Obligation d'envoyer les cours aux élèves absents.

Ca, c'est pas mal comme réponse pour confirmer l'idée partagée par bien des gens : le prof ne fait que lire son manuel, il n'a pas de cours à préparer, bande de fainéants qui bossent 18h par semaine.

Evidemment, si tu veux comprendre de travers...

Lisak35 a écrit:C'est l'avantage d'être dans un lycée comme le mien où les élèves ne se soucient pas trop des cours, manqués ou non : on n'a jamais ce genre de demande ! Par contre ce qui peut être très drôle, c'est les élèves qui sous prétexte qu'ils ont été absents (rentrée en retard ; ben oui les billets d'avion pour aller au bled ça coûte moins cher après le 1er septembre et c'est souvent leur seul voyage de l'année ; maladie, sêchage intensif, etc.) semblent parfois s'imaginer que pendant qu'eux n'étaient pas là le cours s'est arrêté, et que donc personne d'autre n'a eu également de cours.

Nous avons les mêmes !

Delia a écrit:Evidemment, si tu veux comprendre de travers...

Comprendre de travers ? Mais ce n'est pas moi qui vais interpréter une réponse comme celle-ci... Comment veux-tu qu'un parent d'élève la comprenne, ta réponse ?!

Je crains fort que Danska n'ait raison : si les parents ont déjà le culot de te demander les cours au lieu de les récupérer sur le cahier d'un camarade, il est fort probable que devant une telle réponse ils se disent : "La (insérez l'insulte qui vous convient), elle a rien d'autre à foutre et elle est même pas foutue de faire ça !"

Illiane a écrit:Je crains fort que Danska n'ait raison : "

+1
On passe déjà pour des feignasses, je pense qu'il faut faire attention à ce que l'on dit qu'un individu lambda pourrait mal interpréter.

Et puis encore faut-il avoir des manuels dans lesquels il y aurait des cours tout faits. Ce n'est pas le cas dans ma discipline. Je mets au défi n'importe quel élève ou même parent de construire un cours à partir du manuel. Encore plus un cours qui corresponde au mien pour pouvoir raccrocher les wagons après.

C'est bien tout le problème, d'ailleurs : s'il était si simple de récupérer un cours tout fait, notre ministère pourrait en faire un pour toute la France et licencier tous les profs.

Et encore faut-il utiliser des manuels, de façon encore plus générale : à ma connaissance, ce n'est pas une obligation légale (ou alors je suis hors des clous depuis que j'ai commencé à enseigner :lol:).

On ne va tout de même pas te crucifier pour avoir été hors des clous

Rendash a écrit:On ne va tout de même pas te crucifier pour avoir été hors des clous

Rendash a écrit:On ne va tout de même pas te crucifier pour avoir été hors des clous

Ça ne serait pas très chrétien.

Derborence a écrit:

Rendash a écrit:On ne va tout de même pas te crucifier pour avoir été hors des clous

J'adore !

Danska a écrit:Et encore faut-il utiliser des manuels, de façon encore plus générale : à ma connaissance, ce n'est pas une obligation légale (ou alors je suis hors des clous depuis que j'ai commencé à enseigner :lol:).

Et tu as bien raison. Lors de ma première inspection, on m'a reproché d'utiliser le manuel "qui n'est pas adapté aux élèves". J'ai tenté le naïf "mais je ne comprends pas, c'est un manuel de secondes réalisé par des inspecteurs en particulier, comment cela peut-il ne pas être adapté ?".

Ben, fallait pas tenter.

Elaïna a écrit:

Danska a écrit:Et encore faut-il utiliser des manuels, de façon encore plus générale : à ma connaissance, ce n'est pas une obligation légale (ou alors je suis hors des clous depuis que j'ai commencé à enseigner :lol:).

Et tu as bien raison. Lors de ma première inspection, on m'a reproché d'utiliser le manuel "qui n'est pas adapté aux élèves". J'ai tenté le naïf "mais je ne comprends pas, c'est un manuel de secondes réalisé par des inspecteurs en particulier, comment cela peut-il ne pas être adapté ?".

Ben, fallait pas tenter.

Tu avais peut-être la concurrence en face de toi, ça ne leur a pas plu.
Cette histoire de manuels est un des trucs les plus ridicules de la guerre idéologique qui sévit dans l'EN , digne des gros-boutistes de Swift. Certains ne veulent pas en entendre parler par principe, sans même les regarder, alors qu'ils sont faits par des gens présumés compétents, autres professeurs ou inspecteurs, voir universitaires. D'autres vendent leur camelote parce que c'est machin qui l'a fait ou tel groupe. Et dans tous les cas, on nous fait c. à tous les étages, à chaque réforme, pour ces manuels, dont j'ai d'ailleurs reçu l'équivalent d'un caddie et demi (c't ce que ça ma pris quand je les ai donnés) lors de la réforme. Et si on laissait les professeurs choisir ce qui leur plaît dans ce support, comme un autre , qu'est un manuel ?
Concernant les cours, je n'imagine pas un cours pré-tapé et susceptible d'être distribué.

En faisant ma remarque sur les livres, j'avais exactement cette idée derrière la tête. Pourquoi autant de livres achetés, inutilisés, inutilisables, au mieux recueil de documents ? Peut-être pour montrer qu'on ne peut y arriver sans professeur, remarquez.
Mais après avoir disparu des livres, les cours disparaissent aussi des cahiers/classeurs au profit de successions d'activités.
Ceci dit, dans ce cas-là, rien à rattraper, l'activité c'est en présentiel ;-)

Bouboule a écrit:En faisant ma remarque sur les livres, j'avais exactement cette idée derrière la tête. Pourquoi autant de livres achetés, inutilisés, inutilisables, au mieux recueil de documents ? Peut-être pour montrer qu'on ne peut y arriver sans professeur, remarquez.
Mais après avoir disparu des livres, les cours disparaissent aussi des cahiers/classeurs au profit de successions d'activités.
Ceci dit, dans ce cas-là, rien à rattraper, l'activité c'est en présentiel ;-)

Oui c'est une tendance que l'on retrouve en SVT, y compris pour les manuels. En 2010, notre équipe avait choisi une édition où le cours (le "bilan") était le plus fourni par rapport à d'autres éditions.

Après tout dépend des collègues....

gauvain31 a écrit:

Bouboule a écrit:En faisant ma remarque sur les livres, j'avais exactement cette idée derrière la tête. Pourquoi autant de livres achetés, inutilisés, inutilisables, au mieux recueil de documents ? Peut-être pour montrer qu'on ne peut y arriver sans professeur, remarquez.
Mais après avoir disparu des livres, les cours disparaissent aussi des cahiers/classeurs au profit de successions d'activités.
Ceci dit, dans ce cas-là, rien à rattraper, l'activité c'est en présentiel ;-)

Oui c'est une tendance que l'on retrouve en SVT, y compris pour les manuels. En 2010, notre équipe avait choisi une édition où le cours (le "bilan") était le plus fourni par rapport à d'autres éditions.

Après tout dépend des collègues....

J'imagine que ça doit faire drôle aux néo-étudiants de L1 ou autre formation post-bac quand il faut travailler un "vrai" cours.

Lefteris a écrit:

Elaïna a écrit:

Danska a écrit:Et encore faut-il utiliser des manuels, de façon encore plus générale : à ma connaissance, ce n'est pas une obligation légale (ou alors je suis hors des clous depuis que j'ai commencé à enseigner :lol:).

Et tu as bien raison. Lors de ma première inspection, on m'a reproché d'utiliser le manuel "qui n'est pas adapté aux élèves". J'ai tenté le naïf "mais je ne comprends pas, c'est un manuel de secondes réalisé par des inspecteurs en particulier, comment cela peut-il ne pas être adapté ?".

Ben, fallait pas tenter.

Tu avais peut-être la concurrence en face de toi, ça ne leur a pas plu.
Cette histoire de manuels est un des trucs les plus ridicules de la guerre idéologique qui sévit dans l'EN , digne des gros-boutistes de Swift. Certains ne veulent pas en entendre parler par principe, sans même les regarder, alors qu'ils sont faits par des gens présumés compétents, autres professeurs ou inspecteurs, voir universitaires. D'autres vendent leur camelote parce que c'est machin qui l'a fait ou tel groupe. Et dans tous les cas, on nous fait c. à tous les étages, à chaque réforme, pour ces manuels, dont j'ai d'ailleurs reçu l'équivalent d'un caddie et demi (c't ce que ça ma pris quand je les ai donnés)  lors de la réforme.  Et si on laissait les professeurs choisir ce qui leur plaît dans ce support, comme un autre , qu'est un manuel ?
Concernant les cours, je n'imagine pas un cours pré-tapé et susceptible d'être distribué.

Et les manuels en format paysage... Parce que ça fait hyper moderne, hyper école du futur... Inutilisables, vous vous en doutez bien.

Philomène87 a écrit:

Lefteris a écrit:

Elaïna a écrit:

Danska a écrit:Et encore faut-il utiliser des manuels, de façon encore plus générale : à ma connaissance, ce n'est pas une obligation légale (ou alors je suis hors des clous depuis que j'ai commencé à enseigner :lol:).

Et tu as bien raison. Lors de ma première inspection, on m'a reproché d'utiliser le manuel "qui n'est pas adapté aux élèves". J'ai tenté le naïf "mais je ne comprends pas, c'est un manuel de secondes réalisé par des inspecteurs en particulier, comment cela peut-il ne pas être adapté ?".

Ben, fallait pas tenter.

Tu avais peut-être la concurrence en face de toi, ça ne leur a pas plu.
Cette histoire de manuels est un des trucs les plus ridicules de la guerre idéologique qui sévit dans l'EN , digne des gros-boutistes de Swift. Certains ne veulent pas en entendre parler par principe, sans même les regarder, alors qu'ils sont faits par des gens présumés compétents, autres professeurs ou inspecteurs, voir universitaires. D'autres vendent leur camelote parce que c'est machin qui l'a fait ou tel groupe. Et dans tous les cas, on nous fait c. à tous les étages, à chaque réforme, pour ces manuels, dont j'ai d'ailleurs reçu l'équivalent d'un caddie et demi (c't ce que ça ma pris quand je les ai donnés)  lors de la réforme.  Et si on laissait les professeurs choisir ce qui leur plaît dans ce support, comme un autre , qu'est un manuel ?
Concernant les cours, je n'imagine pas un cours pré-tapé et susceptible d'être distribué.

Et les manuels en format paysage... Parce que ça fait hyper moderne, hyper école du futur... Inutilisables, vous vous en doutez bien.

Une grosse erreur de conception, ces manuels. Ils n'ont pas dû en vendre beaucoup...

Mais vous n'y comprenez rien, c'est pour être dans le même sens que l'écran du manuel numériiiiiique.

Mai en effet, nous ne nous sommes même pas attardés dessus nonobstant l'éventuelle qualité du contenu.

Philomène87 a écrit:

Et les manuels en format paysage... Parce que ça fait hyper moderne, hyper école du futur... Inutilisables, vous vous en doutez bien.

Pas encore vu dans ce format...

Lefteris a écrit:

Philomène87 a écrit:

Et les manuels en format paysage... Parce que ça fait hyper moderne, hyper école du futur... Inutilisables, vous vous en doutez bien.

Pas encore vu dans ce format...

Il y en a un en HG, je ne sais plus de quel éditeur.

Bordas
https://www.editions-bordas.fr/ouvrage/histoire-geographie-6e-manuel-de-leleve-ed-2016

Exact.

On en a un en maths aussi... On l'a ouvert et refermé quand on a choisi le manuel. Impossible de lire les énoncés à cause de la pliure.

C'est déjà très pénible pour nous, alors quid des élèves...
Je ne suis même pas certaine qu'ils puissent en prendre 1 chacun, faute de place, et quand ils travaillent sur la page de gauche (enfin, du haut), pas sûr que ce soit très commode. Je cherche encore quel pouvait être l'objectif de ce type de format.