Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- slylanNiveau 10
Pétula a écrit:slylan a écrit:Pétula a écrit:anoush a écrit:
le 3eme concours est adressé à ceux qui ont bossé 5 ans dans le privé et je n'en ai bossé que 4 avant d'entrer dans le public.
Je veux exercer comme contractuelle pour etre sure que ce métier me convient ! Quant à mes aptitudes, le rectorat jugera....
Tu veux dire que le rectorat peut recruter des profs de lettres qui n'ont pas de licence de lettres ???? Tu as de la chance. Le mien m'a dit l'inverse. Cela doit varier d'une région à l'autre. Fonce. C'est une opportunité.
La situtation est plus grave que ça...
Un exemple :
https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/video-education-pourquoi-est-il-dorenavant-si-simple-de-devenir-professeur-7796155889rtl.fr a écrit:Selon une enquête menée par M6, en France, il est possible de devenir enseignant en seulement quelques jours. Tout cela, sans aucun contrôle ou presque. Pour postuler, rien de plus simple alors que plusieurs annonces sont en ligne sur Indeed ou encore Le Bon Coin.
Attention ! J'ai vu ce reportage et même d'autres. Ici, il s'agit du cas très particulier de l'ile de France, région très difficile en manque d'enseignants ( qui a réellement envie d'être prof à Grigny ?). Je pense que les autres rectorats ne recrutent pas sans licence au minimum.
La journaliste avait une licence (d'anglais).
Il y a quelques années, en parlant de la pénurie de professeurs et du nombre de plus en plus important de contractuels dans notre matière (sciences physiques), mon IPR disait: "ça commence toujours en région parisienne et puis ça se propage en province". Trois ans plus tard, je suis en province et je constate que cette IPR avait vu juste.
- MathadorEmpereur
fifi51 a écrit:En pratique, si tu passes le Capes de lettres, tu seras à la fois titulaire sur ta carrière de greffier et stagiaire sur ta carrière de prof. Et si la carrière de prof ne te convient pas, tu peux refuser ou échouer à la titularisation (à vérifier précisément comment) et tu repartiras à la justice. Par contre, je ne sais pas comment se fait l'affectation au retour.
Plus précisément, tu serais greffière titulaire en détachement dans le corps des certifiés pour faire ton stage. Si ton année se passe bien, à la fin de l'année tu peux alors être intégrée dans le corps des certifiés (ce qui est alors définitif, sauf à repasser le concours de greffier), mais aussi demander (avec un préavis) ta réintégration dans le corps des greffiers.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- anoushNiveau 1
Meme si elle avait une licence d'anglais, elle a ete recrutee sur un poste de...français. cest un probleme de recruter des gens certes diplômés mais n'ayant pas les connaissances pour enseigner (Puisque diplomes dans une autre matiere)!
- slylanNiveau 10
anoush a écrit:Meme si elle avait une licence d'anglais, elle a ete recrutee sur un poste de...français. cest un probleme de recruter des gens certes diplômés mais n'ayant pas les connaissances pour enseigner (Puisque diplomes dans une autre matiere)!
Tout le monde est d'accord avec ça. Je répondais simplement à Petula que la journaliste avait bien une licence et que le recrutement avait été fait à ce niveau de diplôme.
Le problème est qu'on est arrivés à une pénurie telle qu'on recrute même dans certaines disciplines des candidats diplômés dans une autre matière. Le recrutement se fait au niveau licence mais ça ne garantit pas un niveau de connaissances suffisant pour enseigner dans le poste pour lequel on a été recruté.
- LefterisEsprit sacré
Et là, pas de 1000 point en plus. Sans compter une réintégration hasardeuse comme greffier après une dispo. Franchement, entre la carrière des IRA et enseignant, pas photo. Reconverti moi-même, je n'ai pas à m'en féliciter, et encore je ne sais pas quelle nouvelle avanie on nous prépare, ça se dégrade très très vite. . J'ai tenté le chemin inverse, mais trop tard. Visualise bien une nasse à écrevisse, et tu comprendras la métaphore.anoush a écrit:mais je sais (je découvre en lisant beaucoup) que contractuel est un statut très difficile et je finis par penser que ce serait me tirer une balle dans le pied....
On va aller de plus en plus dans ce sens, et je pense notamment en lettres. Vu que les lettres mènent essentiellement à l'enseignement, ces facs sont fuies pour éviter ce métier. L'effet commence à se faire nettement sentir, mais attention au retour de flamme dans quelques années, on n'a encore rien vu. De plus, la littérature est totalement déconsidérée dans la société, de l'école aux études supérieures. J'ai un proche à sciences po, il méprise visiblement totalement ça, depuis toujours, et il n'est pas seul. Donc recruter des gens qui feront un peu de langue, avec une petite formation, des lectures avec questionnaire, des dictées, qui apprendront à rédiger des lettres, ça suffira pour la plupart des situations. Et il faut bien reconnaître que vu l'extrême difficulté de certains établissements, de plus en nombreux, ou faire cours est une gageure, l'administration considère cyniquement, sans le hurler, qu'un adulte devant des jeunes, c'est déjà pas mal.slylan a écrit:
Tout le monde est d'accord avec ça. Je répondait simplement à Petula que la journaliste avait bien une licence et que le recrutement avait été fait à ce niveau de diplôme. Le problème est qu'on est arrivés à une pénurie telle qu'on recrute même dans certaines disciplines des candidats diplômés dans une autre matière. Le recrutement se fait au niveau licence mais ça ne garantit pas un niveau de connaissances suffisant pour enseigner.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PétulaNiveau 2
anoush a écrit:Meme si elle avait une licence d'anglais, elle a ete recrutee sur un poste de...français. cest un probleme de recruter des gens certes diplômés mais n'ayant pas les connaissances pour enseigner (Puisque diplomes dans une autre matiere)!
Cela dépend vraiment des académies. J'ai une licence de Droit. Ai donné des cours particuliers de Français dans le privé pendant des années mais impossible d'être recrutée dans mon académie, il faut une licence de lettres pour enseigner le français.
- marmotte27Niveau 3
Tu devrais te demander en vue de l'état du métier si c'est vraiment une bonne idée de le rejoindre. Il y a de plus en plus de monde qui veut le quitter, et on se bouscule pas à la grande porte d'entrée que sont les concours externes.
- anoushNiveau 1
je connais quelques profs en collège qui ADORENT leur métier et bien qu'ils aient eu des jeunes difficiles au cours de leur carrière, ça ne leur a jamais enlevé le goût du métier.... Ce sont ces rencontres qui m'ont fait croire au métier.
Mais je dois dire que certains messages en voulant m'avertir m'ont pas mal découragée.... c'est pour ca que j'aimerais rentrer dans le bain car , in fine, rien ne vaut sa propre expérience
Mais je dois dire que certains messages en voulant m'avertir m'ont pas mal découragée.... c'est pour ca que j'aimerais rentrer dans le bain car , in fine, rien ne vaut sa propre expérience
- CasparProphète
anoush a écrit:je connais quelques profs en collège qui ADORENT leur métier et bien qu'ils aient eu des jeunes difficiles au cours de leur carrière, ça ne leur a jamais enlevé le goût du métier.... Ce sont ces rencontres qui m'ont fait croire au métier.
Mais je dois dire que certains messages en voulant m'avertir m'ont pas mal découragée.... c'est pour ca que j'aimerais rentrer dans le bain car , in fine, rien ne vaut sa propre expérience
Peut-être qu'il serait possible d'assister à quelques uns de leur cours avec l'autorisation de l'établissement ?
- PétulaNiveau 2
marmotte27 a écrit:Tu devrais te demander en vue de l'état du métier si c'est vraiment une bonne idée de le rejoindre. Il y a de plus en plus de monde qui veut le quitter, et on se bouscule pas à la grande porte d'entrée que sont les concours externes.
Je comprends parfaitement ta retenue sur le métier mais je prépare le CAFEP. Je suis de plus dans un département très calme ( le Calvados).
Je pense qu'enseigner en collège / lycée privée dans le Calvados, ce n'est pas la même chose qu'en Seine St Denis.
- DaphNenyaNeoprof expérimenté
Ce n'est pas forcément le métier en soi, mais ce que les gouvernements successifs en font.
Suppressions de postes, réformes à gogo qui ne sont pas pensées ou pensées uniquement côté financier et pas côté humain, j'en passe et des meilleures.
Suppressions de postes, réformes à gogo qui ne sont pas pensées ou pensées uniquement côté financier et pas côté humain, j'en passe et des meilleures.
_________________
On her finger was Nenya, the ring wrought of mithril, that bore a single white stone flickering like a frosty star.
JRR Tolkien
- LefterisEsprit sacré
Pas faux. L'essence du métier, si l'on pouvait l'exercer dans des conditions normales, et parfois même l'exercer tout court pourrait lui donner un intérêt. Mais hélas...DaphNenya a écrit:Ce n'est pas forcément le métier en soi, mais ce que les gouvernements successifs en font.
Suppressions de postes, réformes à gogo qui ne sont pas pensées ou pensées uniquement côté financier et pas côté humain, j'en passe et des meilleures.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- anoushNiveau 1
Il ne me reste plus grand chose de mon enthousiasme de la semaine dernière. Plus je lis sr les forum plus j'ai l'impression que changer de carrière pour devenir prof serait me mettre dans conditions bien pire que celles que j vis actuellement au sein de mon métier.
Certes je nai aucun goût pour ce que je fais, mais a lire certains témoignages, le métier de prof cest l'enfer.....
Je suis complètement dépitée!
Certes je nai aucun goût pour ce que je fais, mais a lire certains témoignages, le métier de prof cest l'enfer.....
Je suis complètement dépitée!
- Marie-HenrietteNiveau 8
Il est naturel qu'on écrive d'avantage sur ses difficultés que sur ses réussites, donc ce que tu lis sur le forum n'est qu'une partie de la réalité (même si c'est aussi la réalité ).
Le mieux est de se confronter soi-même au terrain ... et de prévoir une porte de sortie.
Le mieux est de se confronter soi-même au terrain ... et de prévoir une porte de sortie.
- DariaNiveau 6
Au risque de m'attirer les foudres des Néos, je dirais que ce forum est souvent le bureau des plaintes. Et c'est normal, c'est une forme d'exutoire. Mais je pense qu'il faut que tu te fasses ta propre idée. Il existe aussi de nombreux profs heureux. J'en fais partie, même si je reconnais que j'exerce dans de très bonnes conditions par rapport à mes collègues (et être agrégée y contribue). J'aime faire découvrir des textes et faire progresser les élèves (en acceptant de ne pas pouvoir "sauver" tout le monde). Malgré toutes les difficultés qu'il présente, c'est un métier dans l'humain qui a encore du sens.
- LefterisEsprit sacré
Le problème est que ça s'aggrave à toute vitesse.Réformes, masse de travail et difficulté, etc. La prochaine étape, c'est peut-être la dégradation du statut, voir la perte pour les entrants. Et puis il y a les cas personnels qui permettent de comparer : j'étais fonctionnaire de catégorie A, je suis parti en catastrophe pour des raisons trop longues à expliquer, j'ai bien dégringolé en revenus (j'étais certifié au début), mais je me consolais en me disant qu'au moins j'étais dans ma matière, dans un domaine qui me plaisait, et par points de reclassement près de chez moi . En 2016, patatras, tout est mis par terre, saccage complet (qui continue malgré les déclarations), le ressort est cassé. Je ne vis pas l'enfer, j'ai du recul, je vois les gens dans les difficultés, mais je vais au travail sans aucun goût, je compte les minutes, surtout que le comportement des élèves, ça ne va pas en s'arrangeant. Et il faut bien se dire qu'une fois là dedans, il est difficile d'en sortir, surtout à un certain âge. J'ai fait un dossier de détachement quand j'ai vu arriver la réforme, et je suis toujours là...anoush a écrit:Il ne me reste plus grand chose de mon enthousiasme de la semaine dernière. Plus je lis sr les forum plus j'ai l'impression que changer de carrière pour devenir prof serait me mettre dans conditions bien pire que celles que j vis actuellement au sein de mon métier.
Certes je nai aucun goût pour ce que je fais, mais a lire certains témoignages, le métier de prof cest l'enfer.....
Je suis complètement dépitée!
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- alanneFidèle du forum
Etant passé par plusieurs établissements (et donc plusieurs classes depuis une dizaine d'année) Je suis heureuse dans mon établissement cette année. En fait ça se passe tellement bien que j attends la tuile. Beaucoup de chose on changé ces dernieres années pour moi tant sur le plan personnel (vie avec / sans bébé ) , changement de région , changement de discipline bref . Tout dépend de ton enthousiasme , de ton changement .... As tu eu mon MP ?
Alanne
Alanne
_________________
Wait and see
- ovidianaNiveau 5
C'est un métier magnifique, que je me félicite de faire chaque jour. On éveille des consciences, on voit des jeunes évoluer, gagner en assurance, étoffer leurs connaissances, comprendre des raisonnements de plus en plus complexes ou subtils, enrichir leur personnalité. On transmet une belle culture, et on a le bonheur de parler chaque jour de choses qui nous intéressent, sans considérations de marché, de clients, de rentabilité, juste pour la beauté de la chose intellectuelle, dans le souci du Bien des élèves, pour former la société de demain.
Tout n'est pas rose, et il y a plein de choses qui ne vont pas, certes. Mais dans tous les métiers c'est pareil, non ? Je trouve que c'est un métier qui a du sens, et quand je travaille tard le soir, je sais que c'est pour une bonne finalité, et pas juste pour enrichir une multinationale ou pour produire un objet superflu.
C'est un métier par lequel on participe du Bien commun, et cela vaut de faire des sacrifices, quand il faut en faire. Voilà ma note positive et enthousiaste ! Je suis prof depuis 20 ans et la flamme est toujours là, et chaque matin je reste heureuse de retrouver mes élèves (qui sont des jeunes plutôt sympas).
Tout n'est pas rose, et il y a plein de choses qui ne vont pas, certes. Mais dans tous les métiers c'est pareil, non ? Je trouve que c'est un métier qui a du sens, et quand je travaille tard le soir, je sais que c'est pour une bonne finalité, et pas juste pour enrichir une multinationale ou pour produire un objet superflu.
C'est un métier par lequel on participe du Bien commun, et cela vaut de faire des sacrifices, quand il faut en faire. Voilà ma note positive et enthousiaste ! Je suis prof depuis 20 ans et la flamme est toujours là, et chaque matin je reste heureuse de retrouver mes élèves (qui sont des jeunes plutôt sympas).
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum