Re: Jean-Michel Blanquer est l'invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1

C'est sûr, tout le monde a ses bonnes raisons de faire des heures sup: tout a été justement organisé dans ce sens... Et le métier change, mais qu'y faire, c'est comme ça ma brave Lucette.

pop a écrit:Il ne faut pas se voiler la face, on fait des heures sups
d'ailleurs les DHG imposent 10%HSA au minimum,
autant que ses heures rapportent un peu plus, même si on préférerait tous d'autres solutions.

Ce n'est pas le fait qu'il y ait des HSA au minimum (qui connait un établissement où la DGH tombe pile sur un multiple de 20/18/15 ?) mais qu'on nous les impose Et bradées en plus ! Je rappelle que dans le privé les HS sont au minimum majorées entre 10 et 25%...

mais évidemment qu'on va les imposer, et de plus en plus puisque tout le monde est d'accord pour dire que c'est la meilleure façon d'améliorer son pouvoir d'achat!
et en même temps, rendez-vous sur "j'hallucine", "je suis si fatigué", et autres fils " mes élèves ne savent rien", "les futurs profs sont d'un niveau lamentable": mais tout cela n'a rien à voir bien sûr. Un prof avec de la bouteille, et quelques batteries d'exercices prêts, (un peu moins de devoirs bien sûr, corrigés un peu plus vite, un peu plus de « projets » pour mettre les élèves en activité, quelques ~~vidéos~~ analyses d’images )...et qu'il ait 150 ou 300 élèves en charge, c'est sans doute pareil, non?

mathmax a écrit:

Iphigénie a écrit:quand même! 1000 euros par an, 83 euros par mois dans cinq ans pour les plus bas traitements et en faisant des heures sup? waouh!
fiesta ce Noel mes gens!
PS Cath, tu t'égares

Environ 6% sur 5 ans, soit une augmentation moyenne de 1,22% par an C'est fabuleux, non ! Si l'inflation n'est pas trop élevée les professeurs embauchés dans 5 ans auront à peu près le même pouvoir d'achat que leurs jeunes collègues d'aujourd'hui. :serge:

Cette augmentation de l'indice de l'échélon 1 (qui était certes bas, mais qui ne durait que 3 mois) a été plus que contre-balancée par la durée des échelons : 4 ans pour arriver à l'échelon 4 contre 2 ans avant ! Certes, on est moins pauvre les 3 premiers mois, mais on y restait très peu à cet échelon 1. Cela est surtout un argument de com : rien n'a été donné mais on veut faire croire le contraire, c'est habile.

Plutarque a écrit:Cette augmentation de l'indice de l'échélon 1 (qui était certes bas, mais qui ne durait que 3 mois) a été plus que contre-balancée par la durée des échelons : 4 ans pour arriver à l'échelon 4 contre 2 ans avant ! Certes, on est moins pauvre les 3 premiers mois, mais on y restait très peu à cet échelon 1. Cela est surtout un argument de com : rien n'a été donné mais on veut faire croire le contraire, c'est habile.

Par contre, cela a fait augmenter (légèrement) le montant des HSA puisqu'il dépend des indices extrémaux de la classe normale.

Mathador a écrit:

Plutarque a écrit:Cette augmentation de l'indice de l'échélon 1 (qui était certes bas, mais qui ne durait que 3 mois) a été plus que contre-balancée par la durée des échelons : 4 ans pour arriver à l'échelon 4 contre 2 ans avant ! Certes, on est moins pauvre les 3 premiers mois, mais on y restait très peu à cet échelon 1. Cela est surtout un argument de com : rien n'a été donné mais on veut faire croire le contraire, c'est habile.

Par contre, cela a fait augmenter (légèrement) le montant des HSA puisqu'il dépend des indices extrémaux de la classe normale.

Pas sur, j'avais pensé cela du temps de Chatel où il y avait eu une modif, je crois (à vérifier) que le décret qui définit le taux des hs ne fait plus référence au max et au min de l'indice

Article 2 du décret n°50-1253 du 6 octobre 1950:

Pour les personnels visés à l'article premier ci-dessus bénéficiaires d'une seule échelle de rémunération, le traitement moyen est celui correspondant à la moyenne arithmétique du traitement budgétaire de début de carrière et du traitement budgétaire de fin de carrière.
Pour les personnels enseignants appartenant à un corps ou à un grade doté d'une hors-classe ou d'une classe exceptionnelle, le traitement moyen est celui correspondant à la moyenne arithmétique du traitement budgétaire de début de carrière et du traitement budgétaire de fin de carrière de la classe normale.

Et... quelqu'un l'a-t-il interrogé sur la "loi Blanquer", particulièrement sur la partie qui vise à museler les enseignants ?

Balthazaard a écrit:

Mathador a écrit:

Plutarque a écrit:Cette augmentation de l'indice de l'échélon 1 (qui était certes bas, mais qui ne durait que 3 mois) a été plus que contre-balancée par la durée des échelons : 4 ans pour arriver à l'échelon 4 contre 2 ans avant ! Certes, on est moins pauvre les 3 premiers mois, mais on y restait très peu à cet échelon 1. Cela est surtout un argument de com : rien n'a été donné mais on veut faire croire le contraire, c'est habile.

Par contre, cela a fait augmenter (légèrement) le montant des HSA puisqu'il dépend des indices extrémaux de la classe normale.

Pas sur, j'avais pensé cela du temps de Chatel où il y avait eu une modif, je crois (à vérifier) que le décret qui définit le taux des hs ne fait plus référence au max et au min de l'indice

Non, le montant des HS est toujours défini par rapport aux indices extrémaux : le décret n° 98-681 du 30/07/98 s'applique toujours.

Iphigénie a écrit:

Leclochard a écrit:

wilfried12 a écrit:Mais ici je n'ai vu personne dire qu'il en profiterait pour prendre plus d'hsa (qui même défiscalisées restent bien moins payées que les heures postes), seulement dire que de fait leur salaire serait plus élevé en gardant la même quantité de travail.

Si vous souhaitez lutter efficacement, il serait pas mal de lutter contre les HSA obligatoires(sans compter celles obligatoire de fait, c'est ca ou sinon pas de dédoublement...) , les quelques qui font 10 HSA au détriments des autres de toutes façons ils feront bien ce qu'ils veulent. (je n'en ai rencontré qu'un seul cas pour le moment, je pense que c'est quand même minoritaire en plus d'être stupide on gagne bien mieux sa vie avec des cours particuliers qu'avec des HSA).

Un peu comme pour la prime pour trois HSA. Sa disparition n'a pas poussé les personnes à en faire moins et aucune étude, me semble-t-il, n'a découvert qu'on se forçait à en faire plus pour la toucher. Au final, certains ont juste fait perdre 500 euros à des collègues en s'imaginant rendre service à tous.
J'aime bien la position de Balthazaard car avec son bon traitement, il comprend et ne juge pas les égoïstes qui doivent aujourd'hui remplir le frigo, payer le loyer et faire le plein en évitant d'être dans le rouge dès le 15 du mois. C'est vrai que ce n'est pas quand on est à la rue, le ventre vide qu'on militera mieux pour défendre nos statuts.
Bel argumentaire aussi d'E-Wanderer: les situations sont diverses. Créer coûte que coûte des postes qui sauteront à la première diminution d'horaire (vécu personnellement) ou maintenir des bouts de poste appelés BMP dont personne ne veut parfois, -ici, deux heures supp disponibles si ma collègue et moi refusons de faire plus de 19H: qui en voudrait ? - ce n'est pas franchement l'idéal.

Bah on a surtout ici la démonstration que les esprits sont mûrs pour accepter l’idée que pour avoir un salaire décent, il faut évidemment faire plus d’heures: Sarkozy avait donc raison. Stratégie du puzzle...

Pas pour avoir un salaire décent. Pour (sur)vivre. Réalisme contre idéologie. J'en ai vu qui surveillaient les études le soir et assuraient les stages pour élèves durant les vacances car célibataires. Difficile de leur expliquer qu'ils avaient tort.
On peut toujours caricaturer comme tu l'as fait: 5 ou 6 hsa devenus courants ! Soit, 23 ou 24 heures de cours. Perso, jamais vu. Mais je ne connais pas le lycée: peut-être que des agrégés qui jouent éventuellement sur les règles (classes à examen ?) y parviennent. Au collège, c'est la promesse du burn-out car ce sont toutes des heures faites devant les élèves et il faut les tenir les 28 ou 30 loulous.