Le Neo-défi lecture 2019 - Ici, on papote !

Il avait besoin de sponsors... Le dauphin, c'est pus honorable que Justin Bridou, AMHA !

Delia a écrit:Il avait besoin de sponsors... Le dauphin, c'est pus honorable que Justin Bridou, AMHA !

Je vois que tu préfères le chocolat blanc au saucisson.

J'ai lu La lettre à Helga. Je remercie les personnes de ce fil qui m'ont permis de faire cette belle découverte. J'ai aimé la langue poétique au service d'une histoire non dénuée de rudesse, d'une certaine âpreté, dans l'évocation de la campagne et de l'attachement à la terre.

Au cours du mois de janvier, j'ai aussi lu Le parti pris des choses de Ponge. Je connaissais quelques poèmes ("La bougie", "Le pain", "L'huître", " Le cageot") et j'ai été très surprise par la place laissée à la nature. Je m'attendais à lire plus de textes sur les objets. Mon préféré, parmi ceux que j'ai découverts, est "Le restaurant Lemeunier rue de la chaussée d'Antin".

Je valide donc les défis 35 (qui commence par une mort) et 5 (livre poétique).

Pour le défi 43 - un roman grec, je viens de finir Les Ethiopiques d'Héliodore. Pour ceux qui hésitent à se lancer, ce n'est pas difficile. C'est touffu, ça part dans tous les sens ; on n'a pas seulement deux amants parfaits qui vivent des péripéties avant d'être réunis, on a des retournements de situation, un quiproquo, une scène de possession diabolique, des brigands, des princesses, un eunuque... Je regrette de ne pas l'avoir découvert avant.
Il convient aussi pour "Fidèle, infidèle", "un livre dont l'action n'est pas racontée dans l'ordre chronologique", "un auteur publié en Pléaide", et "un livre d'un auteur sur lequel on a des a priori".

Pour le défi 38 (un livre dont le titre contient une apostrophe), mais aussi le 24 (le titre contient un prénom) : J’ai perdu Albert de Didier Van Cauwelaert (2018).
L’histoire d’une médium très recherchée « habitée » par l’esprit d’Albert Einstein, esprit qui décide un jour de changer d’occupant, au grand dam des deux individus concernés. C’est léger et sympathique, j’ai passé un bon moment de détente, juste ce qu’il me fallait.

Je viens de valider le défi:
17. Un livre dont l'un des mots du titre évoque la météo (soleil, pluie, neige, vent...). Pierre Pelot,Debout dans le tonnerre (Conviendrait aussi pour les défis 4,7,27 et 46)

Ouf! Plus de 550 pages...J'ai vraiment eu du mal sur le premier tiers, car je trouve le style un peu lourd. Cela dit il y a de beaux personnages de femmes...L'héroïne, Emmeline, vit sur une plantation du sud mais s'interroge sur la mère qu'elle n'a pas connue, le père dont elle ignore tout...Elle grandit entourée de la belle Hia, ancienne princesse woolof , et d'Arkam, le contremaître, un peu en marge de la vie des "maîtres" de la plantation et notamment du mystérieux M. Forestier, qu'elle aimerait avoir pour père...Et c'est finalement une quête à la fois historique et identitaire qu'elle mène, d'abord à travers le journal de sa grand-mère Esdeline, dite la Rouge-Bête, puis plus concrètement au fil des événements qui secouent la plantation...Une vision du sud bien loin du glamour de Autant en emporte le vent ou de la série Louisiane de Maurice Denuzière (lue autrefois avec grand plaisir dans mon adolescence!)
C'est un réalisme nettement plus âpre...
Mais je ne regrette pas d'être arrivée au bout. Je ne sais pas encore si je le laisserai dans cette catégorie ou le déplacerai dans une des autres mentionnées car il coche pas mal de cases à lui tout seul...

De mon côté, pas de découvertes pour vous dans mes lectures, j'en ai peur !
- Pour le défi n°4 (un livre qui évoque l'esclavage), j'ai, moi aussi, lu Huckleberry Finn (mais pas comme Aphrodissia, j'ai tiré ma flemme et l'ai lu en français ... pour ma VO de l'année, j'envisage Steinbeck, que Babarette a très, très, très bien vendu !) Et moi aussi, j'ai beaucoup aimé : je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus convenu et j'ai beaucoup souri à la lecture des aventures de ce facétieux et touchant garçon !
- Pour le défi n° 14 (Un livre avec un animal sur la couverture) , j'ai lu Le lion de J. Kessel dans une édition folio junior un peu ancienne piquée au cdi, avec un très beau lion sur la couverture, et plein de dessin en noir et blanc dedans, absolument magnifiques ! Je ne l'avais jamais lu, ni au collège (je suis passée à travers), ni ensuite (ça ne m'attirait vraiiiment pas !). Et finalement, j'ai adoré ! J'ai été complètement aspirée par le style de l'auteur : bien que sur mon canap', en pleine tempête de neige, j'avais l'impression d'être en pleine brousse ! On sent vraiment de l'amour passionné dans la moindre description tant des paysages (ah ! le Kilimandjaro !) que des bêtes. Et j'ai aussi beaucoup aimé l'histoire et les personnages, tous complexes, surtout celui de Sybil, et fascinants. Un très très bon moment, que je n'aurais probablement jamais connu sans ce défi ! Merci, donc, à la personne qui a proposé cet item !
- Pour le défi n°22 (Un livre évoquant le franchissement d'une frontière, réelle ou symbolique), je case, peut-être provisoirement Patients de Grand Corps Malade, que j'ai relu ce matin pour préparer l'éval de mes 3èmes. J'en suis bien à la 6 ou 7ème relecture, et je l'aime toujours autant ! Je compte faire réfléchir mes élèves sur l'idée du centre de rééducation comme "micro-société", hors du monde, et de la "vraie vie", donc cet item collait pile poil ! Si j'en ai le temps, je ferai peut-être une "vraie" lecture découverte pour ce défi.
Pour la suite j'hésite encore un peu, mais je crois que ce sera un retour à mes chers japonais, avec Pays de neige de Kawabata ... en plus, c'est de saison !

défi 46: immigration/émigration
j'ai lu le tome 3 des détectives du Yorkshire de Julia Chapman Rendez-vous avec le mystère; j'aime bien cette série policière et amusante avec un petit côté british; ici l'un des personnages

spoiler:

, je ne développe pas car sinon je spoile tout le monde!

Mes dernières lectures.
Le post d'un Néo m'a donné envie de relire Huis-Clos, dans lequel je n'avais pas remis le nez depuis mes lointaines études. Cela entrera dans la catégorie Livre qui évoque les enfers. Bon, je vous épargne la présentation.
Je picore avec beaucoup de plaisir dans les Haïkus de Kerouak. J'ai acheté une édition bilingue et la brièveté de la forme me permet de lire en vo malgré mon niveau très médiocre en anglais, quitte à vérifier le sens d'un mot dans la traduction. Du coup, je peux savourer le rythme du texte original, ce qui est tout de même important pour la poésie. Ce sont de petites pièces délicates que j'apprécie beaucoup. (Mais j'aime les haïkus en général, j'en ai déjà lu plusieurs recueils, et je suis heureuse d'avoir découvert celui-ci qui change un peu de Bashô et alii.)
Je continue d'explorer pour ma fille les classiques du roman enfantin, avec Heidi de Johanna Spyri. Je le classe dans la catégorie "Livre avec un animal sur la couverture" (où l'on voit Heidi avec sa chèvre favorite). J'ai beaucoup de plaisir à lire ou relire ces récits charmants, pleins de fraîcheur - et qui enchantent ma petite. Ce sont de beaux moments passés ensemble.

J'ai une question à ceux qui ont lu Les aventures de Huckleberry Finn. J'ai lu l'an dernier qu'une nouvelle traduction était parue, qui a été encensée de toutes parts : oeuvre renouvelée, saveur restituée... Si certains ont lu cette traduction, est-ce que cela vaut le coup de relire l'oeuvre pour la redécouvrir dans cette langue ? Ma version date des années 70.

Et hop, un nouveau défi:
6. Un livre d’un auteur publié en Pléiade. Proust Du côté de chez Swan (En audio)

Je le lisais en audio, en parallèle avec le pavé de Pelot.
Je n'avais jamais encore lu un tome entier de La recherche, et franchement, Proust est fait pour être lu à voix haute,surtout avec le talent de Dussolier! Lambert Wilson en fin de volume pour la dernière partie, bien aussi mais un peu moins.Je ne vais pas me lancer de suite dans le tome 2, mais plus tard peut-être surtout si j'arrive à le caser dans le défi!

J'ai eu fut un temps une version audio de La Recherche, je ne me souviens plus qui lisait, mais c'était très bon.
A titre personnel, je conseillerais, dans la mesure du possible, de lire l'intégralité de la Recherche d'un seul coup ; ça demande juste un peu de temps

Sinon, en ce qui me concerne, avec un jeune enfant et la découverte du collège (et les cours à préparer qui vont avec), je ne sais pas si j'aurais beaucoup le temps de lire ; je commence doucement :

- défi 4 : Beloved de Toni Morrisson (marche aussi pour le défi 7, le 1, voire le 3 et le 18, voire...) ; très beau livre sur l'esclavage aux USA, et jusqu'où ceux qui l'ont subi peuvent aller pour l'épargner aux autres (loin).

- défi 20 : Noces de Sang de Garcia Lorca (qui était aussi poète) ; pièce à la fois âpre et un peu mystique, je me suis un peu perdu sur la fin ; j'ai beaucoup apprécié le personnage (assez secondaire) de la mère.

- défi 25 : Fêtes Galantes, de Verlaine ; je ne crois pas l'avoir jamais lu en entier avant (mais de gros morceaux, si) ; beaucoup de très bons poèmes, souvent drôles (ou grinçants), c'est très (trop ?) court.

- défi 35 : Quand sort la recluse de Fred Vargas ; je ne lis pas beaucoup de polar, mais j'aime beaucoup cet auteur ; la mort qui ouvre le livre n'a guère de rapport avec l'essentiel de l'intrigue, comme toujours un peu brumeuse/introspective/archéologique.

- défi 37 : Le Cid, de Corneille ; oui, cette année, j'ai des quatrièmes.

9. Un livre qui fait partie de la sélection des Incos ou du défi Babelio Junior/ado : Le journal d’Anne Frank (roman graphique du duo Folman/Polonski)
J’ai lu son Journal il y a fort longtemps et été très touchée par la version roman graphique qui garde toute la puissance émotionnelle de l’original. J’ai apprécié les choix graphiques très imagés de ses pensées, de ses traits d’humour sans oublier l’intégration, quand nécessaire, de pages entières du journal. Par contre, j’avais dû lire la version qui avait minimisée ses relations tendues avec sa mère ainsi que ses découvertes charnelles. Quelle sacrée petite femme !

Agrippina furiosa a écrit:
Pour la suite j'hésite encore un peu, mais je crois que ce sera un retour à mes chers japonais, avec Pays de neige de Kawabata ... en plus, c'est de saison !

12. Un livre écrit par un auteur qui use de plusieurs noms de plume.

Je viens de finir Le murmure des sorcières, de Marianne Renoir. C'est de la littérature jeunesse, parfait pour des 6e. Une réponse drôle et poétique à Gripari, mais aussi à Roald Dahl : les humains ont toujours eu des idées fausses sur les sorcières. En réalité, elles sont végétariennes, fortes en maths et connaissent presque toutes les langues. Un jour elles doivent quitter leur île à cause du réchauffement climatique, et elles viennent s'installer à Paris.

Marianne Renoir, alias Lise Charles, a publié deux romans chez POL. La Cattiva, et Comme Ulysse, deux livres extrêmement bien écrits et intelligents. Je suis contente d'avoir découvert qu'elle a autant de talent en littérature jeunesse!

29 fidèle, infidèle
ma tante m'a prêté un polar british (encore un) Les Mystères de Honeychurch par H. Dennison
une dame déménage suite à la mort de son mari dans une partie d'un grand domaine du Devon où se jouent tout un tas de drames dans cette vieille famille aristocratique et ses serviteurs, dont de nombreuses infidélités... c'était léger, facile à lire, divertissant, parfait pour un week-end pluvieux

J'adore découvrir vos retours, vos suggestions… Cela me donne envie de tout lire! J'en oublierais presque que j'ai des cours à préparer!

J'ai fini La Métamorphose de Kafka; j'hésite à le placer dans le défi n°22 ou dans le défi n°44. Je verrai en fonction de mes autres lectures.

Austrucheerrante a écrit:J'ai eu fut un temps une version audio de La Recherche, je ne me souviens plus qui lisait, mais c'était très bon.
A titre personnel, je conseillerais, dans la mesure du possible, de lire l'intégralité de la Recherche d'un seul coup ; ça demande juste un peu de temps

Sinon, en ce qui me concerne, avec un jeune enfant et la découverte du collège (et les cours à préparer qui vont avec), je ne sais pas si j'aurais beaucoup le temps de lire ; je commence doucement :

- défi 4 : Beloved de Toni Morrisson (marche aussi pour le défi 7, le 1, voire le 3 et le 18, voire...) ; très beau livre sur l'esclavage aux USA, et jusqu'où ceux qui l'ont subi peuvent aller pour l'épargner aux autres (loin).

- défi 20 : Noces de Sang de Garcia Lorca (qui était aussi poète) ; pièce à la fois âpre et un peu mystique, je me suis un peu perdu sur la fin ; j'ai beaucoup apprécié le personnage (assez secondaire) de la mère.

- défi 25 : Fêtes Galantes, de Verlaine ; je ne crois pas l'avoir jamais lu en entier avant (mais de gros morceaux, si) ; beaucoup de très bons poèmes, souvent drôles (ou grinçants), c'est très (trop ?) court.

- défi 35 : Quand sort la recluse de Fred Vargas ; je ne lis pas beaucoup de polar, mais j'aime beaucoup cet auteur ; la mort qui ouvre le livre n'a guère de rapport avec l'essentiel de l'intrigue, comme toujours un peu brumeuse/introspective/archéologique.

- défi 37 : Le Cid, de Corneille ; oui, cette année, j'ai des quatrièmes.

J'adore Toni Morrison et tout particulièrement Beloved que j'offre souvent... L'Oeil le plus bleu est également très beau  et très dur.
Un livre par semaine, c'est déjà un sacré rythme pour quelqu'un qui manque de temps !

Pour la petite histoire : David Diop, Goncourt des Lycéens avec "Frère d'âme" est intervenu auprès de nos 3ème. C'est un homme charmant, souriant, très à l'aise avec les élèves (en même temps il est prof universitaire). Et je suis repartie avec la joie d'une midinette avec ma dédicace "à une lectrice-amie".

Calypso64 a écrit:9. Un livre qui fait partie de la sélection des Incos ou du défi Babelio Junior/ado : Le journal d’Anne Frank (roman graphique du duo Folman/Polonski)
J’ai lu son Journal il y a fort longtemps et été très touchée par la version roman graphique qui garde toute la puissance émotionnelle de l’original. J’ai apprécié les choix graphiques très imagés de ses pensées, de ses traits d’humour sans oublier l’intégration, quand nécessaire, de pages entières du journal. Par contre, j’avais dû lire la version qui avait minimisée ses relations tendues avec sa mère ainsi que ses découvertes charnelles. Quelle sacrée petite femme !

J'ai adoré ce roman graphique que je trouve particulièrement réussi!

Je suis en train de lire la trilogie de Charlotte Delbo, j'ai commencé par le tome 2 Une Connaissance inutile qui commence par une mort (et ça me semble bien vain de le ranger dans cette catégorie vu l'importance de la mort dans un camp de concentration...), j'attaque Mesure de nos jours qui évoque le retour à la vie de l'auteur, puis je relirai pour la énième fois le premier tome, Aucun de nous ne reviendra, maintenant publié en livre de poche.

Semaine quatre, défi quatre, un livre qui évoque l'esclavage : La controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière.

Carrière a écrit:En outre je ne suis pas sûr, ajoute-t-il, qu'en élevant la voix on se fasse mieux entendre. Les plus grandes vérités peuvent être dites dans un murmure.

Nous sommes au XVI siècle, en Espagne. L'Amérique a été découverte par Christophe Colomb et de nombreux Espagnols y sont partis, poursuivant un rêve de richesses illimitées. Mais les pays découverts étaient déjà habités par des êtres semblables à l'homme, les Indiens.Un débat s'élève sur leur nature : sont-ils des créatures humaines nées d'Adam et qui doivent être traitées comme nos égaux, ou des êtres inférieurs, des animaux qu'on peut tuer ou réduire en esclavage ? Pour y répondre, le roi nomme une commission de théologiens qui débattront dans un couvent à Valladolid. Sous la direction du légat du pape, Salvatore Roncieri, la controverse oppose Bartolomé Las Casas, un dominicain qui s'est fait le défenseur des Indiens et Ginés de Sepulveda, qui cherche à obtenir l'imprimatur pour un livre légitimant les guerres de conquêtes et le massacre des Indiens par les Conquistadores. Le début du livre retrace rapidement l'histoire de la conquête des Indes, puis on assiste à la controverse, jour après jour. Chacun avance ses arguments, tente de mettre l'adversaire en difficulté et de séduire l'auditoire, pendant que se produisent des incidents variés.

Dans son avant-propos, Carrière explique que la rencontre qu'il raconte n'a jamais eu lieu de cette manière (« la vérité que je cherche dans le récit n'est pas historique, mais dramatique »).  Certaines idées m'ont semblé bien modernes mais apparemment il n'a rien inventé quant au fond. Le narrateur intervient régulièrement avec son regard d'homme du XXe siècle qui juge rétrospectivement ses personnages.
Le livre expose et développe les positions et les hésitations de l’Église sur la question de l'esclavage, sans manichéisme. Les uns cherchent à trouver la vérité, les autres à l'emporter sur leurs adversaires. On voit les personnages réfléchir, douter, proposer des arguments et des contre-arguments sérieux. La gravité de l'enjeu, la qualité des échanges et l'intelligence des arguments ont fait que j'ai trouvé ce livre enrichissant et agréable à lire.

Verdict : intéressant

Pour le défi 44 (l'initiale de l'auteur rapporte 10 points au scrabble) mais surtout pour le 5, un livre poétique, j'ai lu en édition bilingue Mariées rebelles de Laura Kasischke (1992, traduit en France en 2016), premier recueil de l’écrivaine, d’ailleurs davantage reconnue aux Etats-Unis pour sa poésie que pour ses romans (que j'ai tous lus et dont je suis fan !). Si vous aimez une poésie qui parle d’amour et de la beauté des paysages, passez votre chemin. Un peu à l’image des récits qu’elle écrira ensuite, ses poèmes sont sombres et étranges, parcourus d’images violentes et imprégnés du sentiment que l’on ne peut échapper à une certaine fatalité.

extrait:

Effectivement, c'est inspirant de vous lire !
Je note ces quelques titres :

Austrucheerrante a écrit:

- défi 4 : Beloved de Toni Morrisson (marche aussi pour le défi 7, le 1, voire le 3 et le 18, voire...) ; très beau livre sur l'esclavage aux USA, et jusqu'où ceux qui l'ont subi peuvent aller pour l'épargner aux autres (loin).

Calypso64 a écrit:9. Un livre qui fait partie de la sélection des Incos ou du défi Babelio Junior/ado : Le journal d’Anne Frank (roman graphique du duo Folman/Polonski)

Issonoukwa a écrit:

Je viens de finir Le murmure des sorcières, de Marianne Renoir.

Merci pour tous ces retours.

De mon côté, j'ai donc lu :

Jefferson de Jean-Claude Mourlevat dans la catégorie 14. Un livre avec un animal sur la couverture. Comme prévu, j'ai apprécié l'humour et la fantaisie de l'auteur. C'est donc une enquête policière menée par des animaux, un hérisson, accusé à tort du meurtre de son coiffeur (en même temps, qui ne sait pas que quand on découvre un cadavre fumant, c'est une très mauvaise idée de saisir l'arme du crime, surtout quand il y a un témoin ?) et un cochon, qui partent au pays des hommes (l'item "franchissement d'une frontière" peut être coché, car les deux pays sont clairement séparés, il y a une douane). Derrière l'aspect divertissant, il y a une réflexion intéressante sur les rapports entre les hommes et les animaux, notamment sur le sort des animaux dans les abattoirs.

La Forme de l'eau de Andrea Camilleri dans la catégorie 40. Un polar d'Europe du sud. Un ingénieur qui fraie avec les huiles locales est retrouvé mort, au Bercail, terrain vague et lieu de débauche, dans une position compromettante. Comme il est mort d'une crise cardiaque, l'affaire devrait être classée mais le commissaire Montalbano insiste un peu pour éclairer les zones d'ombre. L'histoire se passe en Sicile et, même si on perd évidemment beaucoup à lire en VF, (car ma copine italienne m'a dit que l'auteur avait reproduit le parler sicilien mais évidemment, c'est intraduisible), on est imprégné de l'ambiance du sud, avec les odeurs, les saveurs, la langue (quand même !), le fouillis. J'avoue avoir été perdue pendant un bon moment, ne serait-ce que parce que je confondais les personnages, mais j'ai fini par trouver ma place et j'ai apprécié cette incursion dans cet univers haut en couleur. Un autre Camilleri m'attend dans ma bibliothèque, La lune de papier, et je le lirai sous peu.

Chez eux de Carole Zalberg dans la catégorie 44. Un livre écrit par un auteur dont l'initiale du nom rapporte 10 points au scrabble. On change complètement de registre. C'est un roman très émouvant qui suit une petite fille juive à la fin des années 30, dont la famille fuit la Pologne et se réfugie en France. Par sécurité, on la place dans une famille de paysans en Haute-Loire et elle raconte comment elle vit, la souffrance d'être loin des siens, comment elle s'endurcit, par obligation, elle qui n'avait connu que le confort et l'amour maternel, combien l'école l'aide et la sauve, notamment grâce à une institutrice empathique et engagée. Ce que raconte Carole Zalberg, c'est l'histoire de sa mère. C'est un récit sur la vie d'une enfant juive pendant la Seconde Guerre Mondiale mais ça ne ressemble pas à ce que j'ai déjà lu.  Un roman court, une écriture sobre, sans pathos, mais qui touche par son authenticité et sa simplicité.

J'ai commencé hier soir et déjà presque fini (je suis incorrigible, quand il s'agit de polars, c'est un de mes vices ) un roman de Jacques Expert : Qui ? Âmes sensibles, s'abstenir, ça commence par le meurtre d'une enfant, ça raconte l'enquête qui piétine pendant presque vingt ans et un meurtrier qui a été identifié par sa femme mais dont le lecteur ne connaît pas encore l'identité. L'auteur nous fait comprendre qu'il s'agit d'un des quatre voisins qui regardent, ce soir-là, chacun chez soi, une émission dont le thème est cet assassinat non résolu. Je pense le metttre dans la catégorie 7. Un livre dont l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique car il y a de nombreux retours en arrière et sauts dans le temps. J'avais découvert cet auteur avec le roman Hortense (moins glauque, quand même) et il est terriblement efficace, dans son genre. J'avais lu la dernière page avec les yeux plein de points d'interrogation  :lol: On verra pour la fin de celui-ci...

miss sophie a écrit:Pour le défi 44 (l'initiale de l'auteur rapporte 10 points au scrabble) mais surtout pour le 5, un livre poétique, j'ai lu en édition bilingue Mariées rebelles de Laura Kasischke (1992, traduit en France en 2016), premier recueil de l’écrivaine, d’ailleurs davantage reconnue aux Etats-Unis pour sa poésie que pour ses romans (que j'ai tous lus et dont je suis fan !).

Oh, merci pour cette idée intéressante ! J'aime beaucoup Laura Kasischke, justement. Je recommande Esprit d'hiver, à ceux qui galèrent pour les défis "titre avec une saison" ou pour "l'histoire qui se passe en moins de 24h", d'ailleurs ! (Je précise que c'est quand même une lecture qui met mal à l'aise)

Bon ça y est j'ai commencé (enfin, plutôt, bon ça y est, j'ai enfin réussi à en terminer...)

32. Un livre du réalisme magique. Salman Rushdie, Les enfants de minuit. Mille et un enfants, dont le narrateurs, nés au moment de la création de l'Inde en 1947, acquièrent des pouvoirs magiques. La vie du narrateur se mêle à celle de l'Inde ; un gros pavé réaliste et historique. C'est bien mais j'ai un peu fatigué (beaucoup d'allers-retours entre le temps de l'énonciation et le passé et au milieu de ça tout le temps des prolepses, des prophéties, mais totalement absconses, comme ça vous n'allez pas comprendre tout de suite, ça l'amuse - moi j'ai trouvé ça un peu lourd, raison pour laquelle j'ai fait une pause vers la page 540 pour entamer d'autres lectures.

Du coup, ça convient aussi à 7, un livre dont l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique ; mais aussi à 10, un livre d'un auteur qui n'écrit pas dans sa langue maternelle (Rushdie, lui aussi né en Inde en 1947, écrit en anglais ; bon, du coup, j'aurais dû le lire en anglais, mais j'avais déjà acheté le livre en français l'an dernier pour voir si je pouvais en trouver des extraits exploitables en 3e dans un travail avec le collègue d'HG sur la décolonisation - finalement je peux répondre : non - ; 22, un livre évoquant le franchissement d'une frontière, réelle ou symbolique (création et partition de l'Inde et surtout franchissement de la frontière avec le Pakistan, qui est à la fois réelle et symbolique pour le narrateur, je ne dis pas pourquoi) ; 26, un livre dont le narrateur est peu fiable ; et 27, un livre écrit par un auteur né le même mois que vous, si comme moi vous êtes de juin.

40. Un polar d'Europe du sud. Marco Malvaldi, Il re dei giochi. Troisième tome d'une série de romans policiers que je recommande. L'auteur a fait un doctorat de chimie à l'université Pise avant de se mettre à l'écriture de romans policiers (ça se sent surtout dans le deuxième, qui se passe dans le monde de la recherche), et raconte l'histoire d'un gars qui gagne au loto et abandonne sa thèse de maths à l'université de Pise pour ouvrir un bar dans une petite ville imaginaire de Toscane, bar qui sera vite occupé par son papi et les trois amis de celui-ci. Or tandis que le personnage principal se retrouve mêlé à diverses enquêtes pour meurtre, les quatre petits vieux ont pour défaut de ne jamais décoller de son bar, de toujours mettre leur nez dans ce qu'il fait et de toujours avoir un avis sur tout. C'est assez drôle (moins cependant en français qu'en italien : le traducteur en rend pas tout à fait justice au style enlevé de l'auteur et évidemment l'accent toscan des petits vieux disparaît totalement). Plein de blagues assez bien vues sur la façon dont marchent l'administration et les services publics en Italie (et encore, c'est le nord). Il y a une série télé (I delitti del BarLume) mais je ne trouve pas si elle est diffusée en France (je suppose que non).

Comme tout bon roman policier, convient pour le défi 35 un livre qui commence par une mort.

Et je suis à peu près à la moitié de Mrs. Dalloway pour le défi 11 mais je n'avance pas vite :|

Sphinx : Enfin !

Virginia Woolf en VO me barbe pas mal, ne t'attends pas à me revoir tout de suite