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- PrCosinusNiveau 7
Se mettre dans la peau d'un juif pendant la guerre, ou d'un poilu, ou d'un esclave, ou que sais-je. La littérature le permet si bien, avec élégance, dignité et pudeur...
Les jeux sérieux portent bien mal leur nom ...
Les jeux sérieux portent bien mal leur nom ...
- OrlandaFidèle du forum
Je me demande parfois si ce ne sont pas ces professeurs qui veulent être payés à jouer. Remarquez, cela aurait l'immense avantage de faire enfin coïncider notre quotidien et notre réputation.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- sifiÉrudit
Je me demande quand même quel est l'esprit tordu qui s'est dit que ce serait une bonne idée...
Depuis quelques années, on est régulièrement sur des polémique dans ce goût-là: je me rappelle de l'enseignant(e) qui avait fait rédiger aux élèves leur propre lettre de suicide (malin, pour des ados!).
Mais bon sang, qu'est-ce qui leur passe par la tête?
Depuis quelques années, on est régulièrement sur des polémique dans ce goût-là: je me rappelle de l'enseignant(e) qui avait fait rédiger aux élèves leur propre lettre de suicide (malin, pour des ados!).
Mais bon sang, qu'est-ce qui leur passe par la tête?
- MoonchildSage
sifi a écrit:Je me demande quand même quel est l'esprit tordu qui s'est dit que ce serait une bonne idée...
Depuis quelques années, on est régulièrement sur des polémique dans ce goût-là: je me rappelle de l'enseignant(e) qui avait fait rédiger aux élèves leur propre lettre de suicide (malin, pour des ados!).
Mais bon sang, qu'est-ce qui leur passe par la tête?
Je me demande s'il n'y a pas derrière tout ça une forme extrême de mièvrerie autour de l'idée d'empathie qui affaiblit sévèrement la capacité de jugement de certains. Je trouverais assez ironique qu'en partant d'intentions qui sont sans doute initialement marquées du sceau de la bien-pensance la plus compassionnelle, on en arrive paradoxalement à proposer quelque chose qui choque autant et qui aurait eu un côté très punk si la provocation avait été volontaire.
- IphigénieProphète
Pour ma part je pense que c'est le résultat d'une inflation pernicieuse de l'idée que l'abstrait doit passer systématiquement par le concret dans tous les apprentissages: je ne peux pas comprendre si je ne le vis pas, si je ne l'expérimente pas, si je ne suis pas concernée moi personnellement. D'ailleurs on entend très souvent dire, comme une évidence: "je ne peux pas connaître ça, je n'étais pas né....".Moonchild a écrit:sifi a écrit:Je me demande quand même quel est l'esprit tordu qui s'est dit que ce serait une bonne idée...
Depuis quelques années, on est régulièrement sur des polémique dans ce goût-là: je me rappelle de l'enseignant(e) qui avait fait rédiger aux élèves leur propre lettre de suicide (malin, pour des ados!).
Mais bon sang, qu'est-ce qui leur passe par la tête?
Je me demande s'il n'y a pas derrière tout ça une forme extrême de mièvrerie autour de l'idée d'empathie qui affaiblit sévèrement la capacité de jugement de certains. Je trouverais assez ironique qu'en partant d'intentions qui sont sans doute initialement marquées du sceau de la bien-pensance la plus compassionnelle, on en arrive paradoxalement à proposer quelque chose qui choque autant et qui aurait eu un côté très punk si la provocation avait été volontaire.
Déperdition forte de l'imagination sans doute.
- PrezboGrand Maître
Moonchild a écrit:
Je me demande s'il n'y a pas derrière tout ça une forme extrême de mièvrerie autour de l'idée d'empathie qui affaiblit sévèrement la capacité de jugement de certains. Je trouverais assez ironique qu'en partant d'intentions qui sont sans doute initialement marquées du sceau de la bien-pensance la plus compassionnelle, on en arrive paradoxalement à proposer quelque chose qui choque autant et qui aurait eu un côté très punk si la provocation avait été volontaire.
Si on voulait faire de la provocation volontaire, on pourrait aller encore plus loin, par exemple en proposant un jeu permettant d'inverser les rôles à chaque partie : tu es kapo à Auschwitz, extermine le maximum de déportés pour gagner des honneurs et monter en grade dans le camp.
Plaisanterie (atterrante) mise à part, outre le fait qu'on s'interroge sur le discernement des collègues qui ont pu présenter ce truc sans y voir de problème, j'élargirais bien le débat en m'interrogeant sur l'apport réel de ces jeux "sérieux".
Je suis fans de jeux de société (même si je pratique assez peu par manque de temps), j'aime en découvrir, j'aime en comprendre et en analyser les mécanismes. Par contre, j'ai toujours trouvé que l'aspect culturel, même pour ceux à support historique, était assez superficiel.
Après, je me dis que quand tu passes après un collègue qui fait jouer en cours, et que tu attends des élèves qu'ils prennent des notes, organisent un classeur, rédigent des raisonnement, c'est sûr que tu dois être impopulaire...
- sifiÉrudit
Je crois en effet que c'est une dérive de cette nouvelle mode qui consiste à dire que tout doit passer par le "jeu", "l'expérimentation" et qu'on ne doit transmettre aucun savoir de manière empirique... et ça mène à ce genre d'horreurs.
- MalagaModérateur
sifi a écrit:Je crois en effet que c'est une dérive de cette nouvelle mode qui consiste à dire que tout doit passer par le "jeu", "l'expérimentation" et qu'on ne doit transmettre aucun savoir de manière empirique... et ça mène à ce genre d'horreurs.
Je suis assez d'accord. J'ai l'impression que certains collègues, notamment en HG, cherchent toujours une manière différente de faire passer les connaissances. Faire un cours "simple", carré... semble être devenu honteux. Je le vois particulièrement dans un groupe sur FB où les profs échangent sur les cours. Il y a des idées géniales, des documents super intéressants mais aussi une recherche du toujours plus sensationnel, différent, ludique...
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- MoonchildSage
Prezbo a écrit:Moonchild a écrit:
Je me demande s'il n'y a pas derrière tout ça une forme extrême de mièvrerie autour de l'idée d'empathie qui affaiblit sévèrement la capacité de jugement de certains. Je trouverais assez ironique qu'en partant d'intentions qui sont sans doute initialement marquées du sceau de la bien-pensance la plus compassionnelle, on en arrive paradoxalement à proposer quelque chose qui choque autant et qui aurait eu un côté très punk si la provocation avait été volontaire.
Si on voulait faire de la provocation volontaire, on pourrait aller encore plus loin, par exemple en proposant un jeu permettant d'inverser les rôles à chaque partie : tu es kapo à Auschwitz, extermine le maximum de déportés pour gagner des honneurs et monter en grade dans le camp.
Je crois que si on me demandait de participer à un jeu sérieux intitulé "S'échapper d'Auschwitz", je serais tenté de répondre que le plus simple c'est encore d'avoir un piston pour être muté dans une Kommandantur tranquille en Bavière.
Prezbo a écrit:Plaisanterie (atterrante) mise à part, outre le fait qu'on s'interroge sur le discernement des collègues qui ont pu présenter ce truc sans y voir de problème, j'élargirais bien le débat en m'interrogeant sur l'apport réel de ces jeux "sérieux".
Je suis fans de jeux de société (même si je pratique assez peu par manque de temps), j'aime en découvrir, j'aime en comprendre et en analyser les mécanismes. Par contre, j'ai toujours trouvé que l'aspect culturel, même pour ceux à support historique, était assez superficiel.
Après, je me dis que quand tu passes après un collègue qui fait jouer en cours, et que tu attends des élèves qu'ils prennent des notes, organisent un classeur, rédigent des raisonnement, c'est sûr que tu dois être impopulaire...
Je suis tout-à-fait d'accord. Pour moi l'approche ludique est une double ânerie : premièrement, contrairement aux lieux communs propagés par les journalistes et les anciennes ministres de l'Education qui n'y connaissent rien, elle est d'une efficacité pédagogique très contestable et, deuxièmement, pour les élèves, les "jeux sérieux" qu'on peut proposer dans un cadre scolaire seront toujours beaucoup moins attractifs que les jeux proposés par les professionnels du divertissement.
Bref, ni vraiment formatrices, ni vraiment amusantes, les activités ludiques me semblent devoir être limitées aux dernières séances précédant les vacances pour les classes qui ont besoin de relâcher la pression.
Malaga a écrit:sifi a écrit:Je crois en effet que c'est une dérive de cette nouvelle mode qui consiste à dire que tout doit passer par le "jeu", "l'expérimentation" et qu'on ne doit transmettre aucun savoir de manière empirique... et ça mène à ce genre d'horreurs.
Je suis assez d'accord. J'ai l'impression que certains collègues, notamment en HG, cherchent toujours une manière différente de faire passer les connaissances. Faire un cours "simple", carré... semble être devenu honteux. Je le vois particulièrement dans un groupe sur FB où les profs échangent sur les cours. Il y a des idées géniales, des documents super intéressants mais aussi une recherche du toujours plus sensationnel, différent, ludique...
Think different.
- NadejdaGrand sage
Iphigénie a écrit:Pour ma part je pense que c'est le résultat d'une inflation pernicieuse de l'idée que l'abstrait doit passer systématiquement par le concret dans tous les apprentissages: je ne peux pas comprendre si je ne le vis pas, si je ne l'expérimente pas, si je ne suis pas concernée moi personnellement. D'ailleurs on entend très souvent dire, comme une évidence: "je ne peux pas connaître ça, je n'étais pas né....".Moonchild a écrit:sifi a écrit:Je me demande quand même quel est l'esprit tordu qui s'est dit que ce serait une bonne idée...
Depuis quelques années, on est régulièrement sur des polémique dans ce goût-là: je me rappelle de l'enseignant(e) qui avait fait rédiger aux élèves leur propre lettre de suicide (malin, pour des ados!).
Mais bon sang, qu'est-ce qui leur passe par la tête?
Je me demande s'il n'y a pas derrière tout ça une forme extrême de mièvrerie autour de l'idée d'empathie qui affaiblit sévèrement la capacité de jugement de certains. Je trouverais assez ironique qu'en partant d'intentions qui sont sans doute initialement marquées du sceau de la bien-pensance la plus compassionnelle, on en arrive paradoxalement à proposer quelque chose qui choque autant et qui aurait eu un côté très punk si la provocation avait été volontaire.
Déperdition forte de l'imagination sans doute.
Et d'une certaine empathie de la part des élèves. Ou des miens en tout cas.
En ce moment, ma collègue d'histoire et moi nous arrachons les cheveux à évoquer le génocide juif dans une classe de 3e. "Ça m'intéresse pas", "ils sont morts et alors ?", pas de sensibilité particulière à ce qu'on leur raconte (j'étudie quelques témoignages littéraires avec eux), les gens qui devaient courir nus sur la neige en font rire certains (ce n'était pas un rire gêné). Il a fallu qu'ils voient en histoire des photos très crues de cadavres, loin de cette violence à laquelle ils sont habitués et qui les désensibilise, pour qu'ils réalisent un peu.
Entre ça et les collègues qui proposent des immersions obscènes (comme si, là encore, il fallait les rapprocher du monde des jeux vidéo)...
- Fesseur ProGuide spirituel
Pour ceux qui s'étonnent de telles propositions indécentes, il y a longtemps que beaucoup de collègues ne sont plus des "intellectuels" et qu'ils ne réfléchissent guère.
Et ça ne va pas s'arranger.
Et ça ne va pas s'arranger.
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Pourvu que ça dure...
- CeladonDemi-dieu
Ca fait un moment déjà. Mais la panade s'épaissit, c'est sensible.
- RendashBon génie
Manu7 a écrit:Cela me rappelle un projet de Sarkozy dont le but était que chaque classe de CM2 soit "liée" avec un enfant déporté pendant la seconde guerre mondiale. L'idée avait été rejettée mais on a conservé la lecture de la lettre de Guy Moquet...
Ha bon ? :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Philomène87Grand sage
Rendash a écrit:Manu7 a écrit:Cela me rappelle un projet de Sarkozy dont le but était que chaque classe de CM2 soit "liée" avec un enfant déporté pendant la seconde guerre mondiale. L'idée avait été rejettée mais on a conservé la lecture de la lettre de Guy Moquet...
Ha bon ? :lol:
Je ne l'ai jamais lue en classe
- Thalia de GMédiateur
C'était uniquement pour le lycée, non ?
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Philomène87Grand sage
Aucune idée. Mais j'avais fait mon stage en lycée et je n'avais pas non plus lu la lettre (pas par militantisme, mais parce que je n'y pensais pas et les collègues non plus).
- LeclochardEmpereur
Iphigénie a écrit:Pour ma part je pense que c'est le résultat d'une inflation pernicieuse de l'idée que l'abstrait doit passer systématiquement par le concret dans tous les apprentissages: je ne peux pas comprendre si je ne le vis pas, si je ne l'expérimente pas, si je ne suis pas concernée moi personnellement. D'ailleurs on entend très souvent dire, comme une évidence: "je ne peux pas connaître ça, je n'étais pas né....".Moonchild a écrit:sifi a écrit:Je me demande quand même quel est l'esprit tordu qui s'est dit que ce serait une bonne idée...
Depuis quelques années, on est régulièrement sur des polémique dans ce goût-là: je me rappelle de l'enseignant(e) qui avait fait rédiger aux élèves leur propre lettre de suicide (malin, pour des ados!).
Mais bon sang, qu'est-ce qui leur passe par la tête?
Je me demande s'il n'y a pas derrière tout ça une forme extrême de mièvrerie autour de l'idée d'empathie qui affaiblit sévèrement la capacité de jugement de certains. Je trouverais assez ironique qu'en partant d'intentions qui sont sans doute initialement marquées du sceau de la bien-pensance la plus compassionnelle, on en arrive paradoxalement à proposer quelque chose qui choque autant et qui aurait eu un côté très punk si la provocation avait été volontaire.
Déperdition forte de l'imagination sans doute.
Le principe qu'on retient mieux en expérimentant est pertinent dans des tas de domaines (cuisine, conduite auto, etc..). Je me souviens qu'on me l'avait exposé lorsque j'étais à l'IUFM déjà. Maintenant, il devient une dérive dès qu'on l'applique à tous les domaines.
Je peux faire parler l'esclave ou le déporté dans une pièce de théâtre, mais en faire un jeu video, c'est totalement irrespectueux. Comment ne pas s'en rendre compte ? C'est probablement le signe que quelque chose de sacré, c'est perdu concernant la Shoah. Elle a perdu de sa spécificité historique.
Cela fait quelques années qu'on assiste à toute une série de sujets déplacés proposés par des collègues: le prof de physique qui demandait à ses élèves de calculer le volume de gaz nécessaire pour intoxiquer; le sujet de bac où il fallait défendre la torture dans le centre américain... là, c'est vrai qu'on touche le fond.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- OlympiasProphète
https://www.aphg.fr/Oui-aux-escape-games-mais-avec-discernement
Parce qu’au bout d’un moment ...ras-le-bol !
Parce qu’au bout d’un moment ...ras-le-bol !
- JEMSGrand Maître
C'est tout bonnement hallucinant. On innove, on creuse, on innove, on creuse...
- ElyasEsprit sacré
Olympias a écrit:https://www.aphg.fr/Oui-aux-escape-games-mais-avec-discernement
Parce qu’au bout d’un moment ...ras-le-bol !
Je trouve votre position trop encline à accepter un truc totalement inepte en histoire. C'est simple : les escape games et les jeux de rôle où l'élève se met à la place d'un acteur de l'histoire ne permettent pas la prise de recul pour l'élève dans son étude de l'histoire et sont donc à proscrire. Il y a des moyens de faire cours sans passer ces artifices tout en faisant passer un bon moment aux élèves.
Le truc le plus agaçant est que ce genre de choses est accepté dès que ça concerne l'Antiquité ou le Moyen-Âge. Or, c'est tout aussi consternant du point de vue épistémologique de notre discipline.
Bon, je radote.
- OlympiasProphète
Écoute à titre personnel je n’en fais pas, je trouve ça inepte. Mais on a des collègues qui font quelques jeux et si on critique l’ensemble, on va encore nous dire qu’on est une association de réacs ou je ne sais quoi d’autre...ce qui est faux mais bon. On oublie totalement les finalités de l’histoire avec tout cela et c’est ça qui me fait bouillir.
- OlympiasProphète
Je les fais lire, écrire et cartographier. Et je les emmène travailler dans des musées.
- ElyasEsprit sacré
Olympias a écrit:Écoute à titre personnel je n’en fais pas, je trouve ça inepte. Mais on a des collègues qui font quelques jeux et si on critique l’ensemble, on va encore nous dire qu’on est une association de réacs ou je ne sais quoi d’autre...ce qui est faux mais bon. On oublie totalement les finalités de l’histoire avec tout cela et c’est ça qui me fait bouillir.
Je sais bien que ce texte est un consensus et qu'avec les diversité des profils dans l'APHG, c'est difficile de condamner. Mais moi, je peux
- Isis39Enchanteur
Olympias a écrit:Écoute à titre personnel je n’en fais pas, je trouve ça inepte. Mais on a des collègues qui font quelques jeux et si on critique l’ensemble, on va encore nous dire qu’on est une association de réacs ou je ne sais quoi d’autre...ce qui est faux mais bon. On oublie totalement les finalités de l’histoire avec tout cela et c’est ça qui me fait bouillir.
Même en dehors des jeux, demander aux élèves de se mettre "à la place de" en histoire est inopérant. Sauf à connaître parfaitement le contexte, ce qui n'est justement pas le cas de nos élèves.
J'ai créé un jeu sur l'Empire romain pour une veille de vacances. Il s'agit de trouver des notions importantes. Jamais de se mettre à la place de.
- HonchampDoyen
Elyas a écrit:Olympias a écrit:https://www.aphg.fr/Oui-aux-escape-games-mais-avec-discernement
Parce qu’au bout d’un moment ...ras-le-bol !
Je trouve votre position trop encline à accepter un truc totalement inepte en histoire. C'est simple : les escape games et les jeux de rôle où l'élève se met à la place d'un acteur de l'histoire ne permettent pas la prise de recul pour l'élève dans son étude de l'histoire et sont donc à proscrire. Il y a des moyens de faire cours sans passer ces artifices tout en faisant passer un bon moment aux élèves.
Le truc le plus agaçant est que ce genre de choses est accepté dès que ça concerne l'Antiquité ou le Moyen-Âge. Or, c'est tout aussi consternant du point de vue épistémologique de notre discipline.
Bon, je radote.
Non, non...
C'est d'autant plus réconfortant que tu es un formateur (je crois), et qu'il est bon que les formateurs soient clairs sur ces sujets.
Lors de formations ancien programmes, on nous avait proposé de mettre les élèves dans la peau de Philippidès (le gars qui aurait couru comme un dératé de Marathon à Athènes ), ou d'un citoyen romain sous la République, pour leur faire faire un récit.
J'avais proposé en 3ème (Sachant que ce n'était plus au programme, mais c'est ce qui m'était venu quasi spontanément) : "je suis un premier ministre italien, je m'appelle Benito, etc".
Un ange était passé ...
Puis, on m'avait dit d'éviter de mettre les élèves dans la peau de quelqu'un en histoire contemporaine !
Bref, cela corrobore ce que tu dis par ailleurs.
Mais tous ces profs qui proposent ces jeux foireux liés aux guerres ou au génocide des Juifs , quelle formation ont-ils réellement ? Il me semble qu'on n'étudie que peu ces thèmes à la fac, et que cela n'est jamais un sujet pour les concours.
Notre stagiaire de l'an passé était un médiéviste de chez médiéviste, et avait la hantise de devoir enseigner de la contemporaine-XXème siècle.
(Je dévie, je n'imagine pas un médiéviste faire un escape game sur Auschwitz).
Mais le pb de la formation reste posé.
Et celui de la validation par les IPR.
Position de l'IG d'histoire sur tout ça ?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- sifiÉrudit
Après, je trouve que parler du manque de culture/ de formation, c'est un peu facile. Je ne suis pas prof d'HG, donc pas formée sur la question du tout, et pourtant je trouve ça stupide. Je crois qu'il ne faut pas chercher d'excuses à ces gens-là, ce n'est pas une question de formation mais de bon sens de base...
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