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- ErgoDevin
@Jacq Oh, de toute façon, quelle que soit la majorité, je ne me fais guère d'illusions.
Ils blablatent d'un côté, occupent l'espace jusqu'à suffocation, tout en détruisant de l'autre, comptant sur le chacun pour soi/sauve qui peut général. Ca marche pas si mal pour l'instant: on destructure, quelques réactions locales (occupations, grèves etc.), mais aucune convergence. Et hop, des ruines.
Ils blablatent d'un côté, occupent l'espace jusqu'à suffocation, tout en détruisant de l'autre, comptant sur le chacun pour soi/sauve qui peut général. Ca marche pas si mal pour l'instant: on destructure, quelques réactions locales (occupations, grèves etc.), mais aucune convergence. Et hop, des ruines.
- XIIINeoprof expérimenté
Jacq a écrit:Ergo a écrit:Mais heureusement, à partir de la rentrée prochaine, nous allons exploiter des étudiants et d'ici trois ans, nous changerons la place des concours et laisserons la majorité suivante se débrouiller.
Pour qu'il y ait un changement de majorité encore faudrait-il qu''une opposition (de droite ou de gauche) crédible existe. JMB a encore de l'avenir (lui).
Nous avons à faire à une doxa, à un dogme économique, qu'ils soient de droite ou de "gauche" (on l'a vu sous la mandature précédente) les choix politiques demeurent les mêmes, ils sont du côté d'une idéologie libérale. Les lois et décrets qui permettent à Blanquer d'aller plus loin dans la destruction de l'école Républicaine ont été passés sous la mandature précédente (Loi de Refondation, décrets Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires, Décret Hamon et Belkacem sur la modification de nos ORS pour ne citer que ceux là...).
- JacqGuide spirituel
Ergo a écrit:@Jacq Oh, de toute façon, quelle que soit la majorité, je ne me fais guère d'illusions.
Ils blablatent d'un côté, occupent l'espace jusqu'à suffocation, tout en détruisant de l'autre, comptant sur le chacun pour soi/sauve qui peut général. Ca marche pas si mal pour l'instant: on destructure, quelques réactions locales (occupations, grèves etc.), mais aucune convergence. Et hop, des ruines.
XIII a écrit:Jacq a écrit:Ergo a écrit:Mais heureusement, à partir de la rentrée prochaine, nous allons exploiter des étudiants et d'ici trois ans, nous changerons la place des concours et laisserons la majorité suivante se débrouiller.
Pour qu'il y ait un changement de majorité encore faudrait-il qu''une opposition (de droite ou de gauche) crédible existe. JMB a encore de l'avenir (lui).
Nous avons à faire à une doxa, à un dogme économique, qu'ils soient de droite ou de "gauche" (on l'a vu sous la mandature précédente) les choix politiques demeurent les mêmes, ils sont du côté d'une idéologie libérale. Les lois et décrets qui permettent à Blanquer d'aller plus loin dans la destruction de l'école Républicaine ont été passés sous la mandature précédente (Loi de Refondation, décrets Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires, Décret Hamon et Belkacem sur la modification de nos ORS pour ne citer que ceux là...).
Nous sommes d'accord. Donc aucune alternative n'apparaitra... Sauf aux extrêmes.
- MathadorEmpereur
La « gauche » qui a voté la loi Jospin en 1989 et la LOLF en 2001. Le Minéduc ne pourra pas fonctionner correctement tant que ces deux textes continueront* à s'appliquer.XIII a écrit:Nous avons à faire à une doxa, à un dogme économique, qu'ils soient de droite ou de "gauche" (on l'a vu sous la mandature précédente) les choix politiques demeurent les mêmes, ils sont du côté d'une idéologie libérale. Les lois et décrets qui permettent à Blanquer d'aller plus loin dans la destruction de l'école Républicaine ont été passés sous la mandature précédente (Loi de Refondation, décrets Peillon/Hamon sur les rythmes scolaires, Décret Hamon et Belkacem sur la modification de nos ORS pour ne citer que ceux là...).
*la loi Jospin est abrogée mais l'article L122-2 du Code de l'éducation en poursuit la politique du chiffre.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Pourquoi 3,14159Expert
Ergo a écrit:@Jacq Oh, de toute façon, quelle que soit la majorité, je ne me fais guère d'illusions.
Ils blablatent d'un côté, occupent l'espace jusqu'à suffocation, tout en détruisant de l'autre, comptant sur le chacun pour soi/sauve qui peut général. Ça marche pas si mal pour l'instant: on déstructure, quelques réactions locales (occupations, grèves etc.), mais aucune convergence. Et hop, des ruines.
Et puis au pire si le peuple gronde un peu trop, il y a toujours la possibilité de déclencher une guerre pour écrémer. Je suis pessimiste ? Non, l'Histoire nous en donne les preuves par le passé. Et là c'est sur des vraies ruines qu'on pourra revivre les trente glorieuses, le rêve...
Je suis désespéré par cette époque de destruction des peuples par l'argent pour satisfaire 1% des terriens.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- TiberiusNiveau 8
Heures supplémentaires qui sont moins payées qu'une heure normale!!!!! L'Education Nationale est le seul endroit ou l'on voit cela.Tu veux sans doute parler de celle qu'on t'impose et qui n'est pas défiscaliser (encore) ?
Désolée mais travailler plus pour éviter de gagner moins ce n'est pas une revalorisation.
[mode sarcasme on] Vivement la 2e HSA pour être deux fois plus revalorisés ! [mode sarcasme off]
Faites des heures sup pour être moins payés!!
- Manu7Expert spécialisé
XIII a écrit:-40% de pouvoir d'achat en 30 ans. Quelle autre profession fait mieux? Aucune...Dans le même temps tous les pays d'Europe ont augmenté leurs enseignants de manière significative.
Aucune... C'est un peu rapide, par exemple les agriculteurs qui n'ont pas vu leur pouvoir d'achat baisser mais plutôt leur salaire qui devient ridicule pour une bonne partie d'entre eux...
- dansesNiveau 9
XIII a écrit:-40% de pouvoir d'achat en 30 ans. Quelle autre profession fait mieux? Aucune...Dans le même temps tous les pays d'Europe ont augmenté leurs enseignants de manière significative.
L'Europe, chez tous ces gens qui nous gouvernent, c'est uniquement quand ça les arrange...[/quote]
- dansesNiveau 9
Ergo a écrit:@Jacq Oh, de toute façon, quelle que soit la majorité, je ne me fais guère d'illusions.
Ils blablatent d'un côté, occupent l'espace jusqu'à suffocation, tout en détruisant de l'autre, comptant sur le chacun pour soi/sauve qui peut général. Ca marche pas si mal pour l'instant: on destructure, quelques réactions locales (occupations, grèves etc.), mais aucune convergence. Et hop, des ruines.
+1000
A ce niveau-là, la distorsion entre la parole et les actes, c'est à la limite de la schizophrénie quand même !
- Shere KhanNiveau 10
A la demande de certains syndicats qui sont toujours importants. Il arrive un moment où les gens qui votent doivent se demander pour qui.Tiberius a écrit:Heures supplémentaires qui sont moins payées qu'une heure normale!!!!! L'Education Nationale est le seul endroit ou l'on voit cela.Tu veux sans doute parler de celle qu'on t'impose et qui n'est pas défiscaliser (encore) ?
Désolée mais travailler plus pour éviter de gagner moins ce n'est pas une revalorisation.
[mode sarcasme on] Vivement la 2e HSA pour être deux fois plus revalorisés ! [mode sarcasme off]
Faites des heures sup pour être moins payés!!
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Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- JaenelleHabitué du forum
Comme les professeurs documentalistes.Cicyle a écrit:Et les PE, qui sont une proportion non négligeable des enseignants, n'ont ni heures supp', ni prime PP.
- LefterisEsprit sacré
Mais au moins des syndicats pas "catastrophistes". Et souvent professoro- enseignants, pas de mélange impur. La castitas , hein, avant tout. Celle du "métier pas comme les autres" (par certains côtés, c'est vrai, les "autres" n'acceptent pas de plier l'échine avec cette facilité) ... L'honneur est saufShere Khan a écrit:A la demande de certains syndicats qui sont toujours importants. Il arrive un moment où les gens qui votent doivent se demander pour qui.Tiberius a écrit:Heures supplémentaires qui sont moins payées qu'une heure normale!!!!! L'Education Nationale est le seul endroit ou l'on voit cela.Tu veux sans doute parler de celle qu'on t'impose et qui n'est pas défiscaliser (encore) ?
Désolée mais travailler plus pour éviter de gagner moins ce n'est pas une revalorisation.
[mode sarcasme on] Vivement la 2e HSA pour être deux fois plus revalorisés ! [mode sarcasme off]
Faites des heures sup pour être moins payés!!
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User25306Niveau 1
Bon ben j'ai fait quelque chose qui ne va pas arranger mon envie de quitter l'EN : j'ai fait un tableau excel avec tous mes salaires depuis 1997.
J'ai enlevé évidemment le SFT et du coup j'ai établi mon pouvoir d'achat en intégrant l'inflation depuis 1997. Le tracé de la courbe est éloquent ! c'est affligeant. C'est à dire que j'ai un équivalent de 1800 Euros maintenant après 22 ans de boulot avec un diplôme d'ingé !. Qu'est-ce que je fais encore dans cette galère..
J'en arrive à me dire que la réforme de l'école actuellement au parlement est destinée à allumer un contre-feu voyant que de plus en plus de profs se plaignent du manque de reconnaissance financière et sociale : on peut le constater dans les médias, quand ils parlent des manifs de profs c'est pour dire qu'on n'est pas d'accord avec la réforme soit du bac soit "l'école de la confiance" (ce qui est vrai) mais jamais rien sur les conditions de rémunération.
Je fais partie de ceux qui pensent que la première reconnaissance passe par le salaire. Qu'on nous paye au même niveau que les autres cadres de la FP. Qu'on nous paye au même niveau que nos homologues européens ! Eux, au moins, ils investissent dans l'avenir.
J'ai enlevé évidemment le SFT et du coup j'ai établi mon pouvoir d'achat en intégrant l'inflation depuis 1997. Le tracé de la courbe est éloquent ! c'est affligeant. C'est à dire que j'ai un équivalent de 1800 Euros maintenant après 22 ans de boulot avec un diplôme d'ingé !. Qu'est-ce que je fais encore dans cette galère..
J'en arrive à me dire que la réforme de l'école actuellement au parlement est destinée à allumer un contre-feu voyant que de plus en plus de profs se plaignent du manque de reconnaissance financière et sociale : on peut le constater dans les médias, quand ils parlent des manifs de profs c'est pour dire qu'on n'est pas d'accord avec la réforme soit du bac soit "l'école de la confiance" (ce qui est vrai) mais jamais rien sur les conditions de rémunération.
Je fais partie de ceux qui pensent que la première reconnaissance passe par le salaire. Qu'on nous paye au même niveau que les autres cadres de la FP. Qu'on nous paye au même niveau que nos homologues européens ! Eux, au moins, ils investissent dans l'avenir.
- CeladonDemi-dieu
:missT2:profsn a écrit:Bon ben j'ai fait quelque chose qui ne va pas arranger mon envie de quitter l'EN : j'ai fait un tableau excel avec tous mes salaires depuis 1997.
J'ai enlevé évidemment le SFT et du coup j'ai établi mon pouvoir d'achat en intégrant l'inflation depuis 1997. Le tracé de la courbe est éloquent ! c'est affligeant. C'est à dire que j'ai un équivalent de 1800 Euros maintenant après 22 ans de boulot avec un diplôme d'ingé !. Qu'est-ce que je fais encore dans cette galère..
J'en arrive à me dire que la réforme de l'école actuellement au parlement est destinée à allumer un contre-feu voyant que de plus en plus de profs se plaignent du manque de reconnaissance financière et sociale : on peut le constater dans les médias, quand ils parlent des manifs de profs c'est pour dire qu'on n'est pas d'accord avec la réforme soit du bac soit "l'école de la confiance" (ce qui est vrai) mais jamais rien sur les conditions de rémunération.
Je fais partie de ceux qui pensent que la première reconnaissance passe par le salaire. Qu'on nous paye au même niveau que les autres cadres de la FP. Qu'on nous paye au même niveau que nos homologues européens ! Eux, au moins, ils investissent dans l'avenir.
- TiberiusNiveau 8
Il faut patienter!!
La réforme de la fonction publique est faite pour redonner de l'attractivité à nos métiers….
OK je sors….
La réforme de la fonction publique est faite pour redonner de l'attractivité à nos métiers….
OK je sors….
- CeladonDemi-dieu
Ah ben tiens, justement, en matière de respect par les parents...
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/03/29/01016-20190329ARTFIG00083-violences-a-l-ecole-quand-eleves-et-parents-s-en-prennent-aux-enseignants.php
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/03/29/01016-20190329ARTFIG00083-violences-a-l-ecole-quand-eleves-et-parents-s-en-prennent-aux-enseignants.php
Coup sur coup, à Besançon et Toulouse, des professeurs et des personnels de direction ont été violemment agressés. En cause, des décisions liées à l'absentéisme de leurs enfants.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Pourquoi 3,14159 a écrit:La chance que l'on a, c'est que là on aura rien à faire car les professionnels des vacances monterons aux créneaux... pour le biendézenfants évidemment.Jacq a écrit:XIII a écrit:Jacq a écrit:Attendons la réforme des rythmes scolaires et la suppression de semaines de vacances...
Ils ne veulent plus de fonctionnaires et je pense qu'une suppression de l'ordre d'un mois de vacances (ce que l'on entend ici ou là) entrainera un départ significatif de la fonction.
C'est bien ce qu'ils souhaitent ?
Il faut attendre que les réformes actuelles soient passées et ensuite on tape sur les vacances.
Celles d'hivers sans doute non (l'économie l'emportant bien sûr les intérêts des élèves dont JMB se moque éperdument), par contre pour la Toussaint et pour celles d'été...
Et si on nous imposait de rester présents pour faire de la remédiation auprès des élèves qui ne partent pas en vacances ?
- maikreeeesseGrand sage
En même temps, on propose bien dans le primaire trois stages RAN (printemps, juillet et dernière semaine d’aout) pour les élèves de cycle 3. Il y a très peu de candidats élèves (24 pour 200 élèves concernés dans notre commune)... Cela nous sauve un peu ce manque d’enthousiasme.
- CeladonDemi-dieu
... provisoirement.
J'ai toujours du mal à cacher mon bel optimisme.
J'ai toujours du mal à cacher mon bel optimisme.
- LefterisEsprit sacré
Une fois de plus, payés en éléments de langage qui ne coûtent rien "gratitude" "respect" "remerciements' blabla... Il est par ailleurs évident que rien ne sera fait financièrement pour les enseignants, et qu'au contraire, on leur fera un peu plus les poches. La réponse au manque d'enseignant a été trouvée : pas augmenter les traitements, mais recruter plus bas (étudiants, AED...) , baisser le niveau d'exigence des concours (ce qui a commencé) , et en contrepartie créer un nouveau corps dont les obligations de service seraient alourdies. Trois statuts devraient coexister , si l'on tient compte aussi des contractuels. Restera à régionaliser, et dans la foulée, utiliser les ordonnances (c'est prévu dans le projet de réforme) pour laisser les collectivités locales décider des traitements, des indemnités, de l'organisation du travail. Suivre aussi les changements de règles d'affectation quand le périmètre des académies aura changé. Expérimentation en cours avec la fusion des académies Rouen-Caen.
Si tous les enseignants lisaient les projets dans les tiroirs, voir prêts à être votés pour certains, ils sortiraient de leur léthargie immédiatement. Jeunes collègues, vous ne finirez pas fonctionnaires, ou alors comme à FT, en vous agrippant et après l'introduction du double statut, après l'"effet de bascule", dans des conditions épouvantables qui mènent aux tranquillisants, voire au cercueil.
Si tous les enseignants lisaient les projets dans les tiroirs, voir prêts à être votés pour certains, ils sortiraient de leur léthargie immédiatement. Jeunes collègues, vous ne finirez pas fonctionnaires, ou alors comme à FT, en vous agrippant et après l'introduction du double statut, après l'"effet de bascule", dans des conditions épouvantables qui mènent aux tranquillisants, voire au cercueil.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ErgoDevin
Celadon a écrit:Ah ben tiens, justement, en matière de respect par les parents...
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/03/29/01016-20190329ARTFIG00083-violences-a-l-ecole-quand-eleves-et-parents-s-en-prennent-aux-enseignants.php
Coup sur coup, à Besançon et Toulouse, des professeurs et des personnels de direction ont été violemment agressés. En cause, des décisions liées à l'absentéisme de leurs enfants.
13,8 pour 1000 ? :Descartes:L'article a écrit:Au cours de l'année scolaire 2016-2017, 13,8 incidents pour 1 000 élèves ont été déclarés dans les établissements publics du second degré, un taux stable depuis plusieurs années.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- gauvain31Empereur
C'est 13.8 incidents qu'ont bien voulu faire remonter les CDE à leur rectorat respectif.... Le taux stable s'explique peut-être par les pressions qu'exercent les DASEN aux CDE pour que le taux d'incident soit le plus bas possible... mais pas trop non plus hein... Après tout, les CDE ont aussi leur PPCR hein..
- XIIINeoprof expérimenté
Un enseignant PE rentrait dans le métier dans les années 80 avec un traitement qui correspondait à 2 fois le SMIC. Après 20 ans de service je ne touche pas 2 fois le SMIC! Actuellement les jeunes rentrent dans le métier avec un traitement qui correspond à 1,2 fois le SMIC!
OCDE : une France moyennement investie dans l’éducation
C’est ce que révèlent les chiffres donnés tout au long des 486 pages des Regards sur l’éducation 2018, avec une constante : le primaire français est la 5ème roue du carrosse.
- La France consacre 5,2% de son PIB aux dépenses d’éducation ; c’est à peine au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (5,0%), nettement en dessous de pays comme la Finlande (5,8%), la Corée (5,8%), le Canada (6%) qui brillent dans les classements. Cet indicateur « évalue les dépenses à l’aune de la richesse nationale pour montrer la priorité accordée à l’éducation en fonction des ressources du pays ». La priorité accordée par la France à son école est donc très relative.
- Dans le détail, on constate que le primaire est le parent pauvre de l’école française : 1,2% du PIB consacré au primaire, contre 1,5% en moyenne dans l’OCDE, seules l’Italie, la Hongrie, la République Slovaque, la Turquie, la République Tchèque et l’Autriche font moins bien (notons que ces pays sont tous nettement moins bien classés que la France à PISA). A contrario, le Canada et la Norvège dépensent 2,1% de leur PIB pour le primaire, la Corée 1,7%... La France consacre 15% de moins au primaire que la moyenne de l’OCDE, 7 400 USD contre 8 630 USD dans l’OCDE sont dépensés chaque année pour un élève du primaire (la Finlande 9 300 USD, la Corée 11 000 USD, la Norvège 13 200 USD…). Sur l’ensemble de l’école primaire, les dépenses cumulées pour un élève français sont de 36 977 USD contre 51 145 USD en moyenne ; près de 40% d’écart !
- La part des dépenses d’éducation dans les dépenses publiques est en moyenne de 11% dans l’OCDE (13% pour la Corée, 12% pour le Canada, 10% pour la Finlande). En France on est très en deçà puisque les dépenses d’éducation représentent seulement 8% des dépenses publiques. Une nouvelle fois c’est l’école primaire qui trinque : les dépenses d’éducation pour le primaire représentent 2% des dépenses publiques en France alors que la moyenne est de 3,5 % dans l’OCDE, quasiment le double. Si on veut faire des économies budgétaires en France, ce n'est pas à l'école qu’il faut faire des coupes.
- En France, seuls 58% des dépenses d’éducation vont aux enseignants, contre 63% dans l’OCDE. 22% vont aux autres personnels en France, contre 15% en moyenne dans l’OCDE. Si on veut faire des économies à l’EN, ce n’est certainement pas par les profs qu’il faut commencer.
- Entre 2005 et 2017, le salaire des enseignants de l’OCDE ont augmenté de 8% en moyenne dans le primaire. Tous les pays ont augmenté leurs enseignants, sauf trois où leur salaire a diminué sur cette période : l’Angleterre (-4%, mais ils viennent d'être augmentés de 3,5%), la Grèce (-16%) et la France (-10%).
- En France le cout salarial des enseignants par élève dans le primaire (1 827 USD par an) est 60% moins élevé que la moyenne de l’OCDE (2 936 USD). Une nouvelle fois, la France se retrouve dans un groupe de pays tels que la Turquie, la Hongrie, la République Tchèque, le Chili, le Mexique… Des pays tous classés très en-deçà de la France à PISA 2016. En pourcentage du PIB, le cout salarial des enseignants français est de 4,4% pour le primaire, contre 6,9% en moyenne dans l’OCDE.
- Ironie, l’OCDE explique que « les pays où le salaire des enseignants est plus élevé tendent à être ceux où la taille des classes est plus élevée ». La France est la seule à combiner taille de classes plus élevée que la moyenne (23 élèves en primaire contre 21) et salaire des profs nettement en-dessous de la moyenne !
- Le taux d’encadrement, qui « décrit le niveau de ressources pédagogiques disponibles dans un pays », est de 19 élèves par enseignant en France, nettement au-dessus de la moyenne OCDE (15), seuls le Mexique et le Chili font pire. Supprimer des postes d’enseignants comme le fait JM Blanquer ne va pas arranger les choses, contrairement à ce qu'il annonce.
- en début de carrière, un instit touche 29 500 USD contre 32 200 USD en moyenne dans l’OCDE (56 500 USD en Allemagne). Après 15 ans de carrière, c’est 35 900 USD en France, 45 000 USD en moyenne dans l’OCDE (70 000 en Allemagne, 60 000 en Irlande, aux E-U…). Pourtant un instit français travaille 900 heures par an devant élèves, contre 784 en moyenne dans l’OCDE… et travaille statutairement 1607 heures annuelles, soit autant que la moyenne OCDE (1622 h).
Résumons. La France n’investit pas plus que la moyenne des autres pays de l’OCDE dans l’éducation, souvent moins (notons au passage que ses élèves se classent néanmoins 26ème sur 70 pays à PISA 2016…), elle dépense particulièrement peu dans son école primaire. Elle investit notoirement moins que les autres dans le salaire de ses professeurs, surtout ceux du primaire. Le ministre a beau afficher « la priorité au primaire », on voit que le budget 2019 est très loin du compte. Le ministre a beau assurer être « en capacité d’augmenter le pouvoir d’achat des professeurs, puisque tout le monde dit bien aujourd’hui que le problème, c’est l’attractivité du métier de professeur », il n’a pas les sous pour le faire. Il a annoncé la création d’un « observatoire du pouvoir d'achat des professeurs pour nourrir le dialogue social et avoir une vision à l'échelle du quinquennat des augmentations que nous allons faire », c’est gentil mais ce n’est pas la peine de jeter l’argent par les fenêtres : une simple observation du tableau D3.1a des Regards sur l’éducation 2018 (celui qui compare les salaires dans l’OCDE) devrait normalement suffire à augmenter illico les enseignants français. Normalement.
Nota : je ne résiste pas à l’envie de vous livrer encore quelques chiffres : la France est championne du monde des fondamentaux, qui constituent 59% du temps scolaire en primaire, bien plus que partout ailleurs (moyenne 42%), seul le Mexique y consacrant un peu plus de temps (62%). Personne ne consacre plus de temps à la lecture, à l’écriture et la littérature que la France (38% contre 25% en moyenne), et seul le Mexique consacre davantage de place aux maths que la France (21% contre 17% en moyenne). Qu’on se le dise.
OCDE : une France moyennement investie dans l’éducation
C’est ce que révèlent les chiffres donnés tout au long des 486 pages des Regards sur l’éducation 2018, avec une constante : le primaire français est la 5ème roue du carrosse.
- La France consacre 5,2% de son PIB aux dépenses d’éducation ; c’est à peine au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE (5,0%), nettement en dessous de pays comme la Finlande (5,8%), la Corée (5,8%), le Canada (6%) qui brillent dans les classements. Cet indicateur « évalue les dépenses à l’aune de la richesse nationale pour montrer la priorité accordée à l’éducation en fonction des ressources du pays ». La priorité accordée par la France à son école est donc très relative.
- Dans le détail, on constate que le primaire est le parent pauvre de l’école française : 1,2% du PIB consacré au primaire, contre 1,5% en moyenne dans l’OCDE, seules l’Italie, la Hongrie, la République Slovaque, la Turquie, la République Tchèque et l’Autriche font moins bien (notons que ces pays sont tous nettement moins bien classés que la France à PISA). A contrario, le Canada et la Norvège dépensent 2,1% de leur PIB pour le primaire, la Corée 1,7%... La France consacre 15% de moins au primaire que la moyenne de l’OCDE, 7 400 USD contre 8 630 USD dans l’OCDE sont dépensés chaque année pour un élève du primaire (la Finlande 9 300 USD, la Corée 11 000 USD, la Norvège 13 200 USD…). Sur l’ensemble de l’école primaire, les dépenses cumulées pour un élève français sont de 36 977 USD contre 51 145 USD en moyenne ; près de 40% d’écart !
- La part des dépenses d’éducation dans les dépenses publiques est en moyenne de 11% dans l’OCDE (13% pour la Corée, 12% pour le Canada, 10% pour la Finlande). En France on est très en deçà puisque les dépenses d’éducation représentent seulement 8% des dépenses publiques. Une nouvelle fois c’est l’école primaire qui trinque : les dépenses d’éducation pour le primaire représentent 2% des dépenses publiques en France alors que la moyenne est de 3,5 % dans l’OCDE, quasiment le double. Si on veut faire des économies budgétaires en France, ce n'est pas à l'école qu’il faut faire des coupes.
- En France, seuls 58% des dépenses d’éducation vont aux enseignants, contre 63% dans l’OCDE. 22% vont aux autres personnels en France, contre 15% en moyenne dans l’OCDE. Si on veut faire des économies à l’EN, ce n’est certainement pas par les profs qu’il faut commencer.
- Entre 2005 et 2017, le salaire des enseignants de l’OCDE ont augmenté de 8% en moyenne dans le primaire. Tous les pays ont augmenté leurs enseignants, sauf trois où leur salaire a diminué sur cette période : l’Angleterre (-4%, mais ils viennent d'être augmentés de 3,5%), la Grèce (-16%) et la France (-10%).
- En France le cout salarial des enseignants par élève dans le primaire (1 827 USD par an) est 60% moins élevé que la moyenne de l’OCDE (2 936 USD). Une nouvelle fois, la France se retrouve dans un groupe de pays tels que la Turquie, la Hongrie, la République Tchèque, le Chili, le Mexique… Des pays tous classés très en-deçà de la France à PISA 2016. En pourcentage du PIB, le cout salarial des enseignants français est de 4,4% pour le primaire, contre 6,9% en moyenne dans l’OCDE.
- Ironie, l’OCDE explique que « les pays où le salaire des enseignants est plus élevé tendent à être ceux où la taille des classes est plus élevée ». La France est la seule à combiner taille de classes plus élevée que la moyenne (23 élèves en primaire contre 21) et salaire des profs nettement en-dessous de la moyenne !
- Le taux d’encadrement, qui « décrit le niveau de ressources pédagogiques disponibles dans un pays », est de 19 élèves par enseignant en France, nettement au-dessus de la moyenne OCDE (15), seuls le Mexique et le Chili font pire. Supprimer des postes d’enseignants comme le fait JM Blanquer ne va pas arranger les choses, contrairement à ce qu'il annonce.
- en début de carrière, un instit touche 29 500 USD contre 32 200 USD en moyenne dans l’OCDE (56 500 USD en Allemagne). Après 15 ans de carrière, c’est 35 900 USD en France, 45 000 USD en moyenne dans l’OCDE (70 000 en Allemagne, 60 000 en Irlande, aux E-U…). Pourtant un instit français travaille 900 heures par an devant élèves, contre 784 en moyenne dans l’OCDE… et travaille statutairement 1607 heures annuelles, soit autant que la moyenne OCDE (1622 h).
Résumons. La France n’investit pas plus que la moyenne des autres pays de l’OCDE dans l’éducation, souvent moins (notons au passage que ses élèves se classent néanmoins 26ème sur 70 pays à PISA 2016…), elle dépense particulièrement peu dans son école primaire. Elle investit notoirement moins que les autres dans le salaire de ses professeurs, surtout ceux du primaire. Le ministre a beau afficher « la priorité au primaire », on voit que le budget 2019 est très loin du compte. Le ministre a beau assurer être « en capacité d’augmenter le pouvoir d’achat des professeurs, puisque tout le monde dit bien aujourd’hui que le problème, c’est l’attractivité du métier de professeur », il n’a pas les sous pour le faire. Il a annoncé la création d’un « observatoire du pouvoir d'achat des professeurs pour nourrir le dialogue social et avoir une vision à l'échelle du quinquennat des augmentations que nous allons faire », c’est gentil mais ce n’est pas la peine de jeter l’argent par les fenêtres : une simple observation du tableau D3.1a des Regards sur l’éducation 2018 (celui qui compare les salaires dans l’OCDE) devrait normalement suffire à augmenter illico les enseignants français. Normalement.
Nota : je ne résiste pas à l’envie de vous livrer encore quelques chiffres : la France est championne du monde des fondamentaux, qui constituent 59% du temps scolaire en primaire, bien plus que partout ailleurs (moyenne 42%), seul le Mexique y consacrant un peu plus de temps (62%). Personne ne consacre plus de temps à la lecture, à l’écriture et la littérature que la France (38% contre 25% en moyenne), et seul le Mexique consacre davantage de place aux maths que la France (21% contre 17% en moyenne). Qu’on se le dise.
- CeladonDemi-dieu
La France championne du monde des fondamentaux ! Redoutablement efficace, donc.
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