Quel enseignement pour sauver le latin et le grec?

LOL

Pourquoi donc Dwarf? tu as débarqué pour les 3 jours habillé en spartiate?

Pas d'armée pour moi : je suis passé à travers les mailles du filet (79 en force!)
Quant aux manifs, désolé, je sors à peine d'une assez longue période de droitisation. Ma philosphie de l'époque (il ya un an) : "Je ne manifeste pas tant que rien ne bouge dans l'EN."
Aujourd'hui, il y a quelques sujets qui me verraient défiler dans la rue pour eux, notamment le destin des LA...

Il a voulu jouer aux Thermopyles dans la chambrée (un contre trois cent), ...et il a perdu.

Audrey a écrit:LOL

Pourquoi donc Dwarf? tu as débarqué pour les 3 jours habillé en spartiate?

Non (ça aurait été marrant et tu me donnes une idée, qui me titille depuis longtemps). J'étais en khâgne, j'avais VRAIMENT autre chose à faire que d'aller perdre mon temps là-bas (dieu merci, c'était en une seule journée car c'était un vendredi). J'ai fait la gu... devant le gars qui m'interrogeait (du genre "pas sympa, moi... attention...") et il n'a pas compris que je ne sois pas allé gentiment et spontanément frayer avec les crétins finis qui me servaient de coreligionnaires d'un jour (ce jour-là, j'ai compris Desproges qui parlait du service militaire). Quand il m'a vu, il a dû se dire, "pas sociable pour un rond, mais avec sa carrure, diantre, il est bon pour le service!"
Pour la tenue, j'ai plutôt la version médiévale à la maison. Je la mettrai pour la photo de début d'année l'an prochain (ce matin, c'était rock n'roll : tout en noir, cuir et lunettes noires comprises!). Chez nous, la déconnade à ce moment-là est une tradition (un collègue rapport toujours un grand sac de chapeaux, képis et coiffes divers et variés des quatre coins du monde). Le photographe se marre chaque année et les nouveaux principal et CPE n'en revenaient pas (avec un regard du style "Mais où suis-je donc tombé(e)?"). Donc l'an prochain, quart d'heure quincaillerie avec broigne et tout le toutim (épée et arc compris!).

doctor who a écrit:Pas d'armée pour moi : je suis passé à travers les mailles du filet (79 en force!)
Quant aux manifs, désolé, je sors à peine d\'une assez longue période de droitisation. Ma philosphie de l\'époque (il ya un an) : "Je ne manifeste pas tant que rien ne bouge dans l\'EN.\"
Aujourd'hui, il y a quelques sujets qui me verraient défiler dans la rue pour eux, notamment le destin des LA...

Ah, toi aussi? Moi, 74, j'ai été dans le DERNIER contingent : à l\'armée, les sergents, morts de rire, nous appelaient les derniers des Mohicans!

doctor who a écrit:Il a voulu jouer aux Thermopyles dans la chambrée (un contre trois cent), ...et il a perdu.

Ouaip, mais encore une fois à cause d\'un gars nommé Ephialte qui a indiqué aux autres comment passer pas la fenêtre de derrière : tant que j\'étais dans l\'encadrement de la porte : NO WAY!

Ahhh. J'ai enfin compris pourquoi les élèves portaient ces drôles d'accoutrement. Mais pourquoi toute l'année?

doctor who a écrit:Ahhh. J'ai enfin compris pourquoi les élèves portaient ces drôles d'accoutrement. Mais pourquoi toute l'année?

Si tu parles de la photo, c'est celle des profs! Tu imagines la tête des parents voyant leurs gamins grimés??? :lol: Tiens, remarque, le jour où je serai PP, j'essaierai un truc original...

purée on dévie du topic...mais on dirait qu'il n'intéresse aps grand monde de toute façon...

Oui, tiens, maintenant que tu le dis... Bah, ça prouve juste que nous sommes des dinosaures condamnés à disparaître qui n'intéressent personne! :succes:

je dis souvent que je suis prof de trucs morts....j'inclus le français là dedans..lol

Au rythme où ça va...

Barf... dites je suis pas normale moi... la première chose que je dis en présentant le latin c'est "vous apprendrez plein de choses, mais il faut travailler!". Ça marchait dans ma fausse ZEP, je recrutais bien et ils étaient bosseurs, par contre maintenant... je me reconnais bien dans le portrait de classe que fait Marquise. Mais pas envie de baisser les bras. Tant pis. Une langue, morte comme vivante, c'est de la grammaire et du vocabulaire AUSSI! ET pour me rassurer quand je cause avec les collègues de LV, je me dis que même si c'est une langue vivante, ils ne bossent pas plus.

WOAOW, pas mal la rouquine!!!

Je pense qu'il faudrait vraiment rrêter le massacre avec les LV3 au lycée. Cette concurrence est déloyale car les exigences sont basses, surtout pour les bons élèves qui les prennent, et les notes très hautes.
Cette sélection par les langues, qui n'apporte pas grand chose aux élèves en terme de raisonnement ou d'habileté linguistique, et la course aux options amorcée par des lycées de plus en plus "autonomes" dans la constitution de leur offre de formation, aura la peau des LA!
Face au chinois ou au russe, qui ont en outre le prestige d'une prétendue utilité, le latin et le grec ne font pas le poids.

eh oui... combien d'élèves auront réellement l'utilité dans leur métier du russe ou du chinois?

Audrey a écrit:purée on dévie du topic...mais on dirait qu'il n'intéresse aps grand monde de toute façon...

le topic m'intéresse à fond les manettes, mais je me triture le cerveau depuis hier et... non, je n'arrive pas à classifier de manière satisfaisante ma façon d'enseigner le latin, ou plutôt la façon dont je devrais l'enseigner.
Je suis partagée entre la facilité inopérante et finalement pénible de se vautrer dans la civi facile et de baisser toujours plus les exigences,
et ce que je voudrais faire : redresser la barre, et offrir une place de choix à la langue, à son fonctionnement, pour qu'ils aient une approche plus solide du latin et du français. Mais du coup, j'ai peur de perdre des élèves...
Voilà pourquoi je n'ai pas participé à la discussion d'hier.

Je vis moi-même ce débat intérieur car je compte refonder mon enseignement du latin cette année. (eh oui, pleine d'enthousiasme en début d'année!)

je crois que j'enseigne dans le même collège que Choupinette... :shock:
En tous cas c'est lemême profil: peu d'élèves par niveau donc de sérieuses difficultés à recruter.
En plus, l'allemand bilangue ( pourtant mourant) me fait une sérieuse concurrence: les parenst ne veulent pas que leur enfant fasse deux options qu'ils jugent lourdes... Ensuite, c'est la DP3 qui m'achève: option facile qui compte au brevet et permet d'avoir de très bonnes notes sans travail à la maison.
Pourtant, je refuse de baisser mes exigences que je n'estime déjà pas très hautes!

Bref, je cherche des solutions: je vous écoute...

paffutella a écrit:je crois que j'enseigne dans le même collège que Choupinette... :shock:
En tous cas c'est lemême profil: peu d'élèves par niveau donc de sérieuses difficultés à recruter.
En plus, l'allemand bilangue ( pourtant mourant) me fait une sérieuse concurrence: les parenst ne veulent pas que leur enfant fasse deux options qu'ils jugent lourdes... Ensuite, c'est la DP3 qui m'achève: option facile qui compte au brevet et permet d'avoir de très bonnes notes sans travail à la maison.
Pourtant, je refuse de baisser mes exigences que je n'estime déjà pas très hautes!

Bref, je cherche des solutions: je vous écoute...

Trucide la prof d'allemand...

paffutella a écrit:je crois que j'enseigne dans le même collège que Choupinette... :shock:
En tous cas c'est lemême profil: peu d'élèves par niveau donc de sérieuses difficultés à recruter.
En plus, l'allemand bilangue ( pourtant mourant) me fait une sérieuse concurrence: les parenst ne veulent pas que leur enfant fasse deux options qu'ils jugent lourdes... Ensuite, c'est la DP3 qui m'achève: option facile qui compte au brevet et permet d'avoir de très bonnes notes sans travail à la maison.
Pourtant, je refuse de baisser mes exigences que je n'estime déjà pas très hautes!

Bref, je cherche des solutions: je vous écoute...

Oh, il y a pire : les parents et les enfants qui veulent en faire un max mais l'administration qui les en dissuade pour ne pas traumatiser Monchéri Moncoeur... J'espère que ça va changer avec ma nouvelle direction...

[/quote]Trucide la prof d'allemand...[/quote] :lol:


Mais les germanistes aussi sont en voie de disparition, non ? Dans mon collège, malgré la classe européenne, l'allemand LV2 n'existe plus et la LV1 n'a pas un gros effectif.

Quant à "comment sauver ...?", je ne sais pas ! j'ai le même genre de débat intérieur que leyade, je fais le balancier entre la civi et la langue, j'ai envie de reprendre mon vieux Gason-Lambert et de bannir les autres manuels ... et je ne suis pas sûre qu'une solution existe face aux arguments utilitaristes ("à quoi ça sert ?", "ça sert à rien", "mieux vaut faire des maths / du chinois / .....") ...

mayou a écrit:

Trucide la prof d'allemand...[/quote] :lol:


Mais les germanistes aussi sont en voie de disparition, non ? Dans mon collège, malgré la classe européenne, l'allemand LV2 n'existe plus et la LV1 n'a pas un gros effectif.

Quant à "comment sauver ...?", je ne sais pas ! j'ai le même genre de débat intérieur que leyade, je fais le balancier entre la civi et la langue, j'ai envie de reprendre mon vieux Gason-Lambert et de bannir les autres manuels ... et je ne suis pas sûre qu'une solution existe face aux arguments utilitaristes ("à quoi ça sert ?", "ça sert à rien", "mieux vaut faire des maths / du chinois / .....") ...[/quote]
raison de plus pour les trucider: pas de pitié :boucherie:

Gason-Lambert : la seule voie équilibrée (grammaire-histoire-civi), selon moi! Pour l'allemand, je suis de bonne volonté mais ma collègue est une crétine parano qui voit le mal partout... C'est donc la guerre froide mais sans que ce soit de mon fait : n'importe quoi! Et j'ai beau vouloir calmer le jeu, que dalle...

quelques pistes :
- arrêter de mettre les LA de 17 à 18 ou entre midi et deux...eh oui, dans certains bahuts, il y a même des élèves qui ont latin de 12 à 14 h !! (elle est pas belle la vie ?)
- arrêter de multiplier les autres options à la noix
- que certains collègues arrêtent de ne faire pratiquement que civili - informatique et autres joyeusetés ludiques. Du coup, toi après, si tu veux faire de la langue, tu passes pour la méchante...
- enseigner le latin comme une LV avec apprentissage du lexique par coeur...
D'autres idées ?

Moi, j'ai du bol : interdit d'arrêter le latin en cours de collège !
C'est dans le règlement intérieur et les parents signent un contrat. Seul exception, le doublement.
J'ai cependant beaucoup d'élèves, grâce à mon démarchage en 6e (et ne nous leurrons pas, grâce au voyage en Italie).

Pour ce qui est du fonctionnement, je donne peu de travail à la maison (sauf le par cœur et des petites versions ou DM ainsi que les exposés) et les petits contrôle de déclinaisons et de vocabulaire permettent aux élèves travailleurs d'avoir de bonnes moyennes pour compenser un contrôle de grammaire ou une version moins réussis. Pour ceux qui glandent, forcément, il n'y a pas de miracle.

Cela dit, j'ai beaucoup d'élèves car c'est un collège de centre ville où les parents sont très présents et attentifs (on m'interroge sur les prépas en réunion d'orientation de 3e assez régulièrement).
Ce n'est pas tout rose non plus, mais je n'ai pas à me poser le problème des effectifs dans le même sens que la plupart : j'en suis plutôt à faire du forcing au rectorat depuis deux ans pour ouvrir des sections supplémentaires parce que, non, je n'en prendrais pas 35 dans un seul groupe !

Bon je croise les doigts parce que notre CDE vient de changer et que j'espère qu'il ne va pas changer la politique de l'établissement

Un point important au fait : depuis l'an dernier, latin obligatoire pour intégrer une prépa littéraire : c'est aussi un argument mine de rien!

Sinon, Sterd, concernant l'arrêt, la seule formule qui devrait prévaloir devrait être (comme avant 2003-2004) :
- poursuite du latin obligatoire sauf cas exceptionnels sur consultation de l'enseignant, du PP et de l'administration.

En effet on a une rude concurrence parfois interne de l'allemand et des classes euro en général (j'ai euro allemand et espagnol dans mon bahut). On n'a pas le "droit*" de recruter les germanistes LV1 de sixième pour l'instant (va bientôt disparaître avec la fameuse règle de la LV vue en primaire... -_-') pour sauvegarder la classe euro, et les petits latinistes ne peuvent pas prendre une langue euro et vice versa. Alors que dans mon ancien bahut, on s'était arrangé pour que les germanistes euro puissent garder le latin (avec juste 1h de moins par semaine et des interventions de ma part dans la classe euro que j'aurais du faire si je n'avais pas été en mauvaise santé).

*j'explicite : la coordo d'allemand est venue nous voir en disant que le second poste était menacé si la section euro ne recrutait pas assez... on n'a pas eu droit à un merci, et le fait que mon poste à moi soit précaire si on ne recrute pas assez en latin... on s'en fiche 'videment.

Et 35... je connais, semblerait que ce soit mon effectif de 4ème cette année (l'an dernier 32!).