- glucheNiveau 10
Bonjour à tous,
Je travaille sur le début de l'elegia X du livre V des Tristes et je n'arrive pas à vraiment m'expliquer le quem de la fin, relatif de liaison sans réel antécédent?
Si vous pouvez m'éclairer... merci d'avance!
Je travaille sur le début de l'elegia X du livre V des Tristes et je n'arrive pas à vraiment m'expliquer le quem de la fin, relatif de liaison sans réel antécédent?
Ovide a écrit:Ut sumus in Ponto, ter frigore constitit Hister,
facta est Euxini dura ter unda maris.
At mihi iam videor patria procul esse tot annis,
Dardana quot Graio Troia sub hoste fuit.
Stare putes, adeo procedunt tempora tarde,
et peragit lentis passibus annus iter.
Nec mihi solstitium quicquam de noctibus aufert,
efficit angustos nec mihi bruma dies.
Scilicet in nobis rerum natura nouata est,
cumque meis curis omnia longa facit.
An peragunt solitos communia tempora motus,
stantque magis uitae tempora dura meae?
Quem tenet Euxini mendax cognomine litus,
et Scythici uere terra sinistra freti.
Si vous pouvez m'éclairer... merci d'avance!
- yranohHabitué du forum
Je ne vois pas non plus. Reprise peur-être de meae vitae, réduit par l'accord au poète (ma vie / moi que ...) ?
- LefterisEsprit sacré
Je ne vois pas d'autre solution en effet. Une sorte d'ellipse, de brachylogie, comme si l'on trouvait "mihi quem". D'ailleurs certaines éditions (celle que j'ai sous les yeux) mettent le point d'interrogation à la fin des deux vers suivants, et le "quem" semble s'enchaîner naturellement, comme si l'on avait : "sunt.. tempora dura.., [mihi] quem...Euxini litus tenet... "yranoh a écrit:Je ne vois pas non plus. Reprise peur-être de meae vitae, réduit par l'accord au poète (ma vie / moi que ...) ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IphigénieProphète
D’accord aussi. L’absence de coupure avant quem est aussi la solution de l’édition Budé. Le magis implique l’idée d’un mihi et le « je » est suffisamment présent dans les vers qui précèdent pour que ce soit naturel de ne pas couper la phrase après dura meae et de reprendre un « mihi » s.e en complément de magis dura et en antécédent de quem, je pense.
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