- AjupouetFidèle du forum
Exactement.Elyas a écrit: Il y a la question de l'appropriation du savoir donné lors de la prise de note. Cela demande une écriture rapide, une capacité à élaborer ses propos pour s'approprier les paroles du professeur et un système de notes permettant d'écrire vite tout en réfléchissant. Les élèves doivent être entraînés à écrire par eux-mêmes et à écrire vite en analysant des paroles. Je suis de plus en plus convaincu que la phase où on dicte est une perte de temps voire contreproductive pour la majorité de nos élèves parce qu'ils n'apprennent pas à réfléchir à l'écoute pour choisir quoi écrire. Comme en plus, ils écrivent de moins en moins seuls mais copient des traces écrites, on ne travaille ni leur vitesse d'écriture ni leur élaboration de l'écriture. Et bam, c'est le drame pour les élèves qui ont le plus besoin de l'école. A force de toujours vouloir aller vite, on en oublie la formation de base. C'est triste.
jp38 a écrit:egomet a écrit:
Que les élèves de CP aient du mal à tenir des stylos, c'est plutôt normal. Ils débutent! A la rigueur, ce qui peut être inquiétant, c'est que les instituteurs se sentent désemparés face à ce problème. Ca laisse à penser que leur formation est déficiente en ce qui concerne le geste d'écriture.
Je me trompe peut-être complètement, mais je ne pense pas que le geste de l'écriture soit bien enseigné aux professeurs des écoles.
Il suffit de voir le fossé entre l'enseignement de l'écriture à la maternelle et ce que fait une graphothérapeute (par exemple des heures à faire des courbes sans une lettre jusqu'à obtenir un bon mouvement du poignet)
On n'écrit pas avec le poignet ! Faire des heures de courbes pour assouplir le poignet ne sert... à rien.
jp38 a écrit: Je sortais de son cours avec un mal de tête et un mal au poignet. Je ne retenais pas grand chose, j'étais trop concentré pour écrire correctement ce qu'il disait. J'analysais phrase par phrase sans compréhension globale. Pas le temps !
J'ai réappris à aimer l'histoire en première avec un prof qui prenait le temps de nous raconter certains points puis dictait tout en écrivant le plan au tableau. Quand il était en retard, il nous donnait un polycopié et se contentait de nous expliquer.
On n'écrit vraiment pas avec le poignet. une bonne tenue de crayon est la base pour écrire vite bien et longtemps.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Beaucoup de gauchers écrivent avec le poignet fléchi.
- AjupouetFidèle du forum
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Beaucoup de gauchers écrivent avec le poignet fléchi.
Et ? c'est une position anormale et douloureuse, induite par un mauvais apprentissage.
_________________
Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- gauvain31Empereur
- AscagneGrand sage
Disons que quand je considère les élèves de ma seconde, j'ai l'impression qu'un bon quart a des difficultés quant à des bases qui devraient être maîtrisées en fin de collège. Certes, j'ai parfois du mal à déterminer ce qui est dû au manque de sérieux (exemple : 75% de la classe n'avait pas lu le texte à préparer pour aujourd'hui) et ce qui relève d'un autre problème.ar_angar a écrit:avant de pouvoir prendre des note, il faut savoir écrire rapidement, avec une capacité d'analyse tout aussi rapide (si ce n'est pas plus !) et que cela fait de plus en plus défaut !
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ajupouet a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Beaucoup de gauchers écrivent avec le poignet fléchi.
Et ? c'est une position anormale et douloureuse, induite par un mauvais apprentissage.
Il n'y a pas de et. J'ai précisé qu'il y a bien des gens qui écrivent ainsi (moi le premier), parce que le "on n'écrit pas comme ça" avec smiley qui ricane me gênait.
- AjupouetFidèle du forum
_________________
Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- AjupouetFidèle du forum
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ajupouet a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Beaucoup de gauchers écrivent avec le poignet fléchi.
Et ? c'est une position anormale et douloureuse, induite par un mauvais apprentissage.
Il n'y a pas de et. J'ai précisé qu'il y a bien des gens qui écrivent ainsi (moi le premier), parce que le "on n'écrit pas comme ça" avec smiley qui ricane me gênait.
Non, c'est JP38 qui disait avoir mal au poignet qui me faisait rigoler, en réponse à mon message précédent. CQFD, on écrit avec les doigts, pas avec le poignet, sinon ça fait mal.
Cela dit, le fait qu'on n'apprenne pas à tenir correctement leur crayon aux gauchers ne me fait pas rire du tout, loin de là.
_________________
Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- ysabelDevin
Ajupouet a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Beaucoup de gauchers écrivent avec le poignet fléchi.
Et ? c'est une position anormale et douloureuse, induite par un mauvais apprentissage.
Quand tu es gaucher, ta main passe sur ce que tu viens d'écrire, donc imagine les bavures… Tu as donc 2 solutions : soit tu tournes ta feuille et écris de haut en bas (ce que je fais), soit tu montes ton bras et ton poignet se retrouve au-dessus des lignes, si bien que tu casses le poignet (et quand tu adoptes cette solution, quand tu es en amphi avec une tablette, située à droite évidemment, tu es dans la merde).
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
Ajupouet a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ajupouet a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Beaucoup de gauchers écrivent avec le poignet fléchi.
Et ? c'est une position anormale et douloureuse, induite par un mauvais apprentissage.
Il n'y a pas de et. J'ai précisé qu'il y a bien des gens qui écrivent ainsi (moi le premier), parce que le "on n'écrit pas comme ça" avec smiley qui ricane me gênait.
Non, c'est JP38 qui disait avoir mal au poignet qui me faisait rigoler, en réponse à mon message précédent. CQFD, on écrit avec les doigts, pas avec le poignet, sinon ça fait mal.
Cela dit, le fait qu'on n'apprenne pas à tenir correctement leur crayon aux gauchers ne me fait pas rire du tout, loin de là.
Quand je vois mes lycéens, même aux droitiers on n'apprend plus à tenir correctement un crayon. Dans chaque classe de 35, si 5 élèves tiennent bien leur stylo, c'est le bout du monde.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- jp38Niveau 4
Ajupouet a écrit:
Non, c'est JP38 qui disait avoir mal au poignet qui me faisait rigoler, en réponse à mon message précédent. CQFD, on écrit avec les doigts, pas avec le poignet, sinon ça fait mal.
Cela dit, le fait qu'on n'apprenne pas à tenir correctement leur crayon aux gauchers ne me fait pas rire du tout, loin de là.
+1 pour toi. J'ai dit n'importe quoi. Trahi par mes souvenirs de ma discussion avec la graphothérapeute du coin.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ajupouet a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ajupouet a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Beaucoup de gauchers écrivent avec le poignet fléchi.
Et ? c'est une position anormale et douloureuse, induite par un mauvais apprentissage.
Il n'y a pas de et. J'ai précisé qu'il y a bien des gens qui écrivent ainsi (moi le premier), parce que le "on n'écrit pas comme ça" avec smiley qui ricane me gênait.
Non, c'est JP38 qui disait avoir mal au poignet qui me faisait rigoler, en réponse à mon message précédent. CQFD, on écrit avec les doigts, pas avec le poignet, sinon ça fait mal.
Cela dit, le fait qu'on n'apprenne pas à tenir correctement leur crayon aux gauchers ne me fait pas rire du tout, loin de là.
D'ac.
- AjupouetFidèle du forum
ysabel a écrit:Ajupouet a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Beaucoup de gauchers écrivent avec le poignet fléchi.
Et ? c'est une position anormale et douloureuse, induite par un mauvais apprentissage.
Quand tu es gaucher, ta main passe sur ce que tu viens d'écrire, donc imagine les bavures… Tu as donc 2 solutions : soit tu tournes ta feuille et écris de haut en bas (ce que je fais), soit tu montes ton bras et ton poignet se retrouve au-dessus des lignes, si bien que tu casses le poignet (et quand tu adoptes cette solution, quand tu es en amphi avec une tablette, située à droite évidemment, tu es dans la merde).
J'imagine très bien, je rééduque des gauchers à longueur de journée.
Pour qu'un gaucher puisse écrire confortablement, il suffit qu'il incline sa feuille, de sorte que le bord de la feuille soit parallèle à son avant bras. Ainsi, la main se retrouve sous la ligne d'écriture, il n'y a donc plus besoin de se casser le poignet pour ne pas étaler l'encre. Cerise on the cheescake, on voit tout ce qu'on a écrit !
Je ne suis pas certaine cela dit de bien comprendre ce que tu veux dire par "tu tournes ta feuille et écris de haut en bas" Comme tout le monde, non ?
_________________
Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- VolubilysGrand sage
On va dire que quand on voit arriver des élèves qui ne savent pas faire la pince index/pouce en PS, ni tendre l'index, ils ont les doigts écartés et relevés, avec juste l'index plus bas...egomet a écrit:ar_angar a écrit:
La mauvaise nouvelle, c'est que les années à venir risquent d'être bien pire, d'après ce que j'ai entendu, les élèves de cp en ce moment, ont du mal à tenir des stylos (bienvenu aux générations tablette-nounou !)
Que les élèves de CP aient du mal à tenir des stylos, c'est plutôt normal. Ils débutent! A la rigueur, ce qui peut être inquiétant, c'est que les instituteurs se sentent désemparés face à ce problème. Ca laisse à penser que leur formation est déficiente en ce qui concerne le geste d'écriture.
- position des doigts sur la tablette:
Ajoutons la détérioration des capacités d'attention, la passivité lié aux écrans, le brassage d'air pédagogique en vogue...en CP on a des élèves qui ne savent pas tenir un crayon et n'arrivent pas à l'apprendre, quoi que l'on fasse, et eux et leur parents s'en moquent complètement...
Par rapport à il y a 15 ans, les élèves actuels qui entrent en CP ont un niveau MS en motricité fine/graphisme, ils sont incapables de faire un dessin figuratif reconnaissable pour les 3/4, ne savent pas colorier...ar_angar a écrit:egomet a écrit:ar_angar a écrit:
La mauvaise nouvelle, c'est que les années à venir risquent d'être bien pire, d'après ce que j'ai entendu, les élèves de cp en ce moment, ont du mal à tenir des stylos (bienvenu aux générations tablette-nounou !)
Que les élèves de CP aient du mal à tenir des stylos, c'est plutôt normal. Ils débutent! A la rigueur, ce qui peut être inquiétant, c'est que les instituteurs se sentent désemparés face à ce problème. Ca laisse à penser que leur formation est déficiente en ce qui concerne le geste d'écriture.
Ils ont tellement de mal, qu'en fait, ils prennent les doigts pour dessiner, comme ils peuvent le faire sur une tablette. C'est à dire que prendre un stylo/feutre/crayon en main relève avec eux plus du niveau petite section que cp. D'où l'extrême difficulté d'apprendre à écrire...
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- SavanahNiveau 1
Je trouve le débat fort intéressant, je vais donc y apporter ma modeste contribution en vous livrant mon expérience et les raisons qui m'ont amenée à distribuer mon cours sous forme de polycopié.
À mes débuts d'enseignement, j'avais pris l'habitude, comme beaucoup de mes professeurs lorsque j'étais étudiante, de dicter mes cours qui étaient déjà tapés. Il s'agissait d'une base de cours assez complète où figurait le plan, les paragraphes rédigés ainsi que quelques éléments de synthèse. C'était en quelque sorte ma "trame" à moi pour maîtriser (toute proportion gardée) le déroulé de mon cours. Mon objectif était que les élèves aient quelque chose de concis et précis à la fin du chapitre.
Force est de constater que j'étais passée complètement à côté de mes objectifs :- L'immense majorité copiait assez lentement et mal, c'est une réelle perte de temps.
-En inspectant les classeurs de mes élèves, il ressort que la trace écrite est épouvantable, tant au niveau du fond que de la forme. Le plus grave restant le fond. Lorsque nos chers élèves tentent ce fameux exercice « d'appropriation intellectuelle », on se rend bien compte que c'est vite laborieux, notamment avec l'effet «téléphone arabe» (pour reprendre l'expression citée plus haut), en essayant de reformuler avec leurs propres mots, certains élèves ont carrément transformé le sens d'une notion clé ou d'un concept, rendant l'information fausse.
Et c'est, ce dernier point qui m'a paru déterminant. En état de cause, et quand le phénomène semble s'étendre à toutes les classes, et à tous les niveaux (ou presque), je ne peux décemment laisser un élève réviser avec un support de révision érroné.
L'élève, croyant avoir compris une notion, va donc essayer de « reformuler avec ses propres mots », cependant, dans la matière que j'enseigne, les subtilités sont nombreuses et il y a une probabilité non négligeable qu'en essayent de retranscrire la notion dans son langage, il commette une erreur de sens, dénaturant ainsi l'information. Le problème c'est qu'en SVT, il y a pleins de concepts qui séduisent par leur apparente logique mais qui en réalité sont beaucoup plus subtiles qu'ils n'y paraissent.
Un des derniers points (qui est plus lié à ma façon de faire) est que les élèves ont du mal à trier le bon grain de l'ivraie. Je m'explique : j'ai la facheuse manie de m'étaler un peu trop longtemps en délivrant mon cours et il arrive très fréquemment que je déborde en faisant du hors-programme ou en donnant des exemples (ou notions) non exigibles pour étayer mon propos ou pour leur donner un peu de culture scientifique.
Le problème c'est que la plupart de mes élèves semble plus se focaliser sur ce qui relève de l'anecdotique que sur ce qui est réellement important, tout simplement parce qu'ils considèrent que tout ce que je raconte doit être noté, oubliant le fait qu'ils ne peuvent pas forcément tout noter. Ils vont donc opérer des choix et parfois choisir de noter les détails futiles au détriment de l'essentiel à retenir. C'est quelque chose que je vois assez fréquemment dans les classeurs.
Pour toutes ces raisons, j'ai opté pour un cours intégralement rédigé (sauf les schémas qui sont à faire à la main), cela me permet de : - m'assurer que tous les élèves ont un support de révision scientifiquement correct, avec toutes les notions clés, les définitions (qui sont très importantes et qui permettent de poser des bases saines). Et ça permet de couper court à toutes contestations du style «On n'a pas vu ça en cours ou alors très rapidement !»
-De m'assurer qu'ils ont tous un modèle « fiable », avec des paragraphes rédigés leur donnant un exemple concret de ce que l'on attend d'eux en terme de rigueur scientifique et de choix du vocabulaire. Je leur explique précisément que les phrases de mon cours, sont un modèle sur lequel ils peuvent se référer pour leur ROC
-D'avoir leur attention pendant le cours, notamment lorsque je montre une vidéo, ou lorsque je commente un schéma complexe (dans cette situation précise, les élèves sont dans un choix cornélien entre choper mes explications à la volée ou poser son stylo et écouter pour ensuite retranscrire, sachant que dans ce dernier choix, il y a fort à parier que certains oublieront des éléments essentiels ou pouvant éclairer leur compréhension) car ils n'ont plus la « pression » de devoir noter, ils sont donc plus enclins à écouter mes explications et à intéragir si besoin plutôt que de noter bêtement sans comprendre
-De pouvoir distribuer aux élèves absents le cours manquant. Il est bien évidemment hors de question que je laisse l'élève absent recopier la trace écrite complètement foireuse d'un autre élève.
Ce système me permet également de clarifier certains points du programme et d'être au clair avec moi même sur ce que je compte leur transmettre et comment le faire.
En ce qui me concerne, je n'ai jamais été aussi efficace que lorsque je me pose derrière mon ordinateur et que je rédige mon cours, cela me force à me poser des questions essentielles du style : Quelles sont les notions essentielles que je souhaite transmettre ? Sur quels points dois-je insister ?
Je souscris entièrement aux propos de Jp38 en ce qui concerne le cours "propre".
À mes débuts d'enseignement, j'avais pris l'habitude, comme beaucoup de mes professeurs lorsque j'étais étudiante, de dicter mes cours qui étaient déjà tapés. Il s'agissait d'une base de cours assez complète où figurait le plan, les paragraphes rédigés ainsi que quelques éléments de synthèse. C'était en quelque sorte ma "trame" à moi pour maîtriser (toute proportion gardée) le déroulé de mon cours. Mon objectif était que les élèves aient quelque chose de concis et précis à la fin du chapitre.
Force est de constater que j'étais passée complètement à côté de mes objectifs :- L'immense majorité copiait assez lentement et mal, c'est une réelle perte de temps.
-En inspectant les classeurs de mes élèves, il ressort que la trace écrite est épouvantable, tant au niveau du fond que de la forme. Le plus grave restant le fond. Lorsque nos chers élèves tentent ce fameux exercice « d'appropriation intellectuelle », on se rend bien compte que c'est vite laborieux, notamment avec l'effet «téléphone arabe» (pour reprendre l'expression citée plus haut), en essayant de reformuler avec leurs propres mots, certains élèves ont carrément transformé le sens d'une notion clé ou d'un concept, rendant l'information fausse.
Et c'est, ce dernier point qui m'a paru déterminant. En état de cause, et quand le phénomène semble s'étendre à toutes les classes, et à tous les niveaux (ou presque), je ne peux décemment laisser un élève réviser avec un support de révision érroné.
L'élève, croyant avoir compris une notion, va donc essayer de « reformuler avec ses propres mots », cependant, dans la matière que j'enseigne, les subtilités sont nombreuses et il y a une probabilité non négligeable qu'en essayent de retranscrire la notion dans son langage, il commette une erreur de sens, dénaturant ainsi l'information. Le problème c'est qu'en SVT, il y a pleins de concepts qui séduisent par leur apparente logique mais qui en réalité sont beaucoup plus subtiles qu'ils n'y paraissent.
Un des derniers points (qui est plus lié à ma façon de faire) est que les élèves ont du mal à trier le bon grain de l'ivraie. Je m'explique : j'ai la facheuse manie de m'étaler un peu trop longtemps en délivrant mon cours et il arrive très fréquemment que je déborde en faisant du hors-programme ou en donnant des exemples (ou notions) non exigibles pour étayer mon propos ou pour leur donner un peu de culture scientifique.
Le problème c'est que la plupart de mes élèves semble plus se focaliser sur ce qui relève de l'anecdotique que sur ce qui est réellement important, tout simplement parce qu'ils considèrent que tout ce que je raconte doit être noté, oubliant le fait qu'ils ne peuvent pas forcément tout noter. Ils vont donc opérer des choix et parfois choisir de noter les détails futiles au détriment de l'essentiel à retenir. C'est quelque chose que je vois assez fréquemment dans les classeurs.
Pour toutes ces raisons, j'ai opté pour un cours intégralement rédigé (sauf les schémas qui sont à faire à la main), cela me permet de : - m'assurer que tous les élèves ont un support de révision scientifiquement correct, avec toutes les notions clés, les définitions (qui sont très importantes et qui permettent de poser des bases saines). Et ça permet de couper court à toutes contestations du style «On n'a pas vu ça en cours ou alors très rapidement !»
-De m'assurer qu'ils ont tous un modèle « fiable », avec des paragraphes rédigés leur donnant un exemple concret de ce que l'on attend d'eux en terme de rigueur scientifique et de choix du vocabulaire. Je leur explique précisément que les phrases de mon cours, sont un modèle sur lequel ils peuvent se référer pour leur ROC
-D'avoir leur attention pendant le cours, notamment lorsque je montre une vidéo, ou lorsque je commente un schéma complexe (dans cette situation précise, les élèves sont dans un choix cornélien entre choper mes explications à la volée ou poser son stylo et écouter pour ensuite retranscrire, sachant que dans ce dernier choix, il y a fort à parier que certains oublieront des éléments essentiels ou pouvant éclairer leur compréhension) car ils n'ont plus la « pression » de devoir noter, ils sont donc plus enclins à écouter mes explications et à intéragir si besoin plutôt que de noter bêtement sans comprendre
-De pouvoir distribuer aux élèves absents le cours manquant. Il est bien évidemment hors de question que je laisse l'élève absent recopier la trace écrite complètement foireuse d'un autre élève.
Ce système me permet également de clarifier certains points du programme et d'être au clair avec moi même sur ce que je compte leur transmettre et comment le faire.
En ce qui me concerne, je n'ai jamais été aussi efficace que lorsque je me pose derrière mon ordinateur et que je rédige mon cours, cela me force à me poser des questions essentielles du style : Quelles sont les notions essentielles que je souhaite transmettre ? Sur quels points dois-je insister ?
Je souscris entièrement aux propos de Jp38 en ce qui concerne le cours "propre".
- jp38Niveau 4
Je ne résiste pas à vous donner un passage d'une interview d'une étudiante en médecine qui a réussi le concours du 1er coup et qui ne sortait pas d'un milieu favorisé.
Source : https://www.reussirmapaces.fr/temoignages/sarah-en-medecine-je-navais-pas-de-prepa-mes-parents-ne-sont-pas-medecins-et-jy-suis-arrivee/
Elle utilise deux techniques souvent déconseillées par des enseignants
- elle a récupéré les cours de l'année dernière et elle les lit en avance.
- elle ne prend pas de notes, elle écoute.
Pour moi, c'est le duo gagnant. Elle a tout compris en sortant du cours. Alors que d'autres étudiants ont peut-être décrochés au bout de 10 minutes car ils n'ont pas compris un point essentiel.
Source : https://www.reussirmapaces.fr/temoignages/sarah-en-medecine-je-navais-pas-de-prepa-mes-parents-ne-sont-pas-medecins-et-jy-suis-arrivee/
Quelle était votre méthode de travail pour l’apprentissage ?
Tout d’abord, je lisais au moins une fois le cours de l’année dernière (sur les polys du tuto) avant d’aller en cours.
Ensuite en amphi, je ne prenais pas de note, j’essayais d’être la plus attentive possible, je ne faisais qu’écouter le cours et lire les diapos en même temps.
L’après midi je relisais deux fois, à haute voix (ou en chuchotant à la BU) les cours qu’on avait eu le matin. Je faisais ça que si le prof mettait directement sa diapo en ligne, ce qui n’est pas toujours le cas… Sinon je prenais les cours de l’année dernière (avec ce que j’avais réussi à noter).
Ensuite il me restait du temps pour relire les cours que je ne connaissais pas assez bien, ou faire des QCM pour les matières de réflexions (chimie, physique, biophy et maths).
Petit conseil : Au premier semestre je ne faisais pas beaucoup de QCM, j’attendais les semaines de révision pour faire les annales. Au second, j’essayais de faire des QCM juste après avoir vu mon cours, et je vous le conseil fortement, comme ça vous cerner directement ce que les profs attendent de vous, les questions se ressemblent fortement d’année en année.
Elle utilise deux techniques souvent déconseillées par des enseignants
- elle a récupéré les cours de l'année dernière et elle les lit en avance.
- elle ne prend pas de notes, elle écoute.
Pour moi, c'est le duo gagnant. Elle a tout compris en sortant du cours. Alors que d'autres étudiants ont peut-être décrochés au bout de 10 minutes car ils n'ont pas compris un point essentiel.
- RosanetteEsprit éclairé
Je continue malgré tout de m'interroger : les matières impliquent des manières de faire différentes, mais devons-nous être avant tout des fournisseurs de poly pour s'assurer que les élèves aient quelque chose de clair et propre ? A quel moment leur faisons-nous produire ?
Et, question pas du tout accessoire : bon Dieu, à quoi bon les CDI ? Les documentalistes ? Ce ne sont pas juste des bibliothèques d'emprunt pour très bons élèves, ce sont des lieux de savoir implantés dans les collèges/lycées, avec des personnels compétents, qui ne redonneront pas les définitions en SVT, qui ne sont pas des dictionnaires bilingues sur patte, mais qui peuvent orienter les élèves pour qu'ils complètent leur cours, vérifient des notions, des définitions, en les revoyant et en les apprenant au passage.
Hiérarchiser les connaissances, savoir ce qui relève de la reformulation et ce qui doit être su par cœur et avec rigueur, ça s'apprend, mais si on ne leur apprend pas, quand alors ? Qu'un élève marque une bêtise dans son cahier, c'est inévitable (même quand ils copient), ce qui est intéressant c'est de voir comment il peut repérer, vérifier et recouper a posteriori ; c'est plus facile si on a un manuel pour la matière par exemple (si l'élève n'en a pas, il doit aller chercher d'autres sources, d'où CDI, ce qui est une routine plus complexe, même si Internet a simplifié les choses). Avec un cours tapé on se concentre sur la seule mémorisation de ce qui a été donné tout fait, tout trié.
Donner des modèles, oui bien sûr, expliciter et rassurer sur ce qu'on attend d'eux, oui (et je ne le fais sans doute pas assez), mais mâcher le travail peut avoir ses limites assez vite.
Et, question pas du tout accessoire : bon Dieu, à quoi bon les CDI ? Les documentalistes ? Ce ne sont pas juste des bibliothèques d'emprunt pour très bons élèves, ce sont des lieux de savoir implantés dans les collèges/lycées, avec des personnels compétents, qui ne redonneront pas les définitions en SVT, qui ne sont pas des dictionnaires bilingues sur patte, mais qui peuvent orienter les élèves pour qu'ils complètent leur cours, vérifient des notions, des définitions, en les revoyant et en les apprenant au passage.
Hiérarchiser les connaissances, savoir ce qui relève de la reformulation et ce qui doit être su par cœur et avec rigueur, ça s'apprend, mais si on ne leur apprend pas, quand alors ? Qu'un élève marque une bêtise dans son cahier, c'est inévitable (même quand ils copient), ce qui est intéressant c'est de voir comment il peut repérer, vérifier et recouper a posteriori ; c'est plus facile si on a un manuel pour la matière par exemple (si l'élève n'en a pas, il doit aller chercher d'autres sources, d'où CDI, ce qui est une routine plus complexe, même si Internet a simplifié les choses). Avec un cours tapé on se concentre sur la seule mémorisation de ce qui a été donné tout fait, tout trié.
Donner des modèles, oui bien sûr, expliciter et rassurer sur ce qu'on attend d'eux, oui (et je ne le fais sans doute pas assez), mais mâcher le travail peut avoir ses limites assez vite.
- jp38Niveau 4
Rosanette a écrit:Je continue malgré tout de m'interroger : les matières impliquent des manières de faire différentes, mais devons-nous être avant tout des fournisseurs de poly pour s'assurer que les élèves aient quelque chose de clair et propre ? A quel moment leur faisons-nous produire ?
En Anglais, vous devez bien leur faire faire des thèmes, versions, dissertations, commentaires... (je parle du supérieur).
- RosanetteEsprit éclairé
Moui jp, pas bien convaincue de la démonstration, parce qu'encore une fois ça semble distinguer prise de notes d'une écoute active et intelligente ; il ne s'agit pas de transformer les élèves en dactylo.
Pour ma part j'ai toujours pris un volume de notes raisonnable, mais je faisais toujours l'effort de remettre en forme au lycée, de compléter avec d'autres lectures (en prépa surtout). Dire qu'elle a tout compris "parce qu'elle n'écoute pas" est tiré par les cheveux.
La démarche de cette jeune fille peut sembler "risquée" mais en même temps elle a intégré, ou a été contrainte d'intégrer avec la PACES, que le cours seul ne suffisait pas pour comprendre et assimiler. C'est une évidence des études supérieures qu'il faut commencer à intégrer dès le cycle terminal.
L'anticipation est également une bonne approche, pas toujours applicable dans le secondaire.
Pour ma part j'ai toujours pris un volume de notes raisonnable, mais je faisais toujours l'effort de remettre en forme au lycée, de compléter avec d'autres lectures (en prépa surtout). Dire qu'elle a tout compris "parce qu'elle n'écoute pas" est tiré par les cheveux.
La démarche de cette jeune fille peut sembler "risquée" mais en même temps elle a intégré, ou a été contrainte d'intégrer avec la PACES, que le cours seul ne suffisait pas pour comprendre et assimiler. C'est une évidence des études supérieures qu'il faut commencer à intégrer dès le cycle terminal.
L'anticipation est également une bonne approche, pas toujours applicable dans le secondaire.
- RosanetteEsprit éclairé
jp38 a écrit:Rosanette a écrit:Je continue malgré tout de m'interroger : les matières impliquent des manières de faire différentes, mais devons-nous être avant tout des fournisseurs de poly pour s'assurer que les élèves aient quelque chose de clair et propre ? A quel moment leur faisons-nous produire ?
En Anglais, vous devez bien leur faire faire des thèmes, versions, dissertations, commentaires... (je parle du supérieur).
Justement, un travail sur une version, ça ne se mène pas à partir de polys ; il faut faire, et voir ce qui marche ou pas, ce qui relève de l'énorme connerie de traduction, ce qui est de l'ordre du négociable... Difficile de faire ces exercices sans prises de notes.
Bien sûr que les élèves produisent, en langues comme ailleurs, mais comment multiplier ces occasions de productions hors évaluation ?
On pourra toujours faire un petit poly sur des rappels élémentaires de méthode, sur une fiche de vocabulaire toute faite, mais ce n'est pas l'essentiel du boulot.
- SavanahNiveau 1
Rosanette a écrit:Je continue malgré tout de m'interroger : les matières impliquent des manières de faire différentes, mais devons-nous être avant tout des fournisseurs de poly pour s'assurer que les élèves aient quelque chose de clair et propre ? A quel moment leur faisons-nous produire ?
C'est précisément là que le bât blesse ! Mon rôle ce n'est pas de leur faire produire quoi que ce soit ni de les transformer en bon scripteur. Ce n'est pas du tout ce que le programme de SVT exige d'eux.
Mon rôle c'est de leur faire acquérir des connaissances scientifiques, de pouvoir leur faire appréhender des concepts, d'apprendre à les faire réfléchir sur des études de documents.
Tout ceci nécessite un bagage scientifique solide pas de savoir faire une prise de notes efficace. Mon cours rédigé (et je ne crois pas que caricaturer la situation à "balancer des polys" fasse avancer la réflexion) tel que je le conçois permet tout ça. Cette décision ainsi que la conception des cours est le fruit d'une longue introspection sur la manière dont je me figure dans mon rôle de prof.
Pour toutes les questions de "rédaction" qui sont bien différentes de la prise de notes, il y a les heures d'AP ou les heures que je gagne ici et là parce que ma méthode (telle que je la conduis avec mes élèves) me permet de gagner du temps que je mets à profit pour les entraîner aux épreuves du baccalauréat. Leur donner un cours tout fait n'est pas du tout leur marcher le travail entièrement, encore faut-il qu'ils se le réapproprient, qu'ils se familiariser avec les notions etc... Ce travail intelectuel c'est à eux, essentiellement de le fournir.
D'ailleurs petite anecdote : mes élèves de cette année considère mon cours tellement achalandé qu'ils se permettent même (pour certains) de se constituer leur propres prises de notes à partir du cours magistral qu'ils compléteront eux-mêmes avec le poly. Ces élèves-la, ont tout compris.
- MathadorEmpereur
Je valide la technique, qui m'a permis de réussir jusqu'à la CPGE avec un volume de travail modeste. Par contre il faut s'intéresser suffisamment au sujet, sinon cela devient vite chaud patate…jp38 a écrit:Elle utilise deux techniques souvent déconseillées par des enseignants
- elle a récupéré les cours de l'année dernière et elle les lit en avance.
- elle ne prend pas de notes, elle écoute.
Pour moi, c'est le duo gagnant. Elle a tout compris en sortant du cours. Alors que d'autres étudiants ont peut-être décrochés au bout de 10 minutes car ils n'ont pas compris un point essentiel.
Ceci étant dit, je prenais tout de même quelques notes, tout en sachant que si j'avais besoin d'un cours complet je pouvais aller au CDI ou à la BU.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JEMSGrand Maître
Et vous n'avez rien vu avec le fameux lycée 4.0... oubliez toute idée d'une trace écrite longue... sinon vous y passez une éternité !
- HirondelleNiveau 8
Savanah a écrit:Je trouve le débat fort intéressant, je vais donc y apporter ma modeste contribution en vous livrant mon expérience et les raisons qui m'ont amenée à distribuer mon cours sous forme de polycopié.
-En inspectant les classeurs de mes élèves, il ressort que la trace écrite est épouvantable, tant au niveau du fond que de la forme. [...]
Et c'est, ce dernier point qui m'a paru déterminant. En état de cause, et quand le phénomène semble s'étendre à toutes les classes, et à tous les niveaux (ou presque), je ne peux décemment laisser un élève réviser avec un support de révision érroné. [...]
-De pouvoir distribuer aux élèves absents le cours manquant. Il est bien évidemment hors de question que je laisse l'élève absent recopier la trace écrite complètement foireuse d'un autre élève.
Pour toutes ces raisons, avec mes collégiens de REP, j'ai opté pour un système mixte : nous copions les corrections, les exercices, les schémas mais je donne à chaque fin de séance de cours un résumé avec les définitions, un résumé de cours et les dates au propre, pour que tous ceux qui ont des prises de note foireuses ou qui ont l'esprit contestataire, puissent avoir quelque chose de propre, fiable, "officiel". Je travaille la dictée et la prise de note seulement pendant les correction. On écrit beaucoup mais finalement peu de cours : il y a beaucoup de choses que les élèves rédigent eux-mêmes (modèles de développement construit, exemples et exercices) et j'entends souvent les réflexions "on a beaucoup écrit aujourd'hui Madame !".
Pourtant, ils sont plus endurants en Troisième et mes collègues me remercient.
- celitianSage
Le principe de classe inversée a fonctionné ici car c'est une élève sérieuse qui devait maîtriser tous les pré requis.jp38 a écrit:Je ne résiste pas à vous donner un passage d'une interview d'une étudiante en médecine qui a réussi le concours du 1er coup et qui ne sortait pas d'un milieu favorisé.
Source : https://www.reussirmapaces.fr/temoignages/sarah-en-medecine-je-navais-pas-de-prepa-mes-parents-ne-sont-pas-medecins-et-jy-suis-arrivee/
Quelle était votre méthode de travail pour l’apprentissage ?
Tout d’abord, je lisais au moins une fois le cours de l’année dernière (sur les polys du tuto) avant d’aller en cours.
Ensuite en amphi, je ne prenais pas de note, j’essayais d’être la plus attentive possible, je ne faisais qu’écouter le cours et lire les diapos en même temps.
L’après midi je relisais deux fois, à haute voix (ou en chuchotant à la BU) les cours qu’on avait eu le matin. Je faisais ça que si le prof mettait directement sa diapo en ligne, ce qui n’est pas toujours le cas… Sinon je prenais les cours de l’année dernière (avec ce que j’avais réussi à noter).
Ensuite il me restait du temps pour relire les cours que je ne connaissais pas assez bien, ou faire des QCM pour les matières de réflexions (chimie, physique, biophy et maths).
Petit conseil : Au premier semestre je ne faisais pas beaucoup de QCM, j’attendais les semaines de révision pour faire les annales. Au second, j’essayais de faire des QCM juste après avoir vu mon cours, et je vous le conseil fortement, comme ça vous cerner directement ce que les profs attendent de vous, les questions se ressemblent fortement d’année en année.
Elle utilise deux techniques souvent déconseillées par des enseignants
- elle a récupéré les cours de l'année dernière et elle les lit en avance.
- elle ne prend pas de notes, elle écoute.
Pour moi, c'est le duo gagnant. Elle a tout compris en sortant du cours. Alors que d'autres étudiants ont peut-être décrochés au bout de 10 minutes car ils n'ont pas compris un point essentiel.
J'ai utilisé cette technique pendant quelques années avec des BTS, c'est devenu impossible car tu en as toujours qui :
- ne fichait rien avant et la proportion était de plus en plus importante donc tout le monde perd son temps,
- ne comprenait rien seul.
- et pire comprenait de travers et là c'est super difficile à modifier et cela demandait encore plus de temps que si tout avait été fait en classe.
- SavanahNiveau 1
Hirondelle a écrit:Savanah a écrit:Je trouve le débat fort intéressant, je vais donc y apporter ma modeste contribution en vous livrant mon expérience et les raisons qui m'ont amenée à distribuer mon cours sous forme de polycopié.
-En inspectant les classeurs de mes élèves, il ressort que la trace écrite est épouvantable, tant au niveau du fond que de la forme. [...]
Et c'est, ce dernier point qui m'a paru déterminant. En état de cause, et quand le phénomène semble s'étendre à toutes les classes, et à tous les niveaux (ou presque), je ne peux décemment laisser un élève réviser avec un support de révision érroné. [...]
-De pouvoir distribuer aux élèves absents le cours manquant. Il est bien évidemment hors de question que je laisse l'élève absent recopier la trace écrite complètement foireuse d'un autre élève.
Pour toutes ces raisons, avec mes collégiens de REP, j'ai opté pour un système mixte : nous copions les corrections, les exercices, les schémas mais je donne à chaque fin de séance de cours un résumé avec les définitions, un résumé de cours et les dates au propre, pour que tous ceux qui ont des prises de note foireuses ou qui ont l'esprit contestataire, puissent avoir quelque chose de propre, fiable, "officiel". Je travaille la dictée et la prise de note seulement pendant les correction. On écrit beaucoup mais finalement peu de cours : il y a beaucoup de choses que les élèves rédigent eux-mêmes (modèles de développement construit, exemples et exercices) et j'entends souvent les réflexions "on a beaucoup écrit aujourd'hui Madame !".
Pourtant, ils sont plus endurants en Troisième et mes collègues me remercient.
C'est à dire que nous avons le même fonctionnement (à ceci près que le cours que je distribue est intégralement rédigé)
Mais les exercices, corrections et compte rendus de TP sont à rédiger par leurs propres soins. Et c'est à cette occasion que je propose à la classe qu'on écrive collectivement les bilans des activités de TP. La "trace écrite" correspond à leurs phrases que j'ai bien évidemment corrigées au besoin. Cela me permet de voir leurs progrès en rédaction et cela leur permet de mieux assimiler la séance qu'ils ont construite eux-memes finalement !
- (ESPE 1er degré) Les cours d'arts plastiques : ça se passe comment ?
- Avez-vous beaucoup d'élèves illettrés ?
- Témoignage : Comment avez-vous su que l'enseignement était fait pour vous ?
- Qu'aviez-vous à faire et qu'avez-vous fait pour l'agreg' aujourd'hui?
- [sondage] Nouveaux programmes en collège : Avez-vous remanié vos cours et beaucoup travaillé cet été ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum