence, je n'ai pas été conviée.
La CPE m'adresse un mail aujourd'hui pour me dire qu'une sanction d'exclusion de 5 jours, mais "avec sursis", a été décidée en accord avec le CDE. Je dois la voir fin de semaine.
Je ne comprends pas...
Globalement, l'élève se tient à carreau avec moi. Pour combien de temps ?
Les élèves sont tous venus en cours depuis lundi, une bonne partie de la classe a travaillé sérieusement, pendant que la petite poignée d'agitateurs se sont agités. Sifflets, remarques déplacées, voire outrancières, limites, mais uniquement lorsque j'avais le dos tourné pour écrire au tableau. L'un a même dit "on est les plus forts".
J'ai arrêté d'écrire au tableau et dicté les corrections. C'était moins drôle pour eux.
J'ai le sentiment de voir mon autorité encore plus sapée, ma crédibilité aussi.
Point positif, j'ai repris du "poil de la bête". Le soutien total de mes collègues m'aide. Le fait que les autres membres de l'équipe éducative rencontre les mêmes problèmes avec les mêmes élèves me conforte dans l'idée que ce n'est pas moi qui déconne.
- scot69Modérateur
"avec sursis"... pfff c'est bien à la mode ce truc...
- PointàlaligneExpert
Marieke a écrit:
La CPE m'adresse un mail aujourd'hui pour me dire qu'une sanction d'exclusion de 5 jours, mais "avec sursis", a été décidée en accord avec le CDE. Je dois la voir fin de semaine.
Je ne comprends pas...
.
N'importe quoi cette sanction ... du sursis pour une exclusion temporaire, on aura tout vu....
- Stanislas RNiveau 5
Le sursis pour cette sanction existe. Mais après le harcèlement et les insultes, je suis dubitatif. Quand à porter plainte, en cas de refus de réception de la part d'un policier ou gendarme, il est toujours possible de déposer plainte directement auprès du procureur de la république par courrier (en recommandé, c'est mieux) sans oublier de signaler le fonctionnaire qui a refusé la plainte.
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