Avenir latin grec : dernières nouvelles !

Merci Luigi pour ton travail de veille et d'information sur cette chronique d'une mort annoncée.

C'était prévisible avec les politiques libérales qui ont décrété que ce qui n'était pas "utile" devait être supprimé. NVB n'a fait que porter le coup de grâce, entériné par la réforme du lycée.
Il est certain que le latin et le grec ne sont pas directement et immédiatement utiles, mais quelle leçon de rigueur et de méthode ils nous offrent. Ce n'est même pas de moi, mais de mon mari qui a un bac C, fin des années 60 et n'a jamais regretté de poursuivre le latin jusqu'en terminale.

Merci Luigi. Merci pour ton précieux décryptage, merci pour tout ce que tu as fait pour le latin et pour le grec. Profite bien du temps que tu vas gagner. Et comme dirait Higelin, surtout, ne te retourne pas !

@Thalia : idem, c'est à mon père, bac C, qui n'a jamais poursuivi latin ni grec dans le supérieur, que je dois mon amour des langues anciennes, et j'y ai reconnu son sens de la rigueur - et de la poésie.

C'est bien triste...

@Lédissé : il s'agissait de deux tweets du président du CSP. J'ai réintégré leur contenu dans la chronologie. A noter que l'archive permet de visiter le site localement presque comme s'il était encore en ligne.

Il fallait que je renouvelle le nom de domaine avant la fin de l'année 2020 : et je me suis dit que j'avais atteint ma limite de masochisme dans la décennie précédente. Des politiques et communicants trop cynique/habiles, des journalistes trop bêtes/trop complaisants. C'était perdu d'avance.

Encore merci pour tout Luigi ! Même si je ne participais pas beaucoup, je lisais très régulièrement tes blogs.
C'est une grande perte pour nous, mais je comprends que tu tournes la page, sans compter les multiples attaques que tu subis sur un autre réseau social. Je ne sais pas comment tu fais. Je suis très admirative. Tu n'as pas crié dans le désert, nous, nous t'avons écouté et tu as parlé pour nous.

Il est vrai qu'"Avenir latin-grec", ça sonnait comme un exemple d'oxymore, voire d'adynaton...

Bonne route Luigi. Merci !

Luigi, je rejoins les collègues sur l'admiration que tu suscites. Etre debout et pugnace devant des forces de destruction, ça s'appelle résister.
Moi, j'ai abandonné. Non que je puisse jamais comparer mon action à tous tes efforts, on en est très, très, très loin. Simplement, même ça, cette envie que j'avais de maintenir un enseignement des LC,  eh bien, non seulement ça ne m'anime plus, mais je veux m'en débarrasser. Je ne veux plus que ça fasse partie de mon identité professionnelle, car c'est lié à tant d'agressions institutionnelles que je ne veux plus rien à voir avec ça. J'ai été enseignante en LC, je ne le suis plus, même si je continue à avoir des heures en LC. Ça ne me définit plus.
Les comptables au service des néo seigneurs ont gagné. Hélas on verra ce que ça donne.

C'est très, très triste cet abandon des langues anciennes dans le système éducatif en France...

J'ai eu en 1992 un Bac A2 "Lettres et langues" avec le Latin à l'écrit et la LV2 en option. A la fac, j'étais LM mais j'ai suivi des cours de Latin jusqu'en Licence (acuelle L3), littérature et traduction, j'ai enseigné le Latin à mes débuts comme contractuel au collège, avec un grand sérieux, un vrai plaisir. C'est une source d'enrichissement et de renforcement méthodologique et culturel indéniables. Une aide précieuse pour aborder la littérature française tant les auteurs sont imprégnés par les langues anciennes et la culture antique, au moins jusqu'au milieu du XXème siècle.

Je ne suis pas un spécialiste... pourtant, à mon petit niveau, je ressens ce qui arrive au Latin et au Grec ancien comme une catastrophe intellectuelle totale.

Luigi, je réitère mes remerciements et je dois t’avouer que savoir que tu existes ainsi que quelques collègues du forum, ils se reconnaîtront, me réconforte. J’ai abandonné le fil sur le latin en 5e, je n’aurais jamais cru lire sur Neo un tel déluge de :censure: !

Oui, Puck. J'ai failli conseiller à ceux-là de lire les 54 pages de ce fil. C'eût été peine perdue.

Oh Puck, je suis désolée. Il ne faut pas lire ces malfaisants et ces méchancetés, cette bêtise crasse et bornée. On est bien suffisamment en souffrance comme ça, on a bien assez de quoi pleurer, ça ne fait qu'ajouter de la douleur, purement en vain : tout ce qu'on pourra dire ne les fera pas changer d'avis. En réalité, ces "collègues" sont exactement comme les beaufs qui disent que tous les profs sont des fainéants payés à rien foutre, toujours en vacances, en grève ou en arrêt. C'est du même niveau. Laisse tomber.
Merci, Luigi, pour ce travail minitieux qui documente l'hallali des Humanités en France.
Prends soin de toi, prenez tous soin de vous.

Merci Luigi.....quel dommage que le blog ferme...

Oh bah pour une matière qui périclite depuis 300 ans hein on va pas s’embêter.

(Ironie inside)

Oui et puis une matière que tout le monde cherche à fuir et qui ne forme pas l'homme du 21ème siècle.

Mon message ne sert pas à grand chose mais...comme d'autres ici, je vous comprends et vous soutiens, je suis en histoire et pas en LC mais j'ai eu la chance de pouvoir faire du latin et du grec au collège, et même pas dix ans plus tard, dans mon ancien collège le grec a disparu et le latin est réduit à peau de chagrin.
Je lisais régulièrement le blog, depuis la réforme du collège. Merci à Luigi pour ce travail titanesque, et merci aussi à tous les professeurs de lettres classiques qui au quotidien enseignent du mieux qu'ils peuvent dans des conditions qui sont ce qu'elles sont.

La coexistence ces jours-ci de ce fil et de celui sur les élèves qui veulent arrêter fait un drôle d'effet (façon de parler, ce n'est pas drôle, mais alors pas du tout).

Je demande parfois à des étudiants qui a fait du latin, parce que pour la remédiation en langue, j'aurais tendance à me servir de l'étymologie, mais aussi en syntaxe ou grammaire toute bête, de l'histoire de la langue et donc des structures latines - et j'y renonce aussitôt. Quelques-uns se signalent, mais en corrigeant tout de suite : ils disent en avoir fait un an seulement, n'avoir aucun souvenir, ou si vague, en avoir fait "quelques heures"... Ils en ont fait sans avoir pu en retirer le bénéfice. Parce qu'il y avait trop peu d'heures ? Parce qu'on commence à être "habile" en langue latine, ou du moins en rapport latin/français, au bout de quelques années ?

Rien que pour un détail comme les accords de "tel", j'ai toujours le talis... qualis qui me revient, ce serait si simple pour expliquer... mais non.

L'impression globale est que nous devenons un peu plus aveugles à notre propre langue, collectivement, et que son fonctionnement s'opacifie de plus en plus pour nos "jeunes". Difficile après de travailler le style ou de faire repérer des nuances subtiles dans un écrit ou dans un discours.

Fires of Pompeii a écrit:Oh bah pour une matière qui périclite depuis 300 ans hein on va pas s’embêter.

(Ironie inside)

C'est comme le réchauffement climatique. Ça s'accélère…

Pleurons.

https://twitter.com/AudrenGestin/status/1357051452540256258

Premier noir à devenir professeur d'histoire romaine à Princeton, Padilla juge que le latin et le grec sont foncièrement racistes et qu'en tant que fondation littéraire et philosophique de l'Occident cette discipline doit “mourir”.

OMG !
Et tout est mis en oeuvre pour y parvenir. Y compris comme trop souvent hélas, l'aide de ceux qui sont visés.

Ce type est, parce qu'il dit de telles choses inconcevables, est un barbare.

Peut-être mais il a le pouvoir.

Alors pourquoi a-t-il étudié l'histoire romaine ?