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- jjrousseauNiveau 6
J'ai arrêté d'enseigner pendant 5 ans et je suis confrontée au problème suivant : je réutilise des types d'exercices, des questionnements sur des textes que je faisais dans le passé et les élèves ne comprennent rien et sont incapables de faire ce qu'ils faisaient naguère.
Par exemple, j'avais demandé à ma classe de quatrième de lire "Le Masque de la mort rouge "de Poe pendant les vacances. Je leur donne un devoir sur table avec notamment le schéma narratif de la nouvelle et la question "cette nouvelle est-elle fantastique ? Je précise que nous avons abondamment travaillé sur ces notions surtout la dernière. Résultat : catastrophe; il y en a plein qui n'ont rien compris à la nouvelle et pas plus au fantastique ni au schéma narratif.
Le niveau a t-il baissé en 5 ans ? Je ne vais pas pouvoir compter les notes dans la moyenne car les résultats seraient trop mauvais et je m'inquiète pour la suite car je suis sur le point de faire "Le Cid" avec eux alors je crains le pire...Que vont-ils comprendre à la pièce ?
Par exemple, j'avais demandé à ma classe de quatrième de lire "Le Masque de la mort rouge "de Poe pendant les vacances. Je leur donne un devoir sur table avec notamment le schéma narratif de la nouvelle et la question "cette nouvelle est-elle fantastique ? Je précise que nous avons abondamment travaillé sur ces notions surtout la dernière. Résultat : catastrophe; il y en a plein qui n'ont rien compris à la nouvelle et pas plus au fantastique ni au schéma narratif.
Le niveau a t-il baissé en 5 ans ? Je ne vais pas pouvoir compter les notes dans la moyenne car les résultats seraient trop mauvais et je m'inquiète pour la suite car je suis sur le point de faire "Le Cid" avec eux alors je crains le pire...Que vont-ils comprendre à la pièce ?
- Philomène87Grand sage
Tu as sûrement hérité de classes faibles. Ce sont des classes que tu as prises en septembre ou bien en cours d'année ?
Mais ça ne m'étonne pas. Ce qui marche avec une classe ne va pas forcément marcher avec l'autre. Il y a 3 ans, j'avais 3 classes de 6e. Avec deux classes, tout était nickel, ils comprenaient, etc. Avec la dernière classe, c'était une catastrophe. Ils ne savaient pas aligner deux lignes, ne comprenaient pas des trucs basiques, je m'arrachais les cheveux.
Quand c'est comme ça, il n'y a pas 36 solutions : adapter. Pour au moins qu'un petit peu de savoir puisse passer.
Mais ça ne m'étonne pas. Ce qui marche avec une classe ne va pas forcément marcher avec l'autre. Il y a 3 ans, j'avais 3 classes de 6e. Avec deux classes, tout était nickel, ils comprenaient, etc. Avec la dernière classe, c'était une catastrophe. Ils ne savaient pas aligner deux lignes, ne comprenaient pas des trucs basiques, je m'arrachais les cheveux.
Quand c'est comme ça, il n'y a pas 36 solutions : adapter. Pour au moins qu'un petit peu de savoir puisse passer.
- Thalia de GMédiateur
Peux-tu éditer ton titre pour le préciser https://www.neoprofs.org/t113204-1001-conseils-pour-bien-poster-sur-neo#4185136 ? Merci d'avance.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- jjrousseauNiveau 6
J'ai pris cette classe en cours de route car je suis TZR et les collègues dans les autres matières disent qu'ils sont très forts. Je n'y comprends rien.
Philomène87 a écrit:Tu as sûrement hérité de classes faibles. Ce sont des classes que tu as prises en septembre ou bien en cours d'année ?
Mais ça ne m'étonne pas. Ce qui marche avec une classe ne va pas forcément marcher avec l'autre. Il y a 3 ans, j'avais 3 classes de 6e. Avec deux classes, tout était nickel, ils comprenaient, etc. Avec la dernière classe, c'était une catastrophe. Ils ne savaient pas aligner deux lignes, ne comprenaient pas des trucs basiques, je m'arrachais les cheveux.
Quand c'est comme ça, il n'y a pas 36 solutions : adapter. Pour au moins qu'un petit peu de savoir puisse passer.
- Philomène87Grand sage
Si les collègues disent qu'ils sont très forts alors que tu n'as pas ce sentiment, ça peut s'expliquer de plusieurs façons :
- avant, tu avais des élèves forts donc tu leur as offert un niveau élevé, pensant que c'était un niveau normal
- parce que tes collègues se sont adaptés aux élèves de cet établissement (faibles), ont (consciemment ou non) baissé le niveau, et ont l'impression que cette classe est plus forte que les autres
- ou encore, parce que tu es trop exigeante (ce n'est pas une critique)
Là où je suis, j'ai eu un collègue qui se vantait toujours d'avoir de "bonnes classes". Effectivement, de bonnes moyennes partout. Et quand tu récupérais ses élèves l'année suivante, tu te rendais compte qu'ils étaient incapables de rédiger correctement.
On n'a pas tous la même compréhension du mot "fort".
- avant, tu avais des élèves forts donc tu leur as offert un niveau élevé, pensant que c'était un niveau normal
- parce que tes collègues se sont adaptés aux élèves de cet établissement (faibles), ont (consciemment ou non) baissé le niveau, et ont l'impression que cette classe est plus forte que les autres
- ou encore, parce que tu es trop exigeante (ce n'est pas une critique)
Là où je suis, j'ai eu un collègue qui se vantait toujours d'avoir de "bonnes classes". Effectivement, de bonnes moyennes partout. Et quand tu récupérais ses élèves l'année suivante, tu te rendais compte qu'ils étaient incapables de rédiger correctement.
On n'a pas tous la même compréhension du mot "fort".
- CasparProphète
Tu es tombée sur une classe faible, il n'y a rien là d'extraordinaire. Ce qui est étrange en revanche, c'est que tous tes collègues te disent que ces élèves sont très forts.
- InvitéInvité
Une part de plus en plus importante de nos élèves est en délicatesse avec la lecture de textes un peu consistants, Poe par ex, qui est un très bon choix d'ailleurs, car ils ne lisent plus beaucoup, zappent vite sur autre chose... Pour la prochaine évaluation, peut-être peux tu proposer deux niveaux de difficultés dans les questions, en notant sur 10 ou sur 20. Je t'encourage en tout cas à continuer d'être exigeant, sans chercher l'assentiment des collègues. Compte la note, les élèves se bougeront peut-être un peu plus la prochaine fois...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
jjrousseau a écrit:J'ai pris cette classe en cours de route car je suis TZR et les collègues dans les autres matières disent qu'ils sont très forts. Je n'y comprends rien.
Peut-être une pseudo-révolte d'élèves mécontents de ne plus avoir le "vrai" professeur ?
- Ajonc35Sage
Il ne faut pas se leurrer, le niveau baisse quoi qu'en disent les médias, les pro de je ne sais quoi. Que ces personnes viennent sur le terrain!
J'enseigne depuis longtemps sans interruption et dans le même LEP et j'ai de plus en plus de difficulté à expliquer car les élèves manquent sérieusement de tout et particulièrement en français ( j'en ai besoin) et en maths ( j'en ai besoin aussi, mais moins) Je dois me creuser la tête quand je prépare un devoir et si je ne peux donner les mêmes devoirs qu'il y a 5, 10 ans en arrière. Quand je cherche un document, je dois, de plus en plus souvent l'adapter, en enlevant , en simplifiant tout ce qui va poser un vrai problème et en particulier de compréhension. Même des questions simples deviennent des montagnes. J'appuie de plus en plus sur les méthodes pour aborder tel ou tel document et pour beaucoup ce travail est vain. Le contenu de mon cours est de plus en plus maigre du fait de leurs difficultés : lecture, lenteur, écriture, compréhension (en vrac). Je me demande de plus en plus à quoi je sers et je me console parce que je sers quand même un peu mais si peu. Ils arrivent avec des valises presque vides, et ils poursuivent après leur bac pro avec pas grand chose dans ma discipline.
Et il est vrai que nous n'avons pas tous le même niveau d'exigence. J'ai bien baissé le mien, mais je suis encore au-dessus de certains collègues et nous en sommes tous là. Je connais aussi des collègues qui se disent exigeants et quand je vois le type de devoir qu'ils donnent ou le type de questions, je m'interroge. Après on fait souvent ce qu'on peut avec le public qu'on a. Pas de jugement de ma part.
Des moins en moins d'heures pour les basiques, des classes parfois lourdes, des activités extérieures bien plus attractives, le passage de classe en classe avec des fragilités dont certaines deviennent insurmontables et laissent quelques uns sur le bord de la route, la liste est longue, longue des maux de notre Ecole.
J'enseigne depuis longtemps sans interruption et dans le même LEP et j'ai de plus en plus de difficulté à expliquer car les élèves manquent sérieusement de tout et particulièrement en français ( j'en ai besoin) et en maths ( j'en ai besoin aussi, mais moins) Je dois me creuser la tête quand je prépare un devoir et si je ne peux donner les mêmes devoirs qu'il y a 5, 10 ans en arrière. Quand je cherche un document, je dois, de plus en plus souvent l'adapter, en enlevant , en simplifiant tout ce qui va poser un vrai problème et en particulier de compréhension. Même des questions simples deviennent des montagnes. J'appuie de plus en plus sur les méthodes pour aborder tel ou tel document et pour beaucoup ce travail est vain. Le contenu de mon cours est de plus en plus maigre du fait de leurs difficultés : lecture, lenteur, écriture, compréhension (en vrac). Je me demande de plus en plus à quoi je sers et je me console parce que je sers quand même un peu mais si peu. Ils arrivent avec des valises presque vides, et ils poursuivent après leur bac pro avec pas grand chose dans ma discipline.
Et il est vrai que nous n'avons pas tous le même niveau d'exigence. J'ai bien baissé le mien, mais je suis encore au-dessus de certains collègues et nous en sommes tous là. Je connais aussi des collègues qui se disent exigeants et quand je vois le type de devoir qu'ils donnent ou le type de questions, je m'interroge. Après on fait souvent ce qu'on peut avec le public qu'on a. Pas de jugement de ma part.
Des moins en moins d'heures pour les basiques, des classes parfois lourdes, des activités extérieures bien plus attractives, le passage de classe en classe avec des fragilités dont certaines deviennent insurmontables et laissent quelques uns sur le bord de la route, la liste est longue, longue des maux de notre Ecole.
- pseudo-intelloSage
Le niveau baisse, fortement, constamment.
Ceci posé, reste la différence entre ton ressenti et celui de tes collègues. Peut-être sont-ils habitués, en effet, et ont fait évoluer leurs repères sans forcément s'en rendre compte. Ou peut-être que nous ne sommes tout simplement pas exigeants sur les mêmes choses.
Par exemple, avec les baisses d'horaires et des élèves de plus en plus lents, nous faisons des choix. Moi, je tanne bien mes élèves avec la grammaire et la conjugaison, et je tâche d'accorder une place non-négligeable au vocabulaire. Faire tout ça induit des études de textes plus rapides, sans doute plus rares, que certaines de mes collègues. D'autres ont, par ailleurs, une patience que je n'ai pas sur le travail de rédaction (reprises des brouillons, etc). On doit choisir nos priorités, quel bras on ne veut pas trop couper. C'est pas le même pour tout le monde.
Ceci posé, reste la différence entre ton ressenti et celui de tes collègues. Peut-être sont-ils habitués, en effet, et ont fait évoluer leurs repères sans forcément s'en rendre compte. Ou peut-être que nous ne sommes tout simplement pas exigeants sur les mêmes choses.
Par exemple, avec les baisses d'horaires et des élèves de plus en plus lents, nous faisons des choix. Moi, je tanne bien mes élèves avec la grammaire et la conjugaison, et je tâche d'accorder une place non-négligeable au vocabulaire. Faire tout ça induit des études de textes plus rapides, sans doute plus rares, que certaines de mes collègues. D'autres ont, par ailleurs, une patience que je n'ai pas sur le travail de rédaction (reprises des brouillons, etc). On doit choisir nos priorités, quel bras on ne veut pas trop couper. C'est pas le même pour tout le monde.
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- Stanislas RNiveau 5
La lecture se travaille, se stimule. Mais le temps qui y est accordé à l'intérieur et à l'extérieur de l'école est de moins en moins pertinent.
A l'école, l'oral prend plus d'horaires (car on en est au point où parler correctement devient problématique). A la maison, ce qui ne passe pas par un écran semble peu stimulant. Combien d'enfants participent à des conversations enrichissantes pour le vocabulaire et la correction du langage. Et enfin combien ont régulièrement accès à une bibliothèque?
A l'école, l'oral prend plus d'horaires (car on en est au point où parler correctement devient problématique). A la maison, ce qui ne passe pas par un écran semble peu stimulant. Combien d'enfants participent à des conversations enrichissantes pour le vocabulaire et la correction du langage. Et enfin combien ont régulièrement accès à une bibliothèque?
- KilmenyEmpereur
Le niveau a baissé en 5 ans. Beaucoup.
Ces élèves sont peut-être forts par rapport aux autres classes. Mais ils sont faibles par rapport à ce que tu as connu il y a 5 ans.
Ces élèves sont peut-être forts par rapport aux autres classes. Mais ils sont faibles par rapport à ce que tu as connu il y a 5 ans.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- HakuNiveau 5
Bonjour,
Même constat sur le niveau global: un manque de vocabulaire, de compréhension et de syntaxe. Je suis tombée des nues lorsque mes élèves (6e) n'ont pas su répondre à une question portant sur leur avis: à ton avis, pourquoi ne faut-il pas jeter les piles dans la nature?
On avait travaillé sur les pollutions de l'environnement et vu des cas concrets.
Ils m'ont dit ne pas avoir compris la question ...et ceux s'étant essayé à l'exercice ont construit une phrase que j'appelle "miroir": leur début de phrase correspond à leur fin de phrase (C'est pas bien de polluer parce que ça pollue).
Ils ne se relisent pas (de façon sérieuse), rares sont ceux qui se corrigent en cours de route (c'est une perte de temps).
J'ai poussé l'expérience jusqu'à souligner les réponses dans une évaluation: ils n'ont rien vu à part 3 élèves (les bons)en 4e; à donner les réponses encadrées dans un type brevet: ils n'ont rien vu alors qu'il suffisait de lire (ils ont amorcé les questions sans lire l'intégralité du sujet malgré la méthode donnée plusieurs fois depuis septembre: 5 minutes pour lire - plusieurs fois si nécessaire - interdiction de prendre un crayon et de répondre aux questions sans avoir été au bout des 5 minutes - chronomètre au tableau).
"Nan mais on a la flemme et puis ça ira au vrai brevet, on va gérer"
Je rejoins la réflexion faite sur le manque de conversation structurée et de lecture de nos élèves à l'extérieur du collège. Ils attendent (élèves et parents) que tout se fasse à l'intérieur du collège et une fois sorti, ils peuvent passer à autre chose.
Bref, il va falloir ruser et être très inventif
Bonne journée
Même constat sur le niveau global: un manque de vocabulaire, de compréhension et de syntaxe. Je suis tombée des nues lorsque mes élèves (6e) n'ont pas su répondre à une question portant sur leur avis: à ton avis, pourquoi ne faut-il pas jeter les piles dans la nature?
On avait travaillé sur les pollutions de l'environnement et vu des cas concrets.
Ils m'ont dit ne pas avoir compris la question ...et ceux s'étant essayé à l'exercice ont construit une phrase que j'appelle "miroir": leur début de phrase correspond à leur fin de phrase (C'est pas bien de polluer parce que ça pollue).
Ils ne se relisent pas (de façon sérieuse), rares sont ceux qui se corrigent en cours de route (c'est une perte de temps).
J'ai poussé l'expérience jusqu'à souligner les réponses dans une évaluation: ils n'ont rien vu à part 3 élèves (les bons)en 4e; à donner les réponses encadrées dans un type brevet: ils n'ont rien vu alors qu'il suffisait de lire (ils ont amorcé les questions sans lire l'intégralité du sujet malgré la méthode donnée plusieurs fois depuis septembre: 5 minutes pour lire - plusieurs fois si nécessaire - interdiction de prendre un crayon et de répondre aux questions sans avoir été au bout des 5 minutes - chronomètre au tableau).
"Nan mais on a la flemme et puis ça ira au vrai brevet, on va gérer"
Je rejoins la réflexion faite sur le manque de conversation structurée et de lecture de nos élèves à l'extérieur du collège. Ils attendent (élèves et parents) que tout se fasse à l'intérieur du collège et une fois sorti, ils peuvent passer à autre chose.
Bref, il va falloir ruser et être très inventif
Bonne journée
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- Spoiler:
"L'intelligence, ça n'est pas ce que l'on sait mais ce que l'on fait quand on ne sait pas", Jean PIAGET
- VerduretteModérateur
Nous avions constaté une rupture soudaine en CP avec des collègues, très précisément durant l'année 2014-2015. Elle se préparait durant les années précédentes mais nous l'avons ressenti de façon très marquée cette année là, et pour mes collègues de CP, le problème a perduré (moi, j'ai changé de niveau, et j'ai constaté la même chose au fur et à mesure que les cohortes montaient.) De plus en plus d'élèves agités, bruyants, bavards, que rien n'intéresse, dont les parents s'investissent peu dans le scolaire à part pour critiquer car nous devrions être des magicien(ne)s qui leur permettent d'avoir de bons résultats sans travailler, des élèves préoccupés de tas de choses futiles, dénués d'empathie, moqueurs, insolents ... Et bien voila, ils ont fini par arriver au collège, sans surprise puisque tous sont passés à l'ancienneté.
D'où le fil d'alerte que j'avais initié il y a quelque temps :
https://www.neoprofs.org/t115990-generation-z-amis-profs-du-secondaire-ils-seront-chez-vous-dans-trois-ans?highlight=chers+coll%E8gues+du+secondaire
D'où le fil d'alerte que j'avais initié il y a quelque temps :
https://www.neoprofs.org/t115990-generation-z-amis-profs-du-secondaire-ils-seront-chez-vous-dans-trois-ans?highlight=chers+coll%E8gues+du+secondaire
- RabelaisVénérable
Je rejoins Kilmeny et ne cesse de le dire : la chute du niveau général en cinq ans est terrible.
Pour presque tous les élèves. Les meilleurs sont tirés vers le bas.
J’ai trois classes que j’aurais qualifiées de « très moyennes « , il y a 5 ans, mais, étant donné ce que j’ai eu l’an dernier et l'année Précédente, je les trouve finalement plutôt bons et, les notes étant souvent attribuées en fonction de l’ensemble ( rédactions, DM ), la moyenne de classe est correcte.
Avoir le silence et des élèves qui apprennnent et travaillent est déjà magnifique, ce n’est hélas plus un pré-recquis
Pour presque tous les élèves. Les meilleurs sont tirés vers le bas.
J’ai trois classes que j’aurais qualifiées de « très moyennes « , il y a 5 ans, mais, étant donné ce que j’ai eu l’an dernier et l'année Précédente, je les trouve finalement plutôt bons et, les notes étant souvent attribuées en fonction de l’ensemble ( rédactions, DM ), la moyenne de classe est correcte.
Avoir le silence et des élèves qui apprennnent et travaillent est déjà magnifique, ce n’est hélas plus un pré-recquis
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- HakuNiveau 5
Bonjour,
Je me souviens avoir lu ce fil de discussion l'an passé et j'y ai retrouvé mes élèves, je ne pensais pas que la chute serait aussi brutale !
Je me souviens avoir lu ce fil de discussion l'an passé et j'y ai retrouvé mes élèves, je ne pensais pas que la chute serait aussi brutale !
- Spoiler:
- *met son costume de Gandalf*
Ils sont là !!
*rend son costume à Gandalf*
_________________
- Spoiler:
"L'intelligence, ça n'est pas ce que l'on sait mais ce que l'on fait quand on ne sait pas", Jean PIAGET
- Stanislas RNiveau 5
Etre bon élève suppose une culture "scolaire" et la culture ne se fait pas qu'à l'école (je pense qu'elle se construit surtout en dehors). Si on veut bien faire son boulot de la maternelle et jusqu'au collège (après l'adolescent prend en charge son apprentissage culturel en fonction de ses goûts et de ses besoins, enfin j'espère), il faut un terreau favorable à l'extérieur, nous ne sommes pas des shivas à huit bras.
- jjrousseauNiveau 6
Je vous remercie de tous vos témoignages mais c'est alarmant : que faire ? J'ai du mal à me résoudre à ce nivellement par le bas général. Je pense éventuellement à m'orienter en lycée car je pense que cela doit être un peu plus satisfaisant mais ce n'est même pas sûr...Il y a des auteurs que l'on ne peut plus faire visiblement : Molière, Corneille ...? Je suis effondrée.
- Stanislas RNiveau 5
Oui mais les élèves dont tu parles vont finir par arriver au lycée.jjrousseau a écrit: Je vous remercie de tous vos témoignages mais c'est alarmant : que faire ? J'ai du mal à me résoudre à ce nivellement par le bas général. Je pense éventuellement à m'orienter en lycée car je pense que cela doit être un peu plus satisfaisant mais ce n'est même pas sûr...Il y a des auteurs que l'on ne peut plus faire visiblement : Molière, Corneille ...? Je suis effondrée.
- ProvenceEnchanteur
Je constate une baisse du niveau continue depuis que j'enseigne, notamment en grammaire. Et c'est pire depuis le départ de collègues à l’ancienne remplacées par des collègues plus modernes (qui ne font donc presque pas faire de grammaire). Je continue à faire étudier les grands auteurs. Le Cid, ça passe toujours très bien en 4e avec les classes de mon établissement, même faibles.jjrousseau a écrit: Il y a des auteurs que l'on ne peut plus faire visiblement : Molière, Corneille ...? Je suis effondrée.
- RabelaisVénérable
Ravages de L’espe chez nos collègues professeurs de Lettres et nos collègues professeurs des écoles. Hélas.Provence a écrit:Je constate une baisse du niveau continue depuis que j'enseigne, notamment en grammaire. Et c'est pire depuis le départ de collègues à l’ancienne remplacées par des collègues plus modernes (qui ne font donc presque pas faire de grammaire). Je continue à faire étudier les grands auteurs. Le Cid, ça passe toujours très bien en 4e avec les classes de mon établissement, même faibles.jjrousseau a écrit: Il y a des auteurs que l'on ne peut plus faire visiblement : Molière, Corneille ...? Je suis effondrée.
Je plussoie : je continue à faire Le Cid et du Molière sans aucun problème, une fois traduits.
Et Zola aussi, Maupassant, Poe, Verne etc.
Il y a un problème avec les recommandations sur la lecture jeunesse, mais je ne vais pas relancer le débat ici.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- marypopNiveau 9
L'autre jour à la télé, ils ont passé "Le boucher" film de 1970.
L'institutrice, dans une petite école primaire de campagne leur fait étudier Balzac.
C'est sur, ça fait bizarre ...
L'institutrice, dans une petite école primaire de campagne leur fait étudier Balzac.
C'est sur, ça fait bizarre ...
- DaphnéDemi-dieu
Lorsque j'étais en 4ème - en 1963/1964 - on faisait Les Plaideurs, Le Cid et Andromaque.
L'année suivante en 3ème donc, L'Avare, Bérénice et Horace.
L'année suivante en 3ème donc, L'Avare, Bérénice et Horace.
- CasparProphète
marypop a écrit:L'autre jour à la télé, ils ont passé "Le boucher" film de 1970.
L'institutrice, dans une petite école primaire de campagne leur fait étudier Balzac.
C'est sur, ça fait bizarre ...
N'oublie pas que c'est une fiction quand même. La plupart des films ou séries ayant pour cadre un établissement scolaire sont généralement criants d'invraisemblance.
Pour aller dans ton sens quand même, j'ai chez moi un manuel des années 1900 qui est en fait un recueil d'extraits des Mémoires d'Outre-tombe choisis exprès pour divertir desnelves de quatrième (d'après la préface). J'imagine la tête de nos 4èmes d'aujourd'hui si on essayait de les divertir avec du Chateaubriand.
- SaloméNiveau 3
jjrousseau a écrit: Je vous remercie de tous vos témoignages mais c'est alarmant : que faire ? J'ai du mal à me résoudre à ce nivellement par le bas général. Je pense éventuellement à m'orienter en lycée car je pense que cela doit être un peu plus satisfaisant mais ce n'est même pas sûr...Il y a des auteurs que l'on ne peut plus faire visiblement : Molière, Corneille ...? Je suis effondrée.
Mais bien sûr que tu peux et qu'il faut continuer d'étudier les grands auteurs ! Mais il faut accompagner davantage les élèves. Tu ne peux pas, par exemple, leur dire : "vous lisez la pièce pour telle date et on l'étudie ensuite en classe". Tu commences à la lire avec eux, tu fais un schéma montrant les relations entre les personnages, et ton étude de la pièce doit en éclairer le sens ! Je leur fais lire des scènes à la maison, en alternance avec celles étudiées en classe.
Pour une oeuvre un peu plus complexe, je donne même un résumé à trous, que les élèves remplissent au fur et à mesure de la lecture. Je trouve que ça les aide à comprendre le "fil" de l'intrigue.
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- Mathématiques : le niveau des collégiens français a reculé
- Face au comportement de certains collégiens, je suis perdue...
- Je suis enseignante : les élèves sont intenables, leur niveau est accablant. C'est l'enfer
- [Maths] Conception d'une évaluation : Niveau de la classe (ou des élèves de l'établissement) ou niveau des attendus du programme ?
- Rapport : la qualité de l'enseignement est fortement liée... au niveau de connaissance des enseignants et au niveau d'instruction des apprenants !
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