- JacqGuide spirituel
Pourquoi 3,14159 a écrit:Réalisation d’un chef d'œuvre… dans ma spécialité RISC (du câblage et des lignes de codes de paramétrage), aucun exemple de chef d'œuvre ne me viens à l'idée, aucun !
Nous avons des filières plutôt "artistiques" dans mon établissement, et même là les collègues nous indiquent que c'est grotesque, qu'en réalité elles font déjà des "chef d’œuvres" et que ces heures attribuées automatiquement sont totalement débiles. Ce sont des collègues de matières pro qui disent cela, pas des collègues de GA, Commerce ou Accueil.... Donc que dire pour les autres sections. Tout cela c'est véritablement de la foutaise ! C'est de l'affichage médiatique.
- JacqGuide spirituel
Pourquoi 3,14159 a écrit:Pas mieuxJEMS a écrit:Euhh le chef d'œuvre en GA... jvais me pendre !
Dans les filières que je connais :
En GA ? Rien !
En Commerce ? Rien !
En Accueil ? Rien !
En Vente ? Rien !
En ASSP ? Rien encore !
Et même dans les filières indus, plus matérielles, les retours des collègues : RIEN !
Le rapport Marcon est une escroquerie avec en gage de sérieux un mec qui n'y connait rien ! Mais cela passe dans les médias et cela suffit à notre ministre qui n'a qu'un objectif, complaire à Bercy et leurrer l'opinion dans les médias.
- JacqGuide spirituel
Cath a écrit:Presque autant d'heure de pipeau "Consolidation, accompagnement personnalisé et accompagnement au choix d’orientation" :265h que de "français, histoire-géo, EMC" (admirez le fourre-tout) : 267h !
Les termes de consolidation, accompagnement perso, etc. ne veulent rien dire. "L'AP/consolidation" reviendrait à trois heures je crois, donc rien de plus par rapport aux 2.5h d'EGLS que nous avons actuellement si l'on prend en compte les pertes disciplinaires, notamment au général. Trois heures de conso ? Une heure en math/science,, une heure de LGH, une heure en LV ? Combien d''heures disciplinaires perdues pour cela ? Nous perdons en réalité sur tous les tableaux, et les élèves plus encore que nous.
Blanquer l'avait indiqué : les élèves de LP coûtent trop cher.
Conclusion : il faut réduire le coût de chaque élève de LP ! Voilà le seul et unique de sa réforme.
C'est Bercy qui dirige et Blanquer applique, en bon soldat qui n'a rien à faire de nos élèves alors que lui, aura bien réussi sa carrière !
Nos futurs élèves, il n'en n'a rien à faire !
- CathEnchanteur
En ASSP, change de personne âgée en direct devant le jury ! Ça aurait de la gueule !
- celitianSage
Notre CDE a déjà prévu d'utiliser les heures d'orientation pour renforcer le français, les maths et la gestion (je crois que mes collègues passent de 2h à 1h seulement alors que c'est une matière essentielle dans tous les BTS...).
Ce qui me fait un peu peur c'est que jusqu'à maintenant les heures d'AP étaient utilisées pour sauver des postes en les mettant dans les EDT donc j'espère que cela va coller.
Ce qui me fait un peu peur c'est que jusqu'à maintenant les heures d'AP étaient utilisées pour sauver des postes en les mettant dans les EDT donc j'espère que cela va coller.
- nigousseHabitué du forum
La fin des vacances se profilant je reviens sur le fil, ce que je lis me replonge déjà dans mon spleen d'avant les fêtes, comment peut-on accepter ça? J'imagine déjà les EDT dégueu avec globalisation à tout crins, je pense qu'en CAP on n'aura plus les élèves sur toute l'année en HG vu l'horaire, je vois bien semestre 1 classe de CAP 1 ( les 21h sur un semestre avec évaluation) et on recommence avec une autre classe au semestre 2, on aura des classes par roulement, laquais des matières pro, on dépendra des desiderata des collègues pro pour les EDT, plus aucun sens à notre "enseignement/garderie", ne vaudrait-il pas mieux finalement de supprimer l'HG purement et simplement? AU SECOURS!!
- Dame TartineNeoprof expérimenté
nigousse a écrit:La fin des vacances se profilant je reviens sur le fil, ce que je lis me replonge déjà dans mon spleen d'avant les fêtes, comment peut-on accepter ça? J'imagine déjà les EDT dégueu avec globalisation à tout crins, je pense qu'en CAP on n'aura plus les élèves sur toute l'année en HG vu l'horaire, je vois bien semestre 1 classe de CAP 1 ( les 21h sur un semestre avec évaluation) et on recommence avec une autre classe au semestre 2, on aura des classes par roulement, laquais des matières pro, on dépendra des desiderata des collègues pro pour les EDT, plus aucun sens à notre "enseignement/garderie", ne vaudrait-il pas mieux finalement de supprimer l'HG purement et simplement? AU SECOURS!!
1. C'est une possibilité hélas. Si ça arrive nous n'aurons plus de temps libéré pour les visites de stages. Elles se feront par téléphone en ce qui me concerne : je refuse de me déplacer si je n'ai pas le temps nécessaire pour cela et, étant donné le salaire pourri, je refuse que ça empiète sur mon temps libre. Malheureusement, il y aura toujours des collègues idiots et suffisamment zélés pour accepter de les faire.
2. C'est déjà plus ou moins le cas en raison des disponibilités de plateaux techniques. Chez nous, il faut rajouter le degré de copinage avec les chefs des travaux indus et restauration : certains collègues ont de superbes emplois du temps sur 2 jours et demi voire 3 et en profitent pour se gaver d'heures supplémentaires en assurant les cours au GRETA que l'établissement abrite depuis plusieurs années. Les matières générales récupèrent les miettes.
_________________
J'peux pas, j'ai piscine !
- nigousseHabitué du forum
Il est évident pour moi que si je ne suis pas libérée de cours pendant les stages c'est NO visite ( et même pas par téléphone, cet aspect ne me concernera tout simplement plus).
- celitianSage
Ça ressemble à une annualisation des services ? Cette réforme est catastrophique pour beaucoup de matières, en HG vos avez la possibilité d'enseigner le français, je me demande ce que va devenir l'eco gestion entre la suppression des GA et cette réforme...
J'ai peur que certains collègues ne réalisent qu'avec la DHG.
J'ai peur que certains collègues ne réalisent qu'avec la DHG.
- CathEnchanteur
Ah mais certains ne réalisent rien du tout.
- JacqGuide spirituel
Cath a écrit:En ASSP, change de personne âgée en direct devant le jury ! Ça aurait de la gueule !
Avec la réforme des retraites cela pourrait donner en "chef d'oeuvre" : changer la couche de son professeur et l'aider à se mouvoir dans la classe". Quelle classe !
- JacqGuide spirituel
celitian a écrit:Notre CDE a déjà prévu d'utiliser les heures d'orientation pour renforcer le français, les maths et la gestion (je crois que mes collègues passent de 2h à 1h seulement alors que c'est une matière essentielle dans tous les BTS...).
Ce qui me fait un peu peur c'est que jusqu'à maintenant les heures d'AP étaient utilisées pour sauver des postes en les mettant dans les EDT donc j'espère que cela va coller.
Sauf que l'heure "orientation" "insertion dans la vie active" est annuelle pour l'élève, avec une question. Quel élève ? Qui va en "orientation" ? Qui va en "insertion" ? Une même heure banalisée pour toute la classe ? ou 0.5h semaine pour l'élève correspondant à une heure prof ? ou deux heures prof pour les horaires prof et que tous les élèves aient une heure semaine ? Enfin qui détermine quel élève va dans le groupe "insertion" ou dans le groupe "orientation" ?
Et puis, à qui va cette heure "d'orientation"/"insertion" ? Au PP ? Au prof de matière professionnelle ?
En plus, outre l'effet escompté de cette heure (aucune efficacité mais un simple affichage communicationnel pour les médias et l'opinion publique), quel intérêt par rapport à l'heure de vie de classe qui existait à une époque et qu'on nous a supprimée (merci Blanquer, merci Chatel, de nous envoyer dans cette galère) ?
Enfin, concernant les élèves, nous faisons quoi ? En début d'année nous "rangeons" les élèves dans deux catégories : les abrutis à qui nous indiquons qu'ils n'iront pas dans le supérieur mais dans la vie active et les éclairés à qui nous prédisons un glorieux destin dans l'enseignement supérieur ? Donc nous classons nos élèves dès la rentrée ? Et que faisons des élèves pour lesquels l'orientation est déjà acquise.
Je pense à une de mes actuelles élèves (classe de première) pour qui je sais et qui sait elle-même quelle sera son orientation, qu'elle sera prise dans ses deux voeux - trois si elle en effectue un troisième - et qui terminera et réussira en licence pro à la suite de son BTS - que va-t-elle faire de cette heure bidon ?
En fait cette réforme nous promet de l'autonomie mais elle ne fait en réalité que nous endiguer dans des horaires fléchés pour répondre à des considérations médiatiques et non pas éducatives.
- JacqGuide spirituel
nigousse a écrit:La fin des vacances se profilant je reviens sur le fil, ce que je lis me replonge déjà dans mon spleen d'avant les fêtes, comment peut-on accepter ça? J'imagine déjà les EDT dégueu avec globalisation à tout crins, je pense qu'en CAP on n'aura plus les élèves sur toute l'année en HG vu l'horaire, je vois bien semestre 1 classe de CAP 1 ( les 21h sur un semestre avec évaluation) et on recommence avec une autre classe au semestre 2, on aura des classes par roulement, laquais des matières pro, on dépendra des desiderata des collègues pro pour les EDT, plus aucun sens à notre "enseignement/garderie", ne vaudrait-il pas mieux finalement de supprimer l'HG purement et simplement? AU SECOURS!!
Pour la dernière partie de ton message :
Dans les faits l'une des deux matières sera supprimée en dernière année de bac pro. Le calendrier de mise en œuvre de la réforme pour le bac pro prévoit des épreuves anticipées du bac en 2020 pour les premières, ce qui veut dire la fin d'une des épreuves (au moins d'une) en terminale. Cela signe aussi la "fin définitive" du BEP. Notre IA indiquait en comité réduit : "c'est la fin des lettres-histoire" !
En CAP les horaires sont tellement indigents (1.5h semaine en Lettres + histoire + géo + 0.5 d'EMC - parce que l'EMC on ne peut pas la supprimer, elle, médiatiquement parlant) que l'on peut se demander pourquoi faire cours, avec quels programmes... C'est à en perdre tous ses cheveux (ce qui explique peut-être pourquoi cela ne peut émouvoir certains ministres que je ne vais pas nommer ici).
Notre métier aura-t-il encore un sens ? Bon, cela le sinistre n'en a rien à faire, de même que certains syndicats de "jaunes" (sans gilet).
Et là j'arrive à la première partie de ton message.
Le spleen.
J'ai un collègue de LHG qui veut changer de métier, un autre qui me dit que son métier n'a plus aucun sens et qu'il veut faire autre chose, un troisième qui avant d'entrer en cours le jeudi avant les vacances me disait ne plus y arriver tellement son métier lui semble vain alors qu'il contemple la catastrophe attendue avec la réforme à venir... Si je m'ajoute à ces collègues, cela fait 4 sur 7 qui ne trouvent aucun sens actuellement au regard de l'avenir.
C'est l'école de la confiance sans doute.
Encore une fois : Merci Chatel/Merci Blanquer !
Heureusement que nous sommes dans une démocratie-médiatique de la médiocratie qui permet à notre ministre d'apparaître tel qu'il apparaît....
- celitianSage
Il part du principe que les élèves seront détectés dès la seconde au plus tard en 1ere, et il compte ne pas leur faire faire d'orientation, chez nous ça sert à rien il n'y a qu'un BTS, et leur faire des heures de français, maths, gestion, langues...Jacq a écrit:celitian a écrit:Notre CDE a déjà prévu d'utiliser les heures d'orientation pour renforcer le français, les maths et la gestion (je crois que mes collègues passent de 2h à 1h seulement alors que c'est une matière essentielle dans tous les BTS...).
Ce qui me fait un peu peur c'est que jusqu'à maintenant les heures d'AP étaient utilisées pour sauver des postes en les mettant dans les EDT donc j'espère que cela va coller.
Sauf que l'heure "orientation" "insertion dans la vie active" est annuelle pour l'élève, avec une question. Quel élève ? Qui va en "orientation" ? Qui va en "insertion" ? Une même heure banalisée pour toute la classe ? ou 0.5h semaine pour l'élève correspondant à une heure prof ? ou deux heures prof pour les horaires prof et que tous les élèves aient une heure semaine ? Enfin qui détermine quel élève va dans le groupe "insertion" ou dans le groupe "orientation" ?
Et puis, à qui va cette heure "d'orientation"/"insertion" ? Au PP ? Au prof de matière professionnelle ?
En plus, outre l'effet escompté de cette heure (aucune efficacité mais un simple affichage communicationnel pour les médias et l'opinion publique), quel intérêt par rapport à l'heure de vie de classe qui existait à une époque et qu'on nous a supprimée (merci Blanquer, merci Chatel, de nous envoyer dans cette galère) ?
Enfin, concernant les élèves, nous faisons quoi ? En début d'année nous "rangeons" les élèves dans deux catégories : les abrutis à qui nous indiquons qu'ils n'iront pas dans le supérieur mais dans la vie active et les éclairés à qui nous prédisons un glorieux destin dans l'enseignement supérieur ? Donc nous classons nos élèves dès la rentrée ? Et que faisons des élèves pour lesquels l'orientation est déjà acquise.
Je pense à une de mes actuelles élèves (classe de première) pour qui je sais et qui sait elle-même quelle sera son orientation, qu'elle sera prise dans ses deux voeux - trois si elle en effectue un troisième - et qui terminera et réussira en licence pro à la suite de son BTS - que va-t-elle faire de cette heure bidon ?
En fait cette réforme nous promet de l'autonomie mais elle ne fait en réalité que nous endiguer dans des horaires fléchés pour répondre à des considérations médiatiques et non pas éducatives.
Bon à voir si c'est possible mais lui , il est branché disciplinaire.
J'ai rempli mes appréciations pour un conseil de BTS, et le bilan pour 90% des bacs pros est catastrophique même dans les matières professionnelles, je n'ai jamais vu autant de moyennes en dessous de 8.
- JacqGuide spirituel
celitian a écrit:Il part du principe que les élèves seront détectés dès la seconde au plus tard en 1ere, et il compte ne pas leur faire faire d'orientation, chez nous ça sert à rien il n'y a qu'un BTS, et leur faire des heures de français, maths, gestion, langues...Jacq a écrit:celitian a écrit:Notre CDE a déjà prévu d'utiliser les heures d'orientation pour renforcer le français, les maths et la gestion (je crois que mes collègues passent de 2h à 1h seulement alors que c'est une matière essentielle dans tous les BTS...).
Ce qui me fait un peu peur c'est que jusqu'à maintenant les heures d'AP étaient utilisées pour sauver des postes en les mettant dans les EDT donc j'espère que cela va coller.
Sauf que l'heure "orientation" "insertion dans la vie active" est annuelle pour l'élève, avec une question. Quel élève ? Qui va en "orientation" ? Qui va en "insertion" ? Une même heure banalisée pour toute la classe ? ou 0.5h semaine pour l'élève correspondant à une heure prof ? ou deux heures prof pour les horaires prof et que tous les élèves aient une heure semaine ? Enfin qui détermine quel élève va dans le groupe "insertion" ou dans le groupe "orientation" ?
Et puis, à qui va cette heure "d'orientation"/"insertion" ? Au PP ? Au prof de matière professionnelle ?
En plus, outre l'effet escompté de cette heure (aucune efficacité mais un simple affichage communicationnel pour les médias et l'opinion publique), quel intérêt par rapport à l'heure de vie de classe qui existait à une époque et qu'on nous a supprimée (merci Blanquer, merci Chatel, de nous envoyer dans cette galère) ?
Enfin, concernant les élèves, nous faisons quoi ? En début d'année nous "rangeons" les élèves dans deux catégories : les abrutis à qui nous indiquons qu'ils n'iront pas dans le supérieur mais dans la vie active et les éclairés à qui nous prédisons un glorieux destin dans l'enseignement supérieur ? Donc nous classons nos élèves dès la rentrée ? Et que faisons des élèves pour lesquels l'orientation est déjà acquise.
Je pense à une de mes actuelles élèves (classe de première) pour qui je sais et qui sait elle-même quelle sera son orientation, qu'elle sera prise dans ses deux voeux - trois si elle en effectue un troisième - et qui terminera et réussira en licence pro à la suite de son BTS - que va-t-elle faire de cette heure bidon ?
En fait cette réforme nous promet de l'autonomie mais elle ne fait en réalité que nous endiguer dans des horaires fléchés pour répondre à des considérations médiatiques et non pas éducatives.
Bon à voir si c'est possible mais lui , il est branché disciplinaire.
J'ai rempli mes appréciations pour un conseil de BTS, et le bilan pour 90% des bacs pros est catastrophique même dans les matières professionnelles, je n'ai jamais vu autant de moyennes en dessous de 8.
Tant mieux si cela se passe comme cela. Pourquoi pas. S'il a l’aplomb il pourra tenir face au rectorat.
Par contre sur l'orientation, même si un seul BTS est votre débouché "naturel", un bac pro peut prétendre à d'autres poursuites d'études. Mais ce travail d'orientation nous l'avons toujours fait, sans heure attribuée (sauf heure de vie de classe pour PP quand il y avait). Le problème que tu soulignes est celui du niveau et pas d'avoir une heure ou non attribuée à l'orientation. On en arrive à la stupidité de cette réforme de communication : on supprime du disciplinaire, dont les élèves ont besoin, pour faire du cosmétique médiatique en attribuant des heures à la con en orientation/insertion/chef-d’œuvre/consolidation (dont nous n'aurions pas besoin avec des heures disciplinaires suffisantes). Bref : du cosmétique et du médiatique. Blanquer est un escroc mais un bon communiquant. D'ailleurs sa carrière personnelle permet de constater que plus on parle dans le vide avec une langue de bois merveilleuse plus on progresse dans l'Education nationale. Par contre, si nous faisons notre travail correctement et honnêtement : notre poste poste sera supprimé et notre travail perdra tout sens....
- CathEnchanteur
Jacq, où as-tu entendu parler d' épreuves anticipées en fin de première ?
- JacqGuide spirituel
Cath a écrit:Jacq, où as-tu entendu parler d' épreuves anticipées en fin de première ?
Mail syndical concernant l'avancement de la réforme pro.... Rien de plus pour l'instant.
- CathEnchanteur
Je n'ai rien vu de tel dans le bo...Il me semble que les 2 disciplines sont présentés jusqu'en terminale dans les grilles, non ?
- nigousseHabitué du forum
J'ai eu un entretien avec ma CDE avant les vacances, elle n'a quasiment aucune info, tout ce qu'elle a pu me dire c'est que la réforme en septembre 2019 ne concernerait que les classes de seconde ( les actuelles secondes et premières continueraient dans l'ancien système) bac et CAP avec un déploiement sur 3 ans. J'ai aussi entendu dire ( je ne sais plus par qui) qu'il y aurait une épreuve anticipée en fin de première a priori en français, à voir.
- CathEnchanteur
Le BO http://cache.media.education.gouv.fr/file/1/70/1/ensel834_annexe1_1054701.pdf indique 78h (youpi) de français/histoire en terminale...
- JacqGuide spirituel
Oui, rien de neuf. Perte de 1h50. Le volume a remonté un peu par rapport à ce qui était initialement prévu (2h) mais du coup ils ont baissé l'horaire de co-animation qui se réduit à 0.5h. Cela montre d'ailleurs l'utilité de cette heure et démontre surtout que le seul but de cette réforme est de supprimer des postes.
Et pendant ce temps le ministre qui nous aime et nous témoigne sa confiance nous reparle des heures supplémentaires comme élément positif pour revaloriser nos salaires... heures qui, elles aussi, permettront de supprimer des postes.
Les heures d'accompagnement pourraient permettre de compenser mais elles ne représentent que 3.5h semaine et sont supérieures seulement de 1h à l'actuel EGLS.
Et pendant ce temps le ministre qui nous aime et nous témoigne sa confiance nous reparle des heures supplémentaires comme élément positif pour revaloriser nos salaires... heures qui, elles aussi, permettront de supprimer des postes.
Les heures d'accompagnement pourraient permettre de compenser mais elles ne représentent que 3.5h semaine et sont supérieures seulement de 1h à l'actuel EGLS.
- RuthvenGuide spirituel
Un article très clair sur un blog Mediapart :
https://blogs.mediapart.fr/eliane-le-port/blog/080119/quand-jean-michel-repond-jerome-sur-le-harvard-du-pro
https://blogs.mediapart.fr/eliane-le-port/blog/080119/quand-jean-michel-repond-jerome-sur-le-harvard-du-pro
- CathEnchanteur
Tout est effet oratoire : on fait plus avec moins, mieux avec moins...
Qui peut croire que l'enseignement général existera encore avec 1h/hebdo de français en CAP ?
Quant à l'enseignement pro, il ne réagit pas (comme souvent) car il n'a pas réalisé qu'il était grandement amputé (et que soyons clairs, certains collègues se réjouissent de la quasi-disparition de l'EG, persuadés qu'ils sont que leur enseignement est le plus important) et imagine que le coenseignement consistera à faire de l'enseignement pro quand même...
Qui peut croire que l'enseignement général existera encore avec 1h/hebdo de français en CAP ?
Quant à l'enseignement pro, il ne réagit pas (comme souvent) car il n'a pas réalisé qu'il était grandement amputé (et que soyons clairs, certains collègues se réjouissent de la quasi-disparition de l'EG, persuadés qu'ils sont que leur enseignement est le plus important) et imagine que le coenseignement consistera à faire de l'enseignement pro quand même...
- JacqGuide spirituel
Excellent article, effectivement.
« […] Nous ne baissons pas la garde sur l’enseignement général en voie pro, au contraire, et là, je serai d’accord avec vous, nous avons besoin de le renforcer, mais de le renforcer par ce que nous avons prévu, c’est à dire la co-intervention, un professeur de l’enseignement général histoire-géographie ou lettres et un professeur de voie pro, et nous nous basons sur des expérimentations qui ont marché en la matière. Oui, je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il faut renforcer les compétences générales des lycéens pro et c’est justement le sens de cette réforme."
Enfumage complet.
En plus, la co-intervention, par exemple en Lettres-Histoire se monte à : 0.5h en terminale !
Rappelons que le PPCP était en horaire élève de 2 heures par semaines avant que monsieur Blanquer ne supprime ledit PPCP.
"Les « expérimentations qui ont marché » renvoient sans doute à l’un des inspirateurs de la réforme, Régis Marcon, le cuisinier restaurateur étoilé, adepte de l’apprentissage qu’il a développé dans un domaine très spécifique, un îlot de la voie professionnelle, celui de la restauration et de l’hôtellerie de prestige. Dans le rapport que lui et la députée LREM Céline Calvez ont remis à Jean-Michel Blanquer, toutes les deux pages, apparaît une remarque (« Le grain de sel de Régis Marcon ») dans laquelle sont énoncées des leçons de choses inspirées notamment de son parcours scolaire. Régis Marcon avait des difficultés en français et a trouvé du sens à cette discipline quand ses enseignants de cuisine et de français ont demandé aux apprentis un travail commun : écrire une recette de cuisine et la commenter par un texte. L’expérience est intéressante. Pour autant, faut-il qu’elle soit généralisée comme elle l’est dans les nouvelles grilles où les volumes horaires des co-interventions sont très importants et font l’objet d’un enseignement hebdomadaire ?"
Le "grain de sel" de Regis Marcon est grotesque à chaque fois. On a l'impression d'être dans Top Chef ou n'importe quelle émission de Télé Réalité (au pire sur RMC découverte). Amusant que Médiapart reprenne cet exemple car c'est justement celui repris par nos CDE pour expliquer que "la réforme c'est super et ancrée dans la vie réelle". Elément de langage à nous balancer lors des heures d'info sur la réforme où l'on apprend rien si ce n'est qu'elle supprime des postes. L'article est aussi très lucide en précisant que ce Macron/Marcon parle d'une expérience personnelle (personnelle... on ne fait pas de réforme avec du "personnel" mais en écoutant les personnels et pas une personnalité médiatique) dans un "ilot professionnel". A noter que les formations professionnelles supérieures dans cet îlot professionnel ne prennent souvent aucun élève de bac pro simplement parce qu'ils n'ont pas le niveau, notamment dans les matières générales.
Marcon, Macron, Blanquer : même combat : de l'apparence et une seule réalité : la diminution des moyens offerts aux élèves.
Excellent passage : "En effet, quels parents d’enfants qui « réussissent » au collège accepteraient de les « sortir » de la voie générale pour les mettre dans une filière où le français se résume au commentaire d’une recette de cuisine et à des lexiques de métier ? "
"Dans sa longue réponse, le ministre de l’Éducation nationale rappelle également son attachement à la voie professionnelle (« ma grande priorité juste après l’école primaire ») "
Sa grande priorité : suppression des postes dans les LP.
Sa grande priorité : dans mon académie, hausse de 20 élèves en LP public (on voit la priorité) et 25 en LP privé (là encore, nous voyons où sont les priorités) ! Les sections ouvertes compensent à peine les sections fermées et la hausse est en fait due à des hausses réduites d'effectif (des CAP passant de 12 à 16 élèves, des bac pro industriels passant de 30 à 32 sans augmentation de la dotation !).
« Nous sommes en train de travailler au développement de campus dans toute la France qui vont faire envie, j’ai parlé de “Harvard du pro”, c’est à dire de lieux dans lesquels les élèves vont avoir envie d’aller »...
Ce qui se traduit dans mon département par le fait exceptionnel qu'un lycée des métiers de qualité, avec des filières supérieures et des débouchés devient un "campus d'excellence". Donc en fait, rien ne change, outre le nom. Là encore c'est du pipeau. Dans les faits il n'y a donc rien.
« […] Nous ne baissons pas la garde sur l’enseignement général en voie pro, au contraire, et là, je serai d’accord avec vous, nous avons besoin de le renforcer, mais de le renforcer par ce que nous avons prévu, c’est à dire la co-intervention, un professeur de l’enseignement général histoire-géographie ou lettres et un professeur de voie pro, et nous nous basons sur des expérimentations qui ont marché en la matière. Oui, je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il faut renforcer les compétences générales des lycéens pro et c’est justement le sens de cette réforme."
Enfumage complet.
En plus, la co-intervention, par exemple en Lettres-Histoire se monte à : 0.5h en terminale !
Rappelons que le PPCP était en horaire élève de 2 heures par semaines avant que monsieur Blanquer ne supprime ledit PPCP.
"Les « expérimentations qui ont marché » renvoient sans doute à l’un des inspirateurs de la réforme, Régis Marcon, le cuisinier restaurateur étoilé, adepte de l’apprentissage qu’il a développé dans un domaine très spécifique, un îlot de la voie professionnelle, celui de la restauration et de l’hôtellerie de prestige. Dans le rapport que lui et la députée LREM Céline Calvez ont remis à Jean-Michel Blanquer, toutes les deux pages, apparaît une remarque (« Le grain de sel de Régis Marcon ») dans laquelle sont énoncées des leçons de choses inspirées notamment de son parcours scolaire. Régis Marcon avait des difficultés en français et a trouvé du sens à cette discipline quand ses enseignants de cuisine et de français ont demandé aux apprentis un travail commun : écrire une recette de cuisine et la commenter par un texte. L’expérience est intéressante. Pour autant, faut-il qu’elle soit généralisée comme elle l’est dans les nouvelles grilles où les volumes horaires des co-interventions sont très importants et font l’objet d’un enseignement hebdomadaire ?"
Le "grain de sel" de Regis Marcon est grotesque à chaque fois. On a l'impression d'être dans Top Chef ou n'importe quelle émission de Télé Réalité (au pire sur RMC découverte). Amusant que Médiapart reprenne cet exemple car c'est justement celui repris par nos CDE pour expliquer que "la réforme c'est super et ancrée dans la vie réelle". Elément de langage à nous balancer lors des heures d'info sur la réforme où l'on apprend rien si ce n'est qu'elle supprime des postes. L'article est aussi très lucide en précisant que ce Macron/Marcon parle d'une expérience personnelle (personnelle... on ne fait pas de réforme avec du "personnel" mais en écoutant les personnels et pas une personnalité médiatique) dans un "ilot professionnel". A noter que les formations professionnelles supérieures dans cet îlot professionnel ne prennent souvent aucun élève de bac pro simplement parce qu'ils n'ont pas le niveau, notamment dans les matières générales.
Marcon, Macron, Blanquer : même combat : de l'apparence et une seule réalité : la diminution des moyens offerts aux élèves.
Excellent passage : "En effet, quels parents d’enfants qui « réussissent » au collège accepteraient de les « sortir » de la voie générale pour les mettre dans une filière où le français se résume au commentaire d’une recette de cuisine et à des lexiques de métier ? "
"Dans sa longue réponse, le ministre de l’Éducation nationale rappelle également son attachement à la voie professionnelle (« ma grande priorité juste après l’école primaire ») "
Sa grande priorité : suppression des postes dans les LP.
Sa grande priorité : dans mon académie, hausse de 20 élèves en LP public (on voit la priorité) et 25 en LP privé (là encore, nous voyons où sont les priorités) ! Les sections ouvertes compensent à peine les sections fermées et la hausse est en fait due à des hausses réduites d'effectif (des CAP passant de 12 à 16 élèves, des bac pro industriels passant de 30 à 32 sans augmentation de la dotation !).
« Nous sommes en train de travailler au développement de campus dans toute la France qui vont faire envie, j’ai parlé de “Harvard du pro”, c’est à dire de lieux dans lesquels les élèves vont avoir envie d’aller »...
Ce qui se traduit dans mon département par le fait exceptionnel qu'un lycée des métiers de qualité, avec des filières supérieures et des débouchés devient un "campus d'excellence". Donc en fait, rien ne change, outre le nom. Là encore c'est du pipeau. Dans les faits il n'y a donc rien.
- JacqGuide spirituel
Cath a écrit:Tout est effet oratoire : on fait plus avec moins, mieux avec moins...
Qui peut croire que l'enseignement générale existera encore avec 1h/hebdo de français en CAP ?
Quant à l'enseignement pro, il ne réagit pas (comme souvent) car il n'a pas réalisé qu'il était grandement amputé (et que soyons clairs, certains collègues se réjouissent de la quasi-disparition de l'EG, persuadés qu'ils sont que leur enseignement est le plus important) et imagine que le coenseignement consistera à faire de l'enseignement pro quand même...
Une collègue de pro se "réjouissait" car dans leur nouveau référentiel les élèves vont devoir "décrire" (je ne sais plus quoi, un tube digestif, un truc dans le genre). Et de dire : "nos élèves ne savent pas décrire, c'est là que la co-animation avec les collègues de français va prendre tout son sens". Ah oui, tu parles Charles ! Je lui ai fait remarquer qu'en terminale la coanimation de lettres se montait à 0.5h ! Eux ne voient pas cela, ils regardent leur grille horaire mais ne se rendent pas compte que cette coanimation est grotesque et infime car partagée entre plusieurs disciplines générales. Enfin, comment penser que "décrire un tube digestif" c'est du français ! C'est aussi grotesque et stupide que la recette de cuisine de Marcon !
- JacqGuide spirituel
Enfin, dernier "grain de sel" : si Régis Marcon avait eu des professeurs de cuisine qui savaient écrire ces prof n'auraient pas eu besoin d'un prof de lettres pour écrire une recette de cuisine !
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